HAWAII, SA CULTURE, SES COWBOYS, SA MUSIQUE
ARTICLE DE ROLAND ROTH
Photos ROLAND ROTH et PARKER RANCH HAWAII
Tout d’abord, un peu d’ histoire d’Hawaii et quelques généralités :
Hawaï ou Hawaii est un État des États-Unis, le 50ème et dernier État à avoir été admis dans l'Union, le 21 août 1959.
Le nom Hawaii provient du mot hawaïen Owhyhee (lexicalisé en anglais). En Français, on trouve indifféremment les orthographes Hawaii et Hawaï.
Hawaii est constitué d'un archipel de 137 îles volcaniques s'étendant sur 2 400 km qui font partie de la sous-région polynésienne de l' Océanie. C’est le seul État américain situé en dehors du continent nord-américain, puisqu'il est situé en Océanie et non contigu aux autres États tout comme l'Alaska.
L'archipel fait partie du groupe d'îles septentrionales de la Polynésie et se situe dans le centre de l'océan Pacifique nord, à 3 718 kilomètres au sud de la péninsule d'Alaska, à environ 3 900 kilomètres au sud-ouest de San Francisco et à 5 713 kilomètres à l'est de l'île de Hokkaidō au Japon.
Les huit principales îles sont Oahu où se trouve la capitale Honolulu, Kauai, Maui, l'île d'Hawai'i (Big Island), Molokai, Lanai, Kahoolawe et Niihau.
Les îles furent longtemps isolées du reste du monde.
LES ORIGINES
Il y a 1 500 à 1700 ans, soit entre 300 et 500 ans après J.-C., les premiers occupants Polynésiens accostent à Hawaï après avoir sillonné l’océan Pacifique.
Ce furent des Polynésiens voyageant en groupes de waka venant des îles Marquises qui débarquèrent pour la première fois sur l’île de Hawaï actuellement Big Island.
La pirogue dite « à balancier » est nommée va’a, waka ou vaka.
Les Polynésiens étaient d’excellents marins et ils naviguèrent sur plus de 2000 km à bord de leurs pirogues en se guidant avec le soleil et les étoiles.
La conquête du Pacifique par ces navigateurs se situe dans le triangle polynésien, avec comme frontières la Nouvelle-Zélande, l’île de Pâques et Hawaii.
D’autres vagues d'immigrants venant de Tahiti sont arrivés 500 ans plus tard, pendant les 13ème et 14ème siècles, en amenant avec eux leurs croyances religieuses de leurs dieux, une hiérarchie sociale et leurs coutumes.
Ils ont conquis les habitants d'origine et absorbèrent le peuple indigène initial d'Hawaii.
Malgré des contacts sporadiques avec les autres Polynésiens, cette société a vécu dans un important et long isolement.
Pendant la majeure partie de leur histoire, les îles d'Hawaï furent gouvernées indépendamment par des monarques locaux, les ali‘i qui ont fait prospérer la culture hawaïenne.
Mais des conflits territoriaux entre les différentes tribus étaient fréquents.
La conquête tahitienne des îles se retrouve dans les légendes d' Hawaï'iloa et du navigateur-prêtre Pa'ao qui aurait fait un voyage entre l'île de "Kahiki" (Tahiti) et Hawaï en amenant de nombreuses coutumes.
Le roi Kalākaua a affirmé que Paʻao était originaire des Samoa !
Entre ses royaumes, ses plantations et l’annexion par les Etats-Unis, Hawaii a connu des évènements marquants qui ont forgé son histoire pour abriter de nos jours une population aux origines multiculturelles avec des traces de son passé colonial.
Arrivée de James Cook à Hawaii
Le capitaine James Cook a mené trois voyages pour l' Empire britannique afin de cartographier des régions inconnues du globe. Lors de son troisième voyage, il a découvert Hawaï. Il a aperçu les îles pour la première fois le 18 janvier 1778 et il les baptisa îles Sandwich en l'honneur du 4ème comte de Sandwich.
Il a jeté l'ancre au large de l'île de Kauai et a rencontré les indigènes locaux pour faire du commerce et obtenir de l'eau et de la nourriture pour pouvoir continuer son voyage. Le 2 février 1778, Cook continua sa route pendant environ neuf mois vers la côte de l'Amérique du Nord et de l'Alaska à la recherche d'un passage au nord-ouest.
Puis il est retourné à Hawaii pour se ravitailler et faire du commerce, explorant d'abord les côtes de Maui et de l'île de Hawaï (Big Island).
Il a jeté l'ancre dans la baie de Kealakekua en janvier 1779. Après avoir quitté Kealakekua, il revint en février 1779 après la rupture du mât d'un navire suite à la tempête.
Dans la nuit du 13 février, alors qu'il était ancré dans la baie, l'une de ses deux chaloupes a été volée par les Hawaïens. En représailles, Cook a tenté de kidnapper l'aliʻi nui (le dirigeant suprême ou roi) de l'île de Hawaii nommé Kalaniʻōpuʻu. Le 14 février 1779, Cook affronta une foule en colère. Le gardien royal Kana'ina s'est approché de Cook qui a réagi en le frappant avec son épée. Kanaʻina a saisi le navigateur et l'a fait tomber pendant qu'un autre préposé, Nuaa, tua Cook avec un couteau.
Il est possible que Cook ne fût pas le premier Européen à atteidre ces îles. En effet, durant tout le 16ème siècle, des navigateurs espagnols, néerlandais et portugais sillonnèrent le Pacifique et les environs des îles d'Hawaï. Certains historiens pensent que les îles furent découvertes en 1527 par des Espagnols envoyés par Cortés sous le commandement d'Alvaro de Saavedra, puis explorées par Juan Gaetano en 1555, suivi en 1567 par le navigateur espagnol Álvaro de Mendaña qui précisera la position des îles.
Des historiens espagnols et d'autres chercheurs affirment que le capitaine espagnol Ruy López de Villalobos a été le premier Européen à voir les îles en 1542. Les Espagnols nommèrent ces îles "Isla de Mesa, de los Monjes y Desgraciada" en 1542, étant sur la route reliant les Philippines au Mexique à travers l'océan Pacifique, entre les ports d'Acapulco et de Manille, qui faisaient tous deux partie de la Nouvelle-Espagne.
