VOYAGE EN ARIZONA & AU NOUVEAU-MEXIQUE - 2ème PARTIE
USA 2022
ARTICLE ET PHOTOS DE ROLAND ROTH
Voici le reportage de la deuxième partie du voyage aux Etats-Unis 2022 au Nouveau-Mexique.
CARTE ROUTIERE DU CIRCUIT A LA FIN DE L'ARTICLE
Arrivée dans la ville d’Alamogordo et première visite à proximité du parc national des White Sands, le White Sands National Park.
Cet ancien monument national créé le 18 janvier 1933 est un parc national depuis fin décembre 2019, ce qui en fait l'un des plus récents parcs nationaux des États-Unis.
Situé au sud d'Alamogordo, le parc est l'un des sites les plus spectaculaires du Nouveau-Mexique : il s'agit d'une vallée emplie de dunes de sable blanc fait de cristaux de gypse constituant le plus vaste désert de gypse au monde. Le désert couvre au total 710 km2.
La rareté du phénomène, son aspect insolite et les dimensions de l'espace confèrent au lieu une beauté pittoresque.
Il est possible d'arpenter le parc à pieds par des sentiers balisés.
Le parc a été placé sur une liste provisoire de sites potentiels du patrimoine mondial de l'UNESCO le 22 janvier 2008.
Le lendemain, nouvelle étape de 360 km vers la ville d’Albuquerque en empruntant des routes secondaires rapides et très bien entretenues, souvent très droites sur des dizaines de km.
Nous n’avons croisé que 3 voitures sur 280 km !
Sur la route, visite de deux missions en ruine, la Gran Quivira Ruins et Qarai Ruins.
Autrefois, les communautés amérindiennes florissantes des peuples Pueblo habitaient cette région frontalière éloignée du centre du Nouveau-Mexique.
Au début du XVIIe siècle, les franciscains espagnols ont exploré la région pour leurs efforts missionnaires.
Cependant, à la fin des années 1670, tout le district de Salinas, comme les Espagnols l'avaient nommé, était dépeuplé d'Indiens et d'Espagnols. Ce qui reste aujourd'hui sont des rappels de ce premier contact entre les Indiens Pueblo et les Coloniaux espagnols : les ruines de trois églises missionnaires, à Quarai, Abó et Gran Quivira.
Les ruines de Gran Quivira sont situées à environ 25 miles au sud de Mountainair, à environ 6500 pieds (1981 m) au-dessus du niveau de la mer.
Le Gran Quivira, comme on l'appelle depuis plus de cent ans, est de loin le plus connu des pueblos de Salinas et l'une des ruines les plus célèbres de tout le sud-ouest américain.
C'est la plus grande ruine, de tous les temples chrétiens, qui existe aux États-Unis.
Les ruines de Quarai sont situées à environ 8 miles au nord de Mountainair, à environ 6650 pieds (2026 m) au-dessus du niveau de la mer. Il y a un centre d'accueil et un sentier de 0,8 km à travers les ruines.
Par manque de temps nous n’avons pas visité le troisième site, les Ruines d'Abo.
Nous rentrons vers Albuquerque par la célèbre Old Route 66 qui traverse toute la ville et nous logeons dans un super Motel sur cette même Route 66.
A Albuquerque et ses environs, les visites sont nombreuses.
Tout d’abord la Old Town et sa Plaza bordée par l'église San Felipe de Neri ( en espagnol : Iglesia de San Felipe de Neri ) qui est une église catholique historique située sur le côté nord de la place de la vieille ville. Construite en 1793, c'est l'un des bâtiments les plus anciens de la ville et le seul bâtiment de la vieille ville attesté à ce jour de la période coloniale espagnole. L'église est inscrite au registre des biens culturels de l'État du Nouveau-Mexique et au registre national des lieux historiques et elle est restée en usage continu pendant plus de 200 ans.
On a aussi pu voir le centre culturel indien Pueblo qui appartient et qui est exploité par les 19 Pueblos indiens du Nouveau-Mexique et se consacre à la préservation et à la perpétuation de la culture, de l'histoire et de l'art indiens Pueblo.
