2 L' AUSTRALIE, L'AUTRE AMERIQUE 2
ARTICLE & PHOTOS DE ROLAND ROTH
- L’AUSTRALIE, L’AUTRE AMERIQUE
DE L’HISTOIRE & DES HISTOIRES
Les Aborigènes d’Australie sont les vrais Australiens, les premiers hommes à avoir peuplé l’Australie continentale.
Le mot aborigène désigne généralement celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale.
La couleur de peau n’est pas un critère d’être aborigène car certains aborigènes sont blancs en apparence, alors que leurs ancêtres ont été peut-être noirs.
L’Océanie, c’est-à-dire de l'Australie à la Nouvelle-Guinée, aurait été peuplée il y a 40 000 ans par des peuplades venues sur des embarcations par le nord via le Timor de l'archipel indonésien.
L’homme de Mungo découvert au bord du lac Mungo, dans la Nouvelle-Galles du Sud, est un ancien habitant de l’Australie qui aurait vécu il y a environ 40 000 ans.
On a aussi trouvé des outils en pierre polie datant de 35 000 ans.
À cette époque l’homo sapiens n'avait pas encore atteint l'Europe.
En 1770, le lieutenant James Cook avait pris possession pour la Grande-Bretagne des deux tiers de l’Australie.
Les ordres du roi George III stipulaient qu’il devait d’abord conclure un traité avec la population indigène.
Mais Londres a déclaré que l’Australie est inoccupée et a permis l’établissement d’une colonie pénitentiaire.
Au cours du 19ème siècle, les Européens prirent le contrôle de la plupart des régions du pays et beaucoup d'Aborigènes ont été repoussés vers des missions et des réserves.
En 1788, quand les colons britanniques arrivèrent près de Sydney, l’Australie était peuplée par 250 tribus de natifs, occupant l’ensemble du continent, chacune ayant sa propre langue, ses propres lois et frontières tribales.
Le premier gouverneur australien, Arthur Phillip, devait établir des rapports avec les Aborigènes pour vivre avec eux dans l'amitié.
Mais très vite, les maladies européennes, l'alcool et l'expansion coloniale ont participé à la destruction de la population aborigène.
En 1790, Pemulwuy, un Aborigène membre du peuple bidjigal, tua le colon John McIntyre. Il l’accusait d'avoir tué ses amis aborigènes.
À partir de 1792, il attaqua constamment les colons.
Il est finalement abattu en 1802. Sa tête coupée a été envoyée à Londres.
Il reste toujours une figure emblématique de la résistance aborigène à la colonisation britannique de l'Australie.
Le gouverneur Lachlan Macquarie fit aménager une école pour les enfants indigènes, un village et une ferme pour la tribu de Sydney.
En 1813, les Britaniques passèrent les Blue Mountains et s’installèrent sur le territoire de la tribu des Wiradjuri.
Ceci fut une source de conflit avec Windradyne, un guerrier wiradjuri qui mena la résistance contre les colons blancs.
Dès les années 1800, le gouvernement utilisa les talents remarquables de traqueurs des aborigènes pour rechercher les bagnards et les autres criminels, les bushrangers, échappés dans la nature.
On peut dire que 70 % des noms des localités australiennes sont d'origine aborigène.
Beaucoup d'explorateurs du 19ème siècle sont des hommes incultes qui ont traité les aborigènes avec mépris.
Des conflits violents avec les aborigènes sont légion suite à l'installation des éleveurs dans l'intérieur du pays.
Des missionnaires luthériens et des pasteurs ont établi une mission à Hermannsburg en 1877.
Les réactions des Aborigènes, à l'arrivée des colons britanniques, furent hostiles lorsque la présence des colons généra une compétition pour des ressources naturelles vitales.
Les maladies européennes comme la variole, la rougeole, la grippe et d'autres tuèrent les aborigènes en grand nombre et l'occupation de leurs terres, en détruisant leurs ressources alimentaires, provoqua de grandes famines.
La résistance aborigène continua pendant plus d'un siècle, démentant le mythe d'une colonisation pacifique de l'Australie.
Ce qui entraina les massacres des aborigènes par les colons avec une grande violence comme ceux tristement célèbres du début du 19ème siècle qui furent Pinjarra et Myall Creek.
Après un 2ème procès pour le meurtre d'un enfant dans l’affaire de Myall Creek, 7 des meurtriers furent reconnus coupables, condamnés à mort et exécutés par pendaison. Ce furent les premières exécutions de blancs pour des assassinats d'Aborigènes.
Parmi les Aborigènes célèbres qui résistèrent à la colonisation britannique, il y avait Pemulwuy et Yagan.
Lors de la première moitié du 19ème siècle, la « Black War » en Tasmanie fut une guerre civile entre les deux communautés.
Ce n’est que dans les années 1930 qu’on a pu voir le commencement du mouvement moderne de droits civiques pour les Aborigènes.
LES LANGUES ABORIGENES
La présence très ancienne des peuples aborigènes d’Australie depuis plus de 35 000 ans a engendré une fragmentation linguistique. Les langues de ces peuples comptent parmi les plus anciennes du monde et étaient à l’origine reliées entre elles de façon très étroite.
Au fil des millénaires, ces langues ont fini par évoluer de manière différente à tel point qu’on ne reconnait plus les affinités de leur origine. On distingue deux grands sous-groupes qui sont les langues pama-nyungan et les langues non pama-nyungan au nord de l’Australie.
Près de 95 % de la population aborigène parle l'anglais comme langue maternelle ou au moins comme seconde langue.
Ceux qui s'expriment dans les langues aborigènes sont souvent multilingues et parlent et comprennent un certain nombre d'autres langues ainsi que l'anglais.
La plupart des langues aborigènes sont regroupées dans la famille des langues pama-nyungan présente dans 90 % de l'Australie continentale. Les autres se répartissent en 27 autres familles présentes seulement dans l'extrême nord du pays.
Lorsque les Britanniques ont commencé à coloniser le continent australien fin des années 1700, il existait entre 350 et 750 langues aborigènes distinctes.
Aujourd'hui, environ 150 à 200 langues aborigènes sont toujours parlées en Australie, principalement par les plus anciennes générations.
Plusieurs centaines de ces langues, depuis trois siècles, ont pour la plupart disparues ou sont en voie de disparition. Elles n'avaient pas de tradition écrite et beaucoup n'ont pas été étudiées par les linguistes mais de nombreuses études cherchent à améliorer notre connaissance dans ce domaine.
