LES ANIMAUX AUX ETATS-UNIS 3ème PARTIE

 ARTICLE & PHOTOS DE ROLAND ROTH 

 

                                          

 

                                ANIMAUX DES USA 

 

                    

 

                     L'OURS NOIR          

 

L’ours noir et l'ours brun sont les deux seules espèces d'ours actuelles n’étant pas menacées d'extinction.

L'Ours noir est aussi appelé « baribal ». C’est l'ours le plus commun en Amérique du Nord. 

On peut le rencontrer du nord du Canada et de l'Alaska au nord du Mexique et des côtes atlantiques aux côtes pacifiques de l'Amérique du Nord. 
Il est présent dans beaucoup d'États américains et dans toutes les provinces canadiennes. Il préfère les forêts et les montagnes où il trouve sa nourriture et où il peut se cacher. 

Même s’il préfère les forêts et les zones plantées d’arbustes et d’arbres, il peut s’adapter à des climats et des milieux naturels très variés. Il vit aussi bien dans les marécages et les forêts de pins subtropicales du sud-est des États-Unis (Louisiane, Alabama, Floride, etc.) que dans les hautes montagnes du sud-ouest, entre 900 et 3 000 mètres d’altitude ou encore la toundra du Labrador au Canada. 
On le trouve aussi dans les forêts du sud-est du Canada et du nord-est des États-Unis, mais également dans le sud des montagnes Appalaches. 
L'Ours noir est également présent partout dans des habitats à l'ouest qui comprennent souvent les zones de montagnes en Californie du Sud, les forêts tempérées de l'Oregon et de l’état de Washington, sur toute la longueur des montagnes Rocheuses et même parfois des parties du désert de Sonora.

 

Avant l’arrivée des Européens, les Amérindiens chassaient l’ours pendant l’hiver en profitant de sa période de somnolence. 
L’ours leur fournissait de la viande, de la graisse et de la fourrure. 
Les guerriers portaient, par superstition, des colliers de griffes autour de leur cou.
Ils ne prononçaient jamais le nom de l’ours et le chasseur devait demander pardon avant de le tuer. 
L’ours était vénéré sur les totems des Amérindiens qui représentaient cet animal. L'ours est un des plus anciens « animal totem ».
Les Amérindiens Ojibwés ont fait du « baribal » leur totem.
Au cours de certaines cérémonies, ils pratiquaient la danse de l’ours. 
À la fin du 17ème siècle, la Compagnie de la Baie d’Hudson encourageait les Amérindiens à faire le commerce des fourrures d’ours. Ils échangeaient des couvertures de laine contre des peaux d’ours noirs.

Les amérindiens considèrent que l'ours est issu du Grand Esprit tout comme l'homme. 
L'ours a un régime alimentaire varié, racines, feuilles, miel, viande, tout ce que mange l'humain fait partie de sa nourriture.
L'ours utilise des médecines de guérison car il sait exactement quelle plante il doit manger en cas de problème de santé. 
L’ours des Amérindiens est donc un guérisseur et un protecteur.

 

                                                                 

 

Toutes les tribus des nations amérindiennes vénèrent l’ours et ont un "clan de l'ours" et c'est parmi ces clans qu'il y eut les plus grands chefs. 

“Les chefs amérindiens qui sont du clan de l’ours défendent ce qui est juste et se battent pour ce qui est bon et vrai.”

La vision culturelle de l’ours varie d’une tribu indienne à l’autre et l’ours représente l’autorité, la bonne médecine, la bravoure, le courage et la force. 

Le peuple des Premières Nations transmet à travers ses légendes propres ces qualités des ours qui se manifestent dans leur mode de vie quotidien, dans leurs rituels et leurs cérémonies.

