STATUE DE LA LIBERTE ( NEW YORK)

 ARTICLE & PHOTOS (sauf les anciennes) DE ROLAND ROTH   Dscn0454

                     

Dscn0865 1  LA STATUE DE LA LIBERTE A NEW-YORK 

 

                  SON HISTOIRE 

 

« Liberty Enlightening the World », « la Liberté éclairant le monde » est plus connue sous le nom de « Statue of Liberty », « la statue de la Liberté ».

Ce monument est certainement un des plus célèbres des États-Unis. 

Cette énorme statue est située à New York, sur l'île de « Liberty Island », au sud de Manhattan et à l'embouchure de l'Hudson et juste à côté de « Ellis Island ».

Depuis le 15 octobre 1924, la statue fait partie des National Historic Landmarks et depuis 1984 du patrimoine mondial de l'UNESCO.

La statue de la Liberté a été construite en France et assemblée sur place, à New York où elle est devenue l'un des symboles des États-Unis qui représente la liberté et l'émancipation. 

C’est le peuple français qui a offert cette œuvre magistrale aux Américains par signe d'amitié entre les deux nations et pour célébrer le centenaire de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis. 

 

En 1865, l'idée venait du juriste, politicien et professeur au Collège de France Edouard de Laboulaye.

 

Edouard de laboulaye  EDOUARD de LABOULAYE

 

Édouard René Lefebvre de Laboulaye est né le 18 janvier 1811 à Paris et il y est mort le 25 mai 1883. Juriste et homme politique français, il fut député, puis sénateur de la 3ème République. 

C'est lui qui a eu l'idée d'offrir aux États-Unis une statue représentant la « Liberté » en gage de l'amitié franco-américaine

Édouard de Laboulaye est l’auteur de « Paris en Amérique » et des « Contes Bleus ».

Laboulaye est devenu le chef de file d'un groupe libéral de républicains américanistes après la mort d'Alexis de Tocqueville.

L'aventure de la statue de la liberté commença le 21 avril 1865 quand il organisa un dîner clandestin à Glatigny (une commune située en Moselle à douze kilomètres au nord-est de Metz) pour célébrer la victoire de l'Union dans la guerre de Sécession lors de la bataille d'Appomattox Court House en avril 1865.

Après le dîner, les républicains réunis, amoureux des Etats-Unis, parmi lesquels on comptait Oscar du Motier de La Fayette, Charles de Rémusat, Hippolyte Clérel de Tocqueville et le sculpteur alsacien Auguste Bartholdi (qui venait de sculpter le buste de Laboulaye) souhaitaient célébrer l'abolition de l'esclavage dans ce pays mais ils furent accablés par l'assassinat six jours auparavant, le 15 avril 1865, du Président américain Abraham Lincoln. 

C’est à ce moment-là qu’ils auraient eu l'idée de faire un présent aux Etats-Unis critiquant par la même le régime du Second Empire trop répressif à leur goût. 

 

Mais on dit que l'idée d'une statue en relation avec Lincoln et les États-Unis n’avait pas germé de ce dîner mais d'une collecte de fonds organisée en 1865 par le quotidien « Le Phare de la Loire » pour réaliser une médaille en or dédiée à Mary Todd Lincoln, la veuve du président américain Lincoln. 

 

Lors de son voyage en Égypte en 1855, Auguste Bartholdi fut impressionné par les colosses de Memnon et il se consacra alors à des projets de sculptures colossales comme celle d'un grand phare de 19 m de hauteur tenant une torche en l'air qui devait se situer à l'entrée du canal de Suez. 

En 1867, il proposa le projet qui s’appellerait « La Liberté éclairant l'Orient » à Ismaïl Pacha, vice-roi puis khédive d'Égypte et du Soudan de 1863 à 1879. 

Puis il proposa de nouveau le projet en 1869. Les dessins de ce projet intitulé « L'Égypte apportant la lumière à l'Asie » ou « La liberté éclairant l'Orient » ressemblaient fortement à la statue de la Liberté. 

Le phare aurait été à l'image de la déesse « Libertas » du panthéon romain, divinité de la liberté, mais sa représentation devait être modifiée afin de ressembler à une paysanne égyptienne en robe, une fallaha. 

La lumière du phare devait resplendir à travers un bandeau placé autour de la tête du phare, ainsi qu'au sommet d'une torche maintenue en l'air, en direction des cieux. 

Mais ce projet fut abandonné car le financement n’était pas possible et une statue plus modeste de l'entrepreneur et diplomate français Ferdinand de Lesseps fut construite et a été inaugurée le 17 novembre 1899 à Port-Saïd, à l'entrée du canal. 

 

 Frederic bartholdi en 1898    Lesseps devint par la suite l'un des plus grands amis de Bartholdi.

         AUGUSTE BARTHOLDI

 

C’est en 1870 que Bartholdi sculpta une première ébauche en modèle réduit et en terre cuite qui est de nos jours exposée au musée Bartholdi à Colmar. 

La même année, la France entre en guerre contre la Prusse et doit capituler en cédant le 10 mai 1871, l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand. 

Suite aux troubles politiques du début de la Troisième République, le projet commémoratif américain est temporairement mis en veille.

Dès que la France proposa la construction de cette gigantesque statue il fut décidé qu'elle serait implantée à New-York.

 

Le 8 juin 1871, Auguste Bartholdi partit pour cinq mois pour les États-Unis en possession de lettres d'introduction d’Edouard de Laboulaye et pour faire des repérages.

Il trouva, près de New-York, un site d’implantation possible à « Bedloe's Island » qui s’appellera plus-tard « Liberty Island ». 

Le choix du terrain et son obtention demandèrent plusieurs démarches. 

Le 3 mars 1877, un jour avant la fin de son mandat, le Président Ulysses S. Grant signa une résolution approuvée par le Congrès des États-Unis autorisant le Président à préparer un site et à accepter l’implantation de la statue. 

W. T. Sherman fut nommé pour aménager le terrain qui devait recevoir la statue et avec le Congrès américain l’île de Bedloe's Island fut finalement choisie. 

 

La statue de la Liberté devait faire face à l'Europe et elle pourrait accueillir les migrants. 

A l’époque, « Bedloe's Island » était équipée d'un fort, un bastion d'artillerie en étoile à 11 branches construit entre 1806 et 1811, le Fort Wood, du nom du Lieutenant-Colonel Eleazer Derby Wood combattant durant la guerre anglo-américaine de 1812. 

