AMERICAN BEER

P1140943 ARTICLE DE ROLAND ROTH  P1150228

 

                         

 

                    Histoire de la bière américaine 

 

 30 1            1e re partie

 

Toutes les civilisations les plus anciennes ont inventé leur breuvage, la bière.

Les sumériens de la Mésopotamie appelaient la leur du « pain liquide », les babyloniens la nommaient « vin d’orge » tandis que pour les Celtes c’était la cervoise (ou cervesia) et les Gaulois l’appelaient aussi korma.

On retrouve la bière dans un grand nombre d’époques et de cultures avec toutes sortes de variétés.

Des traces de brassage de bière à base de céréales d’épeautre, d’orge, d’avoine et de légumineuses sauvages ont été mises en évidence dans des mortiers sur un site natoufien, la grotte-cimetière Raqefet sur le mont Carmel en Israël.

Il y a 13 000 ans, l'utilisation de bière est attestée et associée probablement à des rites funéraires.

La bière fabriquée à partir de céréales cultivées remonterait à 7000 ans av. J.-C.

Ainsi, le site archéologique de Jiahu en Chine atteste à cette époque de la fabrication et l'utilisation de bière à base de riz.

 

100   Des traces de la bière remontent à env. 4000 ans av. J-C en Mésopotamie.

Des tables d'argile témoignent de la présence d'une boisson fermentée élaborée à base de grains, le Sikaru.

Les Égyptiens fabriquaient une boisson alcoolisée, une sorte de bière à partir de céréales. L'activité brassicole est décrite dans les fresques ornant les tombes de hauts fonctionnaires.

 

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La bière était préparée par des femmes et servie par des prêtresses, appréciée pour ses usages thérapeutiques.

La bière servait également comme boisson d'accueil, comme aliment, puis devint une monnaie d'échange.

Dans la Grèce Antique, la bière est aussi reconnue pour ses vertus médicinales.

Mais les Grecs et les Romains ne s'intéressaient pas tellement à la bière car ils étaient  plutôt de grands amateurs de vin.

Pour les Celtes, la bière ou Cervisia (Cervoise en l'honneur de Cérés, la déesse des moissons) était une véritable potion magique.

Les Gaulois ont aussi inventé le tonneau qui permettait de mieux contrôler la fermentation et le stockage de la cervoise ou korma.

Les ingrédients ressemblaient étrangement à ceux de nos jours mais la bière était aromatisée au miel, aux épices et aux plantes aromatiques.

Depuis le 10ème siècle, cette cervoise aromatisée, sera connue sous le nom de « grut » ou « gruit ».

 

101    Au Moyen-âge la bière commença à s’imposer en Europe.

 

Charlemagne confia sa production aux religieux, les moines-brasseurs.

Les moines vont expérimenter de nombreuses techniques de fabrication dans le but d’élaborer des boissons plus nutritives.

Ils créèrent alors les bières Trappistes, les bières d’Abbaye.

Elle est attestée ponctuellement dans l'empire carolingien dans les grandes abbayes comme à Corbie en 822, à Freising en 850 et à Lobbes en 868.

C’est Hildegarde de Bingen, une Sainte, qui découvrit les pouvoirs de conservation du houblon.

La bière rencontra un grand succès au 13ème siècle dans le nord-ouest de l'Allemagne et elle s'étendit progressivement à toute l'Europe.

Le transport maritime permit aux brasseurs de Brème et de Hambourg d’exporter leur bière qui bénéficiait d'une meilleure longévité de conservation que la cervoise.

La Hollande fut inondée de bière au 14ème siècle.

La bière houblonnée conquit ensuite l'Angleterre qui fut le dernier bastion de la cervoise en Europe. La première mention de bière à Londres date de 1391.

Jusqu’à la fin du Moyen-âge, la bière était produite sans porter de nom.

En 1435, le mot « bière » apparut pour la première fois dans une ordonnance publiée sous l’autorité de Charles VII.

Cette ordonnance réglementa le commerce de la bière au Moyen-Âge.

Plus tard, en 1516, un décret sur la pureté de la bière fut promulgué par le duc Guillaume IV de Bavière et qui réglementa la fabrication de la bière ainsi que la vente.

 

          

 

34 5       Que se passa-t-il en Amérique ? 

 

En Amérique, avant que les pères pèlerins du Mayflower et les premiers Européens ne débarquèrent et commencèrent à fouler la terre américaine, les Amérindiens d'Amérique du Nord brassèrent de la bière à partir de maïs, de sève de bouleau et d'eau mais n'utilisaient pas d'orge. C’est cette recette qu'ils partageaient avec les pèlerins débarqués du Mayflower le 26 novembre 1620 à l'emplacement actuel de la ville de Provincetown au Cap Cod dans l'actuel Massachusetts.

Ce mélange ancestral de plantes aromatiques de sève de bouleau et d'eau servait à aromatiser la bière avant l’adoption de l’usage du houblon.