Des hommes du navire néerlandais "Liefde" désertèrent en 1599 pour des îles du Pacifique dont on pense aujourd'hui qu'il s'agissait d'Hawaii.
Les 28 et 29 mai 1786, l'expédition française de La Pérouse fait escale à Mauwee (Maui).
L'immigration américaine a commencé presque immédiatement après l'arrivée de Cook, dirigée par des missionnaires protestants. Les Américains ont créé des plantations pour cultiver la canne à sucre. Leurs méthodes de plantation exigeaient une main-d'œuvre considérable. Des vagues d'immigrants permanents sont venues du Japon, de Chine et des Philippines pour travailler dans les champs. Le gouvernement du Japon a organisé et accordé une protection spéciale à son peuple qui représentait environ 25 % de la population hawaïenne en 1896.
La population indigène a succombé à la maladie apportée par les Européens, en particulier la variole, passant de 300 000 dans les années 1770 à 60 000 dans les années 1850 et à 24 000 en 1920.
Le royaume d'Hawaï a duré de 1795 jusqu'à son renversement en 1893 avec la chute de Kalakaua.
L’histoire de HAWAII après l’arrivée des Européens
1778 : le capitaine James Cook accoste à Waimea Bay, sur l’île de Kauai et devient officiellement le premier Européen à atteindre les îles hawaïennes. L’explorateur nomme l’archipel les « Sandwich Islands » en l’honneur du 4e comte de Sandwich. Un an plus tard, James Cook est tué à Kealakekua Bay, sur l’île de Hawaï.
1790 : la bataille de Kepaniwai oppose les forces de l’île de Hawaï à celles de l’île de Maui.
1795 : la bataille de Nuuanu fait rage sur les côtes sud d’Oahu. C’est une bataille décisive dans la campagne d’unification des îles menée par Kamehameha.
1795-1874 : règne de la dynastie Kamehameha sur Hawaï.
1810 : Kamehameha I unifie les îles hawaïennes. Il déménage au port intérieur d'Honolulu depuis Waikiki.
1819 : Liholiho, fils de Kamehameha, défie la tradition qui impose aux hommes et aux femmes de manger séparément lors d’un banquet, ce qui conduit à l’abolition du code de conduite kapu (tabou).
1820 : arrivée des premiers missionnaires protestants à Oahu à Hawaï.
1820-1845 : Lahaina est la capitale du royaume d’Hawaï.
1833 : Fondation de la Oahu Charity School.
1835 : ouverture de la première plantation sucrière sur Kauai. Les îles hawaïennes sont reconnues pour la qualité de leurs terres agricoles. L’agriculture devient un atout économique majeur.
1836 : la « King’s Band » (fanfare du roi) est créée par Kamehameha III et devient un élément incontournable de la vie quotidienne. Aujourd’hui encore, la fanfare, rebaptisée « Royal Hawaiian Band », continue de divertir les foules à Hawaï et à travers le monde.
1837 : Début de la publication de la Sandwich Island Gazette et du Journal of Commerce.
1840 : Fondation de la Royal School.
1843 : Construction de la cathédrale Notre-Dame de la Paix à Honolulu.
1845 : Honolulu devient la capitale du royaume d’Hawaï à la place de Lahaina avec ʻIolani Palace comme résidence royale.
1849 Août – septembre : invasion française d'Honolulu .
Années 1850 : l’augmentation de la production issue des plantations d’Hawaï crée un besoin de main-d’œuvre. Les premières recrues sont originaires de Chine. Des travailleurs du Japon, de la Corée, des Philippines et du Portugal viennent également tenter leur chance sur les îles.
1863 : Construction du mausolée royal d'Hawaï.
1874 : le décès de William Charles Lunalilo, qui n’a aucun héritier, marque la fin de la dynastie Kamehameha. David Kalakaua est élu et succède à Lunalilo.
1878 : Lydia Kamakaeha (qui deviendra la reine Liliuokalani) écrit la chanson « Aloha ‘Oe ».
1881 : le roi Kalakaua devient le premier monarque de l’histoire à faire le tour du monde en bateau.
1882 : fin de la construction de l’Iolani Palace, la résidence officielle des monarques hawaïens. Le palais est en avance sur son temps. Il est doté des équipements les plus performants de l’époque, avant même la Maison-Blanche et le palais de Buckingham. Il comprend notamment les premiers éclairages électriques d’Hawaï, une plomberie intérieure et même un téléphone.
1886 - Incendie à Chinatown à Honolulu.
1887 : signature de la « 1887 Constitution of the Kingdom of Hawaii » (constitution du royaume d’Hawaï) ; le roi Kalakaua et la monarchie hawaïenne perdent une grande partie de leurs pouvoirs au profit du législatif et du cabinet du gouvernement. Elle sera rebaptisée Bayonet Constitution, le roi ayant plié sous la contrainte d’une baïonnette.
1889 : Joseph Kekuku, originaire de Laie, Oahu, invente la « steel guitar » (guitare hawaïenne), qui correspond à une façon particulière de jouer. Il déménage ensuite sur le continent américain pour partager sa musique avec le reste du monde. Le style qui découle de la « steel guitar » rencontre un véritable succès au même titre que la musique country.
1891 : décès du roi David Kalakaua et sacrement de la reine Liliuokalani.
1893 : début de la chute du royaume d’Hawaï. La reine Liliuokalani est assignée à résidence dans l’Iolani Palace à Honolulu. - 17 janvier : Renversement du Royaume d'Hawaï par la Ligue hawaïenne .
1898 : Hawaï est annexé par les États-Unis par le biais de la Newlands Resolution.
1899 - Création de la station navale américaine d' Honolulu.
1900 : l’Organic Act (loi organique) fonde le Territoire d’Hawaï.
1901 : le premier hôtel de Waikiki, le Moana Hotel, ouvre ses portes le 11 mars. Il est affectueusement surnommé « la première dame de Waikiki ».
1907 : Création de l'Université d'Hawaï, dans le comté d'Honolulu et de l'institution scientifique du Pacifique.
1917 : décès de la reine Liliuokakani, dernière souveraine du royaume d’Hawaï.