Dans la culture autochtone, la chasse est un acte spirituel. 
L’homme s’imprègne de l’esprit de l’animal, connaît ses mœurs, fait une offrande de tabac et se dirige dans son habitat en ayant à l’esprit que s’il tue cet acte devient un coup de grâce. 
Cela prépare le « makocan » qui signifie le « festin de l’ours ». 

 

Chez les Sioux et les Chippewas et d’autres indiens des plaines, on invoquait souvent les pouvoirs de l’ours avant d’aller à la guerre. Les guerriers peignaient sur leur visage des marques qui ressemblaient à des griffes d’ours ou encore ils emmenaient un couteau à double lame avec la poignée sculptée dans la mâchoire d’un ours.

 

                                                                                                                  

 

Autrefois, la population d'ours noirs était d’environ deux millions d'individus. 
De nos jours, on estime qu'il existe entre 500 000 et 750 000 ours noirs sur le continent américain. Sa population est actuellement stable.
L’ours noir subit la réduction de son milieu naturel par l'homme et fut chassé pour sa fourrure. 

 

L’ours noir est plus petit que l'ours brun et l'ours blanc. Il est d’une couleur de fourrure plus ou moins foncée selon les régions, allant du noir en passant par le rougeâtre et le gris argenté. On le nomme donc à tort « ours noir ».
 
Comme son cousin le grizzli, il passe l'hiver dans un état de somnolence en vivant sur ses réserves de graisses accumulées pendant l'automne et comme lui, il est omnivore, mais son régime alimentaire est dominé par les végétaux. 
L'Ours noir est un bon nageur et il grimpe facilement aux arbres pour échapper à un danger.
Il mesure généralement entre 140 et 200 cm de longueur et sa masse dépend de l’âge, du sexe de l’animal et de la saison. 
En automne, l’ours noir prend du poids, grossit et fait des réserves de graisse afin de pouvoir passer l’hiver. Les femelles pèsent entre 50 kg et 180 kg, la moyenne étant de 70 à 80 kg, alors que les mâles font entre 115 et 275 kg avec une moyenne de 120 kg. 

Une sous-espèce, l’ours « Kermode » prospère au sud de l’Alaska et au Canada en Colombie-Britannique dont de nombreux individus, les spirit bears, les « ours-esprits », ont un pelage blanc crème. 
Des ours d’un gris bleuté vivent dans la baie des Glaciers en Alaska. 
Ces ours appartiennent bien à l’espèce de l’ours noir américain. 

L’épaisse fourrure de l’ours noir le protège contre les piqûres des insectes et contre les rigueurs de l’hiver.

 

Les ours noirs peuvent se tenir debout et marcher sur leurs pattes arrières. 
L’ours est un plantigrade, c’est-à-dire qu’il marche en posant entièrement la plante des pieds sur le sol. Il utilise la démarche à l’amble. Il peut courir jusqu’à 55 km/h. 

 

                                                       

 

Chaque patte est dotée de cinq doigts avec des griffes non rétractiles utilisées pour déchirer, creuser, gratter le sol et grimper aux arbres. 
Malgré leur taille et leur masse, les ours noirs sont étonnamment agiles.

L’ours noir est en outre un excellent nageur et il est capable de traverser un lac pour rejoindre une île par exemple.

Sa vision n’est pas particulièrement bonne mais elle lui permet de distinguer les couleurs. 
En revanche, son ouïe et son odorat très développés sont sept fois plus performants que ceux d'un chien limier. 

Son profil facial droit et son museau pointu, sa taille plus petite et le manque de bosse entre les épaules, le différencient du Grizzli. 

 

Après l’hiver, l’ours noir quitte sa tanière et se met à la recherche de nourriture à des altitudes moyennes et dans les vallées exposées au soleil et il regagne des altitudes plus élevées dès que l’été approche. 
La forêt permet à l’ours noir de se cacher et de se protéger du soleil.

