LE MUSTANG

                                                                         ARTICLE & PHOTOS DE ROLAND ROTH       

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Les mustang  L'HISTOIRE DU MUSTANG    Aaapo

 

Le mustang est un cheval emblématique en liberté de l'ouest des États-Unis, du Far West, descendant de chevaux amenés aux Amériques par les colons Espagnols. 

On retrouve le mot « mustang » dans la langue anglaise au début du 19ème siècle. 
L'écrivain américain Washington Irving emploie le terme de « mestang » en 1837 dans son ouvrage « The Adventures Of Captain Bonneville U.S.A., In The Rocky Mountains And The Far West », (Voyages et aventures du capitaine Bonneville à l'ouest des États-Unis d'Amérique, au-delà des Montagnes Rocheuses) pour désigner dans son récit un cheval sauvage des plaines de l'Ouest. 

Deux mots espagnols synonymes seraient à son origine : mostrenco et mestengo (ou mesteño ) désignant un animal errant. 
En espagnol, les mustangs sont nommés mesteños. 

 

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Mesteño se référait à l'origine aux bêtes de propriété incertaine distribuées par la puissante guilde des éleveurs de moutons mérinos transhumants dans l'Espagne médiévale, appelée Mesta qui désigne une organisation d'éleveurs mettant en commun leurs bêtes dans de grands espaces ouverts.

Tous les mustangs sont les descendants de chevaux domestiques revenus à l'état sauvage. 
Leurs plus lointains ancêtres sont en effet issus des chevaux espagnols qui ont été amenés de la péninsule ibérique par les premiers conquistadors, explorateurs et prêtres espagnols lors de la conquête de l'Amérique et retournés à l'état sauvage après s'être échappés ou avoir été relâchés.

Les troupeaux se sont progressivement agrandis au cours des siècles, certains éleveurs relâchant même des chevaux domestiqués au milieu des troupeaux afin de sélectionner et de prélever les poulains les plus intéressants.

Le Far West est alimenté par des images de films, de vastes étendues de terres ouvertes peuplées de bétail en pâturage, de Cow-boys et d'Indiens et de troupeaux de mustangs américains sauvages. 

 

P1020199 1          Mais l'histoire du mustang commence bien avant cette ère western.

 

Les mustangs sauvages que l'on trouve aujourd'hui aux États-Unis ne sont pas les premiers troupeaux à parcourir le continent nord-américain. 

À la fin du Pléistocène supérieur, entre environ 60 et 45 millions d'années, l'hémisphère Nord soit l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Nord étaient peuplés de deux lignées de la famille équine connues pour exister en Amérique du Nord : le "caballin" "cheval aux pattes robustes", un petit équidé endémique de la taille d’un chien (environ 60 cm) appartenant au genre Equus ou éohippus, étroitement apparenté au cheval moderne ( Equus caballus ) et qui pourrait être le premier membre de la lignée évolutive du cheval et Haringtonhippus francisci, le "cheval aux échasses" qui n'est apparenté à aucun équidé vivant.

 

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Ces animaux étaient répandus aussi en Europe et au-delà. 

Les archives fossiles montrant leur évolution indiquent qu'ils se sont propagés depuis l’Eurasie via le pont terrestre du détroit de Béring à l'époque du Pléistocène. 

Mais l'eohippus européen s'est éteint sur le continent il y a environ dix mille ans dans le cadre d'une extinction massive de la mégafaune qui s'est produite à la fin de la dernière grande période glaciaire.

L'eohippus a disparu ou a été anéanti par le changement climatique et les éléments naturels en particulier le volcanisme de la région centrale de Mexico, la maladie, les carnassiers comme les tigres aux dents de sabres ou à la suite des premiers chasseurs et également le mammouth ou le rhinocéros laineux. 

Leurs cousins nord-américains « caballin » ont perduré un peu plus longtemps et se sont éteints et disparus des Amériques suite à plusieurs facteurs notamment le changement climatique et l'impact des chasseurs humains nouvellement arrivés. 