Presque accolé à Albuquerque, nos visites continuent par le Monument National de Petroglyph qui s'étend sur 27 km le long de la New Mexico's West Mesa, un escarpement volcanique constitué de basalte qui domine l'horizon ouest de la ville d'Albuquerque.
Créé le 27 juin 1990, ce site de 29 km2 est géré par le Service des Parcs nationaux et par la cité d'Albuquerque.
Petroglyph National Monument protège divers éléments culturels et naturels et un nombre estimé entre 20 et 25 000 images gravées par les peuples indiens (entre autres les ancêtres des indiens Pueblos) et aussi par les premiers colons espagnols.
Les plus anciens ont un âge estimé à 2000 ans av. J.-C., mais la plupart semble avoir été gravé entre 1300 et 1690 apr. J.-C.
Nombre de ces images représentent des animaux, des gens, divers signes et croix, d'autres sont plus complexes. Leur signification n'était sans doute comprise que par la personne qui les gravait, mais elles avaient peut-être un rôle dans les cérémonies rituelles traditionnelles.
Le Pueblo de Pojoaque qui fait partie de la zone métropolitaine de Santa Fe est une réserve indienne.
Au début du XVIIe siècle, la première mission espagnole, San Francisco de Pojoaque a été fondée. Au cours de la révolte de Pueblo de 1680, Pojoaque a été abandonné et n'a été réinstallé que vers 1706.
Pojoaque Pueblo est l'un des six Rio Grande Pueblos de langue tewa et il est un membre des Huit Pueblos du Nord.
Tout prêt de là, une fiesta, une fête se déroulait au Pueblo de Sandia. En arrivant, le village était entièrement bouclé par la sécurité ne laissant personne pénétrer à l’intérieur. Faisant demi-tour et en me rangeant sur le bas-côté, une voiture de la police indienne surgissait tout feux allumés et la fliquette me demanda ce que je faisais là. Bien protégés les Indiens ! D’autres Pueblos étaient gardés à leur entrée par des hommes de la sécurité avec interdiction de rentrer pour les non-indiens.
Nous avons souhaité visiter le parc de Kasha-Katuwe Tent Rocks National Monument qui est célèbre pour ses formations de roches en forme de cône, composées de dépôts de pierre ponce, de cendres et de tuf provenant d'éruptions volcaniques.
La hauteur des Tent Rocks varie de quelques mètres à 27 mètres.
Photo : Marshallhenrie
Ces formations ressemblant à des tipis couvrent une petite zone mais sont tout à fait remarquables et uniques dans le sud-ouest. Des centaines de flèches blanches, rosées ou grises, de forme nettement conique, dépourvues de toute couverture végétale sont présentes du côté est du canyon Peralta, sur le plateau de Pajarito.
Malheureusement le parc était fermé aux touristes sans savoir pour quelle raison. Dommage pour nous ! D’autres petits canyons étaient également fermés en supposant que c’est pour une question de risque d’incendie dans ces régions très sèches et arides.
A 20 km au sud d’Albuquerque nous allions trouver le Pueblo Isleta pour une visite et nous avons profité pour rentrer dans le casino tenu par les Indiens. En effet, dans toutes les réserves indiennes, ceux-ci ont le droit d’implanter des casinos dans leur réserves.
Aux Etats-Unis, les casinos indiens sont nombreux, jusqu’à 400.
Ils sont gérés par plus de 200 réserves indiennes. Il faut savoir que les recettes engendrées dans ces casinos sont supérieures aux recettes des casinos des villes de Las Vegas et d’Atlantic City. C’est la poule aux œufs d’or !
Il existe des Amérindiens qui pensent que ces établissements de jeux de hasard font partie des facteurs de développement économique avec une création d’emplois massive et ceux qui pensent que ces casinos posent des problèmes de spiritualité et des traditions.
En tout cas celui d’Isleta, d’apparence extérieure grand et moderne, ressemblait à l’intérieur à n’importe quel casino de Las Vegas et fréquenté en pleine après-midi par une foule de joueurs (bien au frais !).