Si ces ingrédients n'étaient pas disponibles, on improvisait en fabriquant de la bière coloniale à partir de n'importe quoi comme des citrouilles, des kakis, des tiges de maïs et des topinambours en utilisant des substituts au houblon notamment des graines de carottes sauvages, des graines de coriandre, de la cassonade, du marrube et de l'absinthe !

 

On a aussi signalé au 19ème siècle le brassage par les Amérindiens de bières de manioc, de patate douce ou de caroubier dans le Sud-ouest et le Sud-est.

Les Cherokees dans le sud-est utilisaient des baies et d'autres fruits, tandis que les Hurons auraient concocté une bouillie alcoolisée à partir de maïs fermenté qui fut surtout utilisée à des fins cérémonielles.

La bière et les autres boissons alcoolisées étaient donc bien répandues en Amérique précolombienne.

D’autres tribus du Nouveau-Mexique et d’Arizona comme les Pueblos, les Hopis ou les Zuňis brassaient de la bière de maïs bien avant l’arrivée des Colons européens et plus récemment, les Apaches, les Navajos ou les Comanches.

 

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Des peuples du Sud et Sud-ouest des Etats-Unis et le Nord-ouest du Mexique tels que les Tarahumaras, les Pimas, les Papagos, et leurs ancêtres les Mogollons, les Patayans, les Hohokams et les Anasazis brassaient de la bière à leur manière vers les années 1100.

De petits épis de maïs primitifs ont été trouvés sur cinq sites différents au Nouveau-Mexique et en Arizona.

Ce maïs primitif que ces tribus cultivaient était déjà adapté à un climat chaud et sec avec des saisons courtes.

Des autres peuples sédentarisés comme les Mandans ou les Arikaras le long des fleuves pratiquaient l’agriculture qui les incitait à être également brasseurs de bière.

 

Les émigrants ont navigué vers l'Amérique en espérant trouver un pays sympathique avec des terres agricoles riches à cultiver et avec un climat agréable. Mais ils n’ont trouvé que des sols caillouteux et ingrats et les hivers rigoureux de la Nouvelle-Angleterre.

Les passagers du Mayflower ont dû débarquer dans le Massachusetts et ne pouvaient plus naviguer plus loin car les vivres venaient à manquer et en particulier aussi la bière !

Mais ils ont vite appris par les autochtones amérindiens comment fabriquer de la bière à partir du maïs.

La colonisation européenne a abreuvé l’Amérique du Nord avec de la bière puis, avec d’autres alcools distillés dont les Amérindiens sont en partie devenus dépendants. D’autres raisons plus profondes sont également en cause dont la déstructuration sociale des tribus amérindiennes confrontées aux épidémies et au choc frontal de la colonisation.

 

Le premier enregistrement de brassage par des peuples non indigènes date de 1587.

Les pères pèlerins n'étaient pas les premiers Européens à brasser de la bière sur le sol américain. En effet, en 1612, les immigrants néerlandais Adrian Block et Hans Christiansen avaient établi la première brasserie commerciale connue du Nouveau Monde dans une maison en rondins à la pointe sud de New Amsterdam (l’actuel Manhattan à New York).

Les Hollandais ont été des pionniers dans le domaine de la bière et dans l'efficacité de son commerce. En effet, en 1629, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales a construit une autre brasserie à New Amsterdam, sur Brewer St. (actuellement Stone St.) en puisant l'eau du «Heere Gracht Canal».

Ils ont construit des brasseries pour s'assurer que les quelques centaines de colons de l'île passent leur temps à développer la terre sans avoir à se soucier de faire individuellement de la bière.

En 1637, les législateurs de la « Massachusetts Bay Colony » s’étaient réunis pour fixer le prix de la bière. Après de longues délibérations, le nouveau prix a été annoncé : « pas plus d'un cent par litre au maximum ».

Le 5 février 1663, Nicholas Varlett a obtenu de Peter Stuyvesant un brevet pour une brasserie sur Castle Point à Hoboken au New Jersey.

Peter Stuyvesant était le dernier directeur-général néerlandais à avoir administré la colonie de la Nouvelle-Hollande pour le compte de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, avant que les Anglais ne s’en emparent.

Un siècle avant la Révolution américaine, on comptait 26 brasseries et tavernes à New Amsterdam.

Les producteurs étaient taxés de deux florins par baril, une redevance qui était partagée entre le brasseur et le barman ou le serveur et le détaillant.

Quelques décennies auparavant, toute l'île de New Amsterdam avait été achetée à des Amérindiens pour seulement 60 florins.

Sous la direction de Peter Stuyvesant, les colons étaient interdits d'ivresse le jour du sabbat et les aubergistes ne pouvaient servir ni vin, ni bière ou « eau forte» à quiconque sauf aux voyageurs et aux pensionnaires.

Tous les détaillants devaient fermer à 21 heures et ne pouvaient pas servir sans licence.

Même avec une licence, la vente d'alcool aux Amérindiens était interdite.