Il existe pratiquement autant de langues autochtones que de clans familiaux. Ces dernières permettent notamment aux aborigènes de pouvoir identifier rapidement leur région d'origine, grâce à leur accent et vocabulaire.
Parmi ces langues australiennes aborigènes encore utilisées moins d’une dizaine sont parlées par plus d'un millier de personnes dont :
l’alyawarra (1 500 locuteurs) dans le Territoire du Nord et le Queensland ;
l’anindilyakwa (1 000 locuteurs) dans le Territoire du Nord et le golfe de Carpenterie ;
l’arunta de l’Ouest (1 000 locuteurs) et l’arunta de l’Est (1500-2000) dans le Territoire du Nord ;
le kalawlagawya (3 000 à 4 000 locuteurs) dans les îles du détroit de Torres et dans le Queensland ;
le murrinbata (1 000 locuteurs) dans le Territoire du Nord ;
le pitjantjara (2 500 locuteurs) en Australie-Méridionale ;
le warlpiri (3 000 locuteurs) dans le Territoire du Nord ;
le wik-mungkan (1 000 locuteurs) dans le Queensland.
Le nombre de locuteurs d'une langue aborigène varie souvent autour de 100 à 500, mais la plupart des langues ne comptent plus que quelques dizaines, sinon quelques-uns (souvent moins de dix) et risquent de tomber dans l'oubli de manière imminente.
Le kuuk-thaayore, par exemple, ne compte plus que 24 locuteurs dans la péninsule du cap York.
D'autres langues, telles le gaagudju ou le mbabaram, ne comptent déjà plus aucun locuteur, mais elles ont été recueillies avant de disparaître.
Cette situation est extrêmement fragile car la majorité de ces langues risque carrément de disparaitre dans deux ou trois décennies.
Les enfants n'apprennent aujourd'hui plus que 13 dialectes.
Dans le cadre de la renaissance culturelle aborigène, de nombreuses communautés aborigènes s'engagent aujourd'hui dans des programmes de sauvegarde ou de restauration de leur propre langue.
Les autorités ont recensé 38 langues aborigènes dans l’état du Victoria faisant partie de 11 grandes familles linguistiques.
Beaucoup de ces 38 dialectes connaissent des variations selon les clans.
Sur environ 353 000 Australiens aborigènes recensés fin des années 1990 soit environ 1,5 % de la population du pays, seulement 40 000 ou 50 000 d'entre eux ont gardé une connaissance de leur langue ancestrale et on les retrouve pour la plupart chez les personnes âgées.
Nombreux sont les Australiens aborigènes d'aujourd'hui qui ignorent tout de leurs langues originelles ou alors ne possèdent souvent que des notions imparfaites, sinon très fragmentaires.
LANGUE & ACCENT AUSTRALIEN
La langue anglaise s’est implantée en Australie en 1788 par le biais de colons originaires de différentes régions qui ont dû harmoniser leurs accents respectifs.
L’accent australien est donc une variante de l’anglais.
C’est un accent qui ressemble au britannique, mais qui s’en différencie par plusieurs particularités telles que la rapidité, la prononciation ou le vocabulaire.
L’anglais australien est parlé par 18,5 millions de gens natifs d’Australie et environ 5 millions en Australie à parler ce type d’anglais.
On ne parle pas le même anglais à Perth, Sydney, Melbourne ou Darwin et l’accent varie aussi entre les habitants des grandes villes et ceux des zones reculées du bush australien.
L’accent australien peut parfois s’apparenter à certaines régions américaines, notamment dans les grandes villes comme Melbourne, Sydney ou sa capitale Canberra.
Dans le Red Back sur le site Aborigène d’Uluru, cette variante de l’anglais a une sonorité très spécifique qui la distingue des autres accents anglais.
Certaines langues aborigènes australiennes ont eu un impact, notamment pour citer la faune, la flore et les lieux. Par exemple : le nom « dingo » qui est le chien sauvage d’Australie.
L’accent australien reflète l’état d’esprit plutôt décontracté et amical des gens.
On appelle l’argot australien “Australian slang”, “Aussie slang”, “Australian english”, marqué par son vocabulaire et une prononciation de l’anglais atypique.
Dans les zones rurales des difficultés de compréhension peuvent se présenter.
« L’Aussie Slang » se démarque par son élocution spécifique de certaines expressions.
Par exemple en australien on dira « sista » au lieu de « sister » (sœur).
De même, merci s’exprimera par « ta » à la différence de « thank you » pour l’anglais.
L’argot et les abréviations se retrouvent également par exemple pour les mots « arvo » pour afternoon (après-midi) ou « brekky » pour breakfast (petit déjeuner) ou encore « barbie » pour barbecue et « footy » pour football.
C’est la rapidité avec laquelle les natifs australiens parlent fait qu’ils contractent plusieurs mots en parlant avec une tendance à allonger leurs voyelles souvent accentuées par une intonation montante en fin de phrase, une « intonation interrogative » avec leur manière de terminer les phrases toujours de façon ascendante, comme s’il s’agissait d’une question.
Certains mots de l’anglais australien avec l’argot australien et ses raccourcis diffèrent des mots anglais :
G’day = good day, good morning (bonjour)
Arvo = afternoon (après-midi)
Aussie = Australian (Australien)
Straya = Australia (Australie)
Chrissie = Christmas (Noël)
ya = You (tu)
chewy pour Chewing-gum (chewing-gum)
tea pour Dinner (diner)
Maccas pour McDonald’s (McDonald’s)
mozzy pour Mosquito (moustique)
sunnies pour Sunglasses (lunettes de soleil)
brolly pour Umbrella (parapluie)
mate pour dire « Ami » ou « Camarade »
ou encore :
No worries (je t’en prie, pas de problème)
I’m stuffed (je suis fatigué)
Good on ya (bon travail)
She’ll be right (ça va aller)
I’m snowed under (je suis débordé)
Big smoke (grande ville)
Give it a burl (tente ta chance). ….
