L ' EMIGRATION ALSACIENNE AUX ETATS-UNIS

 

          8 27              ARTICLE DE ROLAND ROTH               Dscn7849

13 22   L’EMIGRATION ALSACIENNE AUX ETATS-UNIS 

 


On peut distinguer trois périodes dans l’histoire de l’immigration alsacienne aux Etats-Unis : 

• Le 17ème siècle : une immigration religieuse encore en petit nombre surtout des membres de secte luthérienne qui mettaient l'accent sur la piété personnelle et sur le sentiment religieux.
• Le 18ème siècle : une immigration à la fois religieuse et économique, toujours des piétistes mais aussi des populations touchées par la crise alimentaire.
• Le début du 19ème siècle : une immigration avant tout économique.

 

La population américaine, exceptés les Amérindiens, est principalement composée d'immigrants. Les premiers colons sont en effet arrivés dès 1607 et furent tous Anglais. 
Ils ont fondé Jamestown qui fut le premier établissement britannique sur la côte de Virginie. 

 

Voir mon article :  Jamestown   Cliquez

 

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L’annexion de l’Alsace par la France à l’issue de la Guerre de Trente Ans oppose les états catholiques et les états protestants. Louis XIV s’empare d’abord de la Haute‐Alsace en 1648, puis de la Basse‐Alsace en 1681. En effet, en Alsace, les protestants, notamment luthériens, s’entendent bien avec le pouvoir politique et le cautionnent et ne sont donc pas persécutés après l’édit de Fontainebleau qui révoque l’édit de Nantes en 1685. 

La cathédrale de Strasbourg est rendue aux catholiques, les protestants ont pignon sur rue et célèbrent librement leur culte. 
Les deux communautés religieuses se partagent les édifices cultuels à la suite du simultaneum imposé par Louis XIV en 1684 (le chœur aux catholiques, la nef aux protestants). 

Mais les radicaux restent toujours à la marge, refusant de pactiser avec la royauté. 
Parmi les piétistes, on compte des communautés influencées par les Frères Moraves, des disciples de Jean Hus et aussi du pasteur Oberlin du Ban‐de‐la‐Roche/Waldersbach (1740‐1826). 
Ils condamnent la richesse de l’Église et réclament la liberté de prédication. 
A Sainte‐ Marie‐aux‐Mines, les Mennonites se divisent. 
Jakob Amman (1645‐1730) crée le mouvement amish dont les fidèles mènent une vie austère. 

Dès le début, la colonie de quakers de William Penn en Pennsylvanie, accueille tous les persécutés d’Europe et les candidats à l’émigration et permet à chacun de vivre pleinement sa foi comme il l’entend, car la liberté religieuse est de mise.


En 1683, des anabaptistes Mennonites furent expulsés de Suisse et séjournent un certain temps en Alsace. 

En 1712, Louis XIV promulgue un édit d’expulsion de ces « Amish ». Ceux-ci fuient alors vers le Pays de Montbéliard, la Lorraine qui n’est pas encore française, les Pays-Bas et puis la Pennsylvanie. Cet état américain est très libéral appelé « le pays sans armée ». 

Ils préfèrent quitter l’Alsace avec des Allemands, notamment des luthériens qui vivent dans les états catholiques de Bade et du Palatinat et partir dans le comté de Lancaster (Pennsylvanie) et plus à l’intérieur des terres.

En Pennsylvanie, tous ces nouveau venus Mennonites s’appelleront les « Amish ». 
Ils s’installent principalement à Germantown à côté de Philadelphie. Ils vont fonder en Pennsylvanie le comté de Lancaster et la ville de Strasburg. 

Il s’ensuit un courant d’émigration des Mennonites bien plus important que les précédents.
C’est une migration qui débute au 17ème siècle et n’a jamais vraiment cessé, au contraire elle redouble d’importance au début 19ème siècle.
Les Mennonites sont non‐violents et refusent la conscription. En 1792, pendant la Révolution, ils bénéficient de cette exception, mais Napoléon y a mis fin. 
C’est aussi pour cela que beaucoup quittent l’Alsace.

 

Voir mon article :  les Amish   cliquez

 

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À la fin du 18ème siècle, 8,7 % de la population américaine, hors Amérindienne, soit de 120 000 à 150 000 personnes, est d’origine germanique et parmi eux les Alsaciens. 

Beaucoup d’émigrants entrent par le port de New York et pénètrent dans les terres par la rivière Hudson. 
La ville de Rhinebeck, appelée initialement Rheinbeck, dans l’État de New York, dans l’actuel comté de Schoharie, à l’ouest d’Albany,
a été fondée par des Alsaciens. La date de 1688 correspond à la période des premières implantations, mais la création officielle est intervenue un siècle plus tard, en 1788.
De là, certains rejoignent la Pennsylvanie.
La ville de Philadelphie a accueilli au 18ème siècle de nombreux émigrants alsaciens. 

 

L’hiver de 1708/1709, particulièrement rigoureux et difficile en Europe avec ses conséquences désastreuses sur l’agriculture et pour la vigne ainsi que la guerre de la Succession d’Espagne (de 1701 à 1713), contribuent en Alsace à un long et vaste mouvement d’émigration en masse vers les colonies anglaises d’Amérique, connu sous le nom d’émigration « palatine ». 

Les Alsaciens ont principalement commencé à émigrer aux Etats-Unis d’Amérique depuis le 17ème siècle. 

Mais les Alsaciens n'ont cessé, depuis les origines de la colonisation britannique, de s'intéresser à l'Amérique et furent nombreux, surtout des protestants, à partir et y trouver refuge pendant les persécutions religieuses et quitter la vieille Europe et ses droits féodaux encore en vigueur.

Mais ces Alsaciens n’avaient pas la vie facile en arrivant car il fallait vaincre les pires difficultés.
Tout d’abord le voyage et la traversée sur les bateaux à voiles avec l’insalubrité, la faim, la maladie et les épidémies comme le choléra qui fait des ravages. 
Beaucoup de ces immigrants avaient du mal à payer le prix de la traversée alors ils vendent leur petite maison et terrain, s'interdisant ainsi tout espoir de retour en cas d'échec. 
A l'arrivée, il se font souvent voler et embobiner par des aventuriers voyous. 
La langue anglaise inconnue pour ces Alsaciens est aussi un obstacle pour s’intégrer. 
Puis, il faut défricher les terres, construire une maison, trouver du travail, parfois se battre avec les Indiens ou encore s’établir provisoirement dans une ville. 

Les migrations protestantes furent fortes et encore renforcées sous le régime de Louis XIV qui voulait favoriser le développement du catholicisme et mener une offensive contre le protestantisme en révoquant l’Edit de Nantes. 
Les protestants alsaciens se dirigent alors en nombre vers le Nouveau Monde.

 

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Au 18ème siècle, les Alsaciens étaient fascinés par les colonies anglaises d'Amérique et se sont installés notamment en Nouvelle-Angleterre et dans la baie du Massachusetts. 

En 1711, 413 Alsaciens ont quitté l’Alsace pour s’installer en Pennsylvanie. 
Une grande partie d’entre eux sont originaires du nord de l’Alsace, du côté d’Oberbronn et de Niederbronn. 
En 1738, 15 familles bas-rhinoises émigrent clandestinement en Pennsylvanie. Vers 1749, le mouvement s’amplifie encore et le nombre s’accroît par la suite.
Le bailli d’Oberbronn s’adresse à l’intendant d’Alsace en lui signifiant qu’un grand mouvement d’émigration se développe dans les environs d’Oberbronn, de Niederbronn et de Schoeneck et cela malgré les édits et ordonnances interdisant l’émigration et ceci malgré l’ordre donné de saisir l’argent provenant de la vente des biens des émigrés.