 

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Des brasseries locales se sont ouvertes dans toutes les colonies et la fabrication de la bière a suivi partout où les Européens se sont installés.

Des brasseurs expérimentés ont été recrutés avec empressement en Europe.

Les brasseries se sont lentement installées à travers le nouveau pays à mesure que les colons s'installaient de plus en plus nombreux dans le nouveau monde.

Cela a également donné un élan économique aux régions.

Dans de nombreuses colonies, les brasseries et les tavernes étaient généralement les premiers bâtiments qui encourageaient les gens à s'établir dans une ville ou une région.

En 1686 à Philadelphie, William Frampton a construit la première brasserie et il était réputé pour avoir amené le premier navire d'esclaves dans la ville.

 

Du 17ème siècle jusqu'à la guerre civile, la production et la consommation de bière en Amérique étaient surtout faites localement.

Comme le transport et le stockage de la bière étaient difficilement réalisables, la plupart de la bière provenait de tavernes locales ou de brasseries maisons artisanales.

 

Au début du 18ème siècle, William Penn, homme politique et réformateur religieux, promoteur en Amérique du quakerisme, fondateur de la ville de Philadelphie et de la province de Pennsylvanie (plus tard l'État américain de Pennsylvanie) a écrit que la bière de sa colonie était « brassée de mélasse… bien garnie, avec du Sassafras ou du pin infusé ».

Le sassafras est un arbre qui pousse en Asie, Amérique du Nord et du Sud.

L'une de ses espèces, le Sassafras albidum, est utilisée comme épice.

Dans la cuisine cadienne, le sassafras moulu est utilisé pour épaissir les sauces. Cet usage est originaire des cuisines amérindiennes.

Également connu sous le nom de « laurier des Iroquois », il est utilisé pour ses propriétés antiseptiques par certains peuples d’Amérindiens.

Le goût devait être très spécial !

 

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En 1770, George Washington, Patrick Henry et d'autres patriotes ont demandé de boycotter les importations de bière anglaise.

Selon la loi, la bière en Amérique coloniale devait être servie dans des récipients standard d'une demi-pinte, d'une pinte ou d'environ un litre.

Comme cité plus haut, la bière a été fabriquée à partir de nombreux grains différents à travers les siècles, l'orge s'est avérée être l'ingrédient de brassage le plus précieux. D’ailleurs le mot bière vient probablement du vieux mot anglo-saxon « baere » qui signifie orge.

Lors de la révolution américaine, l'un des premiers actes de George Washington en tant que commandant de l'armée continentale, fut de proclamer que chaque soldat de ses troupes recevrait un quart de bière avec ses rations quotidiennes.

Cependant, au fur et à mesure que la guerre d'indépendance progressait, les approvisionnements en bière diminuèrent et Washington a dû se battre avec le Congrès continental pour faire rétablir les rations de ses troupes.

George Washington était lui-même un maître brasseur en privé et exploitait une petite brasserie à Mount Vernon. Sa recette personnelle comprenait une généreuse dose de mélasse.

Un de ses amis aurait dit qu'il utilisait généralement «une tasse de bière en argent ou une chope de bière, placée près de son assiette, qu'il buvait en mangeant».

Sa recette manuscrite de bière est toujours exposée à la bibliothèque publique de New York.

 

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Après la Révolution, Washington et ses employés continuèrent toujours à brasser, acheter et consommer de la bière à un rythme régulier.

Avec le vin, les spiritueux et le cidre, la bière faisait partie intégrante de sa vie quotidienne.

Après la « Boston Tea Party », les rebelles coloniaux s’étaient réunis à la « Fraunces Tavern » de New York pour planifier un nouveau raid sur des navires britanniques sur la Hudson river.

Plus tard, après la reddition de l’Anglais Cornwallis, la même taverne a été l’endroit du célèbre discours d'adieu de George Washington à ses officiers, lorsque les derniers soldats britanniques quittèrent le sol américain en 1783.

Les brasseries artisanales étaient devenues un point de fierté patriotique et les tavernes le centre social animé des révolutionnaires pour préparer leurs actions.

George Washington et la plupart des autres pères fondateurs américains étaient des adeptes de la bière tels que Patrick Henry, Benjamin Franklin, Samuel Adams et James Madison qui ont promu avec enthousiasme la toute jeune industrie naissante brassicole américaine dans les colonies.

D’ailleurs Franklin avait ramené une recette de bière d'épinette de son mandat d'ambassadeur de France dont une forme de celle-ci est encore brassée par Yard's à Philadelphie.

 

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Thomas Jefferson, quant à lui, aurait rédigé une grande partie du premier projet de la Déclaration d'indépendance à la taverne « Indian Queen » à Philadelphie.

Plus tard, après deux mandats en tant que Président, il expérimenta les techniques de brassage pendant ses années de retraite à Monticello.

Après la fondation des colonies de Pennsylvanie, du Vermont et de New York, leurs gouverneurs créèrent des brasseries pour « abreuver » leurs citoyens.