Les australiens ont l’habitude d’utiliser des abréviations et adorent écourter la fin des mots et d’ajouter ou supprimer des sons en fin de mot ou encore d’ajouter le son « i » en fin de mots un peu longs afin de les abréger, comme par exemple Aussie pour dire australian (Australien)
Ou encore supprimer le son « r » en fin de mot, par exemple :
Brotha pour dire brother (Frère)
Sista pour dire sister (Soeur)
Foreva pour dire forever (Toujours)
Il y a des variations entre l’australien et l’anglais, par exemple le mot « creek ». Aux États-Unis, il définit une petite rivière alors qu’au Royaume-Uni il désigne une barrière pour le bétail.
Pour désigner les Français, les Australiens utilisent le terme « Froggies » et « Pommies ».
Pour le mot couleur, on écrit “colour” en Australie à la différence de color aux Etats-Unis.
Pareil pour le mot « port » : on écrit harbour en Australie tandis qu’on dira harbor aux Etats-Unis.
LE GOLD RUSH AUSTRALIEN
De l'or a été découvert la première fois en Australie le 15 février 1823 par l'inspecteur-chef James McBrien à Fish River en Nouvelle-Galles du Sud.
La découverte fut considérée comme étant sans importance à l'époque et les recherches ont cessé pour des raisons politiques.
La première vraie ruée vers l’or australienne commença en 1851 quand le prospecteur Edward Hargraves déclara avoir découvert de l’or près de Bathurst en Nouvelle-Galles du Sud sur un site appelé Ophir.
Huit mois plus tard, de grands filons d’or furent découverts à Ballarat et à Bendigo et leurs régions, dans le Victoria.
Ce gold rush provoqua un afflux massif de prospecteurs venus de partout.
La population totale de l'Australie a plus que triplé en passant de 430.000 personnes en 1851 à 1,7 million en 1871.
En 1885, un appel a été lancé par le gouvernement de l'Australie occidentale promettant une récompense aux chercheurs qui découvriraient de l’or.
Une première découverte fut faite à Halls Creek qui déclencha une ruée vers l'or dans cette région.
Pendant longtemps, la production d'or dans le Victoria à Beechworth, Ballarat et Bendigo, dans les années 1850, était plus grande que dans n'importe quel autre pays du monde, exception faite de la Californie.
À son apogée, environ deux tonnes d'or ont été extraites par semaine pour alimenter le Trésor Building à Melbourne. Melbourne fut une grande ville du boom pendant la ruée vers l'or et a été le centre de la colonie favorisant les réseaux ferroviaires à travers le pays ainsi que les ports régionaux.
Une figure légendaire du cowboy australien :
R.M.WILLIAMS
R. M. Williams, de son vrai nom Reginald Murray Williams, est né le 24 mai 1908 à Belalie près de Jamestown à 200 km au nord d’Adelaide.
C’était un baroudeur bushman, un pionnier, un aventurier de l’Outback, avant de devenir un entrepreneur.
Il était aussi Camel driver (conducteur de chameaux) et il passa 3 ans de ballade dans le bush et les déserts d’Australie en vivant avec les aborigènes et en apprenant à survivre dans des conditions extrêmes.
Pendant la grande dépression, il se maria avec Thelma Mitchell et il eut 6 enfants avec elle.
Il s’installa dans les Flinders Ranges.
Il apprit à travailler le cuir et il fabriqua artisanalement des selles et des bottes.
En 1932, il commença à vendre ses selles à un certain Sir Sidney Kidman.
Il a monté rapidement une petite entreprise à Adelaide qui s’agrandit tout aussi rapidement.
A ce moment là, il acquit une mine d’or près de Tennant Creek à Nobles Nob dans les Northern Territory.
Son produit phare était la botte en cuir en une seule pièce et "fait main".
Encore actuellement, la RM Williams Company fabrique ses bottes avec 70 procédés manuels avec une seule pièce de cuir.
Il divorça dans les années 50 et acheta 55 ha de terrain en Australie du sud.
Il construisit une propriété, planta de la vigne et des milliers de roses et participa à de nombreux rodéos.
Puis il s’installa à Rockbar dans le Queensland et se remaria en 1955 et engendra encore 3 enfants.
Quelques produits RM Williams sont actuellement fabriqués en Chine, mais uniquement limités à des casquettes et des t-shirts.
Il a été un homme d’affaires multi-millionnaire.
Il décéda dans sa propriété de Darling Downs dans le Queensland le 4 novembre 2003.
Le chapeau australien par excellence est :
L’ AKUBRA
Une grande variété de ces chapeaux peuvent être achetés un peu partout en Australie et à tous les prix.
Les chapeaux Akubra font partie de la culture traditionnelle australienne, à tel point que, dans le langage courant, le nom d’Akubra désigne généralement les chapeaux eux-mêmes et non seulement la marque.
Le choix de modèles Akubra proposé par cette entreprise est très vaste.
Ces chapeaux ont été fabriqués initialement par un immigrant Benjamin Dunkerley.
Il ouvrit son magasin en Tasmanie après avoir inventé une machine à traiter les peaux de lapins qui permettait d'isoler le duvet utilisé à la confection du feutre.
La société se développa en 1918 pour s’installer dans la région de Sydney.
C’est à ce moment-là que vit le jour la fameuse marque « Akubra » tirée d’un mot dérivé du langage des aborigènes.
La société a équipé les soldats des deux guerres mondiales.
En 1950, la société a obtenu la licence exclusive de production des chapeaux « Stetson » pour l’Australie.
CATTLEMEN & COWBOYS
La Country Music est surtout implantée en milieu rural dans un environnement western, chez les Cowboys australiens appelés les « Cattlemens » ou « Stockmens ».
Les ranchs eux ont pris le nom de « Station » ou « Cattle Station ».
Les troupeaux de vaches, de chevaux et de moutons paissent en toute tranquillité avec les kangourous et cela sur des étendues de terre immenses.
Ces élevages du sud et du sud-est sont protégés par une barrière anti dogs (anti dingo) la dog fence de 5300 km de long.
Les stockmens, qui travaillent et prennent soin du bétail dans le Top End, ne sont souvent employés que pendant la saison sèche qui dure d'avril à octobre.
Actuellement, les jeunes gens ne sont plus attirés par le métier de Cattleman et s’orientent plutôt vers l'industrie minière en plein essor.
Un stagiaire qui fait le même travail qu'un stockman se nomme jackaroo (homme) ou jillaroo (femme).