1927 : Ouverture de l'aéroport John Rodgers et de l'Académie des arts d'Honolulu.
1941 : le 7 décembre 1941, en pleine Seconde Guerre mondiale, les Japonais attaquent par surprise Pearl Harbor, sur l'île d'Oahu.
1945 : le 2 septembre 1945, le Japon signe sa capitulation sans condition sur le cuirassé USS Missouri. Même si la signature ne s’est pas faite dans la baie de Pearl Harbor, l’USS Missouri, aujourd’hui transformé en musée, se trouve sur le site commémoratif de Pearl Harbor.
1952 : KGMB est la première chaîne de télévision d'Honolulu et d'Hawaï
1959 : l’État « Aloha» de Hawaii est devenu le 50ème État des Etats-Unis et entra dans l'Union le 21 août 1959.
1961 : 4 août : Naissance de Barack Obama à Hawaii.
1966 : le chanteur Don Ho sort son tube « Tiny Bubbles ». Son album entre au Billboard Top 20 et reste classé pendant près d’un an. Sa musique et son style incarnent la douceur de vivre hawaïenne.
1969 : Construction du Capitole de l'État d'Hawaï.
1978 : la Hawaii State Constitutional Convention déclare l’hawaïen langue officielle de l’État (Hawaï est alors le seul état américain à avoir une autre langue officielle en plus de l’anglais).
1980 : Hawaï accueille le NFL Pro Bowl, le match d’après-saison du championnat de football américain des États-Unis. Une rencontre qui oppose les meilleurs joueurs de l’AFC (association américaine) et de la NFC (association nationale) à l’Aloha Stadium, à Oahu. Le Pro Bowl se déroulera à Hawaï pendant 26 ans avant de déménager à Orlando, en Floride, en 2017.
1988 : Ouverture du centre maritime d'Hawaï.
1990 : Kīlauea, l’un des volcans les plus actifs au monde, entre en éruption sur l’île d’Hawaï (Big Island). Les coulées de lave détruisent la ville de Kalapana mais créent un nouveau littoral qui s’avance d’environ 300 mètres dans l’océan Pacifique.
2009 : le sénateur Barack Obama, né à Honolulu, est investi 44ème Président des États-Unis. Il est le premier président afro-américain.
2011 : Hawaï accueille la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique .......
Pendant une grande partie de leur histoire, les îles d'Hawaï ont été gouvernées par des rois.
En ces temps-là, les îles étaient dirigées par des rois en guerre les uns contre les autres.
A l'époque, l'archipel était divisé en 3 royaumes: Hawaï, Oahu et Maui avec Lanai et Molokai.
King Kamehemeha King Kalakaua Queen Liliuokalani
LE ROI KAMEHAMEHA
Après une période de conflit qui débute en 1795, le souverain de l'île d'Hawaï, Kamehameha Ier, unifie en 1810 pour la première fois sous son sceptre tous les royaumes insulaires de l'archipel. Ce royaume unifié se développe et est internationalement reconnu, notamment grâce à la bienveillante protection britannique (d'où son drapeau actuel).
En 1849, le contre-amiral Louis Legoarant de Tromelin dirige l'invasion française d'Honolulu.
Ce royaume excite l’appétit des États-Unis qui signent un traité de réciprocité en 1875 avec l'archipel, ainsi que des puissances européennes dont trois en particulier : la Russie, la Grande-Bretagne et la France.
Cette dernière ne s'y implante durablement qu'à partir de 1837 lorsque le capitaine Abel Aubert Du Petit-Thouars (1793-1864) nomme un agent consulaire dans la capitale. Les intérêts français aux îles Sandwich sont variés : politiques et stratégiques d'abord, dans la mesure où ces îles apparaissent très tôt comme la « clé du Pacifique nord » ; religieux aussi, puisque c'est une société missionnaire française, la congrégation de Picpus, qui y introduit le catholicisme ; économiques enfin, les deux ports de Lahaina et surtout d'Honolulu se trouvant pendant une vingtaine d'années, de 1845 à 1865, au centre de la pêche baleinière française.
La dernière reine Liliuokalani fut renversée par un coup d'État en 1893 et l'instauration d'un Gouvernement provisoire se fera.
En 1894 aura lieu la proclamation de la République d'Hawaii et sera annexée aux Etats-Unis le 7 juillet 1898 avec le statut de Territoire d'Hawaï.
On connaît l’implication d’Hawaii dans la Seconde Guerre mondiale suite à l'attaque de la base navale de Pearl Harbor par l'aviation japonaise le 7 décembre 1941 qui marqua l'entrée en guerre de l'Amérique.
Les citoyens d'Hawaii votèrent pour devenir un état à part entière en 1958.
Et c’est le 21 août 1959 qu’Hawaii sera le 50ème et dernier territoire de l'Union à devenir un état des Etats-Unis.
PEARL HARBOR ET LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Pearl Harbor a été nommé ainsi en raison des huîtres perlières autrefois présentes dans ses eaux.
L’attaque en série de Pearl Harbor a fait des milliers de morts, des centaines de blessés et a conduit les Etats-Unis à entrer dans la Seconde Guerre mondiale.
Situé à Honolulu, le mémorial de Pearl Harbor honore les soldats qui ont combattu ainsi que ceux qui ont travaillé pour restaurer la paix.
En 1887, les Etats-Unis ont eu l'autorisation d'utiliser la baie de Pearl Harbor en échange de la levée des taxes sur le sucre provenant de Hawaii. Mais l’entrée au port s’effectuait à travers un chenal très étroit et très difficile d’accès pour les grands navires. Après l’annexion du royaume de Hawaii en 1898, les militaires américains démarraient les travaux d’aménagement du port de Pearl Harbor.
Le 7 décembre 1941 à 7 h 55, les forces japonaises lancèrent une attaque surprise sur la base américaine de Pearl Harbor, la plus plus meurtrière de l’histoire des Etats-Unis. Pas moins de 353 bombardiers japonais détruisirent tous les navires de guerre américains stationnés dans la baie de Pearl Harbor.
Les pertes américaines furent énormes avec plus de 2 300 morts, 19 navires coulés ou endommagés et 188 avions détruits. Pour les Japonais, les dégâts furent moins importants : moins de 100 Japonais perdirent la vie.