 

Evolution        L’HISTOIRE CONTINUE ! 

 

Au fil des millions d'années, l'évolution du cheval s'est poursuivie dans d'autres régions du monde.

Certains pensent que le cheval avait disparu d'Amérique du Nord depuis environ huit mille ans avant l'arrivée de Christophe Colomb en 1492. 
D’autres croient que les créatures originales ressemblant à des chevaux ont perduré peut-être secrètement dans les canyons de l'ouest et se sont accouplées par la suite avec les chevaux espagnols. 
Mais la plupart des experts pensent tout de même que les troupeaux de chevaux sauvages découverts par les explorateurs au 17ème siècle étaient des descendants de chevaux amenés par les conquistadors espagnols.

Les chevaux modernes ont d'abord été amenés aux Amériques par Christophe Colomb qui a importé des chevaux d'Espagne aux Antilles lors de son deuxième voyage en 1493. 

En 1519, seize chevaux faisaient partie du voyage de l'explorateur et conquérant espagnol Hernán Cortés vers le continent américain et le Mexique soit onze chevaux et cinq juments dont l'une d'entre elles mettant bas durant la traversée. 


Au cours de la découverte et de la Conquête de l'Amérique, les conquistadors ont fait traverser l'océan Atlantique à près de mille chevaux, plus de la moitié périssant en cours de route.

En 1525, Cortés avait importé suffisamment de chevaux pour créer un centre d'élevage au Mexique. 
Les chevaux se répandirent dans les territoires américains au milieu des années 1500 avec les expéditions de Narváez, de Soto ou Coronado.

Les Espagnols ont également amené des chevaux en Floride au 16ème siècle.

 

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L'élevage de chevaux s'est développé dans ce qui est aujourd'hui le sud-ouest des États-Unis à partir de 1598 lorsque Juan de Oñate a fondé Santa Fe de Nuevo México. 
De 75 chevaux lors de son expédition initiale, il a étendu son troupeau à 800 et à partir de là, la population de chevaux a augmenté rapidement. 

Des élevages sont ensuite établis sur le territoire tout au long du 17ème et du 18ème siècle. 

À partir de la seconde moitié du 17ème siècle, les chevaux se répartissent dans tout le nord du continent par le biais d'échanges, de vols ou de combats. 
Le retour à l'état sauvage de certains chevaux se produit par différentes causes. Tout d'abord, lors de combats, certains chevaux s'échappent. D'autres chevaux en mauvaise santé ont pu également être relâchés par leur propriétaire. Certains ont pu tout simplement s'enfuir de leur enclos. 
Ces chevaux se regroupent progressivement en troupeaux et se multiplient dans les Grandes Plaines. 

 

                                                            


5 30    LES AMERINDIENS, LE CHEVAL ET LE MUSTANG      Capture d e cran 2020 07 05 a 16 11 14

 

La colonisation conduit progressivement les Espagnols de la Nouvelle Espagne vers le Texas espagnol où ils sont confrontés aux tribus amérindiennes qui découvrent les chevaux. 
Ces conquérants sont arrivés du Vieux-Mexique et selon la plupart des témoignages les indigènes étaient effrayés devant ces guerriers bizarres et avaient peur des conquérants espagnols montés sur leurs chevaux robustes en voyant le cheval et le cavalier comme un monstre unifié. 
Finalement, ils réalisèrent que le cheval était une créature vivante et non un dieu mythologique et ils ont commencé à voler des chevaux pour se nourrir.
Les premiers chevaux volés ou capturés par les Amérindiens sont en effet tués et mangés, mais progressivement, ils comprennent la valeur de ce moyen de locomotion et apprennent à les chevaucher.

Les Amérindiens ont rapidement intégré l'utilisation du cheval dans leurs cultures. 
Ils ont adopté le cheval comme principal moyen de transport qui a également changé les cultures autochtones en termes de guerre, de commerce et même de régime alimentaire suite à la chasse des bisons à cheval. 

