ARTICLE & PHOTOS DE ROLAND ROTH

 

                                 

                                   

 

Le COUNTRY USA festival qui se tient à Oshkosh dans le Wisconsin est le deuxième plus grand festival Country des Etats-Unis après le CMA Music festival de Nashville.

Oshkosh se situe à environ 270 km au Nord de Chicago, pas loin du lac Michigan.

Ce festival existe depuis 16 années et programme les plus grandes stars de la Country Music des USA.

  

 

Il se tient chaque année fin juin, et a accueilli cette année le mardi 28 000 fans, le mercredi 36 000 fans et les jeudi, vendredi et samedi plus de 40 000 personnes par jour.

Cela représente en gros 190 000 personnes sur 5 jours. Pas mal !

  

 

A l’entrée on exige le port de 3 voire 4 bracelets au bras aux couleurs différentes : entrée de la soirée, entrée de la section réservée, sécurité et parking et un bracelet payant pour les boissons alcoolisées (même la bière) attestant l’âge de 21 ans, pièce d’identité à l’appui !

Le site est immense, environ 5 ou 6 fois celui de Craponne s/Arzon pour ceux qui connaissent.

La scène est énorme, surtout en hauteur.

  

Des chapiteaux et tentes sont disposés en demi- cercle autour du site regroupant les VIP, la radio et télé locale avec les interviews des artistes  avant leur montée sur scène et de petits concerts d’artistes moins connus. Mais  aussi toute la restauration, buvettes, stands de souvenirs du festival ….

Par contre, à part un stand qui vendait des chapeaux westerns de toutes sortes et des casquettes, il n’y avait aucun stand de vêtements et accessoires westerns comme en France ! Le public est plutôt habillé en T-shirt, short, jeans, chapeaux et surtout casquettes et aussi avec des baskets, tongs et des boots.

  

  

La météo a été une catastrophe pendant 3 jours et 3 nuits. Des orages et tempêtes avec des pluies diluviennes balayaient le site du festival transformant l’ensemble du sol en un immense lac de boue de 20 cm de hauteur et obligeant les 190 000 festivaliers à patauger dans la boue de début d’après-midi à 1h du matin tous les jours. (au départ c’était un grand gazon !)

L’horreur complète pour les milliers de campeurs !

   

  

Ce n’est que le 4^ème et 5^ème jour que la pluie s’était arrêtée, mais les parkings en pataugeoire restaient impraticables tout de même, même pour les 4x4.

Des navettes de school bus (très bien organisées) circulaient vers des parkings à la périphérie de la ville (l’aéroport et ailleurs).

   

Pendant les festivals, les Américains sont toujours très démonstratifs, indisciplinés et souvent sans gêne vis-à-vis des autres, à qui chante ou crie le plus fort (bouteille de bière à la main) gesticule, se levant pendant les concerts à la barbe des gens derrière eux, pataugeant dans la boue pour leur plaisir.

A qui possède la voiture la plus sale, pleine de boue le lendemain, ils en sont fiers ! On peut voir le lendemain matin à l’hôtel ou au supermarché les filles et garçons se promenant plein de boue de la veille sur les jambes et les vêtements !

  

  

  

Mais revenons au programme et aux artistes.

Une superbe palette de stars de la Country, surtout très New Country, très moderne, chacun ayant sa particularité et son attrait.

 

MARDI 21 JUIN 2011

 

Les festivités débutent à 15h30 avec des groupes locaux dont :

LUKYN SKYWYRD, BELLA CAIN

dont le concert a été annulé suite au premier gros orage qui s’est abattu sur le site avec des trombes de pluie et du brouillard pendant plus d’une heure et le groupe PURE GRAIN.

Ces formations sont du genre Country-Rock, très hard et métallique comme son, à l’image du fameux « Sweet Home Alabama » de l’original LYNYRD SKYNYRD.

 

Enfin à 20h, la première pointure entre en scène :

 

ERIC CHURCH

  

Connu en France suite à sa prestation à Craponne s/Arzon en 2009, il assure sur scène avec de la bonne New Country, çà déménage par moment surtout avec quelques chansons de son dernier album. Parfois, c’est à la limite du Hard Rock !

Mais le public qui est debout, aime cela et chante à tue-tête.

Heureusement la pluie s’était arrêtée, mais il faisait assez frais.