De 1719 à 1721, des colons alsaciens s’installent avec des émigrés allemands en Louisiane, alors française depuis 1682, au nord et dans une région au sud-ouest de La Nouvelle-Orléans baptisée « Germans Coast » ou « Côte des Allemands ».
Ils sont recrutés avec des Suisses et des Allemands par la Compagnie d’Occident devenue en 1719 Compagnie des Indes occidentales. 

Ce sont des hommes mariés venus en Louisiane avec femmes et enfants. 
Pendant leur première année dans la colonie, ils ont été aidés par les autorités en place afin qu’ils puissent s’établir. 
La seconde année, ces Alsaciens ont produit un excès de sorte que les marchés de La Nouvelle-Orléans sont remplis des produits de ces nouveaux colons.
Dans les années 1753-1759, ces colons protestants sont rejoints par des familles alsaciennes catholiques.

 

Les Allemands qui sont largement majoritaires participent en 1741, avec les Alsaciens, à la fondation de Bethléem, de nos jours Bethlehem, en Pennsylvanie et aussi en 1766 de Salem en Caroline du Nord. 
On trouve aussi des Alsaciens en Virginie, en Nouvelle-Angleterre, dans le Maryland ou encore dans l’État de New York. 

Certains émigrants s’installent directement en Virginie. En 1748, à proximité de Winchester, dans la vallée de la Shenandoah, il y a une petite communauté d’Alsaciens, protestants, originaires de Mulhouse.

Les émigrés alsaciens furent rejoints dans les années 1753-1759 par plusieurs groupes de familles alsaciennes luthériennes, plus dans le but d’acquérir des terres et du bétail que pour échapper aux persécutions religieuses. 
Certaines familles acceptèrent de se convertir au catholicisme et de s’établir en Louisiane. 
Elles furent bien reçues à la « Côte des Allemands » et s’adaptèrent très bien. 
L’Amérique est porteuse de libertés, de succès économiques que ces familles n’auraient pas même espéré si elle étaient restées en Alsace tout en permettant à la tradition de se perpétuer.

 

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En 1753, l'émigration des Alsaciens vers l'Amérique inquiète l'autorité royale de Strasbourg et plus tard la révolution française et le règne de Napoléon décident de prendre des mesures pour arrêter l’hémorragie mais sans y parvenir.

Les guerres de Sept Ans (1756-1763) et d’Indépendance des Etats-Unis (1775-1783) interrompent momentanément le flux d’émigration.

Le 6 Février 1778, dans un hôtel particulier de la place de la Concorde à Paris, Benjamin Franklin,
l'un des pères de la Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis, est venu négocier une alliance franco-américaine pour y rencontrer le jeune Ambassadeur de France avec lequel il signera le premier Traité de Commerce et d'Amitié entre les futurs Etats-Unis et le Royaume de France de Louis XVI.
Cet Ambassadeur de France, qui sera premier représentant du Royaume de France auprès du peuple américain, s'appelle Conrad Alexandre Gérard de Rayneval, plus communément appelé le Chevalier Gérard et arrivera le 12 juillet 1778 à Philadelphie. 
Il était Alsacien et originaire de Masevaux. 

 

Beaucoup d’Alsacien quittèrent leur Alsace natale en descendant le Rhin sur des radeaux de flottage de bois pour aller jusqu'à Rotterdam. 
Dans ce port hollandais, ils vendaient le bois pour financer leur voyage en bateau vers l’Amérique, cette « Terre Promise ».
D’autres descendent le Rhin sur des bateaux à vapeur. Pour arriver au port d'Anvers, il fallait se rendre jusqu'à Cologne et continuer par la route ou le rail.

La Révolution française avait entretenu un esprit d’émigration et celui-ci continua à prospérer. 
A cette époque, l’émigration du Bas-Rhin fut presque entièrement localisée dans l’arrondissement de Wissembourg et malgré les difficultés de navigation toujours latentes à cette période, des Alsaciens trouvent toujours à s’embarquer pour les Etats-Unis.

En 1805, le gouvernement français toujours inquiet de voir partir une partie de la population vers l’Amérique ne délivra plus de passeports sans un motif légitime d'absence temporaire. 

Le courant d’émigration freina toutefois sous la Révolution et surtout sous l’Empire car on a besoin de soldats. 
Mais dès 1815, l’émigration reprend de plus belle.

 

L’émigration aux Etats-Unis pendant le 19ème siècle est marquée par plusieurs vagues. 
Une première vague en 1817 touche essentiellement des Alsaciens ruraux ou des ouvriers du textile originaires de la région de Colmar. 
Entre 1828 et 1837, une seconde vague concerne les habitants des arrondissements de Wissembourg et de Saverne. 
A partir de 1838, les populations migrantes partent de toute l’Alsace, particulièrement touchées par une crise agricole et une crise industrielle.

La période de 1815 à 1870 de l'histoire de l'immigration américaine forme la base de la population américaine qui était à l’origine surtout anglo-saxonne avec des Anglais, Ecossais, Irlandais mais aussi avec des Allemands, Suisses, Hollandais, Scandinaves...

La situation agricole en Alsace s’aggrave et le nombre des journaliers, ces paysans sans terres et très pauvres, augmente. 
Après la chute de Napoléon, le mécontentement grandit très vite alors que les nobles émigrés reviennent de l’exil pour récupérer leurs terres confisquées.
Il y eu un exode rural pour chercher du travail dans les usines, en ville, malgré les crises industrielles, alors que d’autres choisissent le départ. 

En 1817, en effet, suite à la disette due aux mauvaises conditions climatiques et aux intempéries de 1816/1817, la migration vers les States s’accélère.
Des listes nominatives d'émigrants vers les Etats-Unis furent dressées à la demande de Paris. 

On peut ainsi recenser que plus de 5191 Alsaciens (1236 hommes, 1073 femmes et 2882 enfants) sont partis aux Etats-Unis dont 77% venaient du Haut-Rhin et 23 % du Bas-Rhin. 

 

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Cette émigration de 1817 s’accentue énormément dans les dix années suivantes. 
La liste des émigrants atteint alors 14 435 pour le seul département du Bas-Rhin qui perd environ 2,56 % de sa population. 

En 1832, l’épidémie de choléra fait des ravages parmi les émigrants qui stationnent au Havre.
La situation est de plus en plus tendue.

En 1826‐1828, la crise de l’industrie cotonnière à Mulhouse entraîne aussi pas mal de départs.

De 1837-1862 on compte que plus de 11 000 Haut-Rhinois choisirent la route des Etats-Unis ainsi que plus de 10 000 Alsaciens du Bas-Rhin. Cette estimation est possible grâce aux statistiques des passeports conservées à Strasbourg. 

En 1846‐1848, la crise agricole avec la maladie de la pomme de terre ainsi que les mauvaises récoltes, entraînent à nouveau une disette importante.

Elle est doublée par une crise industrielle due au manque de débouchés et par une crise politique causée par l’agitation républicaine et sociale qui fait peur à une partie de la population. 
Ceci débouche sur une période de très forte émigration, surtout dans le Haut‐Rhin à cause des ouvriers de l’industrie au chômage.