Le fort fut destiné à la garde du port.

Ceci explique pourquoi le socle de la statue a 11 branches.

Suite à la décision d’installation de la statue, le fort n'avait plus de raison d'exister et fut donc détruit, mais les fondations et les pierres servirent de base au socle.

Ce n'est qu'en 1956 que le Congrès décida du changement du nom de l'île en Liberty Island, « île de la liberté ».

 

Bartholdi rencontra le Président américain Ulysses S. Grant le 18 juillet 1871 à New York pour discuter du projet. 

Puis il organisa dans un club select de New York un dîner pour collecter des fonds nécessaires auprès de riches républicains.

Le coût initial annoncé pour l’ouvrage était de 125 000 dollars pour le piédestal à la charge des Américains et qui correspond actuellement à 2,5 millions. Le reste soit 125 000 dollars serait à la charge des Français. 

Mais il revint en France sans argent car les hommes d'affaires américains voulaient apposer sur le socle le nom de leur compagnie en échange de leur participation financière. Ce qui fut refusé.

Les Etats-Unis sortaient d'une guerre civile de cinq ans, la guerre de sécession (de 1861 à 1865). 

Il fallait réunifier le pays meurtri et toutes les idées étaient les bienvenues. 

 

Le projet de cette statue fut alors une chance pour les deux pays, la France passant de la monarchie à la république et les Etats-Unis qui vont se dépasser pour parvenir à la créer. 

Dans chaque pays les besoins financiers de la statue de la Liberté, entre 1871 et 1876, sont importants et difficile à trouver et seule l’union des forces vives permit d'assurer ce financement, aussi bien en France qu'aux Etats-Unis.

En France, ce projet a débuté par des dons suite à une collecte de fonds gigantesque lancée en 1875 et qui s'est poursuivie jusqu'en 1880.

Le coût initial a été multiplié par 2 et demi. 

Des milliers de particuliers, de nombreuses entreprises et des administrations françaises ont contribué au financement total qui s'est monté à : 

1 000 000 de francs de l'époque, une grosse somme.    

Aux États-Unis, des spectacles de théâtre, des expositions d'art, des ventes aux enchères, des loteries, des ventes de photographies ainsi que des combats de boxe professionnels furent organisés pour recueillir l'argent nécessaire à la construction du socle à la charge des Américains. 

 

En effet, Bartholdi pensait que la statue serait terminée et assemblée pour le 4 juillet 1876, date précise du centenaire de l'indépendance des Etats-Unis, mais c’était sans compter sur les retards des travaux liés notamment au manque d'ouvriers et artisans comme des charpentiers, des ferronniers, des plâtriers, mais aussi, en mars 1876, un accident qui brisa le moulage en plâtre de la main. 

Bartholdi concentra alors la construction sur l'élément le plus symbolique de la statue, le bras tenant la torche, qui fut exposé en septembre 1876 à la Centennial Exposition (exposition du centenaire de l'indépendance des Etats-Unis) de Philadelphie. 

Les visiteurs pouvaient grimper sur une échelle qui menait à un balcon situé autour de la torche, moyennant 50 cents. 

Des photographies, des affiches et des maquettes de la statue furent vendues pendant l'Exposition. 

L'argent récolté put être utilisé pour terminer les travaux. 

 

Le bras tenant la torche eut un très grand succès et resta à Philadelphie pendant 5 ans, avant de revenir en France pour être assemblé sur le reste de la statue. 

On estima que 10 millions de visiteurs ont vu la torche soit environ 20% de la population des Etats-Unis de l’époque.

 

Pedestal    Statue 1885    Te te

 

Suite au manque de financement, le chantier du piédestal était arrêté en plein milieu des travaux.

C'est Joseph Pulitzer, propriétaire du journal « New-York World » qui a réussi à convaincre les classes moyennes de participer au financement du socle de la statue grâce à une énorme campagne d'informations dans son journal et récupérer à travers tous les États-Unis les fonds sous forme de dons permettant de continuer ainsi les travaux.

Il collecta ainsi 102 006,39 dollars ce qui permit la poursuite du chantier.

En France, pour assurer le financement de la statue, on utilisa tous les moyens de l'époque comme des articles dans la presse, des spectacles, des banquets, des taxations publiques, des loteries, des ventes de coupe-papiers à l'effigie de la statue, etc…. 

Plusieurs villes françaises, des conseils généraux, des chambres de commerce, le Grand Orient de France mais aussi des milliers de particuliers firent des dons (100 000 souscripteurs étaient annoncés).

A la fin de 1875, les fonds collectés se montaient déjà à 400 000 francs mais ce n'est qu'en 1880 que la totalité du financement fut assurée en France. 

Le sculpteur français Auguste Bartholdi, à qui on a confié le projet en 1871, adopta pour sa statue une structure interne recouverte de feuilles de cuivre repoussé, technique qu'il découvrit sur la statue de Charles Borromée en Italie. 

C’est l'architecte Eugène Viollet-le-Duc qui proposa cette technique du cuivre repoussé. 

En 1879, à la mort de Viollet-le-Duc qui était tombé malade plusieurs mois avant, Bartholdi fit appel à l'ingénieur Gustave Eiffel pour décider de l'armature métallique de la structure interne de la statue. 

Au niveau structure interne, Violet-le-Duc avait prévu initialement un élément de maçonnerie solide autour duquel devait se greffer les plaques de cuivre. 

Mais Eiffel abandonna l'idée de la maçonnerie et choisit le fer forgé dont il s'était fait une spécialité. 

Il imagina un pylône métallique massif stabilisé par neuf niveaux de traverses horizontales et d'entretoises posées en diagonales pour soutenir la statue, ainsi que le squelette secondaire interne et supportant les plaques de cuivre martelées et fixées pesant pas moins de 204 tonnes. 

Le tout, en position verticale, permet une oscillation de 8 cm par vents de 80 km/h. Cette souplesse lui a donné l'élasticité nécessaire pour pouvoir traverser le temps. 

 

La structure a été fabriquée dans les ateliers Gustave Eiffel, à Levallois Perret et dans le 17èmearrondissement de Paris. 

