LOUIS-NAPOLEON BONAPARTE, le futur Napoléon III, EN AMERIQUE

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       LOUIS-NAPOLEON BONAPARTE, LE FUTUR NAPOLEON III EN AMERIQUE 

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                     LE VOYAGE D’EXIL DU PRINCE LOUIS-NAPOLÉON EN 1836-1837. 

 

 

L’histoire commence par une tentative de coup d’État du futur Napoléon III à Strasbourg en Alsace !

Après la mort de l’Aiglon, le fils de Napoléon Ier en 1832, son neveu Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873) devient le successeur de l’Empire Français. 
Mais il y a un problème pour lui car la monarchie a été rétablie depuis 1815 et Louis-Philippe Ier dirige le Royaume de France depuis 1830.

Une loi bannissant de France toute la famille Bonaparte contraint Louis-Napoléon Bonaparte à s’exiler. 
Après la chute de Napoléon Ier en 1815, Hortense de Beauharnais et son fils Louis-Napoléon se réfugient successivement en Suisse, en Italie (notamment à Arenenberg au bord du lac de Constance) et voyagent beaucoup en Europe.

C’est donc de Suisse qu’en 1836 que Louis-Napoléon prépare son coup d’état contre la royauté pour rétablir l’Empire.
Avec quelques amis conjurés il manigance son plan.

Il veut soulever la ville de Strasbourg et rallier autour de lui les habitants et la garnison pour marcher sur Paris en rassemblant sur sa route les troupes, la garde nationale et la population et renverser la monarchie de Juillet, sur le modèle du retour de l'île d'Elbe de son oncle, en 1815. 

 

                      99 13                Pourquoi Strasbourg ?          77 21

 

Le choix de Strasbourg s'impose parce que c’est une place militaire importante avec près de 10 000 soldats stationnés, qui plus est, aisément accessible depuis le pays de Bade (Confédération germanique). 
Mais aussi parce que la ville et l’Alsace sont opposées au régime mais patriote avec des sympathies bonapartistes des garnisons mais aussi au sein de la population et qui ont toujours été des soutiens indéfectibles à son oncle l’empereur Napoléon Ier. 
Il y a ici plus de généraux napoléoniens qu’ailleurs comme Kléber, Kellermann ou Rapp. 
L’Alsace aime tellement Napoléon Ier qu’elle lui a donné un surnom « D’r Napi » et que son portrait est toujours accroché dans bon nombre de chaumières.
A Strasbourg, le chef du complot est le colonel Vaudrey qui commande le 4ème régiment d’artillerie dans la caserne de la Place d’Austerlitz.

Le 28 octobre 1836, à la tombée de la nuit, Louis-Napoléon Bonaparte entre à Strasbourg muni de faux papiers accompagné d’une quinzaine de conjurés et prend la tête de quelques officiers ralliés à sa cause dans un appartement du quartier Austerlitz (quel hasard !). 

 

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Le 30 octobre, à cinq heures du matin alors que la brume matinale n’est pas encore dissipée, il prend comme prévu par son plan la tête du 4ème d’artillerie qui brandit un étendard surmonté de l’aigle impérial dirigé par le colonel Claude- Nicolas Vaudrey qui est de mèche et leur ouvre grand les portes. 
Louis-Napoléon distribue des billets, promet décorations et galons : « Soldats ! Marchons ensemble contre les traîtres et les oppresseurs de la patrie » dit-il. 

Vaudrey dirige des détachements pour s’emparer du préfet, du télégraphe, d’une imprimerie et prendre le général de la garnison de Strasbourg. 
Le préfet est en effet arrêté par les insurgés. Le général de la place est également mis aux arrêts, le plan fonctionne parfaitement. 
Le 3ème d’artillerie ainsi que le bataillon des pontonniers vont suivre le mouvement et marchent tous en criant : « Vive l’Empereur ! »

La troupe, avec le futur Napoléon III à sa tête, prend alors la direction de la caserne Finkmatt (actuellement le Tribunal et l’église de Saint Pierre-le-Jeune) pour rallier le 46ème régiment d’infanterie.

