HISTOIRE DES COWBOYS AMERICAINS 1

 

    Dsc00386    ARTICLE & PHOTOS  ( sauf anciennes )  DE ROLAND ROTH 

 

                                                  1e re partie

 

                       

 

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                                   Les cowboys contribuent au mythe du Far West. 

 

Le cowboy solitaire, « I’m a poor lonesome cowboy. I’ve a long long way from home…» (Je suis un pauvre cowboy solitaire. Je suis loin de chez moi ...) est l’héritier du vaquero mexicain. 

Au début, le cowboy était chargé de conduire le bétail dans le sud, du Texas au Kansas, à travers la prairie des Grandes Plaines lors des transhumances faites de dangers : attaques de bêtes, orages, tornades, passage difficile des cours d'eau et quelques fois des raids amérindiens. 

En dehors de la saison de la grande transhumance, ils vagabondaient et travaillaient dans les ranchs.

Vers 1880, on en comptait seulement 40 000 sur une population de 60 millions d’Américains. 

Cette population de cowboys déclina lors du développement du chemin de fer dans la deuxième moitié du 19ème siècle, mais le mythe de l’homme courageux incarnant les valeurs américaines et l’aventure demeura jusqu’à nos jours.

 

Le cowboy ou cow-boy, de l'anglais cow = vache et boy = garçon qui signifie en français « vacher ».

Le mot anglais cowboy est dérivé de vaquero, un mot espagnol pour un individu qui gérait du bétail à cheval. Vaquero vient de « vaca » qui signifie « vache » venant à l’origine du mot latin vacca. 

À l'origine cependant, le mot anglais "cowherd" était utilisé pour décrire un éleveur de bovins et faisait référence à un adolescent qui travaillait habituellement à pied. 

Ce mot est très ancien dans la langue anglaise utilisé avant l'an 1000. 

 

La tradition du cowboy a de profondes racines historiques remontant au système des haciendas de l'Espagne médiévale et à la domination islamique dans ce pays avec l'utilisation de chevaux de type oriental et ensuite importée par les premiers colons européens des Amériques. 

 

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 LE CHEVAL ET LE COWBOY 

Lors de la préhistoire, on trouva une présence importante et longue du cheval sur le continent américain. 

Les chevaux étaient encore présents quand les premiers hommes sont arrivés en passant par le détroit de Bering, la bande de terre qui reliait alors l’Alaska et la Sibérie. 

Puis des chevaux ont émigré en Asie en effectuant le cheminement inverse. 

Pour des raisons inconnues, peut-être à cause des modifications climatiques brutales, le cheval a ensuite totalement disparu du continent américain pendant une très longue période depuis la fin de la période glaciaire préhistorique.

Au 16ème siècle, les conquistadors et colons espagnols ont apporté aux Amériques leurs traditions d'élevage de bétail domestique ainsi que des chevaux en les introduisant dans la Nouvelle-Espagne dans ce qui est aujourd'hui le Mexique et la Floride et le sud-ouest des États-Unis.

Au 15ème siècle, de 1493 à 1496, un certain Christophe Colomb effectua son 2ème voyage très ambitieux aux Amériques avec 17 navires et 1500 hommes.

Il amena avec lui une vingtaine d’étalons et de poulinières.

Au 16ème siècle, en 1519, Hernan Cortès conquiert le Mexique avec les chevaux. 

Les colonies fondées au Nouveau Mexique ont confié le soin de leur cavalerie à des prisonniers réduits en esclavage ce qui a permis aux captifs, une fois évadés, de diffuser la culture du cheval.

Les chevaux des conquérants vont être ensuite utilisés pour des travaux agricoles. 

Une sélection sera alors réalisée par les vaqueros sur les chevaux les plus rapides et les plus performants pour le travail avec les vaches.

 

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En 1526, Lucas Vasquez de Ayllon tenta d’établir une colonie sur la côte de la future Caroline du Nord. 

Les fièvres, les Amérindiens et une mauvaise organisation eurent raison de la colonie. Sur plus de 500 colons, seulement 150 survivants réussirent à rejoindre la civilisation. 