 

Suite au décret du 15 mars 1855, à Strasbourg, les autorités ont mis en place un commissaire qui dirige un bureau spécial de renseignements où les émigrants alsaciens ou allemands et suisses peuvent se renseigner sur tout ce qui concerne l'émigration comme le coût du voyage transatlantique, le prix des chemins de fer jusqu’au port d’embarquement, l’échange des monnaies, les possibilités de transport à l'arrivée aux States …. 

La France est obligée de s’aligner sur les lois existantes déjà aux Etats-Unis en matière d’immigration.
Elle met en place des commissaires spéciaux de l’émigration à Strasbourg, Paris, Le Havre, Forbach et Saint-Louis qui sont chargés de surveiller l’émigration française et étrangère et de faire appliquer les règlements.

Par exemple, 57 agents légaux, c'est à dire représentant une agence accréditée d'émigration, résident dans le Bas-Rhin. 
Les compagnies ou agences qui assurent le recrutement ou le transport des émigrants doivent obtenir une autorisation du ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics. 
Ces agences sont obligées de remettre un contrat aux émigrants et donner la liste des émigrants au commissaire de l’émigration. 

Chaque émigrant devra justifier de la somme de 200 francs et en plus le coût de la traversée. Il doit aussi posséder la quantité de vivres nécessaire selon la durée du voyage et la destination.

La présence d’un chirurgien à bord des navires est obligatoire et il est interdit de prendre à bord des malades graves ou contagieux.

Cinq armateurs importants du Havre ont un relais dans 27 localités bas-rhinoises qui peuvent aider les émigrants pour organiser leur voyage. 
On compte parmi les agences : les maisons Barbe et Morisse, Chrystie-Schloesmann et compagnie, Lemaître et Finlay et Wood Courteville et Bielefeld, Marziou et compagnie, William Slade.

La maison Barbe a été pionnière en matière d’émigration et elle est devenue par la suite une puissante société du Havre. Dès 1826, T.B. Barbe, un armateur au Havre, avait armé les bateaux le François-Ier, le Sully, le Bayard et le Charlemagne en les réservant au transport des émigrants. 

 

Les Alsaciens arrivent en général à New York et à La Nouvelle-Orléans qui sont les ports d'entrée les plus importants des Etats-Unis. 
Les émigrants qui débarquent à New York, rejoignent souvent par l'Hudson et le Canal Erie la région des grands lacs. 
Par contre la traversée jusqu'à la Nouvelle-Orléans est bien plus longue et plus pénible, mais il est alors facile aux émigrants d'accéder par le Mississipi aux terres fraichement colonisées du middle-west. 

 

P1140727        Les Alsaciens sont très portés sur la Californie et le Texas.


Le Texas est un immense territoire vaste et quasi désert et très peu peuplé situé à la frontière occidentale de la Louisiane qui se sépare en 1836 du Mexique espagnol pour entrer en 1845 dans I'Union américaine. 

Pour peupler le Texas, le pays applique la « loi de colonisation générale » qui prévoit de mettre des terres à disposition à travers d’« empresarios » (des entrepreneurs privés) et de ramener des colons. Après l’indépendance du Texas, le nouveau gouvernement reprend ce système en 1842. 
Les « empresarios » n’achètent pas les terres mais elles leur sont concédées gratuitement contre l’engagement d’y installer un nombre déterminé de colons dans un certain délai. 
 
Parmi ces entrepreneurs/empresarios figure le Français Henri Castro (1786-1865) qui est né à Bayonne, dans une famille d’origine portugaise. Il participe à la campagne napoléonienne en Espagne. Après la chute de Napoléon, il émigre aux États-Unis où il est naturalisé américain en 1827. 

En tant que recruteur, Henri Castro avait connu des problèmes avec les autorités françaises qui lui firent un procès pour le faire condamner, ce qui fut finalement fait. 
 

Photothe que 7649   Mais ce jugement injuste fut cassé et Henri Castro fut blanchi. 

 

Castro signe le 18 février 1842 un contrat avec le Texas qui porte sur 600 familles françaises devant coloniser le Texas avant le 15 août 1843.
Mais fin 1843, par manque de candidats, il se tourne vers l’Alsace où il mène une campagne de propagande avec des tracts publicitaires. 
Il affrète plusieurs bateaux pour Galveston au Texas au départ d’Anvers. 
Un autre homme servant de recruteur fut le curé Pfanner de Soppe-le-Bas dans le Haut-Rhin. 
Il deviendra en 1844 le guide accompagnant le groupe le plus important d'Alsaciens partant dans la concession de H. Castro au Texas. 

Du côté de San Antonio au Texas, le village de Castroville situé près de la Medina River, « The Little Alsace of Texas», sera fondé officiellement le 3 Septembre 1844.

 

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Parmi ces colons alsaciens, la majorité est originaires du Haut-Rhin.        
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On leur offre de très belles propriétés terriennes. Selon le contrat, chaque colon marié reçoit, à titre gratuit, 320 acres soit 129 hectares, déduction faite de la part de Henri Castro qui en obtenait autant. 

Le nouveau colon peut disposer de son bien en toute propriété, à condition d’ensemencer au moins quinze acres de terre et de bâtir ou faire bâtir une habitation. 
L’église catholique Saint-Louis fut inaugurée en novembre 1846.


Fin 1844, Castro négocie un nouveau contrat pour implanter cette fois un millier de familles. 
Le dernier bateau quitte Anvers en novembre 1846.
Mais la guerre américano-mexicaine empêchera les nouvelles installations. 
Des familles alsaciennes de Castroville fondent à proximité les villages de Quihi en septembre 1846,  de D’Hanis en mai 1847 et Vandenburg en 1857.
Parmi les fondateurs de Castroville, il y avait dix Allemands et trente-trois Français, dont vingt-deux Alsaciens y compris 8 célibataires. La moyenne d'âge des hommes mariés est de trente-neuf ans.

Ce sont environ 1 800 émigrants alsaciens qui se sont établis au Texas, essentiellement de 1845 à 1846. 
Entre 1847 et 1869, le nombre d’arrivées est très faible, notamment en raison de la guerre de Sécession. 

 

                        

Justin Jungman, descendant des Alsaciens partis pour le Texas en 1840, était l’un des derniers habitants de Castroville à pratiquer et maîtriser parfaitement le dialecte alsacien, sa langue maternelle. Il est décédé en mai 2020, à 81 ans (apparemment du COVID). Une page de l’histoire de Castroville est tournée.

                                                

Au départ, il n’est pas évident de vivre dans ces contrées sauvages en faisant face jusqu'en 1848 aux raids des Mexicains et jusqu'aux années 1860 aux problèmes et luttes avec les Indiens.
Leur vie fut extrêmement dure et violente et il fallait tout créer, tout construire, de la cabane en rondins à l'école, en passant par l'église ou le temple, s'adapter à leur nouvelle patrie, apprendre une nouvelle langue, affronter les maladies (fièvre jaune et choléra), les épidémies, le climat avec la sécheresse ou les inondations, les insectes, les conditions d’hygiène parfois précaires, les soins inexistants, le sentiment d’isolement, la solitude….

Beaucoup de ces premiers colons alsaciens au Texas y laissèrent leur vie.
Mais ceux qui surmontèrent les premières années eurent des destinées beaucoup plus florissantes que celles qu’ils auraient eues en Alsace. 

 

Voir mon article :  Castroville  Cliquez

 

                    

 

L’année 1849 fut marquée par une deuxième épidémie de choléra qui fit d’importants ravages au Havre et par la fermeture des frontières françaises aux émigrants étrangers. 

