FREDERIC REMINGTON
ARTICLE DE ROLAND ROTH
Frédéric Sackrider Remington est né le 4 octobre 1861 à Canton dans l’état de New York.
Il est décédé le 26 décembre 1909 à l’âge de 48 ans à Ridgefield dans le Connecticut.
Il était un peintre, illustrateur, sculpteur, journaliste et écrivain américain spécialisé dans les représentations de l’Old West américain.
Les œuvres de Remington représentent l'Ouest des États-Unis dans le dernier quart du 19ème siècle, en mettant l’accent sur les cowboys, les Amérindiens et la cavalerie des États-Unis.
Frédéric Remington est donc né à Canton dans l’état de New York en 1861 de son père Seth Pierrepont Remington (1830–1880) et de sa mère Clarissa «Clara» Bascom Sackrider (1836–1912).
Sa famille paternelle possédait une quincaillerie et émigra d'Alsace-Lorraine aux Etats-Unis au début du 18ème siècle.
Sa famille maternelle, d'origine basque française est venue en Amérique au début des années 1600 et a fondé la communauté de Windsor dans le Connecticut.
Le père de Remington était un officier, colonel de l'armée de l'Union, lors de la guerre civile américaine dont la famille était arrivée en Amérique depuis l'Angleterre en 1637.
Il était rédacteur en chef et maître de poste et la famille qui était républicaine était active dans la politique locale.
L'un des arrière-grands-pères de Remington, Samuel Bascom, était un fabricant de selles.
Les Remingtons étaient de grands cavaliers.
Les ancêtres de Frédéric Remington ont combattu dans les guerres françaises et indiennes pendant la guerre d’indépendance américaine, lors de la guerre Anglo-Américaine de 1812 et pendant la guerre de Sécession.
Remington était un cousin d'Eliphalet Remington, le fondateur de la « Remington Arms Company » qui est considéré comme étant le plus ancien armurier américain.
Voir mon article : Les armes western : Remington
Il a également des relations familiales avec trois trappeurs et explorateurs célèbres à savoir Jedediah Smith, Jonathan T. Warner et Robert "Doc" Newell.
La famille de Remington était aussi liée au premier Président américain George Washington.
Son père, le colonel Remington, était parti à la guerre pendant les quatre premières années de la vie de son fils Frédéric.
Après la guerre, il a déménagé avec sa famille pendant un certain temps à Bloomington dans l’Illinois où il travailla comme rédacteur en chef du journal Bloomington Republican.
Puis, en 1867, il est revenu avec sa famille à Canton dans l’état de New-York.
Frédéric Remington était fils unique.
C'était un enfant actif, grand et fort pour son âge, qui aimait la nature, chasser, nager et monter à cheval.
Par contre, à l’école, il était un élève médiocre, particulièrement en mathématiques, ce qui n’arrangeait pas les ambitions de son père qui voulait que son fils fréquente l’académie militaire de West Point.
Dès son plus jeune âge, le jeune Frédéric s’est mis à dessiner des croquis de soldats et de cow-boys.
A l’âge de onze ans, sa famille déménagea à Ogdensburg dans l’état de New York et il a fréquenté le « Vermont Episcopal Institute », une école militaire ecclésiastique. Son père espérait pour lui une carrière militaire.
C’est dans cet institut que Frédéric avait pris ses premières leçons de dessin.
Puis, il a fréquenté une autre école militaire.
Il faisait souvent des caricatures et des silhouettes de ses camarades de classe.
Il pensait se lancer dans une carrière de journaliste d'art.
C’est pour cela qu’il fréquenta l'école d'art de l'Université de Yale en étant le seul étudiant masculin de sa première année.
Son professeur était John Henry Niemeyer.
Frédéric préférait le football et la boxe à la formation artistique trop formelle, comme le dessin à partir de moulages et d'objets de natures mortes.