Le lendemain nous sommes allés visiter le Sandia Peak par le tramway (téléphérique) qui est un domaine skiable à 3200 m d’altitude situé dans la forêt nationale de Cibola, avec une vue panoramique de 28 500 Km2 sur la « Terre de l'enchantement ».
Là-haut le temps a changé avec seulement 20°C et beaucoup de vent.
Une petite visite chez Cabela's.
Cabela's est une chaîne américaine spécialisée dans la chasse, la pêche, la navigation de plaisance, le camping, le tir et d'autres produits de loisirs de plein air.
La chaîne est basée à Sidney, Nebraska et fut fondée par Richard N. Cabela en 1961. Cabela's a été acquise par Bass Pro Shops basé à Springfield, Missouri en 2017 et est une filiale depuis lors.
Les catalogues de vente par correspondance de Cabela sont expédiés dans 50 États et 120 pays. Cabela's possède également "Trophy Properties LLC",un marché immobilier et la "Gun Library" pour l'achat et la vente d'armes à feu neuves, d'occasion et de collection.
Après trois jours à Albuquerque, départ vers la capitale du Nouveau-Mexique : Santa Fe par une route mythique,
la Turquoise Trail.
Etape dans le village de Madrid.
Madrid, niché dans un étroit canyon des montagnes d'Ortiz dans le comté de Santa Fe dont la population était de 204 personnes au recensement de 2010, est aujourd'hui devenue une communauté d'artistes avec des galeries bordant la route nationale 14, la Turquoise Trail.
Elle conserve des vestiges de son histoire avec la taverne du puits de mine (The Mine Shaft Tavern & Cantina ) et le musée de la mine de charbon.
En effet, autrefois ville minière historique et puis ville fantôme, Madrid est aujourd'hui une communauté créative avec plus de 40 boutiques et galeries, plusieurs restaurants, un spa et un musée.
Ce jour-là, ce fut le rendez-vous des « bikers », une horde d’une trentaine de motards qui exhibaient leurs machines rutilantes en traversant le village.
Il y a aussi des riverains qui exposent tout un fourbi d’objets hétéroclites et bizarres.
À quelques kilomètres au nord se trouve le village pittoresque de Cerrillos qui comprend un parc d'État avec des sentiers de randonnée et d'équitation et une belle église.
Nous voilà à Santa Fe.
La ville de Santa Fe est la capitale de l'État du Nouveau-Mexique et la capitale d’État des States la plus haute à 2 200 mètres d’altitude.
Fondée par l’Espagnol Pedro de Peralta en 1607, Santa Fe (en espagnol : Villa Real de Santa Fe de San Francisco de Asís) est aujourd'hui la deuxième aire urbaine du Nouveau-Mexique.
Ville de style « adobe », Santa Fe est aussi un centre de tourisme et des arts.
De nombreux artistes s'y sont installés depuis les années 1980.
Presque la moitié des habitants de Santa Fe est d'origine hispanique.
En 2016, sa population est estimée à 83 875 habitants.
Santa Fe serait la ville la moins polluée du monde selon une étude menée par l'Organisation mondiale de la santé.
C’est une ville très cosmopolite, huppée et chère.
La capitale du Nouveau-Mexique est même devenue le deuxième foyer des États-Unis pour l'art contemporain. On y compte en effet une dizaine de musées et plus de 200 galeries d’art. Ces dernières se concentrent autour de la Plaza, de la rue Canyon Road et dans le quartier du Railyard.
Parmi les musées on peut citer : le Musée des Beaux-Arts fondé en 1917.
Le Museum of Indian Arts and Culture
Le New Mexico History Museum
Le Musée Georgia O'Keeffe, fondé en 1997 et qui expose 130 toiles de l'artiste américaine.
Il y a aussi le Festival du film de Santa Fe ainsi qu’un rodéo renommé.