Les Etats-Unis ont déclaré la guerre au Japon aux côtés des alliés le lendemain de l’attaque de Pearl Harbor. Hawaii est immédiatement tombée sous la loi martiale.
La révolution alimentaire "Hawaii Regional Cuisine" a été lancée par les chefs Hawaïens il ya une trentaine d'années. Leur approche consistait à créer un réseau d'agriculteurs et d'éleveurs auprès desquels ils pouvaient s'approvisionner, combinant des aliments cultivés localement avec des saveurs ethniques déjà présentes à Hawaï. Leur révolution a été un succès retentissant.
Aujourd'hui, près de 30 ans plus tard, beaucoup de restaurants d'Hawaï approvisionnent leurs ingrédients dans les îles d'Hawaii. Du bétail élevé dans les pâturages des hautes terres de l'île d'Hawaï, Big Island, des fruits et légumes cultivés à partir d'un sol volcanique riche dans l'arrière-pays de Maui, certains des poissons de la plus haute qualité, du chocolat Waialua, du café de Kona et des cœurs de palmier et bien sûr les cultures de base apportées par les Hawaïens indigènes.
Le loco moco est un plat typique d'Hawaï.
Le loco moco est un plat de la cuisine hawaïenne. Il en existe de nombreuses variantes, mais l'essentiel du loco moco consiste en un plat de riz blanc surmonté d'un steak haché, d'un œuf sur le plat et de jus de viande.
De nombreuses influences culturelles font partie de la cuisine hawaïenne : coréenne, portugaise, chinoise, japonaise, philippine. Par contre, une gastronomie locale est présente dans l'État. Ainsi on retrouve par exemple le loco moco, le déjeuner local dans les mœurs alimentaires de l'État. Enfin on retrouve des particularités locales comme le jambon épicé appelé commercialement Spam.
LE NENE
L’oie néné est l'emblème endémique de l'État d'Hawaii et elle est omniprésente dans l’archipel.
Le néné descendrait directement de la bernache du Canada il y a plus de 500 000 ans.
La Bernache néné mesure entre 56 et 71 cm de longueur et elle est l'oie la plus rare au monde. Son plumage est brunâtre sauf pour la calotte et le côté du cou qui sont noirs et le reste du cou et de la tête qui sont jaunâtres. Les pattes ne sont que partiellement palmées.
Cette espèce est originaire des îles Hawaï où elle fréquente les pentes des volcans avec une végétation clairsemée. C'est une espèce sédentaire. Elle est adaptée pour grimper sur les pentes de roches volcaniques grâce à des pattes à palmure réduite ainsi que des griffes solides.
C'est l'espèce d'oie la plus terrestre qui se nourrit exclusivement sur les champs de lave. La Bernache néné vit généralement en famille, les oiseaux ne se regroupant que pendant la mue.
On compterait de nos jours autour de 2500 nénés notamment à Big Island, Maui et surtout Kauai que l’on rencontre notamment sur les terrains de golf.
Contrairement aux autres îles de l'archipel, les mangoustes prédatrices n'ont jamais été introduites à Kauai.
La population de nénés a commencé à décliner après l'arrivée des colons européens dans l'archipel à cause notamment de la chasse, de l'agriculture et l'introduction d'espèces prédatrices comme le rat, le chat, le chien ou la mangouste et une chasse sans merci dans les années 1940.
Cette espèce a été sauvée de l'extinction par l'élevage en captivité. Au début des années 1950, il ne restait qu'une trentaine ou quarantaine d'oies sauvages sur tout le territoire insulaire.
L'élevage en captivité notamment par le "Wildfowl and Wetlands Trust" à Slimbridge et la lutte contre les prédateurs ont permis de ramener la population sauvage à plus d'un millier d'individus grâce aux nombreux lâchers d'oiseaux nés en captivité et à des décennies pour atteindre une reproduction naturelle évitant une disparition définitive du néné.
KAUAI, L’ILE AUX POULETS SAUVAGES
Sur Kauai, surnommée l'île-jardin, les coqs font partie du patrimoine de l’île. (mais aussi sur d’autres îles)
Kauai est connue pour ses grandes plages, ses vagues gigantesques, sa nature exubérante et tropicale mais aussi pour ses coqs, poules et poussins.
Il y en a partout : sur les plages, les parkings, devant les magasins, les terrasses des restaurants, près des habitations, dans les parcs publics, le long des routes ….
Ces coqs sauvages aussi appelés coqs dorés furent introduits dans l'île il y a plus de 800 ans par les premiers colons polynésiens.
Près de 900 coqs sauvages ont aussi été importés dans l'île en 1939. Certains se sont hybridés peu à peu avec les coqs échappés d'élevage après l'arrivée des Européens.
Dans les années 1980 et 1990, deux puissants ouragans ont détruit les nombreux poulaillers d’élevages et domestiques, libérant ainsi des milliers de gallinacés dans la nature qui connurent depuis cette époque une augmentation considérable.
Les Hawaiiens peuvent les attraper et les manger comme bon leur semble. En milieu agricole, il est même permis de les chasser au fusil.
Et pourtant la population locale ne met pas les bestioles sur une broche ou en coq au vin et ils ne figurent sur aucun menu de restaurant.
Cette espèce asiatique, à l'origine de toutes les races de poules du monde, est en croissance constante et elle devient une plaie surtout en milieu agricole alors que ces bêtes picorent les graines et les jeunes semis, mais aussi toujours à l'affut dans les villages à la recherche d'un morceau de pain ou d'un reste de repas.
Heureusement, elles dévorent également une grande quantité d'insectes.
ALOHA
Aloha peut signifier bonjour ou au revoir. Il exprime aussi l'amour et l'affection. Il s'utilise aussi avec d'autres mots, comme aloha kakahiaka, qui veut dire bonne matinée, aloha auinala qui est utilisé pour dire bonne après-midi et aloha ahiahi qui permet de dire bonsoir en hawaiien.
Hawaii est également appelé "Aloha State", l'Etat Aloha.
La signification littérale de ce mot est "la respiration de la respiration" ou "la respiration de la vie".
Aloha est composé de "Alo", signifiant présence ou visage et "ha", désignant la respiration.