Le cattleman est responsable des soins du bétail et du traitement de leurs blessures et maladies mais aussi de l'alimentation et du rassemblement, de l'entraînement, du marquage, de l'écorchage, de la pesée et de la vaccination.
En outre, d’autres tâches liées à l'élevage sont du ressort du Stockman comme l'accouplement, la gestion des programmes de reproduction artificielle, les réparations des clôtures, des barrières et des sites endommagés par les orages et les arbres tombés.
Mais ils s’occupent également du rapport entre le bétail et la faune sauvage, de la maintenance des véhicules et des équipements, de la réparation et maintenance des structures immobilières et de la supervision et la formation du personnel : ça fait beaucoup de boulot !
Le regroupement du bétail dans l' Outback se fait à cheval ou avec des véhicules, y compris des véhicules tout terrain (ATV) et en quad ou même avec des hélicoptères ou des avions légers.
LE RODEO EN AUSTRALIE
Les Rodéos sont depuis longtemps très populaires en Australie et commencèrent à être organisés à la fin des années 1880.
La Société nationale de l'agriculture du Victoria a organisé comme spectacle annuel l'une des premières épreuves en 1888.
Les « Bushmen's Carnivals », les carnavals des Bushmen, sont l’équivalent australien des rodéos américains.
Ils sont originaires du nord de la Nouvelle-Galles du Sud depuis les années 1920.
Le rodéo australien a continué à se développer après la Seconde Guerre mondiale.
En septembre 1978, des concurrents venus des États-Unis, du Canada, de la Nouvelle-Zélande ont participé aux championnats du monde de Rodéo encaissant des primes totalisant 60 000 dollars.
En 1982, une équipe australienne de l'Association des « Bushmen's Carnivals » a concouru dans les « North American Rodeo Commission's championships » à Denver, au Colorado , terminant sixième au classement général.
La direction nationale de la compétition professionnelle de rodéo, l’APRA, (L'Association australienne des professionnels du rodéo) fut créée en 1944.
La même année, l'Australian Rough-Riders Association (ARRA) a également vu le jour en Australie du Sud.
Le 28 mars 1946, l'Association des « Bushmen's Carnivals » a été fondée à Maitland, Nouvelle-Galles du Sud.
Des normes strictes pour la sélection, les soins et le traitement du bétail de rodéo, l’aménagement des arènes ainsi que les besoins en équipement et diverses spécifications ont été mises en place.
En 1992, la National « Rodeo Queen Quest » a été fondée au sein du « National Rodeo Council of Australia » afin de promouvoir et d’encourager les jeunes femmes dans le sport du rodéo.
Les « carnavals » et les rodéos ont généralement lieu au printemps et en été.
Les recettes sont obtenues par des dons et les droits d'entrée et servent à distribuer les prix pour les vainqueurs des compétitions.
Les plus grands rodéos d’Australie se tiennent dans le Queensland, le pays des Cattlemen.
D’autres grands événements sont également organisés en Nouvelle-Galles du Sud et même à Sydney.
Il existe aussi une finale nationale de rodéo.
Une histoire singulière :
NED KELLY
Edward Kelly, dit Ned Kelly (1855 – 1880) est né à Beveridge dan le Victoria en juin 1855 et fut exécuté le 11 novembre 1880 à Melbourne à l’âge de 25 ans.
Il était un célèbre « bushranger » qui tua un policier de sang-froid.
Certains le considéraient comme une icône populaire, un genre de Robin des Bois moderne, défendant les pauvres gens et la population en résistant aux classes dirigeantes anglo-australiennes et à l’abus de pouvoir des autorités.
Le père de Ned, John "Red" Kelly et sa femme Ellen Quinn auront 8 enfants : Mary, Annie, Ned, Maggie, Jim, Dan, Kate et Grace.
A 14 ans, Ned Kelly sera inculpé d'agression et de vol sur un travailleur chinois. Il sera emprisonné pendant 10 jours. Les charges retenues contre lui sont alors abandonnées.
Il fut considéré par la police comme un « bushranger ».
Les Bushrangers étaient des hors-la-loi qui utilisaient leurs capacités à survivre dans le bush pour se cacher des autorités.
En 1870, un an après, Ned est à nouveau arrêté et il fut accusé d'être un complice d’un voleur de chevaux.
II a été relâché par manque de preuves.
En 1871, à Glenrowan, à 16 ans, il sera encore une fois arrêté et inculpé pour recel d'une jument.
Il expliqua à la police ne pas savoir que le cheval était volé. Il fut alors condamné à 3 ans de prison.
Pendant que Ned était en prison, ses frères Jim (12 ans) et Dan (10 ans) ont été arrêtés à leur tour avec un cheval qui ne leur appartenait pas mais prêté par un agriculteur pour lequel ils avaient travaillé.
À sa sortie de prison, Ned Kelly travailla avec George King, un Californien, avec qui sa mère s'était remariée.
Le 15 avril 1878, l'agent Alexander Fitzpatrick, 21 ans, affirma avoir été attaqué par Ned, Dan, et Ellen Kelly et d’autres. L’agent montra une blessure par balle au poignet gauche en affirmant que la bande était armée de revolvers.
Mais les Kelly affirmèrent que Fitzpatrick était venu dans leur maison pour questionner Dan à propos d'une affaire de bétail et qu’il aurait fait des avances à Kate Kelly.
Sa mère lui aurait asséné un coup de pelle à charbon sur la main.
Comme Dan et Ned Kelly pensaient ne pas pouvoir convaincre la police de leur histoire, ils se sont cachés.
Ned Kelly à 15 ans
Dans leur cavale, ils rencontrèrent leurs poursuivants à Stringybark Creek et décidèrent de les désarmer et de leur prendre leurs chevaux.
Mais cette affaire a mal tourné et trois des quatre policiers ont été abattus, le quatrième s’enfuyant sur un cheval blessé.
Suite à ces meurtres, le parlement du Victoria mit la bande hors-la-loi et permit à toute personne de les abattre.
Kelly écrivit sa célèbre lettre de Jerilderie où il se plaint du comportement du gouverneur de l'État du Victoria vis-à-vis de sa famille et des malheureux colons irlandais.
En janvier 1879, tous les amis et sympathisants de Kelly furent arrêtés et mis en prison pendant trois mois sans aucune charge.
Les médias de l’époque considérèrent ces arrestations comme un abus de pouvoir du gouvernement ce qui conduisit à une vague de soutien à la bande de Kelly.