Les musées côtoient au centre historique les restaurants chics, les boîtes de nuit branchées et les hôtels modernes. Le centre de Santa Fe « The Plaza » regorge de boutiques modernes en tous genres, se trouvant à deux pas du marché d’art amérindien qui se tient sous la galerie du grand porche qui longe la façade du Palais des Gouverneurs avec des femmes et hommes Amérindiens assis par terre en vendant leur bijoux et artisanat.
Parmi les visites que nous avons faites à Santa Fe, on a pu voir :
- la Cathédrale-basilique Saint François d'Assise datant de 1869.
La cathédrale a été construite par des Auvergnats sur le modèle de l'église de Volvic en France à l'initiative de Jean-Baptiste Lamy, premier archevêque de Santa Fe.
- Le Palace of the Governors, ancien palais des gouverneurs du Nouveau Mexique, sur la « plaza » est au centre de la ville historique. C’est un monument parmi les plus anciens des USA.
- La petite chapelle de San Miguel est la plus ancienne église des États-Unis. Elle fut construite par les indiens Tlaxcalen (venus du Mexique) en 1610, sous la direction des Pères Franciscains.
- La chapelle Loretto, aussi construite à l'initiative de Jean-Baptiste Lamy, est connue notamment pour son escalier en colimaçon attribué miraculeusement à Saint Joseph.
- Le Santa Fe village avec son artisanat indien.
- Oldest House Museum : La plus vieille maison de Santa Fe. La partie ouest de la maison a été construite sur les fondations d’un bâtiment Pueblo datant du 13ème siècle.
- Canyon Road ; une rue étroite devenue au fil du temps un repère d’artistes et de galeries, dédiée aux plus beaux-arts du pays. Beaucoup d’œuvres d’art sont exposées dans les jardins.
Avec une sélection de galeries allant du traditionnel au contemporain abstrait, les collectionneurs ont l'avantage de trouver des œuvres originales incroyables et remarquables avec une réputation auprès de grands collectionneurs d'art, de grandes foires d'art et de musées à travers le pays.
Santa Fe est également le résultat d’un métissage réussi.
Les cultures espagnole, pueblo, navajo et américaine s’y côtoient sans problème … ce n’est souvent pas le cas ailleurs.
Un peu d’histoire de Santa Fe (source wikipedia) :
Les premiers occupants étaient les Amérindiens pueblos (nommés ainsi par les Espagnols). Ils entretenaient des relations étroites avec la terre dont ils faisaient des poteries ou des habitations en adobe.
Profitant de sa situation de carrefour, la ville se développa dès le 17ème siècle : un premier établissement fut fondé par Juan Martinez de Montoya vers 1607, ce qui en fait la fondation européenne la plus ancienne du pays après Saint Augustine en Floride (1565).
Les Espagnols ont eu recours au travail forcé des Amérindiens pour construire la ville.
Elle devint alors la capitale d'une province de la Nouvelle-Espagne baptisée Santa Fe du Nouveau-Mexique, qui fut explorée par Francisco Vásquez de Coronado.
C'est lui qui fonda officiellement la ville.
En 1848, le Nouveau-Mexique passe sous contrôle américain, par le traité de Guadeloupe Hidalgo et devient en 1912 le 47ème État des États-Unis. Santa Fe conserva son statut de capitale.
Mais revenons à notre voyage !
Nous avons souvent diné dans d’authentiques restaurants mexicains en nous régalant d’Enchiladas, de Burritos, de Fajitas, de Quesadillas, accompagnés par une bonne Margarita, ceci entre parenthèse !
Les visites des environs de la capitale continuent avec le sanctuaire de Chimayo.
Situé sur la route entre Santa Fe et Taos, le lieu de pèlerinage important est l’équivalent d’un Lourdes à l’américaine.
Il s’agissait au départ d’un lieu connu des tribus amérindiennes de la région pour ses sources. Maintenant, c’est un petit sanctuaire dépendant de l’église catholique romaine.
Le sable ( Holy Dirt ) est censé guérir de toutes les maladies et infirmités.
On y trouve donc exactement comme à Lourdes des milliers d’ex-voto de personnes guéries : béquilles laissées par des paralytiques, chapelets, photos, témoignages….