Sa tenue n’est pas surprenante non plus, casquette rivée sur la tête, lunettes de soleil et T-shirt avec tête de mort !

Il arbore souvent des gestes agressifs, lâche des cris et il a une attitude avec des jeux de jambes particuliers ce qui déchaîne davantage ses fans.

  

Après une chanson, il a ouvert deux canettes de bière, les a fait mousser et a essayé de les ingurgiter tout en s’aspergeant le visage ! un peu bizarre comme attitude tout de même !

L’orchestre est composé de 5 guitares et d’une batterie d’où le son très métallique et plutôt Rock que Country.

Church a  bien égrainé ses grands succès comme Sinners Like Me, How’Bout You ou Guys Like Me.

Son concert s’est terminé par une ovation du tonnerre, mais pas de rappel.

 

A 22h, c’est le tour de la vedette de la soirée qui n’est autre que :

 

MIRANDA LAMBERT

 ​

La belle Texane âgée de 27 ans est une artiste finaliste de la saison 2003 des Nashville Star où elle obtint la troisième place.

Originaire de Longview au Texas, elle commença à chanter à l’âge de 16 ans.

C’est une habituée des Awards et elle a obtenu le 13 février dernier un Grammy Award en tant que meilleure performance et chanteuse Country avec « The House that Built Me ».

Elle s’est mariée le 14 mai dernier avec le chanteur Blake Shelton, mariage qu’elle a rappelé sur scène.

Ce soir-là, elle s’est présentée en mini-jupe avec des Boots marrons.

Il faut souligner qu’elle fut la seule des artistes sur les cinq jours de festival a avoir commencé son concert à l’heure, voire cinq minutes avant l’heure.

  

Le public connaît toutes ses chansons et les chante imperturbablement malgré l’orage majestueux qui a commencé à envahir le site avec des trombes de pluie.

Miranda continua son concert en dépit de la pluie et remercia par deux fois le public abrité sous les ponchos (comme nous) d’être resté sous la pluie pour l’écouter.

La prestation de Miranda fut excellente, bien que certaines chansons rythmées sont très criardes à l’image des blondes de Nashville. Je n’irais pas jusqu’à avancer que l’orage s’est déclenché dès le début de son concert ! Je ne suis pas mauvaise langue !!

Par contre les très belles ballades comme « The House That Built Me » et d’autres sont très agréables à écouter et très bien interprétées comme « White Liar », « Love Song » ou « Dead Flowers » de son dernier album « Revolution ».

Sur scène, Miranda bouge pas mal. L’orchestre jouait avec une contrebasse, ce qui n’est pas courant.

Le concert a dû être interrompu un quart d’heure avant l’heure pour cause de pluies diluviennes.

                               

Pour la petite histoire, l’eau et la boue avaient envahi le site et 28 000 personnes avec des milliers de voitures stationnées sur les parkings immenses du festival glissaient allégrement tant bien que mal vers la sortie. 

Etant parmi les premiers, l’attente pour sortir du parking était de l’ordre de 45 minutes, j’imagine la suite !

Ce sont les joies et risques des festivals open air !

 

MERCREDI 22 JUIN 2011

  

 Le temps était toujours orageux, pluie une bonne partie de l’après-midi, mais des températures agréables et de temps en temps un rayon de soleil.

L’après-midi débuta à 15h30 avec des groupes pas connus du moins chez nous comme les POWER PLAY et ROCKET CLUB, pas terrible du tout et pour le moins pas trop Country.

Toujours une sonorité très métallique avec que des guitares et une batterie pour tous instruments.

Power Play a même joué un morceau de Hard Rock de Bon Jovi !

Actuellement beaucoup de groupes confondent le Rock, pur et dur, avec de la Country, même en France, je trouve !

Le décor changea finalement à 18h30 avec l’apparition sur scène d’un jeune groupe que j’ai cité plusieurs fois dans mes Country News :

 

THE BAND PERRY

  

Ce jeune groupe est originaire de l’Alabama.

Leur album de début date du 12 octobre 2010 (Republic Nashville).

La chanson « If I Die Young » a été numéro 1 au Hot Country Songs Charts et certifiée deux fois Platinium.

Le band est composé de la petite blonde KIMBERLY PERRY (28 ans) au chant principal, guitare rythmique et piano et de ses deux frères :REID PERRY (23 ans) à la guitare basse et au chant, NEIL PERRY (21 ans) à la mandoline, batterie, accordéon et chant.Le groupe fut découvert par Bob Doyle, le manager de Garth Brooks.