Mais par erreur ou dans l’euphorie générale la troupe se dirige vers le Faubourg de Pierre au lieu de prendre le large chemin du rempart qui aurait permis un déploiement des forces et assurer une retraite facile et rapide en cas de problèmes. 
Ils s’engagent dans une ruelle étroite qui conduit à l’entrée de la caserne, à tel point qu’on ne peut y passer que deux hommes de front et qui arrive perpendiculairement à la grille principale de la caserne. 
Au lieu d’arriver devant la caserne Finkmatt à la tête de tout un régiment, Louis-Napoléon n’a pu se présenter devant la cour du bâtiment qu’avec une poignée de ses partisans.

Ne pouvant plus reculer, Louis-Napoléon harangue un vieux sergent qui garde l’entrée.
Bientôt de nombreux soldats d’infanterie ayant entendu le nom de Napoléon accourent, commencent à l’entourer et lui témoignent tout leur enthousiasme. 
« Vive Napoléon ! Vive l’Empereur » retentissent dans le quartier du Finkmatt. 

 

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Un officier du 46ème affirme alors que celui qui excite tant d’enthousiasme n’est qu’un charlatan et que ce ne serait que le neveu du colonel Vaudrey ! 
La rumeur se répand alors comme une traînée de poudre. 
Furieux d’être dupés, les soldats d’infanterie menacent alors et s’emparent de « l'usurpateur ».  
Les fantassins du 46ème n’ont donc aucunement l’intention de se rallier à l’aventure.

Dans un "souk" incroyable, les artilleurs escortant Louis-Napoléon, essayent de le récupérer mais sont rejetés par une triple rangée de baïonnettes qui se forme dans la cour de la caserne. 
La tension est à son comble sous les cris du régiment d’artillerie bloqué à l’arrière dans la petite ruelle. 

Un seul coup de feu tiré et c’est le bain de sang entre les différents régiments opposés de la ville de Strasbourg !
Voilà le temps des palabres, du ton qui monte, des menaces, du bruit des culasses que l’on arme. 
Mais les artilleurs baissent les armes et Louis-Napoléon baisse les bras. 

L’échauffourée s’achève dans la bousculade et la confusion totale.

Le colonel Vaudrey prend alors la parole devant ses artilleurs qui refusaient toujours de se replier sans Louis-Napoléon. 
Le soulèvement et coup d’état planifiés sont un fiasco complet ! La tentative de putsch aura duré moins de deux heures !

Le préfet et le général de la place, Voirol, sont libérés et Louis-Napoléon Bonaparte se retrouve en prison avant d’être transféré à Paris. 

Les 13 meneurs de la conspiration seront jugés en 1837 devant la cour d'assises au palais de justice de Strasbourg et seront tous acquittés après une délibération rapide sous les acclamations du public, le 18 janvier 1837. 

 

             999 5     Ainsi se termine la tentative de soulèvement et coup d'Etat de Strasbourg.

 

Si la tentative a été un échec complet et a été désavouée par la famille Bonaparte, elle a fait connaître le prince Louis-Napoléon qui écrit de sa prison à Odilon Barrot, le chef de l'opposition parlementaire, pour lui exposer ses motivations et ses revendications politiques reposant sur la restauration de l'Empire et le recours au plébiscite.

La mère de Louis-Napoléon, Hortense de Beauharnais, écrit à Louis-Philippe Ier pour lui suggérer de laisser son fils quitter la France. 
Elle intervient auprès du roi, implore sa clémence en disant qu’il est jeune, que c’est une tête brûlée et que s’il partait en exil plutôt que de rester en prison serait la solution.
Louis-Philippe en a marre des Bonaparte.
Le roi Louis-Philippe ne voulant pas de procès public offrant de la publicité à Louis-Napoléon et ne souhaitant guère de faire de lui un martyr et ne pas déchirer encore davantage le pays et permettre à ses opposants de comploter, décide de l’exiler en Amérique. 
Aux États-Unis, il ne viendra plus faire le trublion à l’improviste.

Le 9 novembre 1836, Louis-Napoléon est amené sous escorte à Paris et enfermé à la préfecture de police. 