A l’endroit où un crucifix avait été déterré, une chapelle en adobe (Lord of Esquipulas Chapel) a été bâtie en 1810 pour la vingtaine de familles qui vivaient là.
En 1816, l’église actuelle est bâtie en lieu et place de la chapelle.
Dès les premières années, des guérisons miraculeuses sont signalées.
Pour le vendredi saint, Chimayo est un lieu de pèlerinage important qui accueille plusieurs dizaines de milliers de pèlerins.
Le site accueille 300 000 personnes par an, certaines arrivant à pied.
Mais tout ceci reste typiquement américain puisque la Cène y est bien représentée avec des personnages locaux (les apôtres avec parures de plumes sont particulièrement réussis), la communion est partagée entre un cow-boy et un chef indien.
Il y a la petite chapelle, avec un escalier de guingois qui permet de sonner les cloches, une petite grotte au fond de laquelle on accède au sable qui guérit tout (la tierra bendita), et bien sûr la boutique qui vous vend tous les souvenirs religieux ….
Une deuxième chapelle, Santo Niño de Atocha, construite en 1857, complète la visite.
Nouvelle visite : le Pueblo de San Ildefonso.
Enfin un vrai Pueblo indien visitable ! Bien gardé, il faut montrer patte blanche à l’entrée et il nous faut acquérir un pass et surtout payer le droit pour photographier pour 20 $.
Mais cela valait le coup.
La population était de 1 524 habitants en 2012 et il y avait 628 membres tribaux inscrits.
San Ildefonso Pueblo est membre des Huit Pueblos du Nord et le peuple pueblo appartient au groupe ethnique Tewa.
Son histoire (source wikipédia)
Le Pueblo a été établi vers 1300 après JC. et fondé par des personnes qui avaient émigré du complexe de Mesa Verde dans le sud du Colorado , en passant par Bandelier, juste au sud de l'actuel Los Alamos.
Les gens ont prospéré à Bandelier en raison des précipitations et de la facilité de construire des structures troglodytes à partir de la roche volcanique molle environnante.
Mais après une sécheresse prolongée, les gens se sont déplacés dans les vallées du Rio Grande vers 1300. Le Rio Grande et d'autres arroyos fournissaient l'eau pour l'irrigation.
Les conquistadors espagnols ont tenté de soumettre les autochtones et d'imposer le catholicisme à ceux-ci au début du 17ème siècle, ce qui a conduit à la révolte de Pueblo de 1680.
Le peuple a résisté aux Espagnols en grimpant au sommet de la Black Mesa.
Le siège a pris fin avec la reddition des autochtones, mais les Espagnols ont donné à ceux-ci une certaine liberté de religion et d'autres droits.
Une partie de leurs terres a été restituée à San Ildefonso par une décision de 1786 du gouverneur Juan Bautista de Anza.
Le Mexique a pris le contrôle de la région en 1821 et plus tard les États-Unis ont pris le contrôle en 1848 suite au Traité de Guadalupe Hidalgo.
Le Congrès a créé la réserve moderne en 1858 confirmant une concession de 17 292 acres de terre au pueblo, et la concession a été brevetée en 1864 et il ne restait plus que 161 membres au pueblo.
Une épidémie de variole en 1918 a ramené la population en dessous de 100.
La poterie noire de San Ildefonso Pueblo deviendra bientôt célèbre.
Le dernier jour à Santa Fé nous avions décidé d’aller visiter Taos et son superbe Pueblo.
Nous avons longé le Rio Grande traversant des gorges jalonnées par des aires de pique-nique avec des accès au fleuve pour le rafting et les canoës.
En arrivant, la grande surprise et déception ( encore une) a été la fermeture du plus grand Pueblo du Nouveau-Mexique à Taos avec la route barrée et surveillée. (Mais nous l’avions déjà visité en 2010)
C’est un ensemble d'habitations et de centres cérémoniels en adobe, remarquablement représentatif de la culture des Indiens Pueblos de l'Arizona et du Nouveau-Mexique et tout le territoire autour du pueblo est une Réserve indienne.