 

   Gustave eiffel                                                                   Bras 1876

                      GUSTAVE EIFFEL  

 

En juin 1878, pour participer au financement et poursuivre les travaux, on exposa à Paris la tête de la statue qui fut révélée au public dans les jardins du Champ de Mars à l'occasion de l'exposition universelle de Paris de 1878.

Les visiteurs pouvaient y pénétrer pour 5 centimes en prenant un escalier haut de 43 mètres et parvenir à l'intérieur de la tête jusqu'au diadème.

 

Le 18 février 1879 Bartholdi obtint enfin un brevet pour sa statue.

Le brevet stipule que le visage de la statue devra posséder des traits classiques mais graves et calmes et que le corps de la statue sera légèrement penché sur la gauche afin de reposer sur la jambe gauche, de telle sorte que le monument tienne en équilibre. 

Il est noté que « la statue est interdite de reproduction « de toute manière connue en art glyphique sous forme de statue ou statuette, ou en haut-relief ou bas-relief, en métal, pierre, terre cuite, plâtre de Paris ou autre composition plastique ».

La coiffe de la Liberté est directement inspirée du Grand sceau de France, symbole officiel de la République française depuis la Seconde République en 1848. 

Les deux « Libertés », française et américaine, portent chacune une couronne à sept branches symbolisant les sept mers et continents de la planète.

Le thème de la liberté figurait déjà avec « Le Génie de la Liberté » (1836) sur la colonne de Juillet à Paris ou dans le tableau de La Liberté guidant le peuple (1830) de Delacroix.

 

Pendant ce temps les Américains montaient le piédestal en respectant les plans de l'ingénieur chargé de la structure interne, pour que la statue s'assemble parfaitement au montage final.

Le procureur général William Evarts fut nommé pour la réalisation du piédestal. 

En 1884 le financement fut bouclé et l'ingénieur Charles Pomeroy Stone fut nommé responsable de la partie technique, sous les ordres de l'architecte Morris Hunt. 

Il était un célèbre architecte de l'époque, l'architecte des grandes maisons des familles riches de la côte Est et avait réalisé un certain nombre de grand travaux publics.

La construction de ce piédestal eut lieu entre le 9 octobre 1883 et le 22 août 1886, bien que la première pierre symbolique renfermant une copie de la « Déclaration d'indépendance des États-Unis » n’ait été posée officiellement que le 5 août 1884.

 

Les ingénieurs des deux pays se rendirent régulièrement chez leurs confrères et communiquaient entre eux en permanence.

Les blocs de granit rose nécessaires à la construction de l’ouvrage, particulièrement résistants à l'air marin et à l’effritement, furent extraits de la carrière « Beattie » dans le Connecticut qui étaient également utilisés précédemment pour les piliers du pont de Brooklyn. 

Le socle, constitué de murs de béton coulé de 6 m d'épaisseur, s'enfonce dans des fondations à 16 mètres de profondeur et se compose de différents styles architecturaux. 

La partie haute est réalisée sous la forme d'un balcon. 

Celui-ci comprend deux rangées de poutres métalliques qui se greffent sur la structure interne de Gustave Eiffel, permettant à la statue de ne faire qu'un avec son socle. 

Lorsque la dernière pierre de l'édifice fut posée, les maçons de l’ouvrage jetèrent plusieurs pièces d'argent dans le mortier. 

Les participants à la cérémonie déposèrent leurs cartes de visite, des médailles et des journaux dans un coffret de bronze déposé dans le socle.

 

             

 

           CONSTRUCTION DE LA STATUE 

 

   Montage statue               Paris                1884

 

Les travaux de construction de la statue durèrent de 1876 à 1884.

 

En 1878, les 300 feuilles de cuivre d'un mètre sur trois furent fabriquées. 

L'industriel Pierre-Eugène Secrétan a fait un don de 64 plaques de feuilles de cuivre permettant ainsi de démarrer le chantier. 

Ces plaques furent martelées à la main sur un gabarit en bois jusqu'à obtenir la forme voulue.

 

Elles furent fabriquées dans les ateliers de la fonderie « Gaget, Gauthier et Cie employant environ 350 personnes (d'où le mot "Gadget", popularisé plus tard par les Américains qui associèrent le nom des ateliers aux petits objets publicitaires à acheter pour financer partiellement le projet).

Ces ateliers avaient été rachetés à l'entreprise "Monduit et Béchet".

 

Gaget était un architecte et Gauthier était un ingénieur, spécialisés en plomberie, en couverture, en travaux d'arts et en distribution d'eau dans les zones urbaines et ils étaient l’un des plus grands fabricants parisiens dans leurs spécialités.

Ils réalisèrent les couvertures des dômes de l'Opéra de Paris, les conduites d'eau de Paris, le Campanile de l'hôtel des Invalides, etc.

 

Au niveau technique de construction des plaques en cuivre, les ouvriers fabriquèrent une armature en bois à base de tasseaux, prenant la forme souhaitée. 

Puis celle-ci était recouverte de plâtre pour faire un moulage en taille réelle de la pièce à reproduire. Ce plâtre servait d'image en négatif pour la construction d'un gabarit en bois. 

Ensuite les plaques de cuivre étaient "repoussées", c'est à dire martelées à froid sur les gabarits sur des établis spécialement conçus pour cela, jusqu'à ce que la forme de la plaque épouse celle du gabarit. 

La pièce terminée passait alors au polissage et puis à l’ajustage pour former un seul et même élément de la statue. 

 

Les éléments étaient assemblés à l'aide d'écrous invisibles de l'extérieur pour le montage initial, élément par élément, monté en intégralité à Paris, avant d'être démontés et rivetés pour le montage définitif sur place à New-York.

Gustave Eiffel confia les travaux de précision à un de ses proches, Maurice Koechlin, avec qui il travailla sur la Tour Eiffel.

 

La construction dû faire face à un problème inattendu. 

Bartholdi pensant que la tête et le bras étaient trop près l'un de l'autre, fit décaler le bras de 46 cm à droite et en avant et la tête de 61 cm sur la gauche, mais cela sans en informer Eiffel. 

Celui-ci ne modifia donc pas sa structure et pendant 100 ans la statue eut une structure interne en arc-boutement par rapport à son enveloppe.

L'ensemble de la structure interne utilisait 120 tonnes de fer forgé assemblées par environ 300 000 rivets.

 

L'assemblage de la statue à Paris dura de 1881/82 à 1885.