 

En 1810, il y avait aux Etats-Unis environ 140 brasseries produisant environ 180 000 barils de bière par an avec beaucoup de petites brasseries.

En 1819, une machine à vapeur, la première du genre, a été installée à la brasserie Frances Perot à Philadelphie pour la fabrication de bière.

  

En 1829, la brasserie DG Yuengling & Son à Pottsville en Pennsylvanie

avait été créée par David Yuengling et qui reste encore aujourd'hui la plus ancienne brasserie en activité aux États-Unis et elle est l'une des plus grandes brasseries en volume du pays.

 

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D’autres grandes brasseries suivirent comme Pabst en 1844, suivie par Schlitz en 1849 et Anheuser-Busch en 1852.

En 1860, il y avait déjà plus de 1260 brasseries principalement autour de New York et en Pennsylvanie et produisant plus d'un million de barils de bière pour une population d’environ 31 millions d’habitants.

 

Au milieu du 19ème siècle, la ville de Saint-Louis était devenue un refuge pour les Allemands venant en Amérique.

Cet afflux d'Allemands a favorisé une explosion de brasseurs, la plupart d'entre eux fabriquant des bières blondes.

Jusqu'aux années 1840, il y avait peu ou pas de bière lager aux États-Unis.

Au fur et à mesure que les voyages à travers l’océan devenaient plus rapides, il était possible d'amener des souches de levure « Saccharomyces pastorianus » nécessaire à la bière blonde et surtout utilisées par les immigrants des états peuplés d’Allemands.

Jusqu'au milieu du 19ème siècle, les bières de style britannique dominaient dans les brasseries américaines.

Mais cela avait changé lorsque les bières blondes à durée de conservation plus longue, amenées par les immigrants allemands, furent plus rentables pour la fabrication et l'expédition en grandes quantités.

Le houblon dans la bière blonde possédait des qualités de conservation alors que les bières locales non houblonnées de l'époque devenaient rapidement aigres avec un risque à les boire.

La bière blonde était à l'origine brassée d’après les styles d'Europe centrale.

Le style « Pilsener » qui utilisait du houblon tchèque doux, de l'orge légèrement torréfiée et souvent des adjuvants tels que le riz et le maïs, fut progressivement adopté.

 

Au cours du 19ème siècle, le premier type de bière exclusivement américain, la bière à la vapeur, s’est développé dans la région de San Francisco.

Cette bière est née du souhait de produire de la bière blonde sans recourir à la réfrigération.

L'Anchor Brewing Company est restée le seul producteur de bière à la vapeur.

 

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Dscn9953 1           Anchor a depuis déposé le terme « Steam Beer ».

 

La Weston Brewing Company a été créée en 1842 par l'immigrant allemand John Georgian.

Georgian a apporté la tradition de la bière blonde avec lui depuis son pays lorsqu'il s'est installé à Weston.

La brasserie utilisait la glace de la rivière en hiver et des caves de bière creusées profondément dans le sol pour créer des conditions idéales pour conserver sa bière qui devait être stockée pendant plus de six semaines.

La Weston Brewing Company est devenue l'une des premières brasseries de bière blonde aux États-Unis.

 

Des dizaines de nouvelles brasseries ont vu le jour à Saint-Louis dont une petite entreprise dirigée par un fabricant de savon et de bougies, l’Allemand Eberhard Anheuser.

Il acheta une brasserie en difficulté en 1860.

Sa fille a épousé un fournisseur de brasserie, Adolphus Busch, qui a repris l'entreprise après la mort de son beau-père et l'a renommée Anheuser-Busch.

Adolphus cherchait à créer une marque nationale à une époque où toute la bière était encore locale.

 

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Busch fit bientôt le tour de l'Europe, découvrant le succès de la bière blonde de Bohême et introduisit en 1876 la bière Budweiser (du nom d'une bière brassée dans la ville de Budweis en Bohême).

L'entreprise a innové dans l'utilisation de la réfrigération dans les wagons pour transporter ses bières, ce qui contribua à faire de la Budweiser en bouteille la première marque de bière nationale aux États-Unis.

La stabilité de la bière blonde se prêtait bien au transport tant qu'elle était maintenue suffisamment fraîche.

Puis, la pasteurisation avait permis à la brasserie Anheuser-Busch de distribuer son produit au-delà des océans.

La société avait également acheté des brasseries dans d'autres régions du pays, ce qui facilita l'expédition de leur bière vers des destinations plus à l'ouest.

Ces avantages technologiques ont fait de Budweiser la première marque disponible à l'échelle nationale.

Anheuser-Busch et sa bière Budweiser continuera à être la plus grande brasserie et marque de bière au monde.

 

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Par la suite d'autres brasseries fondées par des immigrants allemands à Milwaukee étaient la Valentin Blatz Brewing Company, la Joseph Schlitz Brewing Company et la Miller Brewing Company.