  

Sur scène leur prestation fut excellente avec tour à tour comme instruments : deux guitares dont une acoustique, un banjo, une mandoline, un violon, un accordéon et une batterie. Une bonne interprétation New Country, bonne musique et orchestration. Kimberly est apparue en mini-jupe avec des bottes jusqu’aux genoux.

Le public chanta leurs chansons les plus connues comme « If I Die Young » qui est superbe ou encore « You Lie » chouette également.

Le band distille des notes qui submergent le site du festival qui sont apparentées au Bluegrass, peut-être un peu de celtique par moment.

Très bien et très fort succès parmi le public.

Leur concert dure 1 heure comme la plupart des artistes.

 

A 20H30 rentre en scène un artiste un peu plus « musclé » et une carrière bien plus longue :

SAWYER BROWN

  

Originaire de Floride, Sawyer Brown a fondé son groupe en 1981 à Apopka en Floride.

Il a sorti vingt albums studio dont trois ont été certifiés Or. Il a plus de 50 singles qui sont entrés dans le Billboard Hot country Songs dont 3 singles qui furent N°1 dans ces Charts.

Il a été récompensé en 1985 d’un Horizon Award par la CMA et du Groupe vocal de l’année en 1997 par l’ACM.

Il démarra sa carrière par de la Country/Pop et s’est orienté ensuite vers la Country/Rock.

Il entra sur scène, sa casquette orange rivée sur la tête (le crâne rasé sous sa casquette), des Jeans troués genre Alan Jackson, des baskets, un look, je suppose pour faire jeune.

Il est très populaire même auprès des jeunes qui connaissent la plupart de ses chansons et ne se privent pas pour les entamer tout au long du concert.

Il débuta son tour de chants par la célèbre « Six Days On The Road » puis chanta la non moins célèbre «  Dixieland Delight » du groupe Alabama 

  

En tout, il y a 4 guitares, une batterie et un clavier sur scène dont 2 musiciens qui chantent chacun une chanson en solo.

Brown est très actif et cavale à longueur de concert à travers la scène, çà bouge !

Bonne prestation, bonne Country Music, son nouveau single « Smokin’ Hot Wife » sorti le 19 juin 2011 ressemble à du Jimmy Buffet ! très bien.

Sawyer Brown a été le seul depuis le début du festival, à avoir obtenu un rappel.

 

A 22h30 est prévu la grande pointure de la soirée qui n’est autre que :

         

TRACE ADKINS

                    

Avec un quart d’heure de retard, le concert commence tout d’abord par un diaporama de clips de ses chansons notamment « Just Fishin’ »   avec sa fille Brianna Rhea.

Il a fait ses débuts en 1996 avec Capitol Records à Nashville.

Ses chansons sont de bonne facture Country en général à part quelques exceptions.

Le chanteur, 49 ans, né en Louisiane, du haut de ses 1,98m, arriva sur scène dans sa tenue favorite, toujours habillé de noir et Jeans bleu.

De sa superbe voix grave, il entame de suite son dernier succès « Hillbilly Bones » qu’il avait enregistré avec Blake Shelton.

Ses interprétations sont proches de l’album.

Il est assez statique sur scène, il ne bouge pas trop et sa position favorite est les jambes écartées.

Sur scène on trouve 3 guitares, 1 violon, 1 steel guitare, 1 clavier et 1 batterie.

Le concert a duré près d’une heure.

Le public était enthousiasmé, debout en chantant toutes ses chansons.

  

L’éclairage de la scène était assez sombre et tamisé, difficile de prendre des photos.

Il a été égal à lui-même, se présentant au début du concert en égrainant une liste de choses en lesquelles il croit !

Ses chansons étaient presque toutes accompagnées d’un de ses clips vidéos sur les écrans géants.

Il interprêta pas mal de morceaux de son dernier album de 2010 « Cowboy’s Back in Town » et en avant-première un titre de son prochain album « Proud to Be Here » qui paraîtra le 02 août 2011.

Il termina son tour de chant par la chanson virulante « Honky Tonk Badonkadonk ».

Le public exultait et il  clôtura ainsi en apothéose son concert.

Puis les 36 000 personnes présentent ont glissé allégrement sur la patinoire de boue vers la sortie du festival.      