 

Construction 1  Bras 1878  Interieur

 

Chaque pièce de la statue a été stockée dans la cour des ateliers Gaget et Gauthier, rue de Chazelles, tout près du Parc Monceau, en attendant d'être assemblée. 

Les deux premiers morceaux finis étaient la torche et la tête qui furent montrées au public. 

Il fallait faire un montage complet de la statue avant de l'envoyer à New-York et on n'attendit pas que toutes les pièces soient terminées pour commencer l'assemblage.

 

La statue étant complètement terminée en 1884.

 

  Montage                  Liberty                 Leslie 

 

Cette année-là Bartholdi informa les Américains qu'il avait terminé le travail et qu’il souhaitait conserver la statue à Paris jusqu'au 4 juillet 1884, pour permettre au tout-Paris et aux Français de venir voir l’œuvre en pouvant monter jusqu'à la tête voire jusqu'à la torche.

Le paysage parisien fut donc, pendant quelques années, dominé par cette imposante structure métallique de 46 mètres placée près du parc Monceau. 

 

Il y eu une cérémonie pour officialiser le don de la France aux Etats-Unis ce 4 juillet 1884. 

La statue de la Liberté était alors le bâtiment le plus haut de la capitale car la tour Eiffel ne sera construite que quelques années plus tard.

 

La statue reçut aussi la visite de personnalités dont Victor Hugo.

Une fois la visite terminée Hugo eut ces mots : 

« La mer, cette grande agitée, constate l'Union des deux grandes terres apaisées. Ce gage de paix, entre l'Amérique et la France, demeure permanent ». 

 

En mars 1884 Jules Grévy, Président de la république, officialisa la statue en s’y rendant en compagnie d’officiels et d'autres personnalités.

En reconnaissance, la communauté américaine de Paris offrit une réplique de la statue de la Liberté qui fut installée sur l'île aux Cygnes sur la Seine. 

 

En février 1885, ce fut le moment du démontage, relativement rapide, car le socle américain était terminé pour recevoir la statue et il fallait la livrer. 

Les 350 pièces de cet énorme puzzle furent mises dans 214 caisses en sachant que le bras droit et sa flamme étaient déjà présents sur le sol américain. 

36 caisses furent réservées aux rondelles, rivets et boulons nécessaires à l'assemblage. 

Le 30 avril 1886 les caisses furent acheminées au port du Havre, par train, de la gare St Lazare à Paris jusqu'à Rouen, sur deux convois ferroviaires, le premier train de 40 wagons et un second de 30, puis par bateau sur la Seine jusqu'au port du Havre. 

L’ensemble sera chargé à bord de « l'Isère » à Rouen en 16 jours, une frégate française dont le commandant fut le lieutenant de vaisseau Gabriel Lespinasse de Saune secondé par 5 officiers et 60 marins, fonctionnant à la fois à la voile et à la vapeur. 

 

Fregate isere                 Arrivee 

                      LA FREGATE "ISERE"

 

Le 21 mai, le bateau descendit la Seine.

Frédéric Bartholdi, accompagné de son épouse et des messieurs Gadget et Gauthier des chantiers de construction du même nom, prirent place à bord du navire. 

La frégate « Isère » quitta le port du Havre le 21 mai 1885 pour son voyage transatlantique soutenu par la « Flore », le vaisseau amiral de la division navale de l’Atlantique Nord commandé par le contre-amiral Henri Lacombe chargé de représenter la France.

Entre les 27 et 29 mai, une forte houle obligea les vaisseaux à se réfugier à Horta, aux Açores et de s’y abriter et en plus il fallait se réapprovisionner en charbon. 

Le 5 juin, l'Isère reprit la mer en direction du port de Sundy Hook et elle s'arrêta avant à Gravesend près du pont de Varrazano à New York.

 

Elle entra dans le port de New-York le 17 juin 1885, accompagnée par 90 bateaux de toutes tailles sous une salve d'artillerie et acclamée par une immense foule.

Les Américains, enthousiastes, assistèrent au débarquement de la statue en caisses en présence du contre-amiral français Lacombe. 

Une fois déchargée le 22 juin, la chambre de commerce de New York donna un banquet le soir du 24 au « Delmonico's », un célèbre restaurant de l'époque.

Le 30 juin le contre-amiral Lacombe rendit la politesse à ses hôtes lors d'un banquet à bord de son navire « la Flore ». 

 

Le montage de la statue ne commença pas tout de suite mais ne débuta qu’en 1886 après que la dernière pierre de son piédestal soit posée.

Les pièces de la statue furent acheminées sur Liberty Island et l’assemblage dura 7 mois.

Pour le remontage, les mêmes techniques qu'à Paris ne pouvaient pas être utilisées.

En effet, à Paris, on avait de la place autour pour monter un échafaudage gigantesque, surélevé de semaine en semaine au fil de l’avancement de la construction du monument. 

A New-York, par contre, c'était impossible car le socle était bien trop étroit pour cela.

Les ouvriers devaient acheminer les lourdes pièces de cuivre à la force de leurs bras par des jeux de poulies jusqu'à leur emplacement pour être ajustées les unes aux autres en faisant de l’équilibrisme souvent juchés à califourchon sur la structure métallique d'Eiffel.

Les accidents étaient fréquents à fur et à mesure que la statue s’élevait. 

Les différentes pièces avaient toutes été retirées de leurs caisses et reposaient sur le sol, éparpillées en attendant que les techniciens les assemblent dans l'ordre requis par les Français. 

 

 Un petit mot concernant les modèles pour la statue : 

 

Aucune source n'est véritablement fiable et authentique quant aux différents modèles qui auraient pu servir à déterminer le visage de la statue. 

Parmi les modèles proposés qui aurait servi de modèle à a statue de la Liberté, on parle d’une certaine Isabella Eugenie Boyer (1841-1904), veuve du milliardaire Isaac Merritt Singer, fondateur de la célèbre entreprise de machines à coudre et qui avait contribué au financement du projet. 

 

Isabella eugenie boyer      ISABELLA EUGENIE BOYER

 

Mais Bartholdi ne l'aurait connue qu'en 1875 alors que le visage existait déjà !!

 

Selon certaines sources, Bartholdi se serait inspiré du visage de sa mère, Charlotte Bartholdi (1801-1891) pour donner à la statue son visage un peu sévère. 