Il aimait plutôt le dessin d'action et sa première illustration publiée était une caricature d'un "joueur de football bandé" pour le journal étudiant « Yale Courant ».
Il joua d’ailleurs dans l’équipe de football de Yale.
En 1879, il quitta Yale pour s'occuper de son père malade qui avait la tuberculose et qui mourut un an plus tard à l'âge de cinquante ans.
L'oncle Mart de Frédéric lui avait procuré un travail de bureau chez son neveu à Albany dans l’état de New York. Frédéric rentrait ainsi chez lui le week-end pour voir sa petite amie Eva Caten.
Frédéric Remington est alors devenu journaliste pour le journal de son oncle Mart, puis a occupé d'autres emplois de courte durée.
Vivant de son revenu modeste, Frédéric n’était pas retourné à l'école d'art et avait préféré camper et s'amuser.
C’est à l’âge de 19 ans qu’il fit son premier voyage au Montana dans l'ouest américain pour acheter une exploitation d'élevage et ensuite une participation minière, mais il s'est vite rendu compte qu'il n'avait pas l’argent nécessaire pour assumer ses projets.
Par contre, dans l'Ouest américain de l’année 1881, il passa son temps dans l’authentique Ouest, dans la nature et il observa les vastes prairies avec les troupeaux de bisons qui diminuaient très rapidement et le bétail en liberté à l‘époque ainsi que les scènes des derniers affrontements de la cavalerie américaine avec les tribus amérindiennes.
En 1895, il chassa le grizzli au Nouveau-Mexique avec Montague Stevens, un pionnier et chasseur.
Suite à ce premier voyage, Frédéric avait envoyé par la poste à l'Est au Harper's Weekly son premier papier commercial, un dessin d’un croquis sur du papier d'emballage qui fut imprimé et publié.
En 1883, Frédéric Remington partit dans le Kansas, au sud de la ville de Peabody près de Plum Grove, pour faire de l'élevage de moutons et du commerce de la laine.
Il avait investi tout son héritage, mais a trouvé finalement que l'élevage était une occupation difficile, ennuyeuse et isolée et en 1884, après moins d'un an, il vendit sa propriété.
Après avoir reçu de l’argent de sa mère, il est retourné à Kansas City pour démarrer une entreprise de quincaillerie, mais suite à une escroquerie cette affaire a échoué et il a réinvesti son argent restant en tant que co-propriétaire d'un saloon.
Puis, en 1884, il rentra chez lui pour épouser Eva Caten et le couple retourna de suite à Kansas City.
Sa femme Eva n’aimait pas la vie de saloon ni les croquis de clients de saloon que Frédéric lui montrait régulièrement.
Eva Caten est partie et retourna à Ogdensburg.
Alors que les affaires marchaient mal, Frédéric commença à dessiner et à peindre sérieusement.
Cette activité artistique devint rapidement un véritable métier suite au succès
des ventes de ses peintures aux habitants.
Frédéric Remington est alors à nouveau rentré chez lui car sa nouvelle carrière était assurée. Il a aussi retrouvé sa femme et ils déménagèrent à New-York, à Brooklyn.
Il entreprit des études à l'« Art Students League » de New York, l'intérêt des journaux pour l’Ouest américain s'étant intensifié.
Frédéric, suite à ses récentes expériences de l’Ouest, proposa alors des illustrations, des croquis et d'autres œuvres avec des thèmes western pour publication aux magazines « Collier's » et « Harper's Weekly ».
Les éditeurs de l’Est étaient friands de tout ce qui venait de l’Ouest américain et furent conquis par le look décontracté de cowboy de Remington.
Sa première couverture pleine page sous son propre nom parut dans Harper's Weekly le 9 janvier 1886.
Remington avait eu le soutien financier de son oncle Bill pour poursuivre sa carrière artistique. D’ailleurs plusieurs de ses proches étaient également des artistes.