Le Pueblo de Taos
La ville de Taos
Du coup, nous avons filé vers l’ouest en direction de l’Arizona pour le retour.
Un arrêt s’imposait dans la ville de Gallup située encore au Nouveau-Mexique.
C’est une ville avec une population de 21 899 habitants et un pourcentage substantiel de sa population est amérindien, avec des résidents des tribus Navajo, Hopi et Zuni.
C’est la ville la plus peuplée entre Flagstaff et Albuquerque, le long de l'historique US Route 66. Des films hollywoodiens y furent tournés.
Nous étions déjà à Gallup notamment au fameux store Richardson Pawn Loans Trading Post qui est spectaculaire avec des articles et bijoux indiens. Bon moment à admirer cette superbe boutique !
Nous y avions acheté il a une quinzaine d’année des colliers, bracelets et buckle en turquoise ! Sinon la ville est déserte et pas grand-chose à voir !
Le soir étape à Grants, dernière ville fréquentée au Nouveau-Mexique.
BACK TO ARIZONA
La fin, le retour et dernière partie du voyage 2022 aux Etats-Unis.
Nous décidâmes de passer les deux derniers jours du trip à Sedona en Arizona.
Sedona se situe dans la région nord de la vallée de Verde dans la forêt nationale de Coconino.
Sedona a été nommée d'après Sedona Arabella Miller Schnebly (1877–1950), l'épouse de Theodore Carlton Schnebly, le premier maître de poste de la ville.
Le premier colon anglo, John J. Thompson, a déménagé à Oak Creek Canyon en 1876.
En 1902, lorsque le bureau de poste de Sedona a été créé, il y avait 55 résidents.
Au milieu des années 1950, le premier annuaire téléphonique recensait 155 noms.
Certaines parties de la région de Sedona n'ont été électrifiées que dans les années 1960.
Sedona a accueilli plus de soixante productions hollywoodiennes de 1923 aux années 1970. Les roches rouges de Sedona faisaient partie intégrante des grandes productions du cinéma américain, notamment des films tels que Angel and the Badman, Desert Fury, Blood on the Moon, Johnny Guitar, The Last Wagon et 3:10 to Yuma.
Les environs étaient généralement identifiés au public comme le terrain du Texas, de la Californie, du Nevada et même du territoire frontalier canado-américain. La ville a prêté son nom au film Sedona de 2011 qui se déroule dans la communauté.
Le 18 juin 2006, les coûts d’un incendie de forêt, qui aurait été déclenché par des campeurs, étaient estimés à 6,4 millions de dollars.
Sedona a commencé à se développer en tant que destination touristique, maison de vacances et centre de retraite dans les années 1950.
Nous avons visité en premier la chapelle de la Sainte Croix, Chapel of the Holy Cross,
construite en 1956 sur une falaise de roche rouge de 300 m et qui est l'attraction principale de Sedona entourée de formations de grès rouge.
Près de l’aéroport, on a un très beau point de vue sur la ville.
Sedona est une ville de riches, très sophistiquée où nous avons rencontré ce week-end, pour la première fois du voyage beaucoup de touristes (que des Américains).
A Sedona la visite de la Red Rocks country s’est poursuivie par un tour
à Bell Rock, à Cathedral Rock
et au Oak Creek Canyon qui était aussi fermé car complet toute la journée, encore dommage !
Comme d’habitude la visite de la région s’impose pour voir de près le village de Cottonwood et surtout de Jerome.
Jerome a pour caractéristiques d'être perchée à flanc de montagne le long de la route historique 89A reliant Cottonwood à Prescott.
La ville connut sa gloire grâce aux mines de cuivre des environs et fut autrefois à son apogée peuplée de 15 000 habitants.
Selon les estimations, la population y est actuellement de 353 habitants.
C’est presque une ville fantôme, typiquement western, ne vivant plus que du tourisme.
La présence d'argent et de cuivre sur le site de Jerome était déjà connue des Indiens et des Espagnols.
La ville minière avait été établie en 1883.