Le National Geographic Magazine appuie cette hypothèse en précisant que le sculpteur n'a jamais confirmé ni démenti cette ressemblance avec sa mère.

Mais on parlait aussi d'autres modèles plus ou moins fantaisistes que Bartholdi aurait pu reproduire comme le visage d'une jeune fille sur une barricade et tenant une torche au lendemain du coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte. 

 

Ou encore, il se serait inspiré d'un modèle, la « Grande Céline », prostituée du quartier Pigalle, qui aurait posé pour lui et pourquoi pas l'Américaine Sarah Coblenzer, future épouse de son ami intime et fondé de pouvoir Adolphe Salmon. 

Avec des documents à l'appui, l'auteur montre comment elle a posé pour lui à Paris au printemps 1875 lors d'un voyage en Europe. 

La ressemblance avec le visage de Sarah Coblenzer est flagrante.

 

Mais finalement Bartholdi ne s'est peut-être pas inspiré de cas particuliers et a réalisé une synthèse de plusieurs visages féminins pour donner une image neutre et impersonnelle de la Statue de la Liberté. 

 

 L’INAUGURATION DE LA STATUE DE LA LIBERTE 

 

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Enfin arriva l'inauguration qui aurait dû avoir lieu 100 ans après la déclaration d'indépendance des Etats-Unis de 1776. 

Mais hélas cette condition fut loin d'être atteinte puisque la statue fut inaugurée avec 10 ans de retard.

Le 28 octobre 1886, la statue de la Liberté fut donc inaugurée en présence du président de l'époque, Grover Cleveland, ancien gouverneur de New York, devant 600 invités et des milliers de spectateurs. 

 

La France était représentée par Frédéric Desmons, vice-président du Sénat français. 

A part F. Desmons, quelques francs-maçons faisaient partie de la délégation française mais aussi Ferdinand de Lesseps, Eugène Spuller, l'amiral Jaurès, le général Pellissier, le colonel Laussedat et Napoléon Ney, accompagnés de journalistes français. 

Edouard de Laboulaye n'a pas participé à la cérémonie car il est décédé trois ans auparavant le 25 mai 1883. 

Auguste Bartholdi, quant à lui, était bien sûr présent, étant arrivé à New-York quelques jours plus tôt. 

C'est lui qui, pendant le discours des officiels, était monté sur le balcon de la torche pour faire tomber le voile recouvrant le visage de la statue.

 

Ni Joseph Pulitzer qui était Juif et étranger, ni aucun Noir non plus n’étaient invités à l'inauguration de la statue alors que la statue devait aussi inspirer la fin de l'esclavage. 

C'était difficile à admettre de la part de la communauté noire de New-York. 

Il n’y avait pas non plus de femmes. Celles-ci se sentirent à juste titre laissées pour compte d'où la manifestation des suffragettes. 

 

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Deux semaines après l'inauguration, près de 20 000 personnes s'étaient empressées pour admirer la statue. 

La fréquentation du site sera par la suite de 88 000 visiteurs environ par an.

 

A partir de 1886, la statue fut la première chose des États-Unis que des millions d'immigrants aperçurent après une longue traversée de l'Atlantique. 

En effet, les années 1880 et la décennie suivante furent marquées par une très forte immigration venant essentiellement d'Europe et également d'Asie.

Après l'époque de l'industrialisation récente, cette immigration faisait suite à la forte demande en main d'œuvre des nouveaux grands industriels américains.

Les nouveaux arrivants Européens pensaient trouver aux Etats-Unis un « Eldorado ».

Mais cette arrivée massive, surtout de pauvres, sur les côtes américaines n'était pas au goût des Américains de souche qui s'insurgeaient contre ces nouveaux immigrants. 

Une nouvelle loi de protection était en cours de vote pour établir des contrôles aux frontières. 

Il fallait ainsi créer des zones de rétention dans lesquelles les migrants devaient attendre l'acceptation des autorités avant de pénétrer sur le territoire des Etats-Unis. 

Cette loi qui fut adoptée provoqua à New-York la création du plus grand centre de contrôle de l'immigration des Etats-Unis. 

Il devait se situer initialement sur « Bedloe's Island » (cité plus haut).

En effet, le nom de « Liberty Island » a été utilisé dès le début du 20èmesiècle, mais l'île n'a été officiellement rebaptisée qu'en 1956.

Avant la construction de la statue de la Liberté, l'île fut connue successivement sous les noms de « Oyster Island » (« île aux Huîtres »), puis de « Bedloe's Island » (du nom d'un ancien propriétaire, Isaac Beldow, un calaisien installé à New York qui acquit l'île en 1667).

 

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Finalement, le centre de contrôle de l'immigration fut construit sur « Ellis Island ».

Ellis Island est une île également située à l'embouchure de l'Hudson à New York, à moins d'un kilomètre au nord de « Liberty Island » qui abrite la statue de la Liberté. 

Les services d'immigration y fonctionnèrent du 1er janvier 1892 jusqu'au 12 novembre 1954. 

L'île est gérée par le gouvernement fédéral et fait désormais partie du monument national de la statue de la Liberté, sous la juridiction du service des parcs nationaux des États-Unis et abrite un musée.

La statue de la Liberté a été, pendant un certain temps, un symbole anti-immigration pour les Américains alors que les migrants qui affluaient à Ellis Island, eux, y voyaient un symbole d'espoir.

 

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 QUE S’EST-IL PASSE ENSUITE ? 

 

La statue de la Liberté servait de phare du port de New York entre 1886 et 1902. 

Un gardien de phare s’occupait d’elle. 

Un générateur d'électricité avait été installé sur l'île pour le fonctionnement du phare.

La puissance du faisceau lumineux était visible jusqu’à une distance de 39 kilomètres. 

Le 30 juillet 1916, la statue fut endommagée par le réseau d'espionnage de l'Empire allemand, commandé par Franz von Rintelen et qui fit sauter le dépôt de munitions de « Black Tom Island » à Jersey City.

La déflagration a brisé les vitres sur une distance de 40 kilomètres et elle endommagea la statue de la Liberté avec une centaine de rivets qui cédèrent, entre autres dégâts. 

L'accès de l'île fut interdit pendant les dix jours qui suivirent l'explosion et la visite du bras et de la torche de la statue fut alors interdite. 