Il était très lié au portraitiste indien George Catlin, à un autre artiste de l’Ouest Frank Tenney Johnson et au sculpteur de cow-boy Earl W. Bascom.
En 1886, Remington a été envoyé en Arizona par le Harper's Weekly en tant qu'artiste-correspondant pour couvrir la guerre du gouvernement américain contre le chef Apache Geronimo sans toutefois le rencontrer.
Par contre, Remington avait acquis de nombreux artefacts authentiques pour les utiliser plus tard comme accessoires dans ses œuvres.
Il avait aussi fait de nombreuses photos et croquis précieux pour les peintures ultérieures.
Puis, après son retour à l'Est, Remington a été envoyé toujours par le Harper's Weekly pour couvrir le tremblement de terre de 1886 à Charleston en Caroline du Sud.
Lors de sa première année en tant qu'artiste, son succès lui rapporta 1 200 $ et il commença à vendre son travail dans des expositions d'art.
Ses œuvres se vendirent bien mais il n'obtint aucun prix.
Lors d’un voyage au Canada en 1887, Remington dessina des illustrations des Indiens Pieds-Noirs, des Crow et de la police montée Canadadienne.
Cette année, Remington avait reçu une commande de 83 illustrations pour un livre de Theodore Roosevelt « Ranch Life and the Hunting Trail » qui sera publié en série dans le « Century Magazine » avant sa parution.
Cette mission a boosté la carrière de Remington et a forgé une relation permanente avec Roosevelt.
Sa peinture à l'huile « Return of the Blackfoot War Party »
a été exposée à la « National Academy of Design ».
En 1889, Remington remporta une médaille (de seconde classe) à l'Exposition de Paris en ayant été choisi (plutôt qu'Albert Bierstadt) pour représenter la peinture américaine.
À la même époque, Remington a conclu un « gentleman's agreement » avec Harper's Weekly qui donnait au magazine une première sur sa production tout en maintenant l'indépendance du peintre.
En prime, le magazine a lancé une campagne promotionnelle massive pour Remington.
En 1890, sa première exposition personnelle fut très bien accueillie en présentant 21 tableaux aux « American Art Galleries ».
La personnalité de Remington, sa manière de parler le pseudo-cowboy et sa réputation de connaisseur du Far West étaient une forte attraction sociale qui le propulsait de façon régulière dans les banquets de célébrités et dans les dîners.
Ces sorties mondaines étaient bien utiles pour sa carrière mais ont favorisé une alimentation et boisson exagérées, ce qui avait fait augmenter son poids de manière alarmante.
L'obésité est devenue un grand problème pour lui.
En 1890, Frederic Remington et sa femme déménagèrent à New Rochelle dans l’état de New York pour agrandir leur espace de vie, pour pratiquer l'équitation et d'autres activités physiques. Mais Remington voulait aussi avoir un plus grand espace pour son studio et être plus proche de New York pour avoir un accès facile aux maisons d'édition et aux galeries d’art.
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Dans la ville, d'autres personnalités s'étaient installées, des écrivains, des acteurs et des artistes tels que Francis Wilson, Julian Hawthorne, Edward Kemble et Augustus Thomas.
L'imposante maison néo-gothique des Remington’s était située au 301, avenue Webster à Lathers Hill, à New Rochelle.
Remington l'appelait « Endion », un mot indien Ojibwa signifiant « l'endroit où je vis ».
Pendant les premières années, à « Endion », Remington n’avait pas de studio et il travaillait dans un grand grenier sous le pignon de la maison. Il y stockait aussi les matériaux ramenés de ses nombreux voyages dans l'ouest.
Par la suite, il utilisa sa bibliothèque comme atelier au rez-de-chaussée, plus grand et plus confortable pour y travailler.
Mais l’espace était limité et pas de lumière suffisante.
Au printemps 1896, Remington a fait appel à un architecte de New Rochelle, O. William Degen, pour rajouter un studio à la maison.