Donc après l’échec du soulèvement de Strasbourg d’octobre 1836, à l'âge de 28 ans, Louis-Napoléon, fils de Louis Bonaparte (frère de Napoléon Ier) et de Hortense de Beauharnais (Fille de Joséphine de Beauharnais) et futur Napoléon III, part en Amérique avec l’assentiment tacite

de Louis Philippe qui convainc son gouvernement d'exiler le prince. 

 

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                                            Hortense et ses enfants                                                                                                                             Louis-Napoléon en 1836

 

Et c’est parti ! 

Conduit à Lorient, Louis-Napoléon, muni d'une somme d'argent, est embarqué sur le navire l'Andromède le 21 novembre 1836 à destination des États-Unis. 

Louis-Napoléon se rendit d'abord à Londres, puis au Brésil, puis à New York.

 

                                 111 7                Que fait-il réellement aux États-Unis ?

 

Son séjour américain (1836-1837) est en réalité court et discret. 
Il se réfugie brièvement aux États-Unis, mais ce n’est pas un exil durable.

 

Pendant ce temps-là, en 1836, que s’est passé aux Etats-Unis : 

Le Président est Andrew Jackson (Démocrate).
Les élections présidentielle américaine de 1836 se tiennent du 3 novembre au 7 décembre et voit l'élection du vice-président sortant, Martin Van Buren, du Parti démocrate, à la présidence des États-Unis.

Le 16 janvier : création de la Galena & Chicago Union Railroad, chemin de fer qui allait de Chicago, Illinois, à Clinton dans l'Iowa, en passant par les villes de Freeport et Galena dans l'Illinois.

L'inventeur américain Samuel Colt reçoit un brevet américain pour son premier révolver et il en fait la production.

Au Texas, le siège du Fort Alamo près de San Antonio de Béxar (aujourd'hui San Antonio, Texas) fut un événement et un engagement militaire majeur de la Révolution texane et dura 13 jours. 
Il commence le 23 février 1836, lorsque le président et général Antonio López de Santa Anna mobilise plus de 1 500 soldats mexicains pour reprendre San Antonio. 
En face, à peine une centaine d'hommes se barricadent dans le fort dont les célèbres Davy Crockett, James Bowie et William B. Travis.

Le 21 avril : les forces texanes de Sam Houston battent l'armée mexicaine et capturent Santa Anna à la bataille de San Jacinto : fin de la révolution texane. 

Le 5 septembre : Sam Houston est élu président de la république du Texas

Le 23 mai : début de la seconde guerre Creek aux États-Unis. 
À la suite d'une agression commise par des Creeks sur des colons blancs en Alabama, le gouvernement envoie l’armée pour contraindre 15 000 Creeks jugés rebelles à s’expatrier vers l’ouest (2 juillet).

Le 15 juin : l'Arkansas devient le vingt-cinquième État de l'Union américaine. La République du Texas a gagné son indépendance le 21 avril 1836, avec une bataille finale le long de la rivière San Jacinto.

Fondation de Fort Dallas à l'origine de la ville de Miami.

Les premiers migrants empruntent la piste de l'Oregon qui traverse les Rocheuses.

 

Et en 1837 :
 

Le 26 janvier : Le Territoire du Michigan devient le 26e État, le Michigan.

Le 13 février : Émeute de la Farine à New York.

Le 25 février : Première presse typographique électrique des États-Unis brevetée par Thomas Davenport.

Le 4 mars : Cérémonie d'investiture à Washington D.C. du huitième président des États-Unis, Martin Van Buren.

Le 10 mai : Panique boursière à New York. Dépression économique. Les banques suspendent les paiements en numéraire. Forte hausse des prix. Chômage.

Le 5 juin : Houston est incorporé à l'État du Texas.

du 4 au 25 août : le Congrès refuse l’annexion du Texas malgré le souhait de ses habitants.

Du 4 octobre au  9 octobre : Le Racer's storm, un des cyclones tropicaux les plus puissants et les plus dévastateurs du xixe siècle, cause des dégâts importants dans plusieurs villes sur son parcours long de plus de 3 000 km (2 000 miles).

Le 21 octobre : le chef Séminole Osceola est capturé alors que flottait le drapeau blanc. Il meurt en prison le 30 janvier 1838.