 

JEUDI 23 JUIN 2011

 

Une nouvelle journée, la troisième, qui s’annonce rude au niveau de la météo, avec de la  pluie l’après-midi et le soir, du vent, 100% d’humidité et que 11°C le soir.

La gadoue s’est encore accentuée.

C’est à partir de ce jour que les parkings étaient impraticables et les navettes mises en place.

Comme nous n’étions que moyennement équipé pour ces grosses intempéries, nous avons préféré occulter les deux derniers concerts de la soirée sans trop de regrets, ceci par mesure de précaution afin de ne pas tomber malade et pouvoir terminer les deux jours de festival restants.

 

Les artistes en question étaient Luke Bryan et Dierks Bentley que nous avions vu, le premier par deux fois à Nashville et l’autre également deux fois à Nashville et à Craponnes/Arzon.

  

  

Par contre nous avons tout de même pu voir Luke Bryan qui s’était produit ce jour-là, à 13h, au Walmart juste à côté de notre hôtel.

Après une petite interview, il a chanté tout de même près d’une dizaine de chansons, en acoustique entre les vêtements « homme » et les vêtements « femme », s’accompagnant lui-même à la guitare.

Il chantait très bien, juste et avec une bonne sono.

Sa chanson « Rain Is a Good Thing » (la pluie est une bonne chose) était de circonstance.

Il y avait presque autant de vigiles et personnel de sécurité que de spectateurs !

J’exagère bien sûr, mais ils étaient tout de même très nombreux ! Le public relativement nombreux était super encadré !

 

Cette journée du festival débute à 14h30 par un groupe local du Wisconsin :

GRAND UNION

que de la Country-Rock.

Par une pluie fine et continue, toute l’après-midi, à 16h30, un groupe de jeunes de la New Country qui a beaucoup de succès actuellement aux Etats-Unis est monté sur scène :

 

GLORIANA

  

C’est un groupe composé des frères Tom et Mike Gossin au chant et à la guitare, de Rachel Reinert au chant et tambourine et de Cheyenne Kimball au chant et à la mandoline.

 

Vu le temps, le public était plus que clairsemé, dommage, car la prestation de nos jeunes était bonne et ils méritaient plus d’encouragements que cela.

Il n’y a pas que les poids lourds qui doivent être soutenus et ovationnés, mais aussi les jeunes et les newcomers qui sont l’avenir de la Country Music.

Leur premier single « Wild at Heart » est sorti en février 2009 et a été placé 15^ème au US Billboard Hot Country Songs.

Le premier album a suivi en août 2009.  Certaines chansons ont été écrites par John Rich (Big & Rich).
Début 2011, le groupe annonça la sortie d’un nouveau single « Wanna Take You Home » préfigurant un second album qu’ils ont d’ailleurs chanté lors de leur concert.

   

3 guitares, 1 mandoline, 1 violon et 1 batterie ont  accompagné leurs chansons, qui étaient belles et bien interprétées. Bien New Country, la musique par moment tire un peu sur de l’Irlandais.

Leur titre phare « How Far Do You Wanna Go », bien rythmé, a été un succès malgré le public épars à cette heure-ci. Leur prestance et présence scénique sont excellentes, ils assurent !

À suivre !

La scène se prépare pour accueillir le prochain artiste qui s’y présente à 18h30.
Ce n’est autre que :

 

JUSTIN MOORE

   

Il est né dans l’Arkansas il y a 27 ans.

Sa carrière musicale débute en 2008 où il signa avec le label indépendant Big Machine Records et sortira son premier album en 2009. Son single « Small Town USA » rentrera dans les Charts en février 2009 à la première place et « Backwoods » et « If Heaven Wasn’t So Far Away » seront également classés au Top 10 des singles. Ce dernier titre a été enregistré à l’origine en 2007 par Rhett Akins. Son deuxième album « Outlaws Like Me » date de 2011.

Moore est marié et a une fille, un deuxième enfant est en cours de route pour novembre.

        

Moore est venu sur scène en Jeans déchiré aux genoux, chapeau blanc sur la tête et boots aux pieds.

Avec 4 guitares, 1 clavier et une batterie sur scène, sa musique est très métallique.

C’est de la New Country pure et dure, assaisonnée d’un peu de Country-Pop ou de Country-Rap, mais une musique assez hard en général, plus que sur les albums.