Le brassage poursuivit sa croissance fulgurante et comptait 4 173 brasseries en 1873.

Au 19ème siècle, l’alcool coula à flots en Amérique.

Les lobbies conservateurs et les organisations radicales comme le Ku-Klux-Klan, dénoncèrent publiquement cette consommation d’alcool.

Leurs théories contre l’alcool se répandirent alors peu à peu parmi la population américaine. Une poignée d’États baptisés « dry states » (états secs) adoptèrent dès 1850 des mesures proscrivant toute consommation à base d’alcool.

Compte tenu d’une fabrication plus industrialisée, la production de bière continua d'augmenter alors que le nombre de brasseries chutait à 1568 en 1910 et le transport ferroviaire avait permis aux brasseries de livrer la production à l'échelle nationale.

La production totale de bière était passée de 3,6 millions de barils en 1865 à plus de 66 millions de barils en 1914.

En 1910, le brassage était devenu l'une des principales industries en Amérique.

 Le nombre de buveurs de bière avait certainement augmenté au cours de ces années mais la consommation par habitant a également augmenté de façon spectaculaire en passant de moins de quatre gallons en 1865 à 21 gallons au début des années 1910.

 

En 1912, Joseph Schlitz Brewing Company de Milwaukee dans le Wisconsin utilisa des bouteilles brunes pour empêcher les rayons nocifs de la lumière de détruire la qualité et la stabilité de la bière.

Cette innovation a depuis été adoptée par les brasseurs dans le monde entier.

 

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Le 16 janvier 1919, le 18ème amendement à la Constitution des États-Unis a été promulgué et entré en vigueur, interdisant la production, la vente, le transport de boissons alcoolisées ainsi que la consommation d’alcool.

Les brasseries essayaient de satisfaire illégalement leurs clients.

De toutes les industries de l'alcool, la bière a été la plus durement touchée et connut une période obscure.

La police de Detroit découvrit une brasserie souterraine pendant la prohibition.

Tout le brassage légal américain s'est arrêté lorsque l'interdiction a été imposée.

 La production et l'expédition d'alcool étaient en grande partie des opérations illégales qui aboutissaient à la contrebande.

La prohibition fut alors à l’origine d’empires mafieux spécialisés dans la contrebande d’alcools. Al Capone a été la figure la plus emblématique de ce trafic et marché noir. De nombreux établissements festifs se développèrent clandestinement dans les grandes villes.

Au cours des treize années de la Prohibition, un peu plus de 40 % des 1 356 brasseries en activité au milieu des années 1910 fonctionnaient encore et environ 60% des brasseries du pays fermaient leurs portes.

Moins de 1% de bière était autorisé à être brassé.

Seules quelques brasseries, principalement les plus grandes, ont pu rester en activité en fabriquant du sirop de malt ou d'autres produits céréaliers sans alcool, en plus des boissons gazeuses telles que les colas et les « root beer » ou des produits laitiers comme le fromage ou la crème glacée ou encore de l'extrait de malt pour les boulangers et certaines parties de l'industrie alimentaire.

Face à l’échec de la prohibition, le président Roosevelt abrogea le 18ème amendement de la Constitution en 1933.

Suite à la crise financière de 1929, du manque à gagner au niveau fiscal ou encore de la hausse importante de la criminalité, le gouvernement américain doit se décider à remettre en route le commerce de boissons faiblement alcoolisées.

A cette époque, l’industrie brassicole avait fortement chuté aux États-Unis. Après plus de 4 000 brasseries actives sur le territoire au 19ème siècle on n’en comptait plus que quelques dizaines.

 

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La loi « Volstead », définissant les « liqueurs enivrantes », a été modifiée le 7 avril 1933 par la loi « Cullen-Harrison Act », signée par Roosevelt, qui prévoyait que la bière d'une teneur en alcool allant jusqu'à 3,2% n'était pas « enivrante » et n'était donc pas interdite.

C’est en ce jour mémorable que depuis 1933 la bière est officiellement célébrée tous les ans le 7 avril.

En décembre 1933, le 21ème amendement à la Constitution des États-Unis a abrogé l'interdiction dans sa totalité, mais a maintenu la production de boissons alcoolisées fortement réglementée par les autorités fédérales, les états et les comtés.

Cet amendement fut une exigence de la loi dans la plupart des États pour une fiscalité et une réglementation plus efficaces de l'industrie et prévoyait un système de distribution à trois niveaux par lequel un fabricant de boissons alcoolisées devait passer par un distributeur en gros pour vendre son produit au lieu de vendre directement aux détaillants.

La distribution de la bière en Amérique se faisait alors du fabricant au grossiste et au détaillant.

Avant la prohibition, la bière était vendue au peuple américain presque exclusivement par le biais de saloons.

La grande majorité des saloons en Amérique à cette époque appartenaient ou étaient contrôlés par des brasseries.          