Les Apaches, les Utes et les Navajos sont également devenus de bons cavaliers. 
Les anthropologues ont qualifié la période de la fin des années 1600 à la fin des années 1800 de « culture indienne du cheval ».

Les Amérindiens se sont adaptés au cheval et ont vite compris que le cheval va transformer leur mode de vie grâce à une mobilité accrue pour la chasse et la guerre. 

 

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Le cheval est devenu un bien précieux et une marchandise échangée contre des épouses et d'autres nécessités et luxes de la vie. 
Au début, les chevaux étaient des symboles de richesse et de prestige.

Pendant ce temps, la population de chevaux sauvages a augmenté, s'adaptant également à leur environnement.

Des tribus telles que les Apaches, les Comanches et les Osages ont acquis des chevaux auprès de colons espagnols et les ont échangés avec plus de tribus. 

Beaucoup de ces chevaux ont trouvé la liberté dans les plaines avec les mustangs en se reproduisant et se mélangeant participant à l'évolution du mustang. 

Les tribus du nord qui se situaient loin des sources commerciales se sont tournées vers les mustangs sauvages pour reconstituer leur stock de chevaux. D'autres tribus se sont tournées vers les mustangs sauvages lorsque la guerre, la maladie ou les raids ont épuisé leurs propres troupeaux. 

Dans les années 1600, Santa Fe est devenue un centre commercial majeur. 
Les lois espagnoles interdisaient aux Amérindiens, qui étaient utilisés comme serviteurs, de monter à cheval. 
Ils s'occupaient du bétail et apprenaient ainsi les techniques de maniement des chevaux. 

Les colons d'Oñate ont perdu beaucoup de leurs chevaux. 
Cristóbal de Oñate (1504-1567) était un conquistador basque-espagnol, capitaine de l'armée coloniale espagnole en Nouvelle-Espagne et qui fonda la ville de Guadalajara en 1531, puis celle de Zacatecas et d'autres villes de la région.

 

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Certains chevaux se sont égarés parce que les Espagnols ne les gardaient généralement pas dans des enclos clôturés et les autochtones de la région en ont ainsi capturés. 
D'autres chevaux ont été échangés par les colons d'Oñate contre de la nourriture, des femmes ou d'autres biens. 

Les tribus locales ont ainsi commencé à utiliser des chevaux pour l'équitation et comme bêtes de somme. 

En 1659, les colonies ont signalé avoir été pillées en chevaux et dans les années 1660, les Indiens Apache échangeaient des captifs contre des chevaux. 

La révolte de Pueblo de 1680 a également permis l’introduction d'un grand nombre de chevaux parmi les Amérindiens. 
Les Indiens Comanches ont acquis des chevaux et les ont fournis aux Shoshone.
Les Shoshone de l'Est et les Utes du Sud ont commercé et ont distribué des chevaux du Nouveau-Mexique aux plaines du nord. 
Les chevaux ont atteint ce qui est aujourd'hui le sud de l'Idaho en 1690. 
Le peuple Shoshone du Nord dans la vallée de la rivière Snake avait des chevaux en 1700. 

En 1730, l’implantation des chevaux avait atteint le bassin de la Columbia et le nord des Grandes Plaines. 

Le peuple Blackfeet de l'Alberta avait des chevaux en 1750. Le peuple Nez Percé en particulier est devenu un expert en élevage de chevaux et a développé l'une des premières races distinctement américaines, l’Appaloosa.                                    

À cette époque, les missions espagnoles étaient également une source de bétail errant et volé surtout dans ce qui est aujourd'hui le Texas et la Californie. 
Les Espagnols ont amené des chevaux en Californie pour les utiliser dans leurs missions et leurs ranchs dès 1769. 