Ses chansons deviennent plus sages avec quelques belles ballades comme « Small Town USA ».

Il obtint un gros succès parmi ses fans présents car le public était toujours très absent.

 

VENDREDI 24 JUIN 2011

 

Enfin le soleil est de la partie avec quelques nuages de temps en temps et une bonne température de l’ordre de 22°C. Il était temps !

 

Cette journée démarre à 13h par trois concerts de groupes inconnus pour un Français moyen.

Les deux premiers :

BROADBAND et SOUTHBOUND

pas terrible, du même style que ceux du début, très Rock et Hard.

 

Par contre le troisième groupe :

SOUTHERN GYPSY, pas mal du tout.

Avec 6 musiciens sur scène, chapeau sur la tête, boots aux pieds, 3 guitares, un violon, un clavier et une batterie, leur répertoire était axé sur de bonnes reprises d’artistes comme Keith Urban, Sugarland, Colin Raye, Brooks & Dunn, Alabama ou Shania Twain etc…, un orchestre un peu du style de Texas Sidestep en France.

Ce band était parfait pour les danseurs ! malheureusement lors des festivals aux Etats-Unis, pas un chat n’esquisse le moindre pas de danse, c’est la musique, les concerts avant tout.

Le public était disséminé en après-midi et n’arrive que pour les 2, 3 ou 4 concerts principaux du soir, ce qui n’est pas notre cas.

Le band Southern Gypsy est dérivé du groupe Haze.

Les deux bands ont les mêmes musiciens mais ont un répertoire différent donc deux identités différentes. De part leur fantastique capacité vocale, ils sont à même de chanter une sélection de musique country que l’on entend rarement lors de concerts par les autres groupes de reprises du Midwest.

 

C’est à 18h30 qu’entre en scène un groupe mythique de la Country Music,

bons musiciens et bons chanteurs c’est :

 

DIAMOND RIO

  

Ce groupe a été formé en 1984 à Nashville / Tennessee. Depuis sa fondation, on y retrouve six membres :

Gene Johnson (mandoline, guitare, fiddle, voix tenor), Jimmy Olander (lead guitar, Dobro, Danelectro, banjo), Brian Prout (batterie), Marty Roe (lead vocals), Dan Truman (clavier, orgue,synthétiseur), et Dana Williams ( guitare basse, voix bariton).

Ils n’ont enregistré dans leur longue carrière que 7 albums studio et des disques de chansons de Noël.

Leur style est très varié et va de la Country au Gospel, au Bluegrass et aux chansons religieuses.

Leur concert a débuté par la chanson très connue des danseurs de Country Line Dance « Unbelievable ».

Suivi des belles ballades « I Believe », « You’re Gone » et de la très belle et super chanson « One More Day » interprétée par Gene Johnson. Parfait !

Bonne prestation et bonne Country Music !

De part leurs instruments sur scène rien ne les empêchait de chanter et jouer du Bluegrass. C’est ce qu’ils ont fait sans tarder.

Ils ont entamé un superbe medley de Bluegrass, enchaînant plusieurs morceaux.

D’ailleurs Dana Williams à la guitare basse, est un neveu des Osborne Brothers, le célèbre groupe de Bluegrass membre du Grand Ole Opry.

  

A partir de cet  artiste, j’ai pu assister régulièrement aux 5 minutes d’interview qu’accordait chaque artiste avant son concert sous la tente de la station de radio Y 100. 

Il fallait quand même faire la queue à chaque fois pendant 1h pour être bien placé, mais quand on aime, on ne compte pas !

 

C’est à 21h que se pointait sur scène un des chanteurs que j’attendais le plus, un petit jeune, mais grand par son talent et sa voix  

(à voir mes articles sur lui dans les Country News), c’est :

 

EASTON CORBIN

  

Agé de 29 ans, né en Floride, il a signé en 2009 avec le label Mercury Records Nashville pour sortir son premier album en mars 2010.

Un superbe album avec des morceaux comme « A Little More Country Than That » et

«  Roll With It » qui furent N°1 dans les Charts.  Toutes les deux étant bien connus par les danseurs.

L’album s’était vendu la première semaine à 43 000 exemplaires.

Il faut dire que pour cet album il avait les meilleurs musiciens de la Country tels que Paul Franklin (steel guitare), Brent Masson (guitare électrique), Larry Franklin (violon et mandoline), Eddie Bayers (batterie) etc…

et aussi de très bons compositeurs comme Mark D. Sanders, Carson Chamberlain (également producteur) etc… et lui-même.