Remington fut un favori des officiers de l'armée de l'Ouest lors des dernières batailles amérindiennes.
Il a été invité dans l'Ouest pour faire leurs portraits sur place, en particulier le général Nelson Miles qui aspirait à la présidence des États-Unis.
Il faisait ainsi une publicité nationale à ces gens à travers les articles et illustrations pour le Harper's Weekly.
L'une de ses peintures de 1889 représenta huit cavaliers tirant sur des Apaches. Une autre peinture de cette année-là représenta des cavaliers dans une tempête de sable en Arizona.
En 1890, Remington arriva dans le Dakota du Sud juste après le massacre de Wounded Knee dans la réserve indienne de Pine Ridge, au cours duquel 150 Sioux principalement des femmes et des enfants ont été tués.
Voir mon article : Massacre de Wounded Knee
Il a rapporté l'événement comme « l'épidémie de Sioux dans le Dakota du Sud » après avoir salué les actions « héroïques » !!! de l'armée envers les Indiens.
L'attitude de Remington envers les Amérindiens était typique de l'époque.
Il les trouvait insondables, intrépides, superstitieux, ignorants et impitoyables et il les dépeignait généralement comme tels.
L'autoportrait de Remington sur un cheval en 1890 montre l'artiste tel qu'il aurait souhaité être, non pas comme un gars de l’Est avec un gros ventre pesant lourdement sur son cheval, mais comme un cowboy maigre de l’Ouest allant à l'aventure.
C'était aussi l'image que ses éditeurs s'efforçaient de maintenir.
Pendant les années 1890, Remington effectua de nombreux voyages à l’intérieur des États-Unis, au Mexique et à l'étranger pour recueillir des idées d'articles et d'illustrations.
En 1892, il peignit le petit déjeuner d'un cavalier dans les plaines.
En 1895, Remington parcourait le Sud et ses illustrations et son article sur les « Florida crackers » (les cowboys) furent publiées par le magazine Harper's Weekly.
Il créa un partenariat avec Owen Wister qui était devenu à l'époque le principal écrivain d'histoires westerns.
Dans ses œuvres, Remington s'est essentiellement concentré sur les actions en plein air et il a rarement représenté des scènes de jeux de hasard, de saloon, de danse en évitant également les femmes de la frontière.
Remington considérait la sculpture comme un art à part et ne se voyait pas réellement comme un sculpteur dont il n'avait aucune formation ni aptitude.
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Mais avec l'aide de son ami et sculpteur Frederick Ruckstull, Remington avait réalisé son premier modèle d'armature et d'argile, techniquement un sujet très difficile.
Ce fut un « Broncho Buster » sur un cheval qui se cabrait sur ses pattes arrières.
Après plusieurs mois, le sculpteur novice surmonta les difficultés et fit réaliser un plâtre, puis des copies en bronze.
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« The Bronco buster » ou « le Dompteur de broncho » est la première sculpture en bronze réalisée par Frederic Remington. Elle est datée de 1895.
Elle représente le débourrage d'un cheval sauvage très fougueux et très musclé qui se cabre.
Il porte une grosse selle western car un cow-boy essaie de le dompter en s’accrochant à la crinière du cheval.
Il symbolise l'esprit conquérant et héroïque qui prévalait aux États-Unis lors de la conquête de l'Ouest.
Le modèle bronze de “Off the Range (Coming Through the Rye)” est de 1902/1903.
« Coming through the Rye » avec quatre cowboys agitant un pistolet.
Seuls six des seize sabots des chevaux touchent le sol.
Bien que les visages et les gestes des hommes soient mieux visibles de face, la vue latérale transmet vraiment le sens dynamique du mouvement, la foulée des animaux et les détails des vêtements.
Remington était content de son travail en tant que sculpteur qui lui rapporta
6 000 $ sur trois ans alors que la critique n’était pas tendre avec lui.