L’ours noir est la plupart du temps un animal solitaire. Mais ceux-ci peuvent se rassembler occasionnellement dans les zones d’abondance alimentaire. 
Ils sortent généralement le jour sauf dans les secteurs où il y a beaucoup d’humains. Là, ils préfèrent alors la nuit pour les éviter.
Les attaques d’ours noirs contre l’homme sont très rares : on a recensé environ 36 attaques mortelles tout au long du 20ème siècle. 
En cas de menace, les ourses poussent des plaintes alors que les oursons lorsqu’ils ont peur émettent des cris ressemblant à des pleurs. 
L’ours noir communique également par des expressions faciales et des positions particulières. 
Il se dresse sur ses pattes arrière pour détecter et flairer un danger ou une odeur intrigante ou tout simplement pour avoir un meilleur point de vue.

La femelle grizzly n’hésite pas à défendre ses petits alors que la femelle ourse noire ne s’en prend pas à l’homme pour protéger ses oursons.

Les mâles griffent et mordillent les arbres pour communiquer pendant la saison de l’accouplement et aussi pour marquer leur territoire. 
Ils se grattent aussi le dos contre les arbres et utilisent également leurs odeurs.
Le territoire d’un ours peut varier entre 20 et 100 km. 

Les ours noirs passent l’hiver non pas en hibernation totale mais dans un état de somnolence ce qui leur permet de réagir à une attaque d’un autre animal.

 
A la fin de l’été, dès que les jours diminuent, ils sécrètent une hormone agissant comme un somnifère et leur rythme cardiaque passe alors de 50 à 10 pulsations par minute. 
La température du corps diminue légèrement à moins de 31 °C soit 6,8 °C en dessous de la température corporelle. 
Ils passent tout l’hiver sans manger, ni boire, ni uriner, ni déféquer et ne ressortent qu’au printemps. 
Cet état de somnolence dure, en fonction du climat, de quatre à sept mois entre octobre et mai mais celui-ci n’existe pas dans les régions du sud sauf pour les ourses enceintes. 
Un ours noir peut perdre jusqu’à 30 % de sa masse corporelle pendant l’hiver.

 

Comme régime alimentaire, les ours noirs sont omnivores et les végétaux représentent 75 % de leur alimentation. 
Ils mangent un peu de tout : des graminées, des herbes, des fruits (noisettes, noix, baies, pignons, fruits d’églantiers, pommes…), des glands et des faînes et également, de temps en temps, des insectes, des larves, des poissons et des charognes. 
Il  leur arrive de chasser des mammifères. 
Ils mangent parfois dans des poubelles et d'autres restes de nourriture près des habitations ou laissés dans des campements par les humains.

 

                 

Les femelles atteignent leur maturité sexuelle entre 2 et 9 ans contre 3 ou 4 ans pour les mâles. 
En général, l’ours noir mène une vie solitaire, sauf pour le lien étroit qui unit la femelle à ses petits et durant l’accouplement qui a lieu soit en mai, juin ou en juillet. 
Les ours noirs s’accouplent tous les deux ou trois ans environ.

La gestation dure généralement 6 ou 7 mois. À la fin de l’été et en automne, la femelle de l'ours noir mange tout ce qui lui tombe sous la dent pour prendre le plus de poids possible. Si elle pèse au moins 70 kg quand elle s’installe dans sa tanière, il y a de bonnes chances que les embryons s’implantent et que la gestation se poursuive.