À partir de 1851, ce sont surtout des hommes seuls qui partent dont beaucoup pour échapper au service militaire. Mais une nouvelle guerre aux Etats-Unis stoppe carrément le mouvement de l’émigration : la guerre de Sécession (avril 1861-avril 1865).

Malgré toutes les difficultés d’acheminement, d’adaptation et de vie sur place, les Alsaciens continuèrent, pendant le 19ème siècle, à préférer les Etats-Unis aux autres destinations. 

Les Alsaciens n'avaient sans doute pas prévu la guerre de Sécession. Ceux du Texas enrôlés dans l'armée Confédérale devaient se battre contre leurs compatriotes du Nord, enrôlés eux dans l’armée de I'Union. 

 

En 1865 et 1866, quand la guerre était finie, l'émigration a pu reprendre et continua selon les rapports et correspondances entre les préfets et les ministres français.

Plus de 45 000 Alsaciens furent enregistrés par la procédure du passeport ou celle du service de l'émigration ouvert en France en 1855, en plus de ceux qui sont partis sans passeport.
Ces passeports sont vendus et valables un an. 
Il existait aussi un passeport « intérieur » délivré par le maire et qui était cinq fois moins cher. 

Pour obtenir un passeport coûtant 10 francs à l'émigrant, il devait fournir un certificat attestant de ses bonnes mœurs et de sa bonne conduite, un certificat attestant du paiement de ses impôts, un autre de ses dettes et même dès fois déposer une caution de 50 francs qu'il pouvait récupérer au consulat de France du port d'embarquement, le plus souvent au Havre.
Les préfets de Seine Maritime protestèrent tout au long du 19ème siècle contre l'arrivée massive dans le port du Havre d'Alsaciens qui n'ont ni passeport pour l'étranger, ni titre de transport pour les Etats-Unis, ni d'argent en quantité suffisante pour prendre un prochain bateau pour les Etats-Unis. 
L’obligation du passeport pour se rendre aux États-Unis est supprimée en 1868.

 

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Les émigrants alsaciens se composent surtout de familles d’agriculteurs qui apportent avec eux quelques instruments d’agriculture, quelques meubles et parfois le fruit de leur épargne en numéraire. 

Beaucoup de gens exerçaient des métiers du secteur secondaire dont de nombreux journaliers non spécialisés travaillant à la manufacture, dans la ferme voisine ou encore à domicile. 

Les métiers les plus lucratifs se répartissent en trois groupes. Dans le premier groupe on trouve les charrons, les forgerons, les charpentiers et les bûcherons. Dans le second groupe il y a les tailleurs, les cordonniers, les menuisiers, les mécaniciens et les ébénistes. Le troisième groupe est composé des merciers, des aubergistes et des colporteurs.

 

Les Alsaciens qui partent en Amérique veulent améliorer leur condition en consentant à s’expatrier avec leur famille dans l’espoir de pouvoir acheter quelques arpents de terre en sachant qu’en Amérique la terre n’est pas chère par rapport à la valeur des terres en Alsace. 
Ceux qui n’ont aucune économie et pas d’argent pour payer leur voyage en Amérique pratiquent le système de l’engagement qui les accepte gratuitement sur un bateau, à condition de servir à leur arrivée un maître dont ils ignorent tout au départ. 
Ce système permit à beaucoup d’émigrants jeunes et pauvres de gagner en quelques années suffisamment d’argent pour s’installer à leur compte en achetant leur premier lot de terre. 

 

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La loi américaine permet aux émigrants de devenir rapidement citoyens américains. Les lois autorisent la naturalisation des immigrés après quelques années de résidence aux Etats-Unis. 
A partir du moment où l’immigrant était devenu citoyen américain, il pouvait plus facilement exercer ses droits civils et politiques et même prétendre à des emplois publics et il est admis à prendre part aux affaires du pays. 

 

Mais ce ne sont donc pas toujours des raisons économiques qui poussent les Alsaciens à émigrer. Une autre raison fut également pour les jeunes gens de se soustraire à la loi sur le recrutement et d'échapper au service militaire en France.
Les autorités craignent qu’à la longue ces absences ne créent un déficit dans le contingent des armées.

 

Il faut aussi citer les indélicatesses de certains émigrants.
Des cultivateurs alsaciens disparaissent sans avoir remboursé les crédits qui leur ont été consentis par des négociants ou des prêteurs. Il n’y avait également pas de recours possible pour les victimes d’un émigrant qui aurait fait une banqueroute frauduleuse. 
Et puis il y a les impayés laissés par les émigrants aux contributions et aux caisses communales comme les prestations ou rétributions scolaires, impôts mobiliers, patentes, amendes forestières ...
Il arriva aussi que des Alsaciens partent discrètement, laissant leur famille, femme et enfants, dans le plus grand dénuement, à la charge d’un frère, d’un ami ou encore à la charge des communes. Ce fait, qui n’est pas si fréquent, est tout de même signalé à plusieurs reprises. 
En 1854, la commission administrative des hospices civils de Strasbourg a demandé au préfet de prendre des mesures pour prévenir l’abandon d’enfants par leurs pères et mères émigrants.

 

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Des Allemands et des Suisses beaucoup plus nombreux traversent la France pour aller s'embarquer au Havre et se regroupent pour former des convois avec les Alsaciens qui parlent presque la même langue.
Les Allemands et les Alsaciens formèrent, à leur arrivée aux Etats-Unis, une population appelée « German Stock ». 

Les Alsaciens prenaient le plus souvent leur décision d’immigrer sur la foi d'un récit, d'une lettre émanant d'un ami, d'un voisin, d'un membre de la famille déjà installé aux Etats-Unis. On voyait parfois dans le même village (comme à Hoffen presque tout le village), a plusieurs années d'intervalle, les membres d'une même famille quitter à tour de rôle leur village d'origine. 
La réussite de ceux vivant déjà aux Etats-Unis incitait au départ les autres restés au pays.

 

Ces émigrants Alsaciens évitèrent la tourmente de la guerre de 1870/71 en France.
 
La défaite française en 1871 et l’annexion de l’Alsace/Moselle à l’Empire prussien par le Traité de Francfort, accélèrent les départs des populations de ces régions et provoquent une émigration patriotique. 
Beaucoup d’Alsaciens partent alors vers la France « de l’intérieur » et d’autres choisissent l’exil vers les Etats-Unis ou l’Algérie. 
Entre 1870-1880, l'émigration vers la Californie est renforcée par les Alsaciens et les Lorrains. 

Jusqu’à la Première Guerre mondiale, l’émigration alsacienne, qui est surtout masculine, se maintient mais reste tout de même assez faible. Il fallait cette fois-ci échapper à la conscription allemande. 

Près de 10 à 12 % de la population migrante est juive alors que la population juive résidant en Alsace correspond à 2 à 3 % de la population générale française.
L'émigration juive d'Alsace et de Lorraine, de 1871 à 1914, a été évaluée à environ 5 000 personnes. 

Elle provient surtout du nord de l'Alsace, du canton de Saverne et de Wissembourg. On retrouve des migrants provenant de Reichshoffen, d'Ingwiller, 
Bouxwiller, Bischwiller, Lembach, Soultz-sous-Forêts, Niederbronn, Mertzwiller…

Entre 1820 et 1986, au total 10 772 000 de personnes émigrent aux États-Unis mais sur ce nombre, pas tellement d’Alsaciens.
Par contre il y a 13,3 % d’Allemands, 10 % d’Italiens, 9,5 % de Britanniques et 8,8 % d’Irlandais.