Son nom venait d'Eugene Murray Jerome, un investisseur new-yorkais, avocat et cousin de la mère de Winston Churchill, qui possédait les droits d'extraction à cet endroit.
En 1920, 130 kilomètres de mine étaient exploités, et sa population dépassait les 10 000 personnes.
Jerome entra dans la légende de la Conquête de l'Ouest avec sa multitude de maisons de jeux et de prostitution.
La ville de Jérome subit trois incendies majeurs entre 1897 et 1899, qui détruisirent presque totalement la ville, laquelle fut reconstruite en utilisant des matériaux comme la brique à la place du bois.
En rentrant vers Sedona, nous sommes tombés, par hazard, sur une fête organisée dans un grand ranch avec une exposition et vente de voitures anciennes et customisées. Beaux spécimens !
Un chanteur avec sa guitare égrenait des airs de Country dans une ambiance western.
La dernière visite du voyage eut lieu à Montezuma Castle situé entre Sedona et Phoenix.
Montezuma Castle National Monument est situé dans la vallée de la rivière Green et occupe une superficie de 6,70 kilomètres carrés.
Le nom Montezuma fait référence au dernier souverain aztèque Moctezuma II mais il n'a pas de lien direct avec le peuple aztèque.
Le « château » est une structure de briques d'adobe sur cinq étages, incrusté dans les rochers, comprenant 20 appartements accessibles par des ouvertures dans le toit, débouchant sur des escaliers.
Il remonte à 1100 après J.-C. et il est construit sur une falaise près de 24 m au-dessus du fond de la vallée.
Après avoir été redécouvert à la fin du 19ème siècle, celui -ci est devenu le troisième monument national établi aux États-Unis, créé le 8 décembre 1906 par proclamation du président Theodore Roosevelt.
C’est un endroit très beau et calme, au bord d’un ruisseau et pas beaucoup de touristes.
Sur le chemin vers Phoenix, un dernier shopping s’imposa dans un Outlet Factory Stores immense avec très peu de clients et avec un magasin Boot Barn (vêtements western) puis installation à l’hôtel à l’aéroport.
That’s all !
Mes impressions :
Comme à mon habitude, j’ai de nouveau été incorrigible et assez long dans mes explications et détails !
Ce fut un très beau voyage, cool et agréable malgré la chaleur que l’on finit vite par apprivoiser.
C’est dommage que 10 sites et attractions étaient fermés nous privant de quelques belles visites dont certains sites que nous ne connaissions pas !
Cette année, nous n’avions pas eu la chance de fréquenter lors de notre circuit des concerts et festivals de Country Music.
Le seul et grand festival de la région a eu lieu à Florence dans l’Arizona, le Country Thunder Arizona entre le 7 et 10 avril 2022.
Pendant tout le voyage, nous n’avons rencontré aucun touriste français et juste un couple d’Allemands à Santa Fé, quelques touristes asiatiques et surtout des Américains (mais pas trop).
Je tiens à souligner un aspect négatif remarqué cette année par rapport à mon dernier voyage aux States en 2019.
Nous avons découvert avec surprise l’extrême pauvreté qui s’est installée dans les petites et moyennes villes et campagnes des régions traversées et ceci lié à la crise du COVID.
En effet, on remarque partout des magasins et boutiques fermés, même dans les grandes villes, des motels par dizaine délabrés et fermés, des Outlet Factory Stores très peu fréquentés voire partiellement fermés comme à Santa Fé avec 3 magasins ouverts sur une centaine. Dans les Malls, c’est pareil, presque pas de clients ! Les restaurants sont vides, nous étions souvent les seuls clients dans des Pizza Hut et autres.
A part les Steakhouse qui avaient pas mal, même beaucoup de clients et les Cantina et restaurants mexicains aussi qui étaient essentiellement fréquentés que par des Mexicains.
Sans parler des nombreux sans-abris qui rodent un peu partout ! Les médias français cantonnés à Washington ou New York ne parlent jamais de cette pauvreté !
Date de dernière mise à jour : 17/02/2024