L'aloha est un style de vie et une façon de traiter les autres avec respect et amour.
D'après les anciens prêtres, les kahunas, être capable de vivre selon l'Esprit aloha était de vivre en harmonie et un moyen d'atteindre la perfection et la pleine réalisation de son corps et de son âme.
Inspirées par la philosophie de l'esprit aloha, beaucoup d'institutions et d'entreprises à Hawaii portent son nom : par exemple la tour aloha et le stade aloha à Honolulu, la compagnie aérienne de Aloha airlines ou encore la série télévisée "Terrace House : Aloha State" ....
"Aloha ʻOe" est une chanson écrite et composée en 1878 par la reine Liliʻuokalani et reprise par Elvis Presley.
LE SURF
Le surf fait partie intégrante de la culture hawaïenne traditionnelle. Le nom est une abréviation française de l'anglais surf-riding qui signifie « monter » et surf « vagues déferlantes ». C'est une pratique physique de glisse sur les vagues, le long des côtes de l'océan.
Le surf a été popularisé dans le monde par le double champion olympique (en 1912 et 1920) du 100 m nage libre Duke Kahanamoku dans les premières décennies du 20ème siècle dont la statue se trouve sur la plage de Waikiki à Honolulu.
Le surf est pratiqué debout sur une planche courte, le shortboard, par opposition aux autres disciplines de glisse sur les vagues comme le longboard, le bodyboard, le bodysurf, le skimboard, le stand up paddle, le windsurf.
Le surf se pratique sur des sites de surf, appelés « spots », des plages qui sont baignées par des vagues plus ou moins grandes et propices à la glisse.
Les pratiquants sont des « surfeurs » ou « surfers.
Le surf a pendant longtemps été une partie intégrante de la culture hawaïenne, une pratique sociale et culturelle ou comme un passe-temps permettant notamment de prouver ses qualités physiques.
Les chefs se distinguaient socialement par la possession des très longues planches olo, dont la construction était couteuse et ritualisée.
La plus ancienne planche de surf connue à ce jour a été découverte en 1905 à Ko'Okena à l'intérieur d'un tombeau. Les archéologues pensent qu'il s'agissait de la sépulture d'une « cheffe » nommée Kaneamuna, qui régnait au début du 14ème siècle. Fabriquée dans le fond de l'arbre à pain, cette planche fut retrouvée en parfait état de conservation.
Quand Mark Twain visita Hawaii en 1866, il avait l'occasion d'observer un groupe d'indigènes nus, des deux sexes et de tous âges, se donnant du bon temps en pratiquant le passe-temps national qu'est le surf-bathing.
À Peahi, île de Maui, dans le nord l'île, se produit en cas de forte houle la déferlante appelée Jaws (littéralement « les mâchoires » en anglais mais également le titre original du film "Les Dents de la mer"). Cette vague géante, une des plus grosses du monde, atteint parfois 25 mètres de haut.
LES COWBOYS HAWAIIENS : LES PANIOLOS
Les îles Hawaiiennes possèdent un patrimoine inattendu, une «culture cow-boy », riche de plus de deux siècles, concentré surtout dans de grands domaines de ranchs à l’intérieur du pays de l’île d’Hawaï (Big Island) près de Waimea et de North Kohala.
En 1798, le capitaine George Vancouver s’est présenté au roi Pai Kamehameha `ea, dit Kamehameha 1er, monarque du Royaume d'Hawaï, avec cinq têtes de bétail à longues cornes noires.
Les animaux étaient en mauvais état après le long voyage en mer et Kamehameha les a immédiatement libérés dans l'île.
Les chevaux ne sont arrivés que cinq ans plus tard, en 1803.
Le bétail sera à l’état sauvage pendant de nombreuses années et ce n’est qu’au début des années 1800 que des Cattle Ranchs ont commencé à s’implanter.
Certains des premiers ranchs ont été créés par des hommes entreprenants qui ont choisi quelques-unes des meilleures vaches sauvages et constitué leurs propres troupeaux domestiques.
Don Marin a établi son ranch de cette façon à Waianae sur l’île d’Oahu.
Richard Charlton, le consul britannique à Hawaii, a établi son ranch dans les années 1830 à Hanalei sur l’île de Kauai.
LE PARKER RANCH
Le plus ancien et le plus célèbre des ranchs d'Hawaï est tout de même le Parker Ranch sur la grande île Hawaï (Big Island).
John Palmer Parker, ce marin venant de la Nouvelle Angleterre, du Massachusetts, a quitté son navire pour s’installer sur l’île d’Hawaï en 1809.
Ce fut juste une génération après la découverte de l’île par le capitaine James Cook.
John Palmer Parker
John Parker retourna une fois de plus par la mer pour s’aventurer en Chine pendant la guerre de 1812, mais il revint ensuite à Hawaï pour y rester pour de bon.
En 1815, il travailla pour le roi Kamehameha 1er comme conseiller, chasseur de taureaux et gardien des étangs royaux.
Ayant ramené avec lui un nouveau fusil américain, John a eu le privilège d'être le premier qui eut la permission de tirer quelques-uns des milliers de têtes de bétail qui erraient dans les plaines et les vallées reculées d'Hawaï.
Le roi lui attribua au départ deux acres de terre pour 10 $.
Le roi Kamehameha lui a aussi donné la permission de capturer les vaches qui avaient prospéré et se sont multipliées, paissant dans les pâturages par milliers.
Avec l'aide des travailleurs hawaïens, Parker a rapidement établi et développé un élevage bovin qui sera en plein essor.
Il sera actif dans la production de bœuf salé qui remplaça comme principal produit d’exportation de l’île le commerce du bois de santal devenu rare.
Il commerça avec les baleiniers et les navires de passage.
Il se maria avec Keli Ikipikaneokaolohaka, dit Kipikane, la fille d’un chef de haut rang qui prit le nom chrétien de Rachel.
Rachel et John eurent une fille et deux fils, le début de la dynastie des Parker dans l’histoire hawaiienne.
John a établi son ranch de deux hectares sur les pentes du Mauna Kea.
Le roi Kamehameha III, qui visita la Californie quand celle-ci était encore mexicaine, fut très impressionné par l'habileté des vaqueros mexicains.