Une loi datant de 1924 limite le nombre d’immigrants aux Etats-Unis : 

 

La grande aventure de la colonisation de l’Amérique est terminée.

 

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Les Alsaciens s’implantèrent aux Etats-Unis en baptisant certains lieux du nom d’une localité alsacienne, peut-être celle dont ils étaient originaires en Alsace et afin ne pas oublier leur chère Alsace.
 

15 8        La Pennsylvanie arrive en tête avec cinq localités qui portent des noms alsaciens :
Colmar, Elsass, Oberlin, Strasburg, Upper Strasburg.

 

Dans l’Illinois, trois localités ont été baptisées avec des noms alsaciens :
Colmar, Strasburg, New Strasburg (Chicago).

 

Dans le Kansas, trois villages rappellent l’Alsace :
Marienthal, Oberlin, Strasburg.

 

Les Etats de New York, d’Ohio, de Virginie, de Louisiane et d’Indiana possèdent chacun deux villages rappelant l’Alsace :
New York avec Belfort, Strasburg,


L’Ohio avec Oberlin, Strasburg,
La Virginie avec deux fois Strasburg, 
La Louisiane avec Alsatia, Oberlin,
L’Indiana avec Millhousen, New Alsace

 

Il faut aussi ajouter à cette liste, un Strasburg dans le Wisconsin et un dans le Michigan, un Colmar Manor dans le Maryland, un Colmar dans le Kentucky, un Strasburg dans le Dakota-du-Nord, un autre dans le Colorado, un dans le Nebraska, un dans le Missouri et encore un dans l’Alabama.

 


P1140709      Voici quelques histoires individuelles d’émigrants Alsaciens : 

 

La famille Mechling 

Mon ami Rémy Maechling de Hoerdt a réalisé une généalogie très poussée concernant ses ascendants partis aux Etat-Unis dont voici le récit :

 

Theobald Mechling est né à Hoerdt, Alsace, France, fils de Martin Mechling, qui en 1700,vendit maison, ses prairies et forêts. 
Le nom de naissance de Theobald était Diebold, né le 3 novembre 1694 à Hoerdt en Alsace, dans le Bas-Rhin. Après que ses parents aient vendu la maison, la prairie et la forêt à Hoerdt en 1700, ils se sont installés à environ 42 Km de Hoerdt à Hohwiller (Bas-Rhin) où les parents, Diebold et Eva, sont morts.
Les archives de Hoerdt montrent que la famille Mechling y résidait depuis les premiers enregistrements connus en 1492 alors que Christophe Colomb se dirigeait vers l'Amérique. 
Parmi les enfants de Martin Mechling, il y avait des fils dont Diebold, né en 1694 à Hoerdt et Jacob né en 1699. « Diebold » est une variante de Dewalt.
Lui et son frère Jacob sont arrivés à Philadelphie le 11 septembre 1728 sur le navire James Goodwill avec David Crocket le capitaine du navire. Le navire avait navigué de Rotterdam, en Hollande, via le port de Deal, en Angleterre, partant le 15 juin 1728 vers l’Amérique. 
À bord se trouvaient 90 immigrants du Palatin, en Allemagne.
Leur groupe familial comprenait Diebold, son frère Jacob, sa femme Anna Margaret et son fils Johann Jacob (né en avril 1728).

Au cours des années suivantes, Theobald (Diebold) épousa Anna Elizabeth Lauer. 
En 1731, leur premier enfant, Dewalt est né.
Le 29 Juin 1734, il a obtenu environ 125 acres dans le comté de Bucks, en Pennsylvanie. Lorsque le terrain a été arpenté, il comptait 144 acres et 120 perches. Cette terre était une subvention de Thomas et Richard Penn, fils de William Penn et propriétaires de la province de Pennsylvanie.
Theobald a construit une cabane en rondins et a déménagé sa famille sur cette terre dans le comté de Bucks, une région qui est devenue plus tard une partie du comté de Lehigh. 

La cabane en rondins est toujours debout et occupée aujourd'hui et elle est intégrée dans une maison plus grande.
Le 19 septembre 1763, Theobald rédigea son testament en laissant à sa femme bien-aimée, Elizabeth Mechling, un lit complet avec tous les meubles, une vache, une selle latérale d'une valeur de trois livres et dix shillings, un coffre, un rouet, deux marmites en fer, tout le lin qui n'est pas filé à mon décès et deux beurriers, trois assiettes, six cuillères, une théière, deux bureaux dont un est en pin. 
Il avait déjà donné à certains de ses enfants 100 livres à chacun et les autres devaient recevoir 100 livres chacun lorsqu'ils deviendraient majeurs. Il a laissé la plantation de 170 acres au plus jeune fils, Thomas, avec l'accord qu'Elizabeth pourrait rester dans la maison et partager les bénéfices de la plantation tant qu'elle resterait veuve. 
La plantation était évaluée à 400 livres. Thomas devait en prendre possession à l'âge de vingt et un ans. Il devait payer aux quatre autres frères et à une sœur vingt-cinq livres chaque année jusqu'à ce qu'il ait payé à chacun 1/6 des 400 livres.

Theobald (Diebold) est décédé en avril 1765 et lui et sa femme sont enterrés au cimetière de Dillingersville par l'école de l'église luthérienne Upper Milford qui a aidé à organiser l’enterrement. 
On trouve dans un champ la sépulture en pierre. 
Au dos de cette pierre sont listés tous les enfants de Theobald & Anna Elizabeth.

                 Tombe                                         Cabane

 

Georges-Louis Anschütz
La famille Anschütz originaire de la Sarre s’était installée en Alsace. Le jeune Georges-Louis Anschütz travaille longtemps pour la famille De Dietrich qui exploite les hauts fourneaux et les forges de Jaegerthal-Zinswiller. Il devient l’adjoint du directeur de Zinswiller, puis décide d’émigrer aux Etats-Unis. 
Il part en Pennsylvanie avec sa femme et ses cinq enfants et il sera à l’origine du premier haut fourneau de Shadyside dans le comté d’Alleghany (pas loin de Pittsburgh). Entre les années 1790 et sa mort, il a fait venir de nombreux Alsaciens en Pennsylvanie.
Georges-Louis meurt en 1837 à Pittsburgh. 


Philippe Sensenbrenner

Philippe Sensenbrenner est né à Soufflenheim en 1832 et émigre aux Etats-unis en 1847 et s’installe à Philadelphie. Un descendant de Philippe, Franz Joseph Sensenbrenner, est devenu président de la Kimberley-Clark Corporation, l’une des grandes marques américaines de fabrication de papier. Il est à l’origine de la création et de la commercialisation des mouchoirs Kleenex et de la marque Kotex. 

 

Fritz Wolf
Fritz Wolf est né en 1837 dans le canton de Haguenau et débarque à New York à 26 ans. Il se rend à Saint Louis et au centre de la ville et il y repère une auberge alsacienne « Strasburger Hans Sebastian Burgi ». Sur l’enseigne avait été peinte la cathédrale de Strasbourg. Il est engagé comme serveur et distrait les clients avec des chants alsaciens. Il part au bout de six semaines et s’engage dans l’armée du Nord.


Capture d e cran 2022 09 12 a 10 05 59      Sally Muller
Sally Muller, émigre au début du 19ème siècle aux Etats-Unis avec ses parents. On la découvre à La Nouvelle-Orléans, mariée à un Noir. Puis elle travaille comme esclave chez un tenancier. Des colons réussissent à réunir suffisamment d’argent pour faire un procès au tenancier qui dut rendre la liberté à l’Alsacienne à la suite d’une décision de la cour suprême de la Louisiane.