Les oursons naissent dans la tanière de la fin novembre à février, donc de 5 à 8 mois après l'accouplement. 
Chaque portée compte en moyenne un, deux ou trois oursons et jusqu’à 6 dans l’est des États-Unis. La quantité de nourriture présente dans l’habitat déterminera essentiellement la probabilité du nombre de mise bas et la grosseur des portées. 
Les oursons pèsent chacun entre 200 et 450 grammes, en moyenne 350 grammes et mesurent 15 à 20 cm à la naissance. 
Les petits naissent sans poils, avec les yeux bleus et sont aveugles. Ils sont nourris au lait maternel. La femelle allaite en position assise. Lorsque la famille sort de la tanière au printemps, les oursons pèsent entre 2 et 5 kg et ils seront sevrés au bout de 6 à 8 mois. 
À un an, ils pèsent déjà entre 13 et 27 kg. 
En principe, 80 % des oursons atteindront la maturité.
Ils ne quittent leur mère qu’à l’âge de 16 ou 17 mois, parfois plus. 
Leur survie dépend de la mère à leur enseigner à chasser et à trouver une tanière. 
La mère apprend à ses oursons à grimper aux arbres pour échapper aux prédateurs. 
Elle prépare aussi la tanière qui permet de passer l’hiver. 
Les mâles vivent à l’écart et ne participent pas à l’éducation des oursons.

 

Dans la nature, l’espérance de vie moyenne de l’ours noir est d’environ 10 ans mais il peut vivre parfois jusqu’à vers 30 ans. 
Aujourd’hui, on estime entre 500 000 et 750 000, le nombre d’ours noirs sur le continent américain. Leur faible fécondité et leur maturité sexuelle tardive constituent des menaces à la survie de l’espèce.

Les principales causes de mortalité sont les collisions sur les routes avec les voitures.
Les oursons meurent parfois sous-alimentés ou d'une chute depuis un arbre. 
Ils constituent des proies pour les prédateurs tels que le loup, le puma, le lynx, le coyote, l’ours brun et les autres ours noirs, notamment les mâles en manque de nourriture. 
Les jeunes séparés accidentellement de leur mère meurent très rapidement.

 

L'ours noir craint les gros prédateurs dont le grizzli, les autres ours noirs et le loup. 
Mais sa plus grande menace est l'homme.

Les ours noirs continuent d’être chassés pour finir comme trophée, descente de lit mais aussi pour leur viande, au Canada et en Alaska. 
Environ 30 000 ours noirs par an sont tués dans toute l’Amérique du Nord, mais cette chasse est très réglementée. 

       L’ours noir fut aussi chassé pour confectionner les célèbres chapeaux,

les bonnets à poils (bearskin en anglais), ce haut bonnet de fourrure souvent porté comme une partie d'un uniforme militaire de cérémonie par la garde britannique et de certains régiments de l’armée canadienne et de l’armée britannique. 

L’utilisation de la fourrure des ours pour ces couvre-chefs ainsi que des animaux tués dans des collisions avec des voitures ou des prises de chasse, sont critiqués par des associations de protection des animaux. Des essais de bonnets en fourrure synthétique ont été réalisés. 

Les populations d’ours noirs de l’ouest des États-Unis sont encore nombreuses. Mais celles de l’est du pays ont tendance à se réduire dangereusement. 
Ces dernières vivent essentiellement dans les montagnes, les forêts ainsi que dans les parcs nationaux et les réserves naturelles.
Les régions à l’est du Mississippi sont en effet les plus anthropisées.
L'anthropisation désigne la modification d'un milieu dit « naturel » par les activités humaines. 

A l’ouest, de larges zones des Montagnes Rocheuses, des hauts plateaux et du Grand Bassin demeurent sauvages et on estime entre 20 000 et 30 000 le nombre d’ours noirs dans ces États de l'ouest des États-Unis. 

L’ours est absent de 11 États sur 50 dont Hawaii, les deux Dakota, les États très urbanisés comme le Maryland ou le Delaware et plusieurs États du centre-est dans lesquels les montagnes et forêts sont inexistantes.

Dans le parc national de Yosemite en Californie la population des ours noirs est estimée entre 300 et 500 individus. 

Aujourd’hui, de nombreux panneaux d’information et des messages de prévention déconseillent de nourrir les animaux sauvages, en particulier les ours. 
Les poubelles du parc ont été consolidées et fermées hermétiquement et des box ont été aménagés dans les campings pour entreposer la nourriture des touristes campeurs. 
Les incidents sont en baisse, pourtant deux à trois ours agressifs doivent être abattus chaque année dans le Yosemite.