Les réparations coûtèrent 100 000 dollars de l'époque soit environ 2 millions en dollars actuels et furent réalisées par le sculpteur Gutzon Borglum qui conçut plus tard le Mont Rushmore.   Voir : Mount Rushmore cliquez 

 

Après la première guerre mondiale une seconde vague d'immigration arriva aux Etats-Unis. 

La statue de la Liberté redevint un symbole de Liberté à ce moment-là.

La statue fut déclarée Monument National le 15 octobre 1924 et fut confiée au National Park Service le 10 juin 1933. 

Dans les années 1930, face au nazisme montant en Allemagne, les républicains de tout le pays virent dans la statue un symbole du refus du nazisme, symbole d'autant plus grand que les Etats-Unis acceptèrent des nouveaux migrants tous les jours, ceux-là fuyant la montée de cette idéologie en Europe.

 

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 1936 : La cérémonie du cinquantenaire 

 

En 1936, la statue de la Liberté fêta ses 50 ans (Construite en 1886).

Cet anniversaire fut célébré somptueusement avec une grande cérémonie à laquelle participèrent un grand nombre de personnes et de personnalités et qui fut présidée par le Président Theodore Roosevelt. 

Durant la journée il fit un discours mémorable durant lequel il insista sur le fait que la nation américaine s'était construite sur l'immigration. 

Cependant il considérait cet état de fait comme terminé. 

Pour lui, la nation était constituée et n'avait plus besoin de nouveaux arrivants. C'est la raison de l'arrêt de l'immigration durant les années 1930.

 

En 1984, la statue fut fermée pour permettre des travaux de restauration à l'occasion de son centenaire, d'un montant total de 62 millions de dollars. 

Il s’agissait de remplacer la plus grosse partie du fer de la charpente par de l'acier inoxydable et de renforcer la structure de la statue, procéder à la rénovation des escaliers internes, d'installer un ascenseur dans le socle, d'améliorer le système de climatisation ainsi que remplacer la torche originale par une réplique. 

 

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 1986 : La cérémonie du centenaire 

 

La cérémonie d'ouverture, qui se tint le jeudi 3 juillet 1986 dans le port de New York et sur « Governors Island », attira de nombreuses célébrités, comme Gene Kelly, Gregory Peck et Steven Spielberg. 

Le Président de la République française de l'époque, François Mitterrand fut l'invité d'honneur de la cérémonie, invité par le Président américain Ronald Reagan.

Le centenaire de la statue de la Liberté fut marqué par quatre jours de festivités appelés « Liberty Weekend ». 

C'était une énorme cérémonie qui a eu lieu à New-York durant ce week-end du 4 juillet 1986.

 

Lors du « Liberty week-end » il y eut de nombreuses initiatives, manifestations, cérémonies et fêtes à New-York. 

Le 4 juillet 1986, après plusieurs chansons interprétées par Debbie Allen, Neil Diamond et Frank Sinatra, le Président Ronald Reagan prononça deux discours. 

Ce 4 juillet, jour de fête nationale fut aussi célébré par une parade navale de navires de ligne et de grands voiliers dans le port de New York. 

La statue fut ré-ouverte au public le 5 juillet 1986, le lendemain, par l’épouse du Président, Nancy Reagan. 

 

L'idée, pour les promoteurs du projet, était de rénover la statue et d'en profiter pour organiser une grande cérémonie où l'on mêlerait Liberté et Immigration, puisque la statue a toujours été associée à l'immigration américaine. 

La population de la ville doubla ce week-end là.

Le point d'orgue de la cérémonie fut le déclenchement du nouvel éclairage de la statue qui eut lieu en même temps que le feu d'artifice impressionnant qui illumina toute la baie de New-York. 

 

Le 6 février 1986, jour de l'anniversaire de Ronald Reagan pour ses 75 ans, l'ambassadeur de France à Washington, Emmanuel de Margerie, accompagné de Catherine Deneuve, avaient remis au Président américain une statuette de cristal de 35,5 cm de haut et pesant près de 3 kg, une réplique de la statue de la Liberté.

 

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Les visiteurs de la statue qui arrivèrent par ferry, le plus souvent de Battery Park, avaient la possibilité de grimper les 354 marches conduisant à la tête de la statue et à sa couronne par l'unique escalier en colimaçon au cœur de la structure métallique par environ trente personnes à la fois.

Comme la statue est très exposée au soleil, la température à l'intérieur du monument est très élevée. 

 

Après les attentats du 11 septembre 2001, Liberty Island fut interdite d’accès, avant d'être à nouveau ouverte au public en décembre de la même année, sans toutefois avoir l'accès au piédestal et à l'intérieur de la statue. Le piédestal fut de nouveau accessible le 3 août 2004. 

Tous les visiteurs qui désirent se rendre sur Liberty Island sont contrôlés de la même manière que dans les aéroports.

 

Le 4 juillet 2009, l'accès du public à l'intérieur de la tête de la statue de la Liberté fut rétabli pendant une durée de deux ans avec une limitation du nombre de visiteurs autorisés à accéder à la couronne et ceci avant une nouvelle fermeture devant permettre une rénovation totale.

La statue a été fermée à nouveau pendant une année jusqu'au 28 octobre 2012.

Un jour après la réouverture, l'accès a été de nouveau interdit en raison des effets dévastateurs de l'Ouragan Sandy. 

Les accès à l'île et à la statue ont été à nouveau ré-ouverts le 4 juillet 2013. L'accès du public au balcon entourant la torche est toujours interdit, pour des raisons de sécurité depuis 2016.

 

En 2016 la construction du musée de la statue de la Liberté sur Liberty Island a été annoncée. Son achèvement est prévu en 2019. Ce musée devrait à l'avenir accueillir la torche originale.

 

La tablette tenue dans la main gauche est gravée de la date d'indépendance des États-Unis et écrite en chiffres romains : 

                                                                         JULY IV MDCCLXXVI

 

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Les vingt-cinq fenêtres symbolisent les vingt-cinq pierres gemmes trouvées sur la terre et les rayons du ciel qui brillent sur le monde. 

Au pied de la statue se trouvent des chaînes brisées qui symbolisent la liberté. 

La statue est tournée vers l'est, vers la France et l'Europe, avec laquelle les États-Unis partagent un passé amical et des valeurs.

Sur sa base, une plaque de bronze est gravée d’une partie (la fin) du poème de la poétesse américaine Emma Lazarus, intitulé « The New Colossus » ( le nouveau colosse ). 