Adolphe Pfister
Adolphe Pfister est né à Strasbourg en 1821, arrive à New York en 1844 et s’installe en Californie en 1847. Il y fait fortune. Il est élu deux fois maire démocrate de San José (Californie). En 1850, il fait construire le Washington Hotel. En 1854, il ouvre un premier magasin de fournitures générales (general store). Puis un second en 1871.


Charles miller      Charles Miller
Charles Miller est le fils d’émigrés alsaciens installé dans les années 1850 comme fermier près de Boston. Après la guerre de Sécession, il fonde avec un associé une société de fabrication d’huile à Buffalo. Son fils, Rosnell Miller est enseigne de vaisseau dans la marine américaine et a épousé Marguerite, la fille unique du roi de l’acier, Andrew Carnegie.


André Briswalter 
L’Alsacien André Briswalter prospère avec ses ventes de légumes à domicile en faisant du porte-à-porte. Son commerce marcha si bien qu’il pourra acheter d’énormes étendues de terrain dont la majeure partie de ce qui est aujourd’hui Playa del Rey (Los Angeles en Californie).
A sa mort, il laisse notamment 25 000 dollars pour qu’une église soit érigée sur sa tombe (St. Peters à 1039 North Broadway).


Roundhouse       Georges Lehman 
Georges Lehman est devenu le très populaire patron d’une brasserie café-concert à Los Angeles et qu’il a aménagée en 1856 dans la « Roundhouse », une demeure excentrique construite par le marin français Raymond Alexandre. 
Le domaine était alors appelé le jardin d'Eden et 
Lehman demanda un petit droit d'entrée et il vendait de la bière et des bretzels à l'ombre de ce jardin planté d'arbres et de fleurs. 
Pendant plus de vingt ans, ce jardin fut l'une des attractions de la ville et fut utilisé lors d'occasions publiques, notamment la célébration du centenaire du pays le 4 juillet 1876.


Louis mesmer     Louis Mesmer
Louis Mesmer était un entrepreneur actif en Californie et ayant eu un impact significatif sur le développement de Los Angeles. Il est né le 20 février 1829 à Surbourg dans le canton de Soulz en Alsace.
Débarquant à New York, il s'est finalement installé dans l'Ohio, ouvrant sa propre boulangerie à Tippecanoe en 1855 où il a également rencontré et épousé sa femme Katherine Forst (née à Dieffenbach en Alsace) avec qui il aura cinq enfants. 
Mais il s'est finalement installé à Los Angeles. 
Il achète la boulangerie Ulyard qui était la seule de la région à fabriquer du pain pour la Pâque juive qui fut  vendu dans toute la Californie du Sud.
En 1861, il vendit la boulangerie Ulyard pour acheter la boulangerie à Peter Balz qu’il rebaptise « New York Bakery ».
Il acheta l’ US Hotel et se lancera dans le développement immobilier. Il dirigea aussi la construction de la Cathédrale Sainte Vibiana de 1871 à 1876. 
Il est devenu très riche au cours de sa vie et fut millionnaire. 


Nordlinger       Simon Nordlinger
Simon Nordlinger, orfèvre alsacien, est né en 1845 en Alsace près de la frontière suisse.
Nordlinger est arrivé aux États-Unis en 1864 et en Californie du Sud à Los Angeles en 1869.
En 1869, Simon Nordlinger achète une entreprise horlogère et ouvre ainsi l’une des premières bijouteries de L.A.
Considéré comme l'un des marchands pionniers de Los Angeles, Nordlinger a développé son entreprise qui a continué jusqu'à ce que ses fils fusionnent avec une autre entreprise en 1923.


Eugenemeyer        Eugène Meyer 
En 1859, Eugène Meyer est né en 1842 à Strasbourg. Son père est rabbin et membre du gouvernement civil de Strasbourg. Son grand-père Jacob, également rabbin, a été nommé par Napoléon Bonaparte au Grand Sanhédrin pour aider à définir le statut juridique des juifs français. 
A dix-sept ans, Eugène Meyer s’embarque au Havre pour New York où il change de navire pour se diriger vers San Francisco via Panama. Il trouve du travail à Los Angeles comme vendeur et il s’associe avec le propriétaire du magasin dans lequel il travaille et se lance dans les affaires. Après avoir créé, à Los Angeles, l’une des premières banques, acquis le plus grand magasin de la ville, le City of Paris et participé à la fondation de l’hôpital français, l’Alsacien dirigea la London Paris and American Bank, future Anglo California National Bank. Dix ans plus tard, à New York, il s’associe à Lazard Frères.
Son établissement fait également office de consulat de France.
Eugène Meyer succède à Moerenhout comme consul de France de 1879 à 1884.

 

     et plus récemment ....


Leon etienne      Léon Etienne Speth     Brezt png
Léon Etienne Speth est un jeune homme de 26 ans, un Alsacien expatrié dans le Colorado qui a créé sa société XLVII’s (47) Bakery (en hommage à son grand-père boulanger, né en 1947). 
Léon est issu d'une lignée de chefs et boulangers. Son grand-père était boulanger et son père est cuisinier. Léon a grandi à la frontière franco-allemande en Alsace et est arrivé aux États-Unis en 2017.
Il fournit aujourd’hui plus de 45 restaurants, bars, brasseries et hôtels de la région. 
Il produit 3 000 bretzels par semaine et s’adapte à sa clientèle américaine.

 

NOTA  :

Pour la petite histoire, en ce qui me concerne, j'ai un oncle du côté maternel du nom de Hugel Heinrich qui a émigré en 1914 avec sa famille aux Etats-Unis, juste avant la guerre de 1914/18. Il est parti à l'âge de 50 ans avec sa femme Sophie (49) et ses cinq enfants de Graufthal dans le Bas-Rhin (annexé à l'Allemagne) via le port d'embarquement du Havre.

Après 12 jours de traversée de l'Atlantique sur le navire SS Chicago, avec 1330 pasagers, ils arrivèrent à New-York sur Ellis Island le 10 avril 1914 avec en poche l'équivalent de 111 $ et les tickets de train pour aller de New-York à Detroit dans le Michigan où vivaient d'autres membres de la famille. Ils furent officiellement admis en Amérique le 16 avril 1914.

 


        Une histoire insolite ! 

Le destin d’une petite Alsacienne de Saverne !

      Marie-Thérèse Schillinger

Marie-Thérèse Schillinger est née à Saverne le 3 mars 1760. 
Elle est la fille d’un substitut du greffier en chef à Saverne, au service du Cardinal de Rohan. 
Le Cardinal Louis Édouard René de Rohan est connu pour avoir été l’instigateur dans l’affaire dite du « collier de la Reine » mettant en cause la reine Marie-Antoinette.

La jeune Marie-Thérèse est issue d’un milieu aisé de la bourgeoisie de la région et très proche du Cardinal de Rohan. 

Marieantoinette       La jeune Marie-Antoinette,

la future épouse de Louis XVI, arrive à Strasbourg le 7 mai 1770. Le lendemain 8 mai ainsi que le 9 mai, elle séjourne à Saverne dans le château du cardinal de Rohan. 

C’est durant ce court séjour à Saverne que la future reine qui n’a que 15 ans fit la connaissance de Marie-Thérèse Schillinger alors elle-même âgée de 10 ans et qu’elle choisit comme petite fille de compagnie. 
Il est probable que la petite Marie-Thérèse parlait l’Allemand du moins l’Alsacien, facilitant ainsi sa relation avec la future reine de France.