Mais beaucoup de brasseurs qui pouvaient reprendre légalement leur métier ne pouvaient pas exercer car de nombreux États n'ont pas réussi à ratifier l’amendement, ce qui a ralenti la production de l'industrie de la bière.

 

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Puis vint la Seconde Guerre mondiale sans que l'industrie américaine de la bière n’ai pu se rétablir.

Entre l’entrée en guerre de l'Amérique en 1941 et sa fin en 1945, la production globale de bière a toutefois augmenté de plus de 40% malgré le petit nombre de brasseries actives pendant cette période.

Cette grande croissance en temps de guerre a permis à certaines grandes brasseries comme Anheuser-Busch à dominer le marché américain pendant plus de cinquante ans.

Suite au rationnement de l’approvisionnement des céréales en raison de la guerre, des bières fabriquées par Anheuser-Busch et Coors Brewing Company furent brassées selon un style « pilsner », avec des processus industriels à grande échelle. L'utilisation d'ingrédients et d’adjuvants bon marché comme le maïs ou d’autres ingrédients tels que le riz qui fournissaient de l'amidon pour la production d'alcool sans altérer le goût du produit final aux côtés de l'orge traditionnellement utilisée dans le domaine de la brasserie.

C’est pour cela que les bières américaines ont longtemps été taxées de bières médiocres.

Les brasseries se vantaient des avantages que la levure de bière procurait avec leur haute teneur en vitamine B et pouvait avoir sur la santé humaine.

Les grandes brasseries se sont regroupées et ont lancé la campagne publicitaire « Morale is a Lot of Little Things ».

De nombreuses brasseries continuèrent à prospérer pendant la Seconde Guerre mondiale jusque dans les années 1950.

La prohibition, combinée à la Grande Dépression et aux deux guerres mondiales, a porté un grand coup à l'industrie de la bière qui n'a commencé à s’en remettre qu'à la fin des années 1970.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, presque la totalité des brasseurs ne produisait plus que de la « pils », une sorte de bière avec peu de goût adaptée à la consommation de masse.

 Dans les années 1950, on vit apparaître la publicité télévisée et des tactiques de marketing de masse qui favorisèrent l'expansion des grandes brasseries, notamment Anheuser-Busch, Schlitz, Pabst et Miller, au détriment des brasseries locales.

 

11            La légendaire Anchor Brewing Company            Dsc00885 1

est souvent considérée comme l'entreprise chef de file du mouvement des microbrasseries aux États-Unis et a commencé à ouvrir la voie aux brasseurs artisanaux modernes.

Anchor Brewing Company est une brasserie fondée en 1896 et se trouve à San Francisco en Californie.

Elle fut rachetée en 1965 par son propriétaire actuel, Fritz Maytag (Frederick Louis Maytag III pour l'état-civil), qui la déplaça à son adresse actuelle en 1979.

C'est la seule brasserie à produire commercialement la bière vapeur « steam beer », également appelée « California common beer ».

En effet, Fritz Maytag racheta 51 % de la brasserie Anchor pour quelques milliers de dollars. Quelques années plus tard, il racheta le reste du capital.

Dans les années 1980, la bière phare de Maytag, l'Anchor Steam Beer, prenait de l’ampleur. La demande explosa et de nombreux brasseurs tentèrent d'imiter cette bière.

 

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La montée en puissance des microbrasseries voit l'apparition de nombreux broue-pubs ( bistrot – brasserie ) où la bière est brassée sur place en petites quantités pour la consommation directement dans l'établissement et souvent dans un restaurant.

Dans les années 1970 a eu lieu les débuts du mouvement actuel de la bière artisanale.

 

En 1976, le brasseur amateur Jack McAuliffe a fondé la « New Albion Brewing Company » dans le comté de Sonoma en Californie.

La brasserie de McAuliffe proposait des bouteilles de bière pour un public plus habitué aux lagers légèrement aromatisées.

La brasserie New Albion n’était restée en activité que pendant sept ans mais elle a suscité un intérêt pour la bière artisanale.

 

Le 14 octobre 1978 fut signé la loi qui a légalisé la production à domicile d'une petite quantité de bière ou de vin pour la consommation personnelle ce qui a permis une résurgence de la culture brassicole et la prolifération des petites brasseries.

En mars 1986, cinq petites brasseries indépendantes avaient ouvert aux États-Unis.

Le nombre total de ces brasseries est passé de 42 en 1978 à plus de 2 750 en 2012.

Dans les années 1980, les amateurs de houblon ne voulaient plus importer des bières étrangères payées chères et se mirent à fabriquer des bières directement chez eux en créant leurs propres micro-brasseries artisanales.

 

Depuis 1990, les micro-brasseries artisanales indépendantes se multiplient de façon exponentielle en mettant en place une nouvelle culture de la bière :

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Ces bières artisanales « craft beers » mettent en avant l’arôme et l’amertume.