Après 1769, la plupart des Plains Indians avaient des chevaux comme les Apache, les Comanche, les Zuni, des Hopi aux Navajo, les Ute, des Shoshone aux Flathead, les Crow et les Nez Percé, les Arapaho, les Ponca, des Cheyenne aux Sioux, les Mandan, les Ojibwa et bien d’autres.


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Quelques mots sur l'Appaloosa qui est une race de chevaux de selle originaire du nord-ouest des États-Unis. 

L'Appaloosa trouve son origine dans les nombreux chevaux amenés avec les colons sur le continent américain. Il n'est pas le premier cheval tacheté puisqu'on trouve des mentions ou des représentations de chevaux portant cette robe depuis la préhistoire jusqu'à la Renaissance.

On retrouve des chevaux de couleur dans les livres de bord des navires d'Hernán Cortés en 1519 qui partent vers les Amériques, deux chevaux d'Espagne sont comptabilisés sur les seize embarqués. 

En 1604, Balbuena décrit les premiers vaqueros et des chevaux de couleur dans les élevages du Mexique. Les caractéristiques sont identiques à celles des chevaux de Cortés près d'un siècle auparavant.

L’Appaloosa a été sélectionné traditionnellement par les premières nations Nimíipuu (Nez-Percés) établies près de la rivière Palouse. 
La grande particularité de ces chevaux est d'avoir très souvent une robe tachetée, entre autres caractéristiques physiques étonnantes.

 

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Les Nimíipuu ( Nez-Percés) perdent la plupart de leurs chevaux lors de leur migration de 1877 et la race connaît un déclin de plusieurs décennies, ne survivant que grâce à la ténacité de quelques éleveurs. 
Depuis le milieu du 20ème siècle, de très nombreux croisements avec des chevaux Quarter Horses et Pur-sang sont effectués. 

La tradition orale veut que les Nez-Percés aient découvert le cheval chez les Cayuses vers 1730. 
Apprenant que ces derniers ont acquis ce nouvel arrivant chez les Shoshones au sud, ils partent pour y faire du commerce et acquérir ce nouveau venu. 
Ils achètent une jument de couleur blanche qui constitue avec son poulain le début d'immenses troupeaux qui se développent dans un environnement de pâtures grasses et de canyons, favorable et protégé. 
Les chevaux se multiplient le long des vallées de la Snake River, de la Palouse River et des larges plaines de la Columbia.

Désormais, l'Appaloosa est l'une des races les plus populaires aux États-Unis.

 

 


P1020200 1            Revenons au Mustang !

 

Lors des 18ème et 19ème siècles, les troupeaux de mustangs sauvages se sont développés sans entrave, peuplant la plupart des États de l’ouest américain.

En 1787, ces mustangs s'étaient multipliés au point qu'un rassemblement regroupait près de 8 000 mustangs et bovins en liberté. 
Le centre-ouest du Texas, entre le Rio Grande et le Palo Duro Canyon avait la population la plus concentrée de chevaux sauvages d’Amérique. 
Dans tout l'ouest américain, les chevaux ont échappé au contrôle des hommes et ont formé des troupeaux sauvages. A la fin des années 1700, les plus grands nombres se situaient dans ce qui sont aujourd'hui les États du Texas, de l'Oklahoma, du Colorado et du Nouveau-Mexique. 

Zebulon Pike, en 1808, a noté le passage de troupeaux de mustangs ou de chevaux sauvages. 
En 1821, Stephen Austin nota dans son journal qu'il avait vu environ 150 mustangs. 

Certaines sources déclarent que des millions de mustangs parcouraient autrefois l'ouest de l'Amérique du Nord. 
D’autres sources prétendent que la population a culminé à la fin des années 1700 ou au début des années 1800 en les estimant  entre deux et cinq millions. 

En 1839, le nombre de mustangs au Texas avait été augmenté par des animaux abandonnés par des colons mexicains qui avaient reçu l'ordre de quitter la Nueces Strip. 