Marie-Thérèse Schillinger accompagne Marie-Antoinette à Versailles où elle est éduquée aux manières en usage à la cour et y resta pendant 23 ans.
Marie-Thérèse y fait la connaissance de Charles Homet, maître d’hôtel à la cour du roi Louis XVI. 
Le futur couple Homet-Schillinger est resté au service de la famille royale jusqu’en fin 1792.


Mais comme leur relation avec la famille royale risquait de les faire emprisonner ou guillotiner, ils embarquent pour les États-Unis où le couple participa à l’édification de la future ville d’Azilum.
Ils se marient en janvier 1793 à Bottle Hill dans le New Jersey.

En 1792-1793, de nombreux Français, fuyant l’échafaud, arrivent à Philadelphie comme le marquis Antoine Omer Talon, avocat du roi, conseiller au Parlement de Paris et lieutenant civil au Châtelet ou encore le vicomte Louis Marie de Noailles, beau-frère de Lafayette.
Ces deux-là font alors le projet de préparer un refuge pour les expatriés français et surtout en prévoyant d’y accueillir le roi Louis XVI et Marie-Antoinette. 

On commença à bâtir une ville baptisée "Azilum" (ou Azylum) : l'Asile.
Azilum est situé dans une boucle de la rivière Susquehanna comprenant 24 000 acres (9712 hectares) de terres qui furent rachetées aux Etats du Connecticut et de Pennsylvanie. 

A l'été 1793, des ouvriers commencèrent de construire des maisons de bois et à l'été 1794, une cinquantaine de maisons étaient prêtes. 
Parmi ces maisons, une a été construite pour Antoine Omer Talon "La Grande Maison". Une autre fut appelée " La Maison de la Reine".

Pour les exilés un complot royaliste doit réussir à arracher Marie-Antoinette et ses enfants à ses bourreaux et c'est là, dans sa maison de
French Azilum que la Reine trouvera un refuge sûr.

Les exilés français qui n'étaient pas certains que les Américains verraient d'un bon œil l'installation de la famille royale en ces lieux, construisirent un second refuge caché dans la forêt à dix kilomètres de French Azilum.

En effet, Antoine Omer Talon demande au mari de Marie-Thérèse Schillinger, Charles Homet, de construire une maison avec une boulangerie et une chapelle dans la forêt, pour y cacher Marie-Antoinette.

Mais Marie-Antoinette n’a jamais été à Azilum vu qu’elle fut guillotinée le 16 octobre 1793. La nouvelle n’est connue que bien plus tard dans cette contrée reculée des États-Unis.
Pendant dix ans, French Azilum a survécu à un environnement difficile. 
Puis arrivèrent de France des nouvelles que les exilées pouvaient revenir sans risque et que Napoléon était au pouvoir.
Alors, ils commencèrent petit à petit à quitter Azilum. 
Seuls restèrent les Keating, les d'Autremont, les Brevost, les Lefèvre, les Laporte. les Homet. 
Certains s'installeront dans la région à Towanda, Athens, Wyalusing, Wilkes-Barres et en 1803, il ne reste plus personne à French Azilum à part
Bartholomé Laporte, Charles Homet et Antoine Lefèvre.

Quelques personnes illustres ont fait de courts séjours à Azilum comme le prince de Taleyrand-Périgord en 1794, le duc de La Rochefoucault-Liancourt en 1795, Antoine d'Orléans, duc de Montpensier et Louis Philippe, le duc d’Orléans et futur roi de France accompagné de deux de ses frères, en 1796.

Après avoir accouché de jumeaux à Bottle Hill, l’Alsacienne Marie-Thérèse Schillinger et Charles Homet s’installent à Azilum où deux autres enfants naîtront encore.

Marie therese        Marie Thérèse décède dans ce lieu le 3 janvier 1823, âgée de 63 ans.

 

Le fils de Charles Homet et Marie-Thérèse Schillinger, Charles Jr. eut huit fils qui furent fermiers et meuniers. Ils s'installèrent sur l'autre rive de la rivière Susquehanna au lieu-dit aujourd'hui « Homet's Ferry ».

       De nombreux descendants du couple Homet-Schillinger vivent encore aux États-Unis, en ignorant sans doute que la reine de France Marie-       Antoinette aurait pu venir aux Etats-Unis et que c’est leur aïeule, la petite Alsacienne Marie-Thérèse Schillinger qui se serait occupé d’elle. 
 


 Voici quelques personnages célèbres d’origine alsacienne : 

 

Deuxponts     Le Régiment Royal de Deux Ponts.
Le 10 Juillet 1780 le Régiment Royal de Deux Ponts commandé par le Comte Christian de Deux Ponts  (Zweibrücken) débarque à Newport et rejoint le Lieutenant Général Rochambeau qui commande les troupes françaises aux côtés des Américains contre
les Anglais. Le comte prit donc part à la Guerre pour l'Indépendance des Etats-Unis. 
Le régiment, composé de 1400 officiers et soldats dont beaucoup sont recrutés en Alsace, se distingue à la bataille de Yorktown entre le 28 septembre et le 19 octobre 1781 en gagnant contre les troupes britanniques. 
Sur les 400 soldats alsaciens 46 sont tués et 200 sont blessés.
Christian de Deux-Ponts fait partie des personnalités qui, avec le général La Fayette, sont consultées par George Washington pendant la guerre. Sa mère, la comtesse de Forbach, quant à elle, entretient une correspondance et une forte amitié avec Benjamin Franklin. 
Louis XVI lui accorda, en récompense de ses prouesses militaires en Amérique, le titre de Marquis.


Nichalus Haby
En 1844, Nichalus Haby, l'un des nombreux Habys de la colonie de Castroville, a émigré d'Alsace et il débarque à Galveston dans le Texas avec son frère John et d’autres colons alsaciens. Ils gagneront en convoi de chariots San Antonio pour rejoindre Castroville. 
Haby a servi comme capitaine pendant la guerre du Mexique et s’est distingué en combattant les indiens Comanches. 
Il va créer avec le « capitaine John Connor les 
« Texas Rangers ».
Ses descendants tiennent encore actuellement la seule boulangerie à l’entrée de Castroville.


Louis Heagy
Il parait qu’un soldat d’origine alsacienne, Louis Haegy, participa à la bataille de Little Big Horn au Montana au cours de laquelle la 7ème de Cavalerie US, commandée par le lieutenant-colonel Georg Armstrong Custer, affronte le 25 Juin1876 une coalition de 1500 à 1800 Cheyennes et Sioux emmenés par les chefs Sitting Bull et Crazy Horse. 
À Little Bighorn, 268 hommes du 7ème de cavalerie sont morts et 55 sont blessés. Durant cette bataille, le lieutenant-colonel George Armstrong Custer ainsi que le chef cheyenne Lame White Man trouvèrent la mort.

 

Voir mon article :  Sitting Bull et Crazy Horse  cliquez


Marxbrothers     The Marx Brothers
Les frères Marx (Groucho, Gummo, Zeppo, Chico et Harpo) sont originaires de Schiltigheim dans le Bas Rhin où leur père Simon Marx (né en 1859 à Mertzwiller- Bas-Rhin) était tailleur. 
Celui-ci quitte la France pour les États-Unis où il exerce le métier de tailleur et change de prénom, devenant ainsi Sam Marx. 
Il épouse la fille d’une famille d’immigrants juifs, Miene Schoenberg, née en 1864 à Dornum en Prusse, qui devient Minnie Marx.
Il est surnommé par ses amis « Frenchy » à cause de ses origines françaises. 
La famille vivra à Yorkville, un quartier pauvre de New York situé dans l'Upper East Side, entre les quartiers allemands, irlandais et italiens.
Les Marx Brothers naissent à New York entre la fin des années 1880 et le début des années 1900.