Dans le parc national américain du Yellowstone, on nourrissait aussi les ours, ce qui constituait une attraction des touristes. Aujourd’hui, le parc a abandonné cette habitude. On compte actuellement 10 000 ours noirs au Yellowstone.

Dans le Parc national des Great Smoky Mountains, à l’est des États-Unis, il y a une population d’environ 400 à 600 ours noirs. 
Lors des années pauvres en faînes, on voit les incidents avec les visiteurs se multiplier. 
Les rangers endorment les ours mâles les plus dangereux et les déplacent vers des secteurs plus sauvages.

Des corridors biologiques et des écoducs ont été aménagés pour l’ours noir de Floride pour empêcher son extinction.

L’ours noir américain est protégé par la loi dans plusieurs États américains du Sud comme la Louisiane, le Mississippi ou le Texas.

Tuer illégalement un ours noir est puni par une importante amende et une peine de prison.

                                                                                   

 

Pour les randonneurs, le meilleur moyen de défense consiste à éviter toute rencontre avec un ours en agitant des clochettes qui sont conçues pour signaler sa présence en milieu sauvage. C’est un son qui, n'existant pas dans la nature, peut avoir un effet dissuasif sur les ours. Un autre moyen est de crier, taper fort dans les mains, chanter ou parler fort !

Si on rencontre un ours un peu trop curieux en se trouvant face à face à lui, les experts conseillent de reculer calmement sans tourner le dos à la bête. Surtout, il ne faut jamais courir, cela pourrait déclencher son instinct de chasse. 
L'ours noir peut feindre de charger pour tester la réaction.

La plupart des ours ont peur des gens et s'en iront en apercevant des humains. 
Cependant, si un ours grogne, fait claquer ses mâchoires, tape le sol ou les broussailles ou fait semblant de foncer, c'est qu’on est trop proche de lui.

 

En 1902, le Président américain Theodore Roosevelt se rendit dans le Mississippi afin de régler un conflit portant sur le tracé des limites séparant les États de Louisiane et du Mississippi. Au cours de son séjour, il participa à une partie de chasse au cours de laquelle il décida d’épargner un ours noir blessé. 
L’épisode fut relaté dans un article du Washington Post. 
Clifford K. Berryman l’illustra par un dessin appelé « Drawing the Line in Mississippi » qui représentait le Président et l’ours noir. Rapidement, l’anecdote devint populaire. 
Deux émigrants russes, Rose et Morris Mictchom, créèrent alors un ours en peluche qu’ils baptisèrent « Teddy », le diminutif du prénom Theodore, en hommage au 26ème Président des États-Unis. (le Teddy Bear).

 

                                                             

Theodore Roosevelt a beaucoup écrit sur la chasse à l'ours noir américain dans son livre « Hunting the Grisly » et d'autres croquis, dans lesquels il déclare : « dans la poursuite d'un ours noir, il y a beaucoup d'excitation et parfois un peu de danger, juste assez pour le rendre attrayant ….. ». 

 

En 1950, les rangers de la Lincoln National Forest dans l’État du Nouveau-Mexique sauvèrent un jeune ours noir d’un incendie qui ravageait les Montagnes Capitan. 
L’animal dut être soigné pour ses brûlures mais il survécut et inspira la création de l’ours « Smokey », la mascotte de la prévention des feux de forêt aux États-Unis.

L’Ours noir est, en outre, l’emblème de l’université du Maine. 

    L’une des trois mascottes des Jeux olympiques d’hiver de 2002 à Salt Lake City

était un ours noir du nom de Coal (« charbon »).

 

            Drapeau de la Californie  :          

 

                                                                                     

 

                     à suivre :  4ème PARTIE  :        LE LOUP