La cavale de la bande de Ned Kelly se poursuivit et la tête des gangsters est mise à prix pour 8 000 livres (l’équivalent de 300 000 € de nos jours).
Le Gang Kelly avait pris à Glenrowan environ soixante-dix otages dans une auberge.
Un train de voyageurs qui transporta un détachement de police devait passer par la ville et le gang avait l’intention de le faire dérailler en tordant plusieurs rails.
En attendant, les 4 membres du gang se fabriquèrent une armure pesant environ 44 kg (avec des heaumes) destinée à repousser les balles.
Ils portaient des manteaux de coton gris par-dessus leurs armures.
La tentative de faire dérailler le train de la police échoua à cause du maître d'école Thomas Curnow qui a été libéré par Ned Kelly et qui a réussi à arrêter le train en prévenant ses occupants.
Le train étant immobilisé, les policiers ont fait le siège de l'auberge à l'aube du lundi 28 juin 1880.
Un échange de coups de feu a eu lieu et Ned Kelly marcha en armure vers ses assaillants de la police, son fusil à la main.
Son armure et son heaume le protégèrent mais il fut touché aux jambes sans protections et il tomba et fut assommé d'un coup de fusil.
Les autres membres du gang Kelly furent tous tués à l'auberge.
Un seul l'officier de police reçut une légère blessure.
Lors de l’assaut, plusieurs otages ont également été abattus.
Ned Kelly fut arrêté.
Une pétition de plus de 32 000 signatures a été recueillie réclamant sa grâce.
Mais Ned Kelly a été condamné à mort et pendu dans une ancienne prison abandonnée à Melbourne le 11 novembre 1880. Il est mort à 25 ans et ses dernières paroles furent : « Ainsi va la vie ».
Ned Kelly, tout en étant le tueur de policiers, est devenu un grands héros du folklore populaire australien car il incarnait la résistance de l'opprimé contre les autorités et surtout contre l'Empire britannique.
Un film franco--américano-britannico-australien « Ned Kelly »,
réalisé par Gregor Jordan, sortit le 22 mars 2003 à Melbourne, basé en partie sur l'histoire vraie de la vie de Ned Kelly.
Une autre histoire :
CROCODILE DUNDY
Crocodile Dundy a bien existé .......
De son vrai nom : Rodney William Ansell (1er octobre 1954 - 3 août 1999) était un Australien du bush.
En 1977, Ansell doit sa célébrité après avoir été bloqué dans le Territoire du Nord et à sa survie pendant 56 jours avec des moyens limitées. Il fit la une des journaux dans le monde.
En 1999, il a été tué lors d'une fusillade avec des policiers.
Son aventure a servi d'inspiration pour le personnage de Paul Hogan dans le film de 1986, "Crocodile Dundee".
Rodney William Ansell est né à Murgon, dans le Queensland.
Ansell a déménagé dans le Territoire du Nord à l'âge de 15 ans et il a gagné sa vie de la chasse de buffle sauvage.
En 1977, Ansell rencontra Joanne Van Os, 22 ans, originaire de Melbourne avec qui il se maria et le couple eut deux fils: Callum (né en 1979) et Shawn (né en 1981).
La famille a passé une partie de ses premières années à vivre sans électricité ni eau courante en cuisinant sur un feu de camp et en communiquant par radio.
En 1985, Ansell a emprunté de l'argent et obtenu un bail dans le nord d' Arnhem Land à 140 kilomètres à l'est de Darwin où il créa une station de bétail.
Les Ansells ont construit leur maison près de la rivière Mary.
En mai 1977, Ansell décida de partir pour quelques mois et se rendre à la rivière Victoria pour aller à la pêche. Il part avec un bateau à moteur de 5 m et un dinghy de 2 m. Son bâteau à moteur a été heurté par quelque chose de gros, chavira et coula.
Ansell pu sauver le petit canot avec un aviron unique et récupérer ses deux chiens et quelques objets dont un fusil, un couteau, des aliments en conserve et de quoi coucher. Mais il n’avait pas d’eau douce et se trouvait à près de 200 kilomètres de l’habitation la plus proche. Un de ses chiens avait une patte cassée.
Ansell dériva ensuite en mer pour finalement s’échouer sur une petite île à l'embouchure de la rivière Fitzmaurice.
Déshydraté, il a finalement trouvé de l'eau douce il a subsisté de la chasse d’animaux sauvages. Il but même du sang des animaux tués pour remplacer l’eau. Il récupéra aussi du miel des abeilles sauvages.
Ansell dormait dans la fourche d’un arbre hors de la portée des crocodiles mais pas des serpents.
Il n'avait aucun espoir d’être sauvé car les recherches se focalisaient sur la rivière Victoria et non sur celle de Fitzmaurice.
La saison des pluies débuta.
Un jour, Ansell avait entendu le tintement de cloches et se trouva pas loin d’un élevage de bétail. Il était sauvé.
Ansell était en bonne santé et il a pu rentrer à la maison en gardant pour lui son épreuve de sept semaines craignant de contrarier sa mère par son insouciance en affirmant que l'épreuve n'a pas été grave !
Mais plus tard, en août 1977, les journaux locaux se sont saisi de l'histoire d’Ansell et l’ont surnommé le « Robinson Crusoé moderne ».
En 1979, le cinéaste Richard Oxenburgh demanda à Ansell l’autorisation de faire un film documentaire sur ses avantures «To Fight the Wild » qui fut publié aussi l'année suivante sous forme de livre.
En 1981, Ansell a été invité à Sydney pour être interviewé par le journaliste anglais Michael Parkinson lors d’une émission de de télévision.
Dans le célèbre hôtel cinq étoiles « Sebel Townhouse » Ansell a assisté à l'entrevue les pieds nus et il a dormi dans son sac de couchage sur le sol.
Suite à cet interview, Paul Hogan s’inspira des aventures de Ansell pour créer le personnage Mick de "Crocodile Dundee" en brodant largement sur les faits réels.
Puis, suite au succès exceptionnel de "Crocodile Dundee" et n’ayant pas touché d’argent, Ansell a attaqué Hogan devant les tribunaux.
Dans les années 1980, suite à des problèmes de brucellose bovine, il a été obligé d’abattre 3 000 têtes de buffles sur ses terres et il n’a pas été indemnisé pour ses pertes par le gouvernement du Territoire du Nord
Sans argent, les Ansell ont été forcés de vendre leur station de bétail en juin 1991.