Pershing     John J. Pershing
Le général John Joseph Pershing d'origine alsacienne a combattu au Nouveau Mexique et en Arizona contre les tribus apaches. 
Lors de la Première Guerre Mondiale, il remporta en France, le 12 Septembre 1918, la bataille de Saint Mihiel, une victoire importante qui changea le cours de la guerre.
Le général a comme ancêtre Frederick Pfœrsching, né en 1730 près de Strasbourg, qui émigre en Amérique et arrive le 2 octobre 1749 à Philadelphie en Pennsylvanie au départ d’Amsterdam en Hollande.
Le jeune Frédéric, issu d’une famille alsacienne, s’installe en Pennsylvanie où ses descendants vont rester pendant plus d’un siècle.
Vers 1857, Friedrich/Frederick Pfœrsching ou Pfirsching ou encore Pfersching américanisera son nom en Pershing et se déplace vers l’ouest pour s’installer dans l’état du Missouri. C’est dans le Missouri que va naître, de cette famille d’origine alsacienne, John Joseph Pershing, le futur chef des armées américaines en France lors de la Grande Guerre.

 

Williamwyler      William Wyler
William « Willi » Wyler, de son véritable nom Wilhelm Weiller, est né le 1er Juillet 1902 à Mulhouse dans le Haut-Rhin au sein d'une famille juive et il est décédé le 27 juillet 1981 à Los Angeles (Californie). 
Son père, Léopold Weiller est suisse et sa mère Mélanie Auerbach, allemande. 
En 1922, il part travailler aux États-Unis pour les studios Universal dont le fondateur est un cousin de sa mère : Carl Laemmle.
Il est le réalisateur et producteur du film Ben Hur récompensé par trois Oscars, de Vacances Romaines et d'autres films.


Boeing    William Boeing
William Edward Boeing (1881 – 1956) est un aviateur et entrepreneur américain, fondateur de la compagnie Boeing à Seattle dans l’Etat de Washington dont certaines origines sont alsaciennes.
William Edward Böing a anglicisé son nom en William Boeing. 
Il est le neveu de Ludwig Böing, un industriel qui s'installa dans la région mulhousienne dans la filature de tissus et créa la Filature de Dornach alors en Alsace-Moselle dans l'Empire allemand. 
Il aurait effectué dans cette région plusieurs stages dans une éphémère usine d'aviation « Aviatik ». 
Il aurait également appris à piloter à l'aérodrome de Mulhouse-Habsheim.


Marlonbrando     Marlon Brando
Marlon Brando naît le 3 avril 1924 à Omaha dans une famille modeste du Nebraska, d’ascendance française, allemande, hollandaise, irlandaise et anglaise. 
La famille de Marlon Brando, de son vrai nom Brandeau par son grand-père, est d'origine alsacienne de Haguenau dans le Bas-Rhin.
Le nom de famille, d'origine allemande, s'écrivait à l'origine Brandau, puis a été francisé en Brandeau, avant d'être anglicisé en Brando à l'initiative de son immigrant de grand-père. 
Marlon Brando Jr. est le fils du producteur, acteur et réalisateur Marlon Ernest Brando (1895-1965), un coureur de jupons et alcoolique et de l'actrice Dorothy Julia Pennebaker (Dodie Brando) (1897-1954) (également alcoolique).


Rustyschweickart      Russel Schweickart 
Russel « Rusty » Schweickart, l’astronaute américain de la mission Apollo 9 en mars 1969, a des origines alsaciennes du côté de son père.
Il a été le premier à tester et piloter le LEM (le module lunaire) dans l’espace en vue de préparer le futur alunissage des hommes sur la lune (en juillet 1969). 
 Sa famille est de Lembach dans le Bas Rhin. Lembach avait accueilli son héros de manière triomphale lorsqu’il était venu en Alsace après le succès de sa mission.
Il s'y est d'ailleurs rendu à plusieurs reprises et a été fait citoyen d'honneur du village de Lembach dans lequel vivaient ses grands-parents avant d'émigrer en 1890 aux États-Unis.


Barackobama       Barack Obama
Les racines alsaciennes de Barack Obama sont relativement faibles.
Une partie de la famille maternelle de l’ancien Président américain, également Irlandaise, est originaire d’Alsace, de Bischwiller dans le Bas-Rhin, au nord de Strasbourg. (à l’époque Bischweiler, Basse-Alsace)


Ses ancêtres, les Gutknescht, vécurent en Alsace, à Bischwiller, pendant le 18ème siècle avant d’émigrer aux États-Unis.
En effet, en 1722, Christian Gutknecht (24 ans) quitte Bischwiller pour l’Amérique.
Il avait épousé trois ans plus tôt Marie-Madeleine Grünholtz, qui part avec lui. 
Le couple arrive le 13 Septembre 1740 et s'installe en Pennsylvanie.
Le nom de Gutknecht devient « knecht » puis « knight », puis finalement Christian Goodknight.
Il décède le 26 décembre 1795 à Germantown.
Ses descendants s'installeront en Virginie, dans l'Indiana puis au Kansas, où six générations plus tard naîtra, en 1942, Stanley Ann Dunham.
Il s'agit de la future mère du Président Barack Obama. 
Bien sûr, les ancêtres du Président Obama sont majoritairement originaires d’Afrique (son père), mais aussi d’Angleterre.


Tom     Tom Cruise
L’acteur américain (Top Gun) est né en 1962 à Syracuse dans l’État de New York, de son vrai nom Thomas Cruise Mapother. 
Le trisaïeul de Tom Cruise, George Ramser, grand-père paternel, est né à Lembach dans le nord de l’Alsace, le 8 février 1835 et décédé en 1906 à Louisville (Ky).
Il a quitté sa commune natale pour l’Amérique alors qu’il était encore enfant. 
Ses parents, George Ramser et Rosine Thomas, ont décidé de s’expatrier en Amérique avec leurs enfants vers 1846. 
George Ramser (le fils), né en Alsace, s’est fait une place à Louisville dans le Kentucky où il est un commerçant en vue en vendant des poêles de chauffage, de la ferblanterie et des toits métalliques. 
Le premier Ramser s’est installé à Lembach dans la première moitié du 18ème siècle, en provenance de Krattigen, dans le canton de Berne en Suisse. 


3 jpeg          Conclusion 

Depuis le début de l’émigration aux States, les Alsaciens ont préféré s’installer dans les régions de l’est des Etats-Unis et du sud des Grands Lacs sauf l’exception particulière qui est l’implantation des Alsaciens dans le sud du Texas à Castroville et aussi en Californie.
Les Alsaciens s'assimilèrent très bien en se mêlant aux autres colons sans aucun problème.
Le dialecte alsacien réussit à subsister dans le temps.
De nos jours, de nombreux descendants de colons alsaciens de plus de 70 ans parlent encore le dialecte. 
Les jeunes générations qui se détournaient petit à petit de leur origine alsacienne commencent à nouveau à se tourner vers un retour aux sources avec le besoin de rechercher leurs racines au travers de réunions, d’associations, de manifestations culturelles, de jumelages, de voyages en Alsace, appuyés par l'action très efficace et compétante des généalogistes alsaciens et américains.  

 

 

                                                  THE END

 

 


 

Date de dernière mise à jour : 06/10/2022