La plaque de bronze fut rajoutée en 1903 car elle n’est pas d’origine. 

 

 COPIES & REPLIQUES 

 

La statue de la Liberté a été copiée et reproduite à différentes échelles et en divers endroits du globe. 

On en trouve surtout en France et aux États-Unis, mais aussi en Autriche, en Allemagne, au Brésil, en Chine, en Italie, au Japon, au Viêt Nam.

 

 En France : 

 

Colmar     A Colmar : ville natale d’Auguste Bartholdi,

elle se trouve sur un rond-point situé à l'entrée de la ville en venant de Strasbourg, d’une hauteur de 12 mètres au flambeau (trois tonnes), réalisée en 2004 en matériau composite teinté dans la masse pour lui donner l’aspect du cuivre patiné. 

Elle fut réalisée pour marquer l'année du centenaire de la mort d'Auguste Bartholdi. 

 

A Barentin : Il y a une copie à Barentin (Seine-Maritime) en Normandie, en polyester de 13,5 m.

A Paris, une réplique haute de 11,50 m se situe à l'extrémité aval de l'île aux Cygnes, près de l'ancien atelier de Bartholdi. 

A Paris, une version de 2,85 m en bronze fondu par Bartholdi en 1889 se trouvait depuis 1906 dans le Jardin du Luxembourg et a été déplacée en 2012 à l'entrée de la nef des sculptures du musée d'Orsay et remplacée par une copie suite au vol de sa torche. 

A Bordeaux, place Picard.

A Cambrin, dans le Pas-de-Calais (entre Béthune et La Bassée), la statue mesure 2,90m.

A Cessenon sur la place du hameau de Lugné (Hérault).

A Châteauneuf-la-Forêt en Haute-Vienne sur la place de la mairie.

A Cléguérec (Morbihan) sur la place centrale, coulée en 1875.

A Lunel (Hérault) place de la République, elle mesure 2,80 m de haut. 

A Narbonne (Aude) 

A Nice (Alpes-Maritimes), sur le Quai des États-Unis.

A Poitiers : au milieu de la place de la Liberté. Inaugurée le 14 juillet 1903, elle présente une torche singulière, différente de l'originale et une couronne qui compte seulement 6 flèches.

A Roybon (Isère) sur la place centrale du village, en fonte, elle date de 1906. 

A Saint-Affrique (Aveyron) sur la place de la Liberté.

A Saint-Cyr-sur-Mer (Var) sur la place du village, réalisée dans les années 1900.

A Saint-Étienne (Loire), sur la place Jules Ferry, elle date de 1915. Le flambeau est remplacé par un luminaire.

A Soulac-sur-Mer (Gironde), sur le front de mer. 

 

 Autres répliques ailleurs dans le monde : 

 

Odaiba japon      A Odaiba dans la baie de Tokyo, au Japon. 

 

A Budapest en Hongrie : Emblème historique de la New York Life Insurance Company représentant la statue de la Liberté assise sur l'aigle américain située au-dessus de l’Hôtel Boscolo.

A Las Vegas : au casino New York-New York.

A Pristina au Kosovo. Elle symbolise la libération du pays par les Américains.

A Buenos Aires au parc Belgrano.

A Cadaqués en Espagne : une statue de la Liberté revue et corrigée façon Salvador Dalí est située à l'entrée du village.

 

 CULTURE, FAITS & EVENEMENTS 

 

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La statue figure sur de nombreuses affiches et divers films et livres. 

 

En 1918, le monument figurait sur l'affiche du Victory Loan, un prêt de la victoire accordée par les États-Unis à l'Europe. 

Dans les années 1940 et 1950, de nombreux magazines à sensation dépeignaient la statue entourée de ruines. 

Pendant la Guerre froide, la statue figurait sur les affiches de propagande américaine en tant que symbole de la liberté et des États-Unis. 

Les dessinateurs américains en ont fait l'incarnation de New York au moment des attentats du 11 septembre 2001. 

La statue figurait aussi sur des publicités pour mettre en valeur des produits tels que le Coca-Cola ou le chewing-gum. 

Elle a également inspiré des peintres du 20èmesiècle comme Andy Warhol.

Le 2 février 1912, Frederick R. Law a eu l’autorisation pour un saut réussi en parachute depuis le balcon entourant la torche de la statue. 

On trouve la statue sur une pièce commémorative de l'État de New York, « portail de la liberté ».

En 2000, le pacifiste Tito Kayak, de son vrai nom Alberto de Jésus, escalada la statue de la Liberté et y déploya un drapeau portoricain, afin de réclamer l’indépendance de l'île.

Le premier suicide sur la statue de la Liberté date du 13 mai 1929. 

En 1935, Jeffery Magee et Theodore Benz tentèrent de se suicider mais survécurent tous les deux, malgré de graves blessures.

 

En 1907, Jeanne Émilie Bartholdi, veuve de l’artiste, a fait don au musée des arts et métiers de Paris d’un ensemble d’épreuves photographiques et d’objets, des maquettes, des moulages, consacrés à la statue de la Liberté. 

Parmi ces moulages, on retrouve les originaux ayant servi à Bartholdi pour la réalisation de la statue.

 

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 QUELQUES RAPPELS DE CHIFFRES CONCERNANT LA STATUE DE LA LIBERTE : 

 Ses principales caractéristiques sont : 

 

La hauteur de la statue sans le socle : 46,05 m. 

La hauteur du socle : 46,94 m.

La hauteur totale : 92,99 m.

La hauteur des pieds au sommet de la tête : 33,86 m.

La hauteur du sommet de la tête au sommet de la torche : 12,19 m.

La taille de la main :  5,00 m.    

La taille de l'index : 2,44 m. 

La circonférence de l'index : à la 2ème phalange : 1,44 m.

L'ongle : 0,33 m x 0,65 m.        

La hauteur de la tête : 5,26 m.    

La largeur de la tête : 3,05 m.      

La largeur d'un œil : 0,76 m.        

La taille du nez : 1,48 m.   

La largeur de la bouche : 0,91 m.  

La longueur du bras droit : 12,8 m.     

La largeur de la tablette : 4,14 m.

La longueur de la tablette : 7,19 m.  

L'épaisseur de la tablette : 0,61 m.           