En 1832, Parker a contacté des vaqueros mexicains, des cavaliers experts avec une grande expérience du bétail.
Certains d’entre eux ont été invités et sont arrivés à Hawaï avec leurs bottes et leurs selles pour enseigner l'élevage du bétail et les techniques du métier.
Une nouvelle langue et un nouveau style de vie pour l'île sont nés.
Le ranch Parker prospéra grâce à l’héritage de sa femme de 260 hectares.
Appelés « paniolos » par les Hawaïens, ces cow-boys locaux qualifiés ont formé leurs hommes à la technique du lasso et à monter les chevaux et ceci une génération avant leurs homologues américains dans le Wild West et le Texas.
Ils contribuèrent à la culture locale en jouant de la guitare et du ukulélé, suite à un mode de vie de dur labeur et des journées harassantes.
Le paniolo, terme venant de l’Espagnol, est donc un descendant direct du vaquero de la Californie et du Mexique.
Aujourd'hui encore la tenue traditionnelle du paniolo ainsi que certains styles des tenues de soirées hawaïennes reflètent toujours l'héritage espagnol des vaqueros.
La selle traditionnelle hawaïenne, le lio noho et de nombreux autres instruments du métier de cow-boy ont le look mexicain et espagnol.
De nombreuses familles hawaïennes, dans le domaine de l’élevage, portent encore actuellement les noms des vaqueros qui à l’époque avaient épousé des femmes indigènes.
L'industrie du boeuf et le Parker Ranch sont en plein essor au cours du 19ème siècle.
Les descendants de Parker ont continué à faire croître le ranch qui finalement deviendra une des plus grandes propriétés individuelles aux États-Unis avec 225.000 hectares et 50.000 bovins, de race angus et charolaise.
En 1908, le petit-fils de John Palmer Parker et de Kipikane, Ikua Purdy, a été invité à participer au championnat du monde des « Frontier Days » de Cheyenne, dans le Wyoming.
Lui et son collègue paniolo, Archie Kaaua, sont devenus des célébrités dans les rodéos en raflant de multiples récompenses comme cow-boys « Roughriders of Hawaii ».
De 1887 à 1937, le Parker ranch a été dirigé par Alfred Wellington Carter (1867-1949), un homme d’affaires respecté et juge à Honolulu.
Il participa à la croissance du ranch en le gérant d’une main ferme pendant un demi-siècle.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de 1942 à 1945, une partie du ranch a été utilisée comme base d’entraînement connue sous le nom de « Camp Tarawa », pour 50 000 hommes des « United States Marine Corps ».
La deuxième et cinquième division du corps amphibie des Marines y ont effectué des manœuvres en préparation de l'assaut d'Iwo Jima et d’Okinawa.
Un monument a été érigé le long de la route près de l’entrée du ranch.
Le dernier propriétaire du ranch, l'acteur Richard Smart, descendant en sixième génération des Parker, est décédé en 1992. Après quoi le Ranch a été régi par la « Fiducie Parker Ranch Fondation », une association caritative agissant pour la communauté de Waimea.
Deux des maisons historiques du ranch, Puuopelu et Mana Hale, sont ouvertes aux visites du public.
Un centre d'accueil est situé à la boutique du Parker Ranch, 67-1435 autoroute de Mamalahoa.
D’autres éleveurs se sont aussi établis sur les autres îles comme sur Kauai, Makaweli, Kipukai, Kipu, Princeville ou sur Oahu a Ohikiolo et Kualoa.
De nombreux ranchs ont débuté avec des plantations de canne à sucre.
Le bétail fournissait la viande et les produits laitiers de la plantation.
Puis l’élevage a pris le dessus.
D' AUTRES RANCHS !
En 1886, plus au sud de la grande île Big Island, John Avery Maguire a établi le Huehue Ranch sur les pentes du Hualalai.
Bishop Estate loue des terres à Maguire, mais il en a aussi héritées de sa première femme, Luka Hopulaau.
Deux générations après Maguire, le mari de sa petite-fille Arthur Stillman, a repris la gestion du ranch et il construisit Huehue qui sera l'une des 20 meilleures exploitations d’Hawaï avec ses 40.000 hectares qui vont de la mer jusque dans les hautes terres boisées.
Le domaine de Pu’u Wa’awa’a est également situé sur Big Island au nord du district de Kona et fut créé en 1893 par le législateur Robert Hind et le paniolo Eben Low.
Comme Huehue, Pu’u Wa’awa’a, l’étendue de ce domaine va aussi de la mer jusqu’aux hauteurs de Hualalai.
La propriété longe la côte sur six miles du côté de Kiholo, un port majeur dans les années 1930.
Ce ranch est devenu un des plus grands de l’île d’Hawaï avec 15.000 têtes de bétail sur près de 16 000 hectares.
D’autres grands ranchs se sont installés sur les pentes de Haleakala sur l’île de Maui.
Le capitaine James Makee est à l’origine du ranch d’Ulupalakua qui s’appelait au départ le Rose ranch.
Makee poursuivit à la fois une activité sucrière et l'élevage avec un grand cheptel de bovins et de vaches laitières.
Un certain Harry Baldwin a ensuite acheté cette propriété à la famille Makee et lui a redonner son nom hawaiien d’origine « Ulupalakua ».
L’île de Molokai a également un ranch majeur qui existe toujours de nos jours.
Les parcelles de terre de ce qui deviendra en 1863 le Molokai ranch proviennent à l’origine du grand chef Kapuaiwa, qui devint plus tard le roi Kamehameha V.
Celui-ci a construit une maison à Kaunakakai et il aimait bien y résider.
Il fut aussi le premier président de l'association des herbagers qui a commencé sur l’île d’Oahu en 1856 à promouvoir l'élevage.
Le Molokai ranch fut au départ une station de moutons avant de devenir un ranch de bétails de bovins.
De nos jours, la tradition des Paniolos à Hawaï perdure.
On peut faire un tour dans les pâturages de l’arrière-pays de l'île d'Hawaï (Big Island) et visiter le Kahua Ranch (depuis 1928) et d'autres ranchs comme Anna ranch ou Paniolo Adventures ou encore le Parker Ranch à Waimea et apprendre davantage sur cette facette intéressante de la culture d'Hawaï et sur la « Paniolo Preservation Society »..