La Brewers Association définissait les « craft beers » selon certaines règles et elles ne peuvent être issues que d’une brasserie répondant à trois critères : une production annuelle limitée à un seuil de 7 millions d’hectolitres, l’indépendance économique avec maximum un quart du capital possédé par une firme et l’application des méthodes traditionnelles de fabrication.

 

          

     

La majorité des variétés de houblon américain sont cultivées dans certains états et régions des Etats-Unis qui possèdent une forte culture brassicole artisanale comme le Midwest, le Mountain West et le Pacifique Nord/Ouest.

L'ensemble de la côte ouest a le plus de brasseries artisanales alors que le Sud profond en a le moins.

En effet, jusqu'à récemment, les restrictions légales telles que les limitations sur la teneur en alcool de la bière et le statut juridique des brasseries artisanales n’ont pas permis à celles-ci de prospérer dans de nombreux États du Sud. 

Les bières artisanales américaines utilisent des variétés de houblons américains plus récents comme les Cascade, Citra, Simcoe, Willamette ou Warrior.

Ces houblons, développés par des producteurs privés et des universités depuis les années 1970, ont un caractère spécial rencontré dans de nombreuses bières artisanales américaines notamment pour la saveur de l'American Pale Ale (APA) et de l'American India Pale Ale.

De nombreux styles de bière ont émergé aux États-Unis allant des variations de styles européens traditionnels à des bières et des lagers beaucoup plus spéciales.

Les grands brasseurs produisent également d'autres styles de bières populaires, le plus souvent très légères avec peu de saveur et faible en teneur en alcool et en glucides.

Cette bière légère a été introduite à grande échelle par Miller Brewing Company au début des années 1970.

 

P1020606 1  La Bud Light, brassée par Anheuser-Busch est la bière la plus vendue aux USA.

La Eisbock, la bière glacée, a été partiellement lyophilisée dans le but de concentrer l'arôme et l'alcool.

De nombreux anciens brasseurs comme Samuel Adams, Great Lakes Brewing Company, Brooklyn Brewing et Oskar Blues ont tous des bières blondes dans leur gamme depuis de longues années.

Les brasseries « Ommegang », « Jolly Pumpkin » et « The Bruery » sont des brasseries qui produisent des bières d'inspiration belge.

En 2014, la « Spencer Brasserie » a été ouverte par les moines de l'abbaye de Saint - Joseph à Spencer dans le Massachusetts et elle est devenue la première brasserie trappiste certifiée en dehors de l'Europe.

Les états du Montana, de l’Oregon, du Colorado, du Vermont et de l’Alaska ont le plus grand nombre de brasseries par million d'habitants.

La Californie, la Pennsylvanie, le Colorado, l'Ohio et l'Oregon ont, par contre, respectivement la production artisanale totale la plus élevée.

La ville de Portland dans l’Oregon possède actuellement 58 brasseries.

 

La Great Lakes Brewing Company s’est installée dans un bâtiment du 19ème siècle qui abritait autrefois une brasserie et en a fait son siège social, s'étendant dans d'autres bâtiments et revitalisant le quartier de l'Ohio City à Cleveland.

Samuel Adams s’est installé au Midwest et a acheté une ancienne brasserie à Cincinnati pour abriter leur nouvelle production.

La Anchor Brewing Company, la première brasserie à ramener le brassage artisanal au grand public, a commencé également dans une ancienne brasserie.

Anchor Brewery est la plus ancienne brasserie artisanale du Far West toujours en activité.

 

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 Quelques chiffres : 

D’après des statistiques réalisées par la Brewers Association, de nos jours, aux États-Unis, on recense environ 7 000 entreprises brassicoles indépendantes, des micro-brasseries, brasseries artisanales et brewpubs.

Actuellement le marché de la bière représente 110 milliards de dollars annuels, dont 25 milliards pour la bière artisanale.

La consommation globale de bière aux États-Unis est d’environ 205,8 millions de barils.

Dans le secteur de la bière, les « craft beers » atteignirent 12% de parts de marché en 2016 et dépassèrent la barre des 20% en 2020.

La bière légère représente 52,8% des ventes de bière aux États-Unis.

En 2009, les principales marques de bière par part de marché étaient :

 

P1020602      Bud Light (28,3%), Budweiser (11,9%) et Coors Light (9,9%).

 

Les principaux producteurs de bière ont fusionné pour renforcer leur part de marché : Anheuser-Busch a fusionné avec InBev pour former Anheuser-Busch InBev et Molson Coors a formé une société avec Miller Brewing Company pour former Miller / Coors.

À partir de 2016, les trois principales compagnies de bière aux États-Unis étaient Anheuser-Busch inBev, Miller / Coors et Pabst Brewing Company.

 

Les cinq plus grandes brasseries artisanales américaines par ordre de volume des ventes pour 2016 sont :

- DG Yuengling & Son de Pottsville, à Philadelphie en Pennsylvanie.

- Boston Beer Company de Boston dans le Massachusetts qui produit les bières Samuel Adams.

- Sierra Nevada Brewing Company de Chico en Californie.