La longueur du plus grand rayon de la couronne : 3,5 m.  

La masse de la structure : 225 tonnes dont 125 d'acier et 31 de cuivre.

Le nombre de personnes qui peuvent tenir dans la tête : 40    

Le nombre de mois nécessaires à l'assemblage de la structure : 3,5

L'épaisseur en millimètres des plaques de cuivre : 2,37   

Nombre de caisses utilisées pour transporter la statue, démontée, de la France vers les États-Unis : 210 

Le coût estimé, à la construction : 343 000 Euros actuels

La date du premier rivet posé le 12.07.1886

La date inscrite en chiffres romains sur le livre : le 04.07.1776    

 

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Le nombre de touristes qui visitent chaque année la Statue de la Liberté est de 4,5 millions en moyenne.

A noter que ce symbole des Etats-Unis n'est pas le plus fréquenté du pays. La statue de la Liberté arrive en cinquième position. 

En tête, le Lincoln Memorial de Washington.

Le monument figure en outre sur les plaques d'immatriculation de l'État de New York ainsi que sur celles du New Jersey. 

Pour célébrer le centenaire du monument, la Poste française créa en 1986 un timbre représentant le visage de la statue et intitulé « Liberté ». 

 

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Le musée Bartholdi à Colmar en Alsace est un musée consacré à Auguste Bartholdi. 

Le musée se situe au 30, rue des Marchands à Colmar, dans la maison natale d'Auguste Bartholdi qui abrite sur trois niveaux l'espace consacré à cet artiste emblématique du 19èmesiècle.

Le musée a été inauguré le 18 novembre 1922 et conserve une importante collection de sculptures, de peintures, de dessins, de photographies, d'ébauches et de maquettes de la statue …

Pour mémoire, Bartholdi avait aussi créé le « Lion » de Belfort. 

             

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New York a inauguré le 15 mai 2019 un nouveau musée à la gloire de la statue de la Liberté axé également sur le thème de l’immigration. 

La construction avait débuté en octobre 2016 et il est accessible gratuitement aux 4,5 millions de touristes venus du monde entier qui prennent le ferry de la pointe sud de Manhattan pour visiter de près la statue de la liberté.

Jusqu’à présent, le musée exigüe et sombre de la statue de la Liberté se trouvait au rez-de-chaussée du piédestal de la statue. 

Depuis le 15 mai 2019, le musée est désormais installé dans un nouveau bâtiment futuriste, inauguré à l’Ouest de Liberty Island. 

Ce nouvel espace de 2400 m² environ a été conçu pour accueillir un flot bien plus important de visiteurs. 

On entre dans l’Engagement Gallery, une galerie qui raconte par un film l’histoire de la création de la statue emblématique de New York. 

Des photos et objets font revivre l’histoire de la statue et l’agitation des ateliers parisiens du sculpteur alsacien Frédéric Auguste Bartholdi.

On trouve dans un espace vitré ouvert sur la statue de la Liberté, au centre de l’Inspiration Gallery, la torche originale du monument. 

Le musée abrite également une terrasse d’observation qui offre une vue imprenable sur la statue de la Liberté et la skyline de Manhattan. 

 

 LA STATUE DE LA LIBERTE AU CINEMA : 

 

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Dans le cinéma, la statue a fait de très nombreuses apparitions. 

 

Dans « L'Émigrant », le film de Charlie Chaplin, la toute première apparition en 1917. 

Dans « La Fin de Mme Cheyney » en 1937.

Dans la scène finale du film « Cinquième Colonne » d'Alfred Hitchcock en 1942.

Dans « Comment épouser un millionnaire » en 1953.

« How to Marry a Millionaire ».

Dans « America, America » en 1963.

Dans « Le Gendarme à New York » en 1965.

Dans « La Planète des singes » en 1968. À la fin de la première version, elle se trouve en partie ensevelie sous le sable d'une plage. 

Dans « Butch Cassidy et le Kid » en 1969.

Dans « Le Cerveau », film de Gérard Oury en 1969.

Dans « Le Parrain » en 1972 « The Godfather »

Dans « Le Parrain : 2e Partie » en 1974 « The Godfather : Part II »                         

Dans « New York 1997 » en 1981.

Dans « Splash » en 1984.

Dans « Remo sans arme et dangereux » en 1985

« The Adventure Begins ».

Dans « Frantic » en 1988.

 

           Independenceday                                 Indep day

 

Dans « Working Girl », « quand les femmes s'en mêlent » en 1988.

Dans « S.O.S Fantômes II » en 1989 « Ghostbusters II »

Dans « Batman Forever » en 1995.

Dans « Independence Day » en 1996.

Dans «The Wrong Guy» en 1997.

Dans « Deep Impact » en 1998.

Dans « X-Men » en 2000.

Dans « Tentacules » en 2002.

Dans « Coup de foudre à Manhattan » en 2002.

Dans « La Panthère rose » en 2006.  « The Pink Panther »

Dans « The Rape of Europa » en 2006.

Dans « Jim Gaffigan : Beyond the Pale » en 2006.

Dans « Suffering Man's Charity » en 2007.

 

Leparrain              Laplanetedessinges                Newyork1997   

         

Dans « Across the Universe » en 2007.

Dans « Cloverfield », en 2008, un film catastrophe où un monstre sème la destruction dans New York. 

Dans « Mirrors » en 2008.

Dans « Moi, moche et méchant » en 2010.

Dans « Despicable Me » en 2010.

Dans « L'Apprenti sorcier » en 2010. « The Sorcerer's Apprentice »

Dans « Skyline » en 2010.

Dans « Inside Job » en 2010.

Dans « Happy New Year » en 2011 « New Year's Eve »

Dans « J. Edgar » en 2011.                                      

Dans « M. Popper et ses pingouins » en 2011.

Dans « The Normal Heart » en 2014.

Dans le film d'animation « Ballerina » en 2016 ».

Dans « Nerve » en 2016.

Dans la bande-dessinée « Un cow-boy à Paris » en 2018, de la série Lucky Luke.

Dans « Superman 4 ».

La statue a été également filmée dans des blockbusters comme :

Le Cinquième Élément, 

Le Jour d'après, 

A.I. Intelligence artificielle, 

ainsi que dans des séries télévisées comme : Sex and the City ou Les Experts : Manhattan.

 

 

       

 

 

                                                               THE END

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 19/08/2019