Le mariage de 15 ans du couple n’a pas tenu dans cet épreuve et ils divorcèrent.
Déprimé, sans emploi et sans argent, Ansell commença à cultiver de la marijuana et devint un utilisateur d' amphétamines.
En juin 1996, il commença à fréquenter Cherie Ann Hewson, une autre droguée.
En juin 1996, il sort avec Cherie Ann Hewson, une droguée comme lui. Le couple vit à la Urapanga Station, une communauté aborigène située sur la Roper River, à environ 483 kilomètres au sud de Darwin.
Au cours des années suivantes, la toxicomanie du couple est devenue destructrice, aboutissant à un comportement psychotique qui a finalement coûté la vie à Ansell.
En effet, Ansell a été tué à la suite d'une fusillade policière le 3 août 1999.
La petite amie d'Ansell, Hewson, est alors avec lui mais elle s'échappe avant que la fusillade n'ait lieu. Elle s'enfuit et se rend finalement à la police de Brisbane le 7 août 1999
Souffrant d’une maladie mentale liée à la drogue et en plein délire, désemparé, Ansell a tiré et grièvement blessé par balles deux habitants des environs. Après 12 heures de traque, Ansell avait tiré avec son fusil sur le sergent Glen Anthony Huitson et le gendarme James O'Brien et blessa le premier.
Une fusillade de 5 minutes s’ensuivit et Ansell a été abattu par les policiers.
Suite à la demande de ses fils, Ansell reçoit un enterrement complet suivant la tradition aborigène, au mont Catt, dans la terre d'Arnhem. Ses fils et ses parents assistaient à ses funérailles
Triste sort et triste mort pour cet aventurier.
LES JEUX OLYMPIQUES EN AUSTRALIE
Les 16ème Jeux olympiques d’été de l'ère moderne furent organisés à Melbourne dans l’état du Victoria en Australie, du 22 novembre au 8 décembre 1956.
Les Stades
Ce furent les premiers jeux dans l'histoire olympique qui se déroulèrent dans l'hémisphère Sud.
Les 27ème Jeux olympiques d'été de 2000 se sont déroulés à Sydney en Nouvelle-Galles du Sud du 15 septembre au 1er octobre 2000.
Ces premiers jeux du millénaire ont été les deuxièmes à se tenir en Australie en quarante-quatre ans après Melbourne.
Les Jeux Olympiques de Brisbane en 2032 auront lieu du 23 juillet au 8 août et seront suivis des Jeux Paralympiques, lesquels se dérouleront du 24 août au 5 septembre 2032.
LE ROYAL FLYING DOCTOR SERVICE
Le Royal Flying Doctor Service est une organisation médicale de service d'ambulances aériennes en Australie qui apporte une aide médicale aux populations éloignées et isolées du pays.
C’est le révérend John Flynn (1880 - 1951), un pasteur presbytérien et aviateur australien qui est à l’origine du Royal Flying Doctor Service (RFDS).
En 1917, Flynn, avec l’aide des nouvelles technologies de l’époque comme la radio et l'aviation pensait à fournir un service d'aides médicales volant au service de la population du pays.
Un pilote australien de la Première Guerre mondiale, Clifford Peel, avait entendu parler du projet de Flynn et fit des propositions de coûts des avions disponibles et du fonctionnement d’un tel service.
Cette liste fut publiée et une collecte de fonds débuta qui fut un succès incontestable pour créer un service médical volant.
En 1928, le premier vol eut lieu depuis Cloncurry, au Queensland.
En 1934, l’Australian Aerial Medical Service était créé et progressivement un réseau national a été mis en place.
Un musée commémorant la fondation du Royal Flying Doctor Service est situé sur la Place John Flynn à Cloncurry, au nord du Queensland en Australie et un autre dans le centre rouge à Alice Spring.
LE DIDGERIDOO
Le didgeridoo est un instrument de musique à vent en bois.
C’est les Aborigènes du nord de l'Australie qui jouèrent en premier de cet instrument.
Ses origines pourraient remonter à 20 000 ans d'après une peinture rupestre datée au carbone 14 et représentant un joueur de didgeridoo.
Le Didgeridoo, didjeridu ou didjeridou est un mot inventé par les colons occidentaux faisant référence au son émis par cet instrument.
Les Aborigènes le nomment différemment en fonction de leur tribu comme : yidaki, mooloo, djubini, ganbag, gamalag, mago, maluk, yirago, yiraki, etc…
Le didgeridoo est fabriqué à partir d’un eucalyptus des territoires du nord de l'Australie.
Les termites participent au travail de fabrication du didgeridoo en creusant l’intérieur du tronc de l'eucalyptus sur toute sa longueur tout en se nourrissant de la sève de l’arbre.
La longueur d’un didgeridoo peut varier entre 1 mètre et 1m 80 en moyenne. Le diamètre se situe de 5 à 30 cm.
L'embouchure est généralement fabriquée en cire d'abeille pour la ramener à un diamètre convenable pour jouer.
Il est décoré par des peintures représentant des scènes traditionnelles de la mythologie aborigène ou des motifs de chaque clan.
LE BOOMERANG
Le plus ancien boomerang en bois a été trouvé dans une tourbière à Wyrie Swamp en Australie du sud et aurait 11 000 ans.
D’autres objets similaires furent découverts en Afrique et même en France.
En effet, on a découvert à Addis-Abeba en Ethiopie quelques spécimens de ce type.
Un genre d’objet en bois coudé, identique à un boomerang recouvert d'or, a été retrouvé en Égypte dans la tombe du pharaon Toutânkhamon en 1 350 ans av. J.-C.
Un bâton de jet similaire à un boomerang datant des Gaulois (environ de 120 à 80 ans av. J.-C.), servant probablement à chasser les oiseaux, a été découvert à Urville-Nacqueville en France.
Le boomerang est un objet volant plat avec un profil porteur de deux pales. On le lance à la main d’une certaine façon afin qu’il tournoit sur lui-même et vole en décrivant une trajectoire courbe.
Il peut revenir vers son lanceur s'il est bien jeté en lui donnant au départ une orientation selon la force et l’inclinaison des pales qui détermineront les caractéristiques de sa trajectoire.