On a pu le voir cette année sur la grande scène du Coliseum à la Fan Fair de Nashville, quelle ascension !

Il parle souvent de sa passion qui est la pêche.

Sur scène il est un peu effacé, je trouve, mais quelle voix ! du George Strait tout craché ! de la pure Country !

Propre sur lui, avec sa chemise à carreaux, ses boots, son Jeans sans trous, il est parfait, pas d’excès, très sympa et souriant, prenant à cœur ce qu’il chante.

Ses chansons sur scène sont une copie conforme de son album, très bonne interprétation avec comme instruments dans son excellent groupe : 3 guitares dont une acoustique, une pedal steel, un violon, un clavier et une batterie.

Le public fut enchanté et moi aussi par de la 100% Country Music New Traditionalists.

  

  

En attendant les prochains artistes, la programmation n’a pas trouvé mieux que de passer de la musique disco, techno, rap et un seul morceau de country, pas terrible !

Le clou de la soirée est annoncé pour 23h avec une demi-heure de retard sur l’horaire prévu, alors que leur interview ne durait que 2 minutes, chrono en main, un peu léger pour un festival country ! 

                                                                          Voici les :

 

RASCAL FLATTS

  

Le groupe, originaire de Columbus dans l’Ohio

est composé de trois membres :

Gary LeVox (chant principal), Jay DeMarcus (guitare basse, clavier, piano et chant) et Joe Don Rooney (Guitare principale et chant).

LeVox et DeMarcus sont cousins au deuxième degré. Et DeMarcus est le beau-frère du chanteur Country James Otto.

Le groupe a démarré en l’an 2000 avec leur single « Prayin’ For Daylight » qui deviendra N°3 aux Country Billboard Charts.

Je qualifierai leur musique de New Country, mais vraiment New et de Country/Pop et Rock.

On peut les comparer à l’ancien groupe « Lonestar » en plus moderne.

Je leur attribuerai bien un Award de la meilleure mise en scène, meilleur décor, meilleurs effets spéciaux et lasers sur écran géant. Un concert exceptionnel, fantastique et fracassant, une présentation soignée et bien pensée, clean, orchestrée au millimètre près.

Sur l’écran géant en fond de scène, c’est l’Arctique, des icebergs qui s’écroulent et s’effritent faisant apparaître dans trois portes différentes les 3 artistes qui descendent simultanément un escalier individuel, tous vêtus en noir et blanc. Au bas de l’escalier attendent 3 grandes percussions genre Timbani, qui s’allumaient d’une lumière blanche à chaque coup donné. Très bien fait. Des images de synthèse pendant tout le concert.

Sur scène, çà déménage. Le son est bien plus Pop que sur le CD.

On trouve au total 8 artistes avec les musiciens qui jouent sur 4 guitares, 1 clavier, 1 batterie, 1 guitare steel et 1 violon, tous les instruments sont de couleur blanche.

Ces 2 derniers ne sont pas audibles par rapport à la sonorité générale forte émise par l’orchestre, de très bons musiciens !

Les instruments ont été placés sur des estrades pour les mettre en valeur.

  

  

C’est Jay DeMarcus qui mène la danse pendant tout le concert avec des intonations de Keith Urban selon les chansons.

Le public était en liesse et participe, ovations, ambiance du tonnerre. Il a repris chaque chanson du groupe. Les artistes, surtout Jay, se déplacent beaucoup sur scène.

Spectacle très Hard, un peu beaucoup à mon goût, mais c’était magnifique.

 

 

SAMEDI 25 JUIN 2011

Un temps superbe pour ce dernier jour de festival avec du 26°C et un soleil de plomb, çà change. Mais ce n’est pas pour autant que l’on ne patauge plus dans la boue des jours précédents ! Pour moi, c’était la plus belle journée du festival, non pas seulement au niveau de la météo, mais surtout au niveau artistique.

Nous avons volontairement laissé de côté les deux premiers groupes locaux pour nous attaquer aux plus grosses pointures de l’après- midi et soirée.
En l’occurrence à 16h30 sont montés sur scène les :

 

BLACKHAWK

   

Le groupe a été fondé en 1992, mais n’a enregistré son premier single « Goodbye Says It All » qu’en 1994.