Ulysses Grant , dans ses mémoires , se souvient avoir vu en 1846 un immense troupeau entre la rivière Nueces et le Rio Grande au Texas : « Aussi loin que l'œil pouvait atteindre à notre droite, le troupeau s'étendait. À gauche, il s'étendait également. Il n'y avait aucune estimation du nombre d'animaux qu'il contenait ; je n'ai aucune idée qu'ils auraient tous pu être parqués dans l'État de Rhode Island ou du Delaware à la fois ». 

Plus à l'ouest, la première observation connue de chevaux en liberté dans le Grand Bassin a été faite par John Bidwell en 1841. 
En 1861, un autre groupe a vu sept chevaux en liberté près de la chaîne Stillwater. 
Des troupeaux de chevaux en liberté à l'intérieur du Nevada ont été constitués dans la dernière partie des années 1800 à partir de chevaux de colons en fuite.

 

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Les cow-boys avaient l'habitude d'attraper, d'apprivoiser et de vendre des mustangs dans le Far West des années 1850 à 1900 environ. 
Ces cow-boys étaient appelés les "mustang runners". 

 

Au milieu des années 1860, vers la fin de la guerre civile, l'ère du transport du bétail a commencé. 
Les Longhorns à l’état sauvage avaient prospéré dans le Sud-Ouest, échappés, comme les mustangs sauvages des exploitations des premiers colons espagnols. 
La figure mythique du cowboy américain apparaît alors engendrée par les indigènes du Mexique, du Pérou et d'Argentine appelés vaqueros. 

 

Voir mes articles :     Dsc09270 1     Histoire des cowboys 1    cliquez

                              Capture d e cran 2020 07 05 a 16 12 16     Histoire des cowboys 2.    cliquez

                                 Capture d e cran 2020 07 05 a 16 14 36    Histoire des cowboys 3.    cliquez

 

Selon la tradition occidentale, le cowboy aime son cheval car son robuste poney mustang l'aide à rester en vie le long du long sentier poussiéreux. 

Selon Deanne Stillman dans « Mustang : The Saga of the Wild Horse in the American West », de la fin de la guerre civile à 1888 environ, un million de chevaux, six millions de bovins et trente-cinq mille hommes ont voyagé du Texas profond à travers le territoire des nations indiennes qui devint plus tard l'Oklahoma et le Kansas. 
Les bagarres, les morsures de serpent, les tempêtes de poussière et les aléas climatiques meurtriers de l'hiver ont tous alimenté la légende et la tradition des mustangs et des cowboys de l'Ouest. 
Avant l'avènement du télégramme, le Pony Express a brièvement attiré l'attention alors que des cavaliers intrépides sellaient leurs fidèles mustangs pour galoper du Missouri à la Californie lors d'un voyage de huit jours à travers un territoire indien dangereux et toutes sortes de conditions météorologiques pour livrer le courrier.

 

Capture d e cran 2020 08 20 a 11 13 34           Voir mon article :  Le Pony Express.    cliquez


À la fin des années 1800, des spectacles tels que le "Wild West Show" de Buffalo Bill Cody ont parcouru le monde, répandant la vie du Far West -avec des mustangs sauvages et du bétail. 

 

38 7         Voir mon article : Buffalo Bill's Wild West Show.     cliquez


Cette époque a été traduite dans l'art de Frederic Remington et Charles Russell qui représentait des cowboys sur des "buckin 'broncos", des Indiens sur des poneys, peints en tenue de guerre et des paysages avec des mustangs sauvages et des bisons dans de grands troupeaux itinérants. 

 

              22 2        Voir mon article : Frederic Remington.     cliquez


46 1       Voir mon article : Charles Russell.      cliquez

                               

Au début des années 1900, des milliers de chevaux en liberté ont été rassemblés pour être utilisés dans la guerre hispano-américaine et la Première Guerre mondiale. 