Son sujet préféré pour l'illustration de magazine était maintenant les scènes militaires, sans vouloir abandonner pour autant le sujet des « cowboys ».
Remington s'ennuyait de plus en plus avec ses illustrations de routine mais il travailla toujours très dur en passant sept jours par semaine dans son studio.
Il avait des contacts avec Howard Pyle, le doyen des illustrateurs américains, avec qui il échangea des peintures, la peinture de Pyle d'un pirate mort contre celle de Remington d'un « cowpuncher ».
Remington avait également maintenu ses contacts avec des célébrités et des politiciens et il continua à avoir des relations avec Theodore Roosevelt alors commissaire de police de New York, en lui envoyant des éditions gratuites de nouvelles œuvres mais celui-ci n'avait jamais acheté une peinture ou un dessin de Remington.
Mais la relation de Remington avec Roosevelt avait tout de même payé lorsque l'artiste a été engagé comme correspondant de guerre et illustrateur pour le journal de William Randolph Hearst de New - York en janvier 1897.
Remington a été envoyé dans le sud de Cuba en compagnie du célèbre journaliste Richard Harding Davis, un autre ami et partisan de Roosevelt.
Puis, Remington retourna à New Rochelle.
Alors que la guerre hispano-américaine prenait forme en avril 1897, l'artiste retourna à Cuba pour assister pour la première fois à une action militaire, un
assaut sur la colline de San Juan par les forces américaines y compris celles dirigées par Roosevelt.
A son retour, ses rapports et illustrations ne portaient pas sur les généraux héroïques mais sur les hommes de troupes comme on peut le voir dans son « Scream of the Shrapnel » de 1899 qui représente une embuscade mortelle contre les troupes américaines.
En 1898, Remington avait eu l'honneur public d'avoir deux de ses peintures utilisées pour la reproduction sur des timbres postaux américains.
En 1900, le magazine Harper's Weekly a abandonné Remington comme artiste vedette suite à un plan d'économie.
Remington a alors écrit et illustré un roman complet « The Way of an Indian » qui devait être édité sous la forme d’une série dans une publication par le magnat de la presse Hearst mais qui n'a été publié que cinq ans plus tard dans Cosmopolitan, un magazine mensuel américain de mode et de divertissement pour femmes paru pour la première fois à New York en mars 1886.
Remington est ensuite retourné à la sculpture et a produit ses premières œuvres par la méthode de la cire perdue, un processus de meilleure qualité que la méthode de moulage au sable qu'il avait employée auparavant.
En 1901, Collier's achetait régulièrement les illustrations de Remington.
Le Collier's Weekly est un magazine américain fondé par Peter Fenelon Collier, et publié de 1888 à 1957.
Les peintures nocturnes, très populaires à la fin de sa vie, comme « A Taint on the Wind », « Scare in the Pack Train » et « Fired On » sont beaucoup plus impressionnistes.
Remington a terminé un autre roman en 1902, « John Ermine of the Yellowstone » qui fut un succès modeste et mitigé et une déception pour l’artiste.
Après John Ermine, et après avoir dessiné plus de 2700 illustrations, Remington décida d’abandonner l'écriture et l'illustration pour se concentrer à la sculpture et à la peinture.
En 1903, Remington a peint « Sa Première Leçon » dans un ranch américain à Chihuahua au Mexique.
" Sa Première Leçon " " A Dash for the Timber "
Amon Carter Museum of American Art à Fort Worth au Texas (Amon G. Carter Collection)
Les « rancheros » portent des jambières lourdes, des chemises blanches amidonnées et des chapeaux à bords lâches.
En 1905, Remington eut un coup de pouce majeur au niveau publicité quand Collier's Weekly consacra un numéro entier à Remington en présentant ses dernières œuvres.
La même année, le président de la « Fairmount Park Art Association » avait demandé à Remington de créer une grande sculpture d'un cowboy pour le « Fairmount Park » de Philadelphie.