Il est composé des fondateurs de ses débuts :

Henry Paul (chant principal, guitare acoustique et mandoline), Van Stephenson (guitare électrique et chœurs) et Dave Robbins (clavier et chœurs).

Avant la formation du groupe, Robbins et Stephenson avaient co-écrit plusieurs singles N°1 pour le band de Country/Pop Restless Heart. Paul jouait avant cela de la musique Southern Rock et Outlaw.

Ils sont présents presque tous les ans au CMA Music Festival de Nashville où j’ai eu l’occasion de les voir par deux fois.

Sur scène, ils distillent de la bonne Country Music et sont très sympatiques.

Le band était composé de 3 guitares, 1 mandoline, 1 clavier et la batterie.

Les morceaux étaient bien interprétés, bonne Country !

   

Malheureusement pour eux, le public était très clairsemé et a boudé le festival au courant de cette après-midi pourtant avec un agréable soleil et il n’est apparu que sur le coup de 20/21h.

Par contre, les fans présents chantaient et connaissaient parfaitement leur répertoire, même les jeunes.

 

18h30, c’est l’heure pour une jeune femme sympathique de monter sur scène, après son interview par la radio Y100  :

 

ASHTON SHEPHERD

  

Originaire de l’Alabama, elle aura 25 ans au mois d’août..Elle commença à chanter très jeune, dès l’âge de 5 ans. En 2006, elle gagna à un concours de jeunes talents le droit de faire l’ouverture d’un concert de Lorrie Morgan.

Elle a eu un premier enfant en 2006 et s’est mariée avec Roland (c’est pas moi) en 2007.

Egalement en 2007, elle signa avec le label MCA Nashville Records.

Son premier album « Sounds So Good » a été publié en mars 2008.

Le 12 juillet 2011 sortira son deuxième album intitulé « Where Country Grows » avec le même label.

C’est en juin 2008 que j’ai été ravi de la voir sur la scène du Riverfront à Nashville pour apprécier son talent.

Elle faisait jeune fille à l’époque, elle a changé depuis.

Elle annonça sur scène qu’elle était enceinte de son deuxième enfant, d’ailleurs cela se voyait nettement.

Lors de son interview, le commentateur lui a rappelé son accent prononcé du sud, l’Alabama.

Elle arriva sur scène avec une robe, des boots marrons et sa guitare à la main, souriante. Elle fut accompagnée par un band maîtrisant parfaitement la steel guitare, le violon, la mandoline, le clavier, deux guitares et la batterie, parfait pour de la bonne Country Music, de la bonne New Country.

  

Ce fut une excellente prestation sur scène avec un groupe bien équilibré.

Elle entama la « Fishing In The Dark » connue des danseurs, pour le plus grand plaisir du public.

Ella a eu un très grand succès qui était mérité.

Nota : La question que je me posais :

est-ce que cette musique très, très forte pendant 1h ou plus par concert, ne nuit pas à son futur enfant ?

 

Mon impatience de voir le meilleur d’entre tous (pour moi) a été enfin récompensée dès 21h de ce samedi soir.     En effet, un de mes artistes préférés de la New Country arriva sur scène :

 

JOSH TURNER

                      

Mister Joshua Otis « Josh » Turner, (à voir sa biographie sur le site), 33 ans (et toutes ses dents), originaire de Caroline du Sud, est un chanteur de New Country hors pair avec un timbre de voix particulier et extraordinaire.

 

Il a débuté sa carrière en 2003 et a enregistré depuis 4 albums studio avec MCA Nashville Records.

Son répertoire fait le bonheur des danseurs de Country Line Dance avec You Man, Would You Go with Me, Firecracker, Haywire, Everything is Fine, Why Don’t We Just Dance, Long Back Train …..

Il raconta sa vie sur scène, déjà pour dire qu’il est papa de 3 garçons (Hampton 4 ans, Colby 17 mois et Crawford Marion 7 mois).

A deux reprises, pour s’amuser, il dit qu’il s’appelle Josh Turner, qu’il a un site internet Joshturner.com. Il fait sa promo et rajoute que l’on peut tout trouver sur le site et dans la boutique du festival :  T-shirt à son nom, CD’s, porte-clés et il énumère une dizaine d’articles à son nom, y compris des accessoires de BBQ, on trouve tout chez Josh Turner, ce qui est évidemment une blague !