Mais à la fin du 19ème siècle, les Amérindiens avaient été contraints de s'installer dans des réserves et encouragés par le gouvernement à se tourner vers l'agriculture comme moyen de survie à long terme. 
Les grands troupeaux de chevaux, faisant partie intégrante du mode de vie indienne pendant deux siècles, faisaient désormais partie d’un programme de suppression des chevaux.

Les troupeaux domestiques ont été considérablement réduits et, bien que les troupeaux de mustangs sauvages aient continué d'exister, la quantité de terres disponibles pour le pâturage diminuait car le surpâturage était un grand problème. 
À la fin du 19ème siècle, il y avait deux millions de chevaux sauvages répartis dans dix-sept États, de la Californie au Missouri.
La plupart d'entre eux avait migré au Nevada, jalonnant territoire dans les montagnes et les déserts reculés, évitant ceux qui les rassembleraient et les expédieraient à la guerre ou à l'abattoir ou simplement les tueraient pour le sport.

La valeur des mustangs sauvages a fluctué car ils étaient jugés nécessaires pour la guerre, pour les aliments pour animaux de compagnie, les aliments pour poulets, la colle, la nourriture et les vêtements. 
Les « Mustangers » qui chassaient les chevaux sauvages à des fins lucratives sont devenus des personnages célèbres dans le Nevada, puis dans le Montana et dans d'autres États. 

 

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La Grande Dépression s'est emparée de l'économie du pays et a entraîné, à cause du surpâturage et la sécheresse, de nombreuses régions de l'ouest à devenir un grand "Dust Bowl", alors que les mustangs américains sauvages étaient encore plus décimés. 
Les rafles de mustangs sauvages utilisant des avions sont devenues à la mode et le mustang était considéré comme une créature indésirable.

En 1934, J. Frank Dobie a déclaré qu'il n'y avait que quelques chevaux sauvages au Nevada, au Wyoming et dans d'autres États occidentaux. 
D'autres sources racontent qu'à cette époque il ne restait que des poches de mustangs. 

En 1930, la grande majorité des chevaux en liberté se trouvait à l'ouest de la Continental Divide, avec une population estimée entre 50 000 et 150 000. 


Dans les années 1950, la population de mustangs est tombée à environ 25 000 chevaux. 
Les abus liés à certaines méthodes de capture, notamment la chasse à partir d'avions et l'empoisonnement des points d'eau, ont conduit à la première loi fédérale de protection des chevaux en liberté en 1959, la "Wild Horse Annie Act", interdisant l'utilisation de véhicules à moteur pour capturer des chevaux et des ânes en liberté. 

La protection a été encore renforcée par la loi de 1971 grâce aux efforts de Wild Horse Annie et d'autres, la loi fédérale « Wild Free-Roaming Horses and Burros Act » a rendu illégale la capture, le marquage, le harcèlement ou la mise à mort des mustangs sauvages qui parcouraient les terres publiques et a mandaté le BLM pour superviser la protection et la gestion des troupeaux en liberté sur les terres qu'il administrait et a donné au US Forest Service une autorité similaire sur les terres forestières nationales. 


BlmLa population de chevaux en liberté est gérée et protégée par le Bureau of Land Management (BLM) des États-Unis.

 

Lors de la cérémonie de signature du projet de loi, le président Richard Nixon a déclaré : "Nous avons besoin du tonique de la sauvagerie." Il a ajouté : 
« Au cours des soixante-dix dernières années, la civilisation et l'économie ont amené le cheval sauvage à 99 % d'extinction. Ils sont un lien vivant avec les conquistadors, à travers les temps héroïques des Indiens de l'Ouest et des pionniers jusqu'à nos jours ».

 

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 Le Bureau de gestion du territoire est ainsi chargé de la protection, de la gestion et du contrôle de ces chevaux sauvages. Chaque année un contrôle de la population est effectué via un programme de capture et des chevaux sont proposés à l'adoption. 
Néanmoins le nombre de chevaux capturés est nettement supérieur au nombre potentiel d'adoptants, relançant ainsi le débat sur l'euthanasie. 