Le 25 décembre : À la bataille du lac Okeechobee (à Nubbins Slough), les colonels Zachary Taylor (800 soldats) et Richard Gentry (un régiment de volontaires du Missouri), face à 380 Indiens, perdent 26 soldats et 112 blessés, contre 11 aux Indiens.

 

 C'est alors que Louis-Napoléon Bonaparte débarque à Norfolk en Virginie fin 1836 d'où il rejoint New York. 

La traversée fut longue. Quand le navire approcha du port de New York, il découvrit une forêt de mâts et de voiles, des entrepôts immenses, une ville en mouvement constant. Rien ici ne ressemble à l’Europe : les rues sont larges, les maisons plus simples, mais l’énergie qui s’en dégage est incroyable. Il est accueilli non comme le “prince Napoléon”, mais comme un étranger ordinaire. 

Il a bien posé le pied en Amérique, mais il n’y a pas eu de “vie américaine” à proprement parler. 
A New York, pendant l’hiver 1836-1837, il vit assez modestement, presque incognito.

Il ne mène aucune action politique marquante, mais ce court exil a quand même laissé quelques traces. 

Il s’installe dans une pension modeste et discrète, non loin de Broadway. Ses journées commencent par de longues marches dans les rues boueuses de Manhattan, parmi les charrettes, les ouvriers, les immigrés irlandais, allemands et français qui affluent dans cette métropole bouillonnante.

 

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Il doit rester à l’écart de la presse et des autorités françaises qui surveillent les bonapartistes. La presse locale fait à peine mention de sa présence : il est alors un prince déchu, presque un inconnu pour les Américains. 

A New York, Louis-Napoléon rencontre l'élite new-yorkaise et l'écrivain Washington Irving. 
il fréquente surtout des cercles de Français expatriés, des sympathisants bonapartistes et quelques démocrates américains curieux du “neveu de Napoléon Ier”.

Il s’intéresse aux institutions américaines. 
Certains témoignages disent qu’il assistait à des débats publics et observait la vie démocratique. 
New York était alors une ville en pleine effervescence politique et commerciale.

Il a une vie mondaine modeste et ne mène pas une vie brillante, mais on le voit parfois dans des salons new-yorkais où il se fait remarquer par son nom prestigieux.
Louis-Napoléon assiste aussi à des réunions publiques. 
Dans les tavernes ou sur les places, des orateurs s’adressent au peuple et chacun peut répondre, critiquer, applaudir.
« Ici, la parole est libre, écrit-il. Chacun débat comme un citoyen, non comme un sujet. Quelle leçon pour nous, Français ! »

Il lit aussi la presse new-yorkaise qui foisonne : The New York Herald, The Sun, journaux populaires où tout se discute, de la politique européenne à la vie quotidienne aux Etats-Unis.

Au printemps 1837, Louis-Napoléon entreprend ses voyages vers la Pennsylvanie et le New Jersey.

Fatigué du tumulte de New York, il prend la route.
    
Louis-Napoléon se rend à Philadelphie, ville hautement symbolique pour un jeune homme qui rêve de liberté et de République car c’est le berceau de l’indépendance américaine. 
Il visite l’Independence Hall où la Déclaration d’indépendance fut signée.
« Je sens ici le souffle d’une révolution victorieuse, écrit-il. Ce que la France a tenté en 1789, l’Amérique l’a accompli. »

Il voyage aussi dans le New Jersey, probablement pour échapper à l’agitation de New York et chercher un peu de tranquillité.
Certains récits suggèrent qu’il a pris goût aux grands espaces américains, à la vie plus simple et aux paysages, loin de l’étiquette européenne.

Dans le New Jersey, il découvre des paysages de collines, des forêts et de larges rivières. Loin des intrigues politiques, il se ressource. 
On le voit pêcher au bord de l’eau, se promener seul, méditant sur sa destinée.

Installé quelque temps à Norfolk, en Virginie, Louis Napoléon ne se plaira pas aux Etats-Unis et aura des sentiments généralement anti américains. 