Il s’est marié en 2003 avec Jennifer qui d’ailleurs le suit dans ses tournées avec les enfants, pour la bonne raison qu’elle fait partie de l’orchestre et joue du clavier (voir les photos).

J’ai eu le plaisir de le voir en 2006 et 2008 à Nashville et là à Oshkosh, c’est un régal, égal à lui-même, il chante à merveille, on dirait les CD’s.

Il est accompagné sur scène par les instruments de prédilection de la Country Music : 3 guitares dont une acoustique, une steel guitare, un violon, un banjo, une contrebasse, un clavier (tenu par sa femme Jennifer) et une batterie. Super le band ! très belles interprétations !

Avec sa chemise à carreaux, Josh est toujours très souriant, blagueur, charmeur, très sympa et cool sur scène et pareil pour les interviews.

Pendant son tour de chant, des clips vidéos défilent sur les 3 écrans géants et tous ses succès connus y passèrent.

Le public était au complet, debout pour assister à ce spectacle pure country de qualité. Le bonheur !

Tout le monde chantait ses chansons (y compris moi-même).

Ce soir-là, par une température très douce, plus de 40 000 personnes assistèrent au show qui dura 1h et 15 minutes.

  

  

 

Une très longue pose, trop longue, souvent d’une heure à 1h30 intervient entre deux artistes. Pendant ce temps-là, il n’y a pratiquement rien, pas d’animation, pas de musique (rarement) sauf des clips de Pub sur les écrans et toujours les mêmes, c’est un peu nul !

Le clou de la soirée est enfin annoncé pour passer à 23h15 au lieu de 22H30 comme prévu au programme :              

ce n’est autre que ………….

 

LADY ANTEBELLUM

  

Le groupe a été formé en 2006 à Nashville.

Le trio est composé par Charles Kelley au chant principal et dans les chœurs (dont le frère est également chanteur country) par Dave Haywood à la guitare, au piano, à la mandoline et dans les chœurs et par Hillary Scott au chant principal et dans les chœurs (c’est la fille de la chanteuse country Linda Davis).

Le nom du groupe « Antebellum » vient du style architectural  Antebellum  des amples demeures de plantations du sud des Etats-Unis.

Ils signèrent en 2007 avec Capitol Records pour sortir leur premier album « Lady Antebellum » en 2008. Le deuxième est « Need You Now » en 2010.

Entre 2008 et 2011, ils remportèrent pas moins de 27 récompenses « Awards » et 34 autres nominations.

Le troisième album « Own The Night sortira le 13 septembre 2011.

Le premier single sorti en mai 2011  « Just a Kiss » fut chanté sur scène ;

çà déménage sur les planches, avec 4 guitares et une batterie (il y avait un piano pour une chanson). Pour les photographier, ce n’est pas facile, ils bougent tout le temps d’un coin de la scène à l’autre ; en long et en large !

Le décor n’est pas mal, des jeux de lumières sur des colonnes.

  

  

  

 

C’est Charles Kelley qui est le leader sur scène et mène la danse

A part plusieurs chansons Country comme « American Honey », le reste est fortement imprégné de Pop Music, si on veut appeler cela country/Pop, je veux bien.

Ils ont même chanté du Reggae de Bob Marley ainsi que « Kiss » de Prince, pour dire. 

Je suis curieux de connaître l’orientation de leur nouvel album !

Mais il faut le dire, ils chantent très bien, ils ont de l ‘assurance sur scène, de la prestance !

Le dernier morceau interprété vers 0h30 fut bien sûr « Need You Now » avec un succès énorme auprès du public qui exulte et qui a fait le plein ce soir-là.

Super prestation pour Lady Antebellum !

 

Et voilà, c’est fini !

Musicalement ce fut un très bon festival car il y en avait pour tout le monde, surtout bien sûr de la New Country, de la Country New-Traditionaliste, de la Country-Rock, de la Country-Pop, mais finalement pas trop de Country traditionnelle et de Bluegrass.

Mais c’était très bien, il faut vivre avec son temps !

  

Je remercie les lecteurs de ce reportage d’avoir eu la patience de lire tous mes commentaires et espérant vous avoir fait participer au plus près à ce festival en vous faisant vivre celui-ci comme si vous y étiez.

Les commentaires personnels n’engagent que moi, mais sont, je pense, très objectif comme d’habitude.

 

À bientôt pour un autre Festival !

 

 

THE END

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

.