LES ROAD TRAINS
Un Road Train ou train routier est un truck constitué d'un véhicule à moteur qui tracte et qui est attelé de deux à plusieurs remorques.
Compte tenu des routes rectilignes de l'Australie, ce mode de transport en convois de trois ou quatre remorques permet d'accroître la charge transportée par l'ajout de remorques et il s’est avéré être très économique.
Les Road Trains les plus courants sont des doubles de 2 remorques ou des Triples de 3 remorques.
Un des plus longs trains routiers australiens mesurait 358,6 mètres de long et avait une masse de 350 tonnes et il consommait des centaines de litres de fuel.
Les chauffeurs « les Truckies » sillonnent le décor de l’Outback australien avec ces monstres rugissants en franchissant d’infinies distances en solitaire sous la fournaise du jour et la fraîcheur de la nuit.
Dans l’Outback, un australien d’Alice Spring, Kurt Johansson, avait créé le premier Road Train en utilisant un tank de l’armée US qui transporta en un seul trajet 4 fois plus de bétail de sa ferme.
Les Road Train transportent en général du bétail, du minerai ou du carburant et certains atteignent les 200 tonnes et plus de 50 mètres de long.
Bien que la vitesse soit limitée à 100 km/h, les « Truckies » oublient cela et se retrouvent souvent avec un kangourou collé sur ses barres de protection fixées à l’avant de leur camion.
Ils ne pourraient pas s’arrêter rapidement car un Road Train, à ces vitesses, met plusieurs centaines de mètres jusqu’à 1 kilomètre pour s’immobiliser.
Pour les dépasser, ça n’en finit plus, il faut prévoir une longue ligne droite avec beaucoup de visibilité en klaxonnant et avec des appels de phares et en plus il y a un appel d’air conséquent.
Le Powertrain peut avoir jusqu'à 7 remorques avec 1000 CV sous le capot.
Une société de transport de Merredin dans le Western Australia détient un record de longueur d’un Road Train qui comprenait 45 remorques pour une charge totale de 600 tonnes.
Un « Trucky » est payé au kilomètre et il gagne en moyenne un salaire de 600 à 900 dollars australiens par semaine.
S’il est en panne ou immobilisé, pas de salaire.
Il est sur la route en moyenne 2 semaines et une semaine en famille.
Les Truckies se rencontrent le plus souvent dans des « Roadhouses » perdus dans l’Outback avec rien d’autre à des centaines de kilomètres aux alentours.
C’est un sacré métier !
LE VIN & LES VIGNOBLES AUSTRALIENS
Introduite en 1788, en Nouvelle-Galles du Sud, la vigne se répandit eu 19ème siècle dans beaucoup de régions du pays, mais le vignoble demeure concentré dans le sud-est et l'extrême sud, des régions ensoleillées mais relativement fraîches tout de même.
Des domaines de plus petites tailles et familiaux, bien qu'en petit nombre, produisent des vins de qualité.
La flotte, commandée par l'anglais Arthur Phillip et qui a amené des boutures de vigne du Cap de Bonne-Espérance, accoste le 26 janvier 1788 à la colonie pénitentiaire de la Nouvelle-Galles du Sud à l'emplacement de la ville actuelle de Sydney.
Il transporte diverses espèces de plantes que les colons vont essayer d'acclimater.
Les premiers pieds de vignes, plantés à l'emplacement du jardin botanique de Sydney, ne produisent pas de vin car ils souffrent de l'humidité.
En 1791, un vignoble d'un hectare existe à Parramatta, à l’intérieur des terres, à une vingtaine de kilomètres de Sydney.
Une tentative de vinification à partir de ces premières vignes a échoué, mais avec de la persévérance d'autres colons ont réussi à cultiver des vignes pour la vinification et le vin made in Australia était disponible à la vente dans le pays dans les années 1820.
En 1822, Gregory Blaxland est devenu la première personne à exporter du vin australien et le premier vigneron à remporter un prix à l'étranger.
En 1830, des vignobles furent établis dans la Hunter Valley.
En 1831, l'Écossais James Busby, aussi appelé « le père de la viticulture australienne », revint en Europe pour y chercher des boutures de vignes, principalement en France et en Espagne afin d'améliorer le vignoble australien. Il rentre en Australie avec une sélection sérieuse de cépages comprenant la plupart des raisins français classiques et une bonne sélection de raisins pour la production de bons vins.
Il a ramené environ 20 000 pieds de vignes de plus de 500 variétés différentes.
Une des variétés collectées était le syrah.
Les boutures furent plantées dans les Jardins botaniques royaux de Sydney et la vallée Hunter, puis, en 1839, introduites en Australie-Méridionale.
Depuis les années 1860, le syrah est devenu une des variétés les plus importantes en Australie. Il y est désormais aussi appelé Shiraz.
Au milieu des années 1850, les émigrants de Prusse ont joué un rôle important dans l'établissement de la Barossa Valley en Australie méridionale, en tant que région viticole.
Réparti en six régions, le vignoble est principalement localisé sur les côtes, en Australie-Méridionale, en Nouvelle-Galles du Sud, en Victoria et dans le Queensland là où les conditions climatiques sont les plus propices pour la viticulture.
En Australie méridionale les principaus vignobles sont Barossa Valley, Clare Valley, Kangaroo Island et McLaren Vale.
En Nouvelle Galles du Sud on trouve Hunter Valley, Murray Darling (en partie dans la Victoria)
Dans le Victoria, il y a les Grampians, King Valley, Yarra Valley et Mildura.
Au Queensland, les vignoble se concentrent principalement dans les régions de Granite Belt, South Burnett et Scenic Rim.
Les cépages majeurs sont principalement le Shiraz, le Cabernet Sauvignon, le Chardonnay, le Merlot, le Sémillon, le Pinot noir, le Riesling et le Sauvignon blanc.
Le Penfolds Grange est le vin emblématique de la région de Barossa Valley qui est souvent considéré comme le meilleur vin australien. Il est produit à partir de raisins Shiraz et présente une structure puissante, une complexité aromatique et une capacité de vieillissement exceptionnel.
CERTAINS ANIMAUX AUSTRALIENS
LES KANGOUROUS
Le kangourou qui est une des stars de la faune australienne est un marsupial typique et endémique du continent australien.
Le kangourou est le terme qui désigne les quatre grandes espèces de marsupiaux : le kangourou roux, le kangourou géant, le kangourou gris et le kangourou antilope.