Un recensement effectué avec l'adoption de la loi de 1971 a révélé qu'il y avait environ 17 300 chevaux (25 300 populations combinées de chevaux et de burros) sur les terres administrées par le BLM et 2 039 dans les forêts nationales. 

Plus de la moitié de tous les mustangs en liberté en Amérique du Nord se trouve au Nevada avec d'autres populations importantes en Californie, Oregon, Utah, Montana, Wyoming, 45 000 autres chevaux mustangs sont dans des installations de détention. 

Pour réguler l’ensemble des chevaux errants la population excédentaire est proposée à l'adoption par des particuliers. 
Le nombre d'adoptants est insuffisant alors de nombreux chevaux autrefois en liberté vivent maintenant dans des zones de détention temporaire ou à long terme, parce qu’on craint que les animaux ne soient vendus pour la viande de cheval. 

 

Comme cité plus haut, les mustangs d'origine étaient des chevaux espagnols coloniaux mais de nombreuses autres races et types de chevaux ont été croisées au mustang moderne. 

Dans certains troupeaux on rencontre des signes d'introduction de pur-sang ou d'autres types de chevaux de course, un processus qui a également conduit en partie à la création de l'American Quarter Horse. 

Certains troupeaux montrent également divers mélanges d'influences espagnoles, de chevaux à allures, de chevaux de trait et de poneys. 

Les mustangs présentent une grande variété morphologique et de robes. 
Leur pelage montre toute la gamme de couleurs que l'on trouve chez tous les chevaux. 
Habituellement, ils sont d’un brun rougeâtre ou de couleur marron. Ils peuvent également avoir une variété de taches et de rayures.

 

Palomino     Le Palomino est une couleur de robe d'apparence dorée chez le cheval,

souvent vue par erreur comme une race. Génétiquement, la robe palomino provient de la dilution d'une robe de base alezane par un unique allèle du gène Crème. Attestée par des sources écrites et iconographiques dès la plus haute Antiquité, elle est assez rare en l'absence d'un élevage sélectif, ce qui la rend d'autant plus recherchée. La couleur typique est celle d'une « pièce d'or neuve », avec des crins proches du blanc. Comme beaucoup d'autres robes du cheval, le palomino peut être modifié par l'action de gènes supplémentaires.

 

Alezan     L' Alezan est une couleur de robe de base du cheval.

Très fréquente, elle est caractérisée par un pelage composé de poils roux à brun plus ou moins foncés, les crins et les extrémités étant de la même couleur ou d'une nuance plus claire que la robe, mais jamais plus foncés que celle-ci, contrairement à la robe baie. On distingue plusieurs types de robes alezanes, d'alezan clair à alezan brûlé, couleur du café torréfié, quasiment marron.

 

Les mustangs vivent en troupeaux familiaux de tailles variables. Chaque groupe est protégé par un seul étalon et comporte plusieurs juments, leurs poulains de l'année, ainsi que les jeunes mâles et femelles des années précédentes. 
Lorsque les jeunes mâles atteignent leur maturité sexuelle, généralement vers trois ans, ils sont chassés du troupeau par l'étalon. 
Les jeunes femelles sont également chassées du troupeau lors de leurs premières chaleurs et rejoignent le troupeau d'un autre étalon. 
Ainsi les risques de consanguinité sont limités. 

 

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Le troupeau est géré par une jument dominante, souvent la plus âgée et la plus expérimentée, qui choisit les déplacements du troupeau et aide l'étalon. 
L'étalon assure la sécurité du groupe tout en maintenant sa domination. 
Les groupes de jeunes mâles ou d'étalons solitaires sont assez fréquents tandis que les groupes de juments ou les juments seules sont en revanche beaucoup plus rares.

Leurs partisans soutiennent que les mustangs font partie de l'héritage naturel de l'Ouest américain, tandis que leurs adversaires soutiennent qu'ils dégradent le pâturage et rivalisent avec le bétail et les espèces sauvages concernant le fourrage.