Le Cowboy de Philadelphie a été érigé en 1908 sur un rocher, en saillie le long de Kelly Drive et fut le premier et le seul bronze à grande échelle de Remington.
La série « Explorers » de Remington qui dépeignait des événements historiques anciens de l'histoire de l’Ouest des États-Unis n'a pas plu au public ou aux critiques.
En 1907 la panique financière a eu comme conséquence un ralentissement de ses ventes.
Remington a essayé de vendre sa maison de New Rochelle pour s'éloigner de la ville.
Une nuit, il a fait un feu de joie dans sa cour et il a brûlé des dizaines de ses peintures à l'huile qui avaient été utilisées pour l'illustration de magazines et valant des millions de dollars aujourd'hui.
Il affirma qu'il en avait fini avec l'illustration pour toujours.
Vers la fin de sa vie, il déménagea à Ridgefield dans le Connecticut.
Au cours des deux dernières années de sa vie, ses peintures virèrent plus fortement vers l'impressionnisme.
En raison de sa santé déclinante, il regretta d'être obligé de peintre dans son atelier et de ne pas pouvoir suivre ses collègues qui peignirent en plein air.
Le 26 décembre 1909, Frederic Remington est décédé après une appendicectomie d'urgence suivie d’une péritonite.
Son extrême obésité d’un poids de près de 136 kg avait compliqué l'anesthésie et la chirurgie.
La maison a été classée en 1965 « National Historic Landmark ».
C’est une maison historique devenu un lieu touristique située au 36, Oak Knoll Road à Ridgefield au Connecticut. Ce fut la maison du peintre et sculpteur au cours des derniers mois de sa vie.
Il a créé dans cette maison certaines de ses plus belles œuvres comme la sculpture « The Stampede » et la peinture « The Love Call ».
Il était le grand-oncle de l'artiste Deborah Remington.
Deborah Remington (25 juin 1930 - 21 avril 2010) était une peintre abstraite
de la région de la baie de San Francisco dans les années 1950.
En 1983, une rétrospective de vingt ans de son travail a été exposée au Newport Harbor Art Museum en Californie.
Remington était l'illustrateur western le plus titré de « l'âge d'or » de l'illustration à la fin du 19e siècle et au début du 20ème siècle, à tel point que les autres artistes western tels que Charles Russell et Charles Schreyvogel étaient connus pendant sa vie en tant que membres de la « School of Remington ».
Son style de naturaliste ou parfois d’impressionniste s'éloignait souvent du réalisme ethnographique des autres artistes western tels que George Catlin en se concentrant sur les personnages et les animaux de l'Ouest américain, représentant presque exclusivement des hommes avec un paysage généralement d'importance secondaire.
Remington fut l’un des premiers défenseurs du processus de photogravure plutôt que de la gravure sur bois pour la reproduction dans les magazines de l'art illustratif ce qui a permis de gagner de solides relations de travail avec les éditeurs et les imprimeurs.
La compétence de Remington en tant qu'homme d'affaires, publiciste et promoteur efficace de son art, était aussi forte que celui-ci.
C’était le contraire de nombreux autres artistes qui comptaient sur leur conjoint (Charles Russel) ou leurs agents commerciaux pour gérer leurs commerces et affaires financières.
Voir mon article : Charles Marion Russell
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Il a soigneusement réglementé sa production d’art pour maximiser ses revenus et a pris des notes détaillées sur ses œuvres et ses ventes.
En 1991, la série PBS American Masters a filmé un documentaire sur la vie de Frederic Remington intitulé « Frederic Remington : La vérité des autres jours » produit et réalisé par Tom Neff.
Remington a été dépeint par Nick Chinlund dans la mini-série TNT Rough Riders (1997) qui dépeint la guerre hispano-américaine en montrant le temps où Remington était correspondant de guerre et son partenariat avec William Randolph Hearst (interprété par George Hamilton).
Date de dernière mise à jour : 18/11/2022