On compte 63 grandes espèces de kangourous de la famille des macropodidés.
En plus, il faut ajouter à ce chiffre les wallaroos, les wallabys, les kangourous arboricoles, les pademelons et le quokka.
On les trouve, à l'état sauvage, exclusivement sur le continent australien et en Tasmanie ainsi qu'en Nouvelle-Guinée pour les kangourous arboricoles.
On estime actuellement les kangourous d'Australie à quarante millions.
La queue du kangourou lui sert de trépied au repos et de balancier quand il saute.
LE KOALA
L’autre star de la faune australienne est le koala qui est une espèce de marsupial arboricole herbivore endémique d'Australie.
Le koala se trouve dans les régions côtières de l'Australie méridionale et orientale, d'Adélaïde à la partie sud de la péninsule du cap York ainsi que dans l'arrière-pays ou outback dans les forêts environnantes.
Les koalas, après avoir été chassés massivement pour leur fourrure, furent pratiquement exterminés au début du 20ème siècle, mais ils ont été repeuplés depuis grâce à des transferts de l’état du Victoria.
Mais la survie du koala est aujourd'hui principalement menacée par la fragilité et le recul de son biotope.
Le koala n'est présent ni en Tasmanie ni en Australie-Occidentale.
Il est tributaire de l'eucalyptus ou gommier de certaines espèces, dont il mange les feuilles.
Il vit en moyenne 15 ans pour les mâles et 20 ans pour les femelles.
L’EMEU
L’Émeu d’Australie est, de par sa taille, avec deux mètres de haut, le deuxième plus grand oiseau du monde après les autruches.
On le trouve sur presque tout le territoire australien.
Il se déplace sur de grandes distances à la recherche d'une nourriture variée à base de plantes et d'insectes et il peut courir à la vitesse de 55 km/h.
Autrefois, on trouvait beaucoup d’émeus sur la côte Est de l'Australie, mais ils y sont maintenant devenus rares.
Par contre le développement de l'agriculture et la création de points d'eau pour le bétail à l'intérieur du continent ont fait augmenter leurs effectifs dans les régions arides.
On les élève aussi pour leur viande, leur huile et leurs plumes.
LE DINGO
Le dingo est un chien sauvage de la famille des canidés, issu soit de chiens retournés à l'état sauvage ou plus vraisemblablement de loups gris domestiqués par l'homme puis retournés à la vie sauvage.
Les dingos actuels vivent, la plupart du temps, en Asie du Sud-Est, dans les forêts naturelles restantes et surtout dans la moitié nord de l’Australie.
Le nom « dingo » vient de la langue des Eora, ces aborigènes qui ont été les premiers habitants de la région de Sydney.
Ils sont généralement roux et ils vivent en bandes familiales de 3 à 12 individus.
En fonction de leur taille, ils chassent seuls des petits mammifères ou en petites meutes des wallabys, des kangourous, des émeus, des bovins, des chevaux sauvages voire même des dromadaires sauvages.
Ils peuvent aussi se rabattre sur des proies plus variées comme des oiseaux, des reptiles ou des insectes et même des fruits.
Les dingos sont très prolifiques et peuvent avoir jusqu’à huit petits.
Ils n'ont pratiquement aucun ennemi naturel, leur seul véritable ennemi étant l'homme qui les a fortement chassés.
La barrière à dingos (Dingo Fence) est la plus longue clôture construite au monde. Elle est destinée à protéger les élevages de moutons des incursions des dingos. La clôture parcourt 5 320 kilomètres en allant des Darling Downs dans le Queensland jusqu'à la Péninsule d'Eyre, en Australie-Méridionale. Elle protège ainsi tout le sud-est du pays des incursions du prédateur, notamment les États de Nouvelle-Galles du Sud et de Victoria.
LES DROMADAIRES SAUVAGES
Les dromadaires australiens ont été introduits par les Britaniques en Australie au 19ème siècle, dans les années 1840.
Ils étaient utilisés pour l'exploration et la traversée des énormes déserts arides de l’intérieur de l'Australie.
C’était un des seuls animaux à pouvoir s'adapter à ces espaces aux conditions de vie extrêmes.
Par la suite, on les relacha dans la nature et ils devinrent sauvages pour atteindre ces dernières années environ 1 million d’individus sauvages en liberté.
La moitié d’entre eux vivent en Australie occidentale, un quart dans le Territoire du Nord et l’autre quart dans le Queensland occidental et dans le nord de l'Australie du Sud.
LE CINEMA AUSTRALIEN
De nombreux films ont été tournés en Australie comme deux Mad Max, Crocodile Dundee, Shark, le Dernier Rivage, les Dents de la Mer (en partie), The Hunter, Australia …….
Parmi les acteurs ou actrices australiens connus on trouve :
Cate Blanchett, Russel Crowe, Errol Flynn ….
Mais aussi ……
Simon Baker
C’est l’acteur australien, né le 30 juillet 1969 à Launceston en Tasmanie qui s'est fait connaître dans le rôle de Thomas « Tom » Summers dans "Heartbreak High" avant de finir dans celui de Patrick Jane dans la série télévisée Mentalist (The Mentalist).
Et aussi ……
- Nicole Kidman
Elle est née le 20 juin 1967 à Honolulu (Hawaï) et non en Australie.
Elle est actrice et productrice australo-américaine.
Elle vit, en partie, en Australie dans sa propriété dans la baie de Sydney.
En janvier 2005, Nicole Kidman rencontra le chanteur et guitariste de country australien, né en Nouvelle-Zélande, Keith Urban, au G'Day USA, un événement honorant les Australiens.
Leur relation débuta six mois plus tard et le couple s’est marié le 25 juin 2006 dans une chapelle de Manly (dans la baie de Sydney en Australie), la Cardinal Cerretti Memorial Chapel.
Après son premier mariage avec Tom Cruise, elle dit que Keith Urban est « l'amour de sa vie ».
Nicole Kidman a donné naissance à une fille, Sunday, à Nashville le 7 juillet 2008.
Le couple avait annoncé en février 2011 la naissance de leur deuxième fille, Faith, née le 28 décembre 2010 à Nashville (d'une mère porteuse).
Nicole Kidman et Keith Urban résident principalement à Nashville et partiellement en Australie.
Date de dernière mise à jour : 10/03/2024