 

Les mustangs couvrent souvent de grandes distances pour trouver de la nourriture et de l'eau et ils se déplacent 5 à 10 fois plus loin que le bétail pour trouver de la nourriture. 

La plupart des chevaux mustangs peut courir ou galoper à des vitesses de 25 à 30 mph (40 à 48 km/h), bien qu'un mustang ait été enregistré atteignant 55 mph (88 km/h) sur une courte distance.

 

                                                        

 

La taille des troupeaux de mustangs peut se multiplier rapidement en augmentant jusqu'à de plus de 20% chaque année, ce qui pose problème. 
Les effectifs de la population peuvent dépasser le fourrage disponible, entraînant la famine. 
La durée de vie peut aller jusqu'à 36 ans.
Les juments donnent naissance à de jeunes poulains qu’elles portent pendant une période de gestation de 11 mois et donnent généralement naissance en avril, mai ou début juin, cela laisse au jeune cheval le temps de grandir avant les mois froids de l'hiver.

Il y a peu de prédateurs de nos jours capables de s'attaquer aux mustangs adultes en bonne santé, capables de limiter la croissance de la taille des troupeaux de mustangs sauvages et en plus ils ne se trouvent pas dans le même habitat que la plupart des troupeaux sauvages comme le loup ou le puma ou même l’ours.

 

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Les mustangs peuvent courir librement sur 26,9 millions d'acres (10,9 millions d'hectares) de terres publiques qui se répartissent sur 10 zones de gestion de troupeaux dans le Colorado, le Nevada, l'Arizona, la Californie, l'Idaho, le Montana-Dakotas, le Nouveau-Mexique, l'Oregon-Washington, l'Utah et le Wyoming. 
Les chevaux sauvages vivent également sur la côte atlantique et sur des îles telles que les îles de Sable, Shackleford et Assateague.

Le BLM permet l'utilisation de camions, de VTT, d'hélicoptères et d'armes à feu pour chasser les chevaux dans des enclos ou des « pièges ». 

Ces pièges « appâts » sont une façon courante de rassembler les mustangs, généralement avec du foin ou de l'eau laissés dans un enclos camouflé tandis que différents types de systèmes de déclenchement ferment les portes derrière les chevaux. 
Une autre méthode utilise un cheval apprivoisé, appelé « cheval de Judas », qui a été entraîné pour conduire des chevaux sauvages dans un enclos ou un corral. 

Une fois que les mustangs sont rassemblés dans une zone proche de l'enclos, le cheval de Judas est libéré. 

 

Depuis 1978, les chevaux capturés ont été proposés pour adoption à des individus ou à des groupes désireux et capables de fournir des soins à long terme. 
Pendant des décennies, le paiement de frais d'adoption se faisait sur une base de 125 $, mais en mars 2019, face à la surpopulation des mustangs, le BLM a commencé à payer 1 000 $ aux gens pour adopter un mustang. 

Depuis 2010, près de 225 000 mustangs ont été adoptés.

Les mustangs sont marqués à froid sur le côté gauche du cou par le Bureau de gestion du territoire. 
Les mustangs gardés dans des sanctuaires sont également marqués sur la hanche gauche avec quatre chiffres arabes qui sont aussi les quatre derniers chiffres de la marque portée sur le cou.

La population actuelle dans les États de l'ouest varie mais elle est estimée à près de 70 000 animaux, dont plus de 50 000 sont actuellement détenus dans des installations de détention à travers les États-Unis. 

Aujourd'hui, le mustang américain sauvage perdure, bien qu'il soit toujours confronté à de dures difficultés.

En faisant référence à leur puissance, leur rapidité et leur indépendance, le nom de « Mustang » est souvent utilisé aux États-Unis pour des produits de haute performance, comme l'automobile Ford Mustang ou l'avion de chasse P-51 Mustang et aussi des mascottes dans le domaine du sport.

 

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