Sur Big Island, au Parker ranch (et ailleurs), les paniolos d'aujourd'hui utilisent de plus en plus souvent des véhicules tout-terrains en rase campagne.
Les chevaux ne sont plus utilisés que pour les travaux autour des ranchs et dans les collines difficiles d’accès.
On peut également y pratiquer l'équitation et explorer les magnifiques paysages de l’arrière-pays de Waimea.
Les traditions des Paniolos peuvent aussi être observées lors de certains événements comme les défilés et les festivals dans les ïles d'Hawaï.
On y remarquera de beaux cavaliers, des femmes vêtues de couleurs vives avec des vêtements fluides.
Les cavaliers et leurs chevaux sont drapés de lei fabuleux.
La culture musicale à Hawaii :
LA MUSIQUE HAWAIIENNE
La musique hawaiienne, très spécifique, est un savant mélange de nombreuses influences avec des rythmes agréables, uniques et entraînants et de belles paroles souvent très poétiques racontant la vie dans les îles.
Le ukulélé est l’instrument par excellence de Hawaii, un symbole de la musique des îles.
Le ukulélé est bien reconnaissable par le son particulier émis par cet instrument à quatre cordes.
Mais il existe de nos jours aussi des ukulélés à 8 ou à 9 cordes.
Le ukulélé, dont le nom signifie littéralement « Puce sauteuse » est très populaire.
On le retrouve dans un certain nombre de styles musicaux comme le reggae, le rock, la musique traditionnelle et le jawaiian.
Il fut introduit à Hawaii par des immigrants portugais de l'île de Madère en 1879, arrivés là pour cultiver la canne à sucre. Il a été développé à partir de l’instrument appelé branguiha.
L'arrivée du ukulélé est très exactement datable : les sources indiquent précisément que c'est à bord du "Ravenscragd" que la braguinha (ou machete, variante madérane de l'instrument) fut importée à Hawaii (à l'époque l'archipel était encore appelé îles Sandwich). À bord du bateau se trouvaient les trois hommes que l'histoire a retenu comme étant à l'origine de l'introduction et de la transformation d'une certaine tradition de lutherie portugaise : il s'agissait de Manuel Nunes, José do Espírito Santo et Augusto Diase, trois ébénistes de Madère qui avaient des connaissances en lutherie et qui transportaient apparemment leurs instruments.
Les colons ont ensuite montré aux indigènes comment jouer leur style inimitable.
Beaucoup d'Hawaiiens ont rapidement apprivoisé la guitare et sont devenus des virtuoses en transformant le genre d'origine en un style correspondant mieux aux paroles et à la mentalité des îles.
Le slack key ou ki hoalu est un genre de « fingerstyle » qui utilise des guitares « slack-key » qui sont des guitares à six cordes avec des cordes relâchées.
La Slack Key Guitar est adaptée pour accompagner les rythmes des danses hawaiiennes, le hula et les chants.
A l'origine, la slack-key guitar accompagnait toujours des paroles de chansons mais aujourd'hui elle est souvent utilisée en solo instrumental.
La steel guitar est un instrument bien spécifique à Hawaii, développée à la fin du 19ème et début du 20ème siècle, qui sera utilisée à la fin de la première guerre mondiale dans la Country Music.
Elle fut présentée au public américain lors de la « Panama-Pacific International Exposition » de San Francisco en 1915, en même temps que le ukulélé qui était déjà plus connu.
La pratique de cette guitare s’est ensuite développée aux États-Unis ainsi qu’en Europe.
C’est une guitare, avec des cordes en acier, six ou plus, qui est habituellement positionnée en horizontal (initialement sur les genoux du musicien) et étroitement liée à la guitare six cordes espagnole.
Les cordes sont pincées avec une main, tandis que l'autre main fait glisser ou rouler (slide) sur les cordes une barre ou un tube en acier chromé au lieu d’y poser les doigts.
Mais actuellement on utilise aussi du verre ou d'autres matériaux à la place de l’acier.
La plupart des joueurs de steel guitar utilisent un médiator en plastique sur le pouce et trois doigts métalliques sur la main droite, bien que certains en utilisent aussi deux ou quatre.
Comme la guitare espagnole, la steel guitar peut être électrifiée : c’est la lap steel guitar.
Le dobro, la lap steel guitar ou la pedal steel sont des variétés actuelles très proches de la steel guitar originale.
Deux musiciens emblématiques ont laissé une trace mémorable dans l'histoire de la guitare hawaiienne, Sol Hoopii et Roy Smeck.
Les artistes qui ont fait la popularité du genre de musique hawaiien à l'étranger sont entre autres Gabby Pahinui, Eddie Kamae, Sons of Hawaii, Lani McIntire, Almeida, Sol Hoopii, Henry Kapono et surtout Israel Kamakawiwoole.
Gabby Pahinui (1921-1980) a été le héros folk de la musique hawaiienne.
Il combina les paroles à un judicieux mélange de jazz et de slack-key guitar.
Gabby Pahinui et Eddie Kamae formèrent ensemble le groupe des « Sons of Hawaii » (les Enfants d'Hawaii) dans les années 1960, mêlant le style traditionnel et moderne hawaiien.
La sonorité originale de la musique hawaiienne a influencé les cultures musicales du monde entier.
Certains termes spécifiquement liés à la musique hawaiienne sont :
Le hapa haole se traduisant littéralement par « en partie blanc et en partie hawaiien » est un genre dans lequel les paroles sont composées en anglais mais avec des thèmes hawaiiens.
Le falsetto ou Leo ki’eki’e : Ce genre est un chant populaire qui utilise une technique qui se traduit par des sons hauts perchés, plus aigus que la normale.
Le jawaiian est à l’origine une musique jamaïcaine, de reggae, à laquelle on a rajouté une sonorité et une touche hawaiienne avec
des mélodies rythmées qui célèbrent la vie insulaire.
La musique traditionnelle hawaiienne est toujours chantée sur des paroles authentiques en langage hawaiien, composée pour des slack-key guitars, steel guitars ou des ukulélés alors que la musique hawaiienne contemporaine est plutôt un mélange de paroles en anglais et hawaiien.
Les influences musicales proviennent du monde entier depuis la moitié du 19ème siècle.