 Concernant ses occupations, Louis-Napoléon aurait travaillé à ses premiers écrits politiques pendant cet exil, notamment en méditant sur l’avenir des régimes démocratiques et sur sa propre destinée.
Il entretient une correspondance suivie avec sa mère, Hortense, restée en Suisse.
Il s’intéresse aussi à l’organisation militaire américaine, mais plus comme curieux que comme stratège.

Pendant son séjour aux États-Unis, Louis-Napoléon ne fait rien de spectaculaire : pas de grande aventure, pas de rôle politique. 
Mais il observe, réfléchit, lit, écrit, et se nourrit de l’exemple américain qui influence sa pensée. 
Le futur Napoléon III remplit des cahiers. Il esquisse des réflexions sur les régimes modernes, sur la place de l’armée, sur l’avenir des peuples.

C’est une parenthèse de retrait, avant de reprendre ses ambitions en Europe.

Il va écrire des lettres, des traités militaires, échafauder son plan et se constituer un réseau partout en Europe.

" L’idée, c’est de refaire le coup de l’île d’Elbe de Napoléon Bonaparte ! 
En effet, le 1er mars 1815, son oncle Napoléon Ier, jusqu’alors exilé sur cette petite île au large de l’Italie, avait débarqué sans prévenir, avec un embryon de troupe à Vallauris et avait remonté le pays, ralliant à lui, casernes et régiments. 
Pour finir par arriver triomphalement à Paris et reprendre le pouvoir le 20 avril 1815. 
C’est ça son idée, il va entrer en France et rallier à son panache une première garnison, les autres suivront."

Pendant l’été 1837. Louis-Napoléon retourne à New York.
De retour dans la ville, il mène à nouveau une vie discrète. 
Un marchand français racontera plus tard : « C’était un jeune homme poli, un peu mélancolique, qui parlait avec chaleur de la France et d’un avenir qu’il semblait voir en rêve. »

Alors qu'il s'apprête à entreprendre un périple à travers tout le pays, il apprend la détérioration importante de l'état de santé de sa mère Hortense de Beauharnais. 

Son aventure américaine s’achève.

Elle n’aura duré moins d’un an, mais lui aura laissé l’image d’un pays jeune, audacieux, où un homme peut se faire un destin.

Louis-Napoléon quitte aussitôt l’Amérique à bord du navire « George Washington » pour revenir en Europe afin d’être au chevet de sa mère à Arenenberg en Suisse : ce qui met fin à son bref exil américain.

Interdit de séjour sur le continent par le gouvernement de Louis-Philippe, il est bloqué en Angleterre où il essaie d'obtenir, auprès des ambassades européennes, un passeport et un visa. 
En août 1837, c'est finalement muni d'un faux passeport américain qu'il parvient à se rendre en Suisse auprès de sa mère mourante maintenue en vie sous opium.


6 94         Le 5 octobre 1837, sa mère meurt à Arenenberg en Suisse.       14 73


Elle fut finalement inhumée à Rueil, en France, auprès de sa mère Josephine de Beauharnais, le 11 janvier 1838, mais Louis-Napoléon ne put y assister, n'étant pas autorisé à entrer en France.

 

Et pour finir :

L’échec de Strasbourg ne fut qu’un simple entrainement pour le futur Napoléon III qui recommencera 4 ans plus tard à Boulogne pour le même résultat : la prison ! 

En 1840, Louis-Napoléon Bonaparte débarque à Boulogne avec un petit groupe de partisans. Nouvelle tentative ratée, il est arrêté et enfermé au fort de Ham dans la Somme.

Après une rocambolesque évasion de sa prison du fort de Ham en 1846, déguisé en ouvrier il s’installe en exil à Londres.
C’est là qu’il vit la plus grande partie de son exil avant de revenir en France.

La Révolution de février 1848 met un terme au règne de Louis-Philippe qui abdique le 24 février 1848.

 

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Louis-Napoléon Bonaparte sera ensuite élu premier président de la République Française en 1848 avant de réussir enfin son coup d’état en 1851 et de proclamer le Second Empire et de devenir en 1852 :

 

          9 90      Napoléon III, Empereur des français.     

 


                                 

                                                                                                   THE END

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 27/08/2025