- New Belgium Brewing Company de Ft. Collins au Colorado.

- Gambrinus Company de San Antonio au Texas qui possède la brasserie Spoetzl, Shiner au Texas et produit la bière Shiner Bock.

         P1150212 1      Voir mon article :  SHINER BEER TEXAS

 

L’une des bières les plus chères est la marque Samuel Adams brassée à Boston.

Cette brasserie a créé la Samuel Adams Utopias, une bière qui macère dans des tonneaux pendant 20 ans, pour un goût puissant, aux notes de Cognac. Le prix de la bouteille est de 199 dollars.

La bière qui est la plus bue aux Etats-Unis et qui est largement en tête est la Bud Light.

En 2013, cette Light Lager a été vendue à plus de 294 749 300 packs, soit pour un chiffre de 5,946 milliards de dollars.

La bière de référence la plus américaine et un grand standard aux Etats-Unis est la Budweiser (la Bud), la 3ème la plus vendue.

Cette bière est très légère et claire (un peu fade même) et fut surnommée la « Reine des Bières » dans les années 1890.

La bière la plus importée est la mexicaine Corona Extra qui est la bière la plus vendue au Mexique avec 41 170 180 packs vendus en 2013 pour 1,221 milliard de dollars.

Elle est souvent servie avec un petit quartier de citron enfoncé dans son goulot, elle se déguste bien fraîche.

             

Beer cheers    Les principales bières bues aux Etats-Unis sont :  

 

*  Les « Ale »

Les « ale » sont des bières à fermentation haute avec différentes couleurs et appellations comme les :

- American Pale Ale, ou APA : la Pale Ale est souvent fruitée et amère.

- Indian Pale Ale, ou IPA : bière de type anglais, très houblonnée, aux saveurs       d’agrumes souvent très fortes et très amères si elles sont Double IPA.

- Pale Ale : bière blonde, cuivrée ou ambrée.

- Red Ale : style bière irlandaise boisée.

- Blonde Ale : assez maltée.

- Bitter : bière de type anglais, elle est souvent amère et varie du blond clair au roux foncé.

*  Les Lagers

Ce sont des bières à fermentation basse et sont souvent blondes au taux d’alcool assez léger comparées aux « Ale ».

*  Les Pilsner ou Pils : souvent blondes avec des arômes fleuris.

*  Les Bock : bières genre allemandes, souvent assez fortes en alcool mais au goût assez peu prononcé.

*  Les Eisbock : sont très fortes en alcool avec souvent de 10 à 14°.

*  Les American Standard : bières américaines légères au goût faible, un peu fade et légèrement houblonné.

*  Les American Lager : une variété de Pale Lager très répandue comme la Budweiser ou la Coors.

 

 DRAFT BEER, BIERE PRESSION ! 

La bière pression est une bière servie à partir d'un fût plutôt que d'une bouteille ou d'une canette.

 

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Une bière à la pression est soutirée à partir d'une tireuse à bière, très généralement grâce à un système de gazéification à l'aide d'une bouteille de gaz. Ce système s'adapte aussi bien aux fûts métalliques qu'aux tonneaux en bois situés sous le comptoir ou dans la cave d'un bar. Ceci fut longtemps réservé à l'équipement professionnel des bars et autres comptoirs servant de l'alcool.

A la fin du 18ème siècle, en 1797, le mécanicien anglais Joseph Bramah inventa cette machine qu'est la pompe (ou tireuse) à bière. Le nom de pompe à bière vient du fait qu'au début le tavernier devait pomper à la main pour faire sortir la boisson du fût.

Au début du 20e siècle, la bière pression a commencé à être servie dans des récipients sous pression.

Une version plus récente consiste à ajouter une bouteille de CO2 (dioxyde de carbone) dans le circuit, afin de mettre le fût sous pression. Lorsqu'on active la tireuse, la bière est envoyée dans le tuyau et jusqu'au comptoir sous l'effet de la pression d’où bière (à la) pression. Cette méthode possède l'avantage de garder la bière pétillante en forçant le gaz dissous dans la boisson à y rester, grâce à la pression.

Depuis plus d’une décennie on trouve des tireuses à bière domestiques destinées au grand public qui permettent le service et la conservation de petits fûts de 2 à 5 litres pour une utilisation occasionnelle ou quotidienne.

 

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La manipulation de la tireuse et le choix du bon verre permettent aussi de créer la mousse qui se formera à la surface de la bière et qui permet de « protéger » la bière de l'air extérieur qui viendrait altérer sa qualité et son goût.

La chope souvent utilisée est un verre à bière de grande taille, très pratique par fortes chaleurs, car elle permet de conserver la fraîcheur de la bière et elle est bien adaptée aux bières allemandes et américaines.

 

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                                      Nota :

Dans cet article, je passe volontairement sur toutes les bières spéciales, aux fruits, au cola, ginger, strout et autres fantaisies brassicoles ……

 

                     

 

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Date de dernière mise à jour : 17/02/2024