A l’origine, les chants hawaiiens étaient un rituel de l’ancienne Hawaii qui perpétuait la mémoire des îles pour honorer les dieux.
La popularité des anciens chants, appelés "olis", fut mise en valeur grâce à la musique des instruments apportés par les immigrants.
Les hawaiiens ont pu ainsi étendre leurs capacités musicales en intégrant, outre les slack-key guitars, des steel guitars, des ukulélés et d’autres instruments typiques comme par exemple l’ipu (tambour en forme de gourde) de différentes tailles ayant chacun une résonance particulière ou encore le pahu (tambour en peau de requin).
Ces tambours, aux sonorités très particulières, servent de support pour les danses hula.
Les chants et la musique folk traditionnelle racontent des récits locaux, des croyances religieuses, des légendes mais aussi des histoires familiales qui préservent le patrimoine culturel hawaiien.
Des chansons comme Aloha Oe et He Mele Lahui Hawaii expriment l'amour et la fierté des hawaiiens pour leur magnifique pays.
Le Roi David Kalakaua, (1836-1891) le souverain hawaiien qui régna de 1874 jusqu’à sa mort à San Francisco, fut considéré comme l'homme du renouveau de l'archipel.
Il encouragea le renouvellement musical des îles en invitant tous ses compatriotes à utiliser la musique comme moyen d'exprimer leur fierté nationale.
La dernière reine Liliuokalani qui régna sur Hawaii avait publié de nombreuses compositions à la fin du 19ème siècle, ce qui contribua à la grande popularité de la musique hawaiienne.
Mais par la suite, les compositeurs hawaiiens se sont aussi inspirés de différents genres de musiques comme la country, la pop, le gospel, le reggae, le ragtime, le swing et le jazz pour obtenir finalement un son unique et nouveau.
On peut assister à de nombreux concerts de musique et de danses organisés sur l'archipel.
Il ne faut pas manquez les grands festivals comme :
le Merrie Monarch Hula Festival,
le Molokai Music Festival,
le Big Island Slack Key Guitar Festival
le Stell Guitar Association Festival d’Oahu......
De nombreux hôtels organisent aussi dans leurs locaux des concerts de musique et des spectacles de danses hawaiiens traditionnels.
LE HULA
Le Hula est un type de danse polynésienne accompagné de chant qui s’appelle un mele, danse qui s'est développée dans les îles hawaïennes.
Ce type de danse permet aux Hawaïens de partager et de préserver leur culture.
Le hula ancien s’appelle "kahiko". Il s’accompagne de chant et d’instruments traditionnels de percussion comme le tambour ipu ou le pūʻili.
Le hula tel qu’il évolua sous l’influence occidentale, aux 19ème et 20ème siècle, s’appelle " 'auana". Il s’accompagne de chansons et d’instruments de musique occidentaux comme la guitare et la contrebasse ou le ukulélé .
Le hula ancien s’enseigne dans des écoles nommées "halau". Celui ou celle qui enseigne le hula s’appelle le (la) "kumu hula", où "kumu "signifie “source de savoir”. La danse hula est un art complexe, avec beaucoup de gestes de mains qui signifient différents aspects de la nature.
Il existe des danses semblables originaires d’autres îles polynésiennes y compris de Tahiti, de Samoa, de Tonga et de Nouvelle-Zélande, mais le hula est limité aux Iles hawaïennes.
LA MUSIQUE WESTERN & COUNTRY à HAWAII
La musique fut toujours au centre du mode de vie des ranchs hawaiiens pour briser la solitude des paniolos qui travaillaient souvent dans des régions éloignées de leur ranch.
Leur musique, composée en langue hawaiienne, dépeint souvent la vie dans les ranchs, les événements, les activités de tous les jours et les endroits insolites.
La chanson « Wiomina » raconte l'histoire d'un rodéo en 1908 à Cheyenne dans le Wyoming.
La chanson « Me Ka Nani a’ o Kaupo » décrit le Kaupo Ranch à Maui.
Un « round-up » de bovins sauvages fait l'objet de la chanson « Pu’ uhuluhulu » et celle de « Ku’u Hoa Hololio » parle de la relation entre un paniolo et son cheval.
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Lors des moments de rassemblement au coin du feu pour les veillées et les fêtes, n’ayant pas de télévision (Lol) ni d’autres distractions, ils poussaient la sérénade en accompagnant leurs chants par de la musique distillée avec leurs instruments à cordes dont la guitare et le ukulélé, bien adaptés à la vie de cowboy.
Mais l’instrument principal du paniolo est bien sa voix.
Le fasetto ou Leo ki’eki’e qui vient à l’origine de la tradition mexicaine de la région de Vera Cruz a aussi des antécédents au niveau des chansons anciennes d’Hawai.
Le Yodeling, un élément populaire dans la Country/Western Music, est apparu très tôt dans les chansons des paniolos.
Les cantiques des églises ont fortement influencé les harmonies des paniolos.
La musique des Paniolos est une tradition du folklore avec des compositions et des chansons souvent transmises oralement de génération en génération.
Des compositeurs comme Charles E. King, Marcus Shutte et Sol K. Bright ont écrit des chansons sur les paniolos même s'ils n'étaient pas eux-mêmes des cow-boys.
Des chanteurs (ses) ont repris des airs de Country Music comme Melveen Leed, George Kahumoku ou Bill Kaiwa.
D’autres chanteurs comme Sonny Chillingworth et Kindy Sprout ont également enregistré le riche héritage des paniolos.
Même si l'élevage a bien diminué en tant qu’activité dans les îles, les traditions des Paniolos, comme la country music, survivent.
Mes meilleurs remerciements au Parker Ranch pour l’aimable autorisation permettant l’utilisation des photos de leur site internet et pour l’inspiration tirée de l’histoire du ranch.
Many thanks to Parker Ranch for their kind permission to use their pictures and content on the inspiring history of the ranch from their website. Special thanks to :
Nahua Guilloz / Corporate Secretary & Senior Manager
Parker Ranch Foundation Trust &
Parker Ranch, Inc.
66-1304 Mamalahoa Hwy.
Kamuela, Hawaii 96743
Date de dernière mise à jour : 01/10/2023