Ils abandonnèrent alors derrière eux une centaine de chevaux dont les descendants vivent toujours à l’état sauvage dans la réserve de Shackleford Banks.

 

En 1539, Hernando de Soto parcourut tout le sud-est des actuels Etats-Unis avec plus de deux cents chevaux.

En 1541, en repartant vers le nord, l’expédition rencontra la tribu des Chickasaw.

Les Indiens attaquèrent le camp espagnol pendant la nuit et dérobèrent aux espagnols quinze chevaux. Ces chevaux sont à l’origine du « Chickasaw Horse » qui jouera un rôle important dans la création du quarter horse.

 

Au 17ème siècle, les colons espagnols échangèrent avec les Amérindiens Apaches des chevaux contre des esclaves.

Les Comancheros (métis Indien-Espagnol) vendirent à des tribus indiennes des troupeaux entiers de chevaux en leur enseignant l’équitation.

Beaucoup de chevaux estimés à 100 000 furent aussi volés par les Indiens. 

 

A cette époque, il y avait en Amérique trois types de chevaux :

– Les chevaux qui étaient utilisés dans le travail avec les vaches au Mexique y compris à l’époque dans le Texas et la Californie.

– Les chevaux des Amérindiens (Comanches, Apaches …) pour le transport, la chasse, les travaux agricoles et la guerre.

– Les chevaux retournés à l’état sauvage : les mustangs.

C’est une période où l’importation de chevaux est très importante : chevaux anglais, chevaux espagnols et orientaux et beaucoup de hobbies d’Irlande. 

Les Chickasaws achètent ces chevaux et développèrent leur élevage. 

En 1674, la première course de chevaux dont on ait conservé la trace a eu lieu en Virginie.

Le cheval « Chickasaw » devint très populaire dans ces courses. 

C’est le véritable ancêtre du Quarter Horse.

 

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En Virginie, les planteurs d’origine britannique voulaient reproduirent les courses européennes sur des distances plus longues (4 km, 6 km). 

Ils importèrent donc des étalons pur-sang anglais.

 

Au 18ème siècle, les colons des États-Unis cherchèrent à créer une race chevaline qui réunirait les qualités de la rapidité du pur-sang, de la force et de la frugalité des chevaux indigènes ou importés d’autres contrées.

À cette époque, un des passe-temps les plus populaires était les courses de chevaux sur de courtes distances. 

Les courses s’effectuaient en général dans la grande rue d’un village et elles n’opposaient en principe que 2 concurrents. 

La distance préférée faisait à peu près 400 m. 

Cette distance assez courte provient du fait que les chevaux qui participaient à ces courses étaient aussi utilisés pour les travaux dans les ranchs ou pour le déplacement. 

Leur propriétaire ne voulait pas les épuiser dans des courses trop longues.

Les épreuves prirent le nom de « quarter of a mile race ».

 

        

 

On nommait donc ces chevaux élevés spécialement pour ces courses de courte distance et capables de se lancer très rapidement : Quarter Miles ou Quarter Pathners.

 

Le Quarter Horse tire ses origines de descendants barbes, arabes et turques amenés en Amérique par les Espagnols. 

Des étalons de ces lignées ont été croisés avec des juments venant d’Angleterre importées en Amérique vers 1611.

Comme l’Amérique se développa rapidement d’Est en Ouest, le Quarter Horse avait une grande facilité d’adaptation et servait au travail à la ferme, du ranch, à transporter les pionniers ….

 

Ces chevaux se sont rapidement multipliés en Amérique et sont devenus un point essentiel pour le succès des colons espagnols et plus tard d'autres nations.

Un certain nombre de races américaines de chevaux se sont donc développées sur le continent grâce à la reproduction sélective et aussi naturelle des animaux qui se sont échappés dans la nature. 

Les Mustangs et autres races de chevaux dit « sauvages » sont donc des descendants d'animaux domestiques.

 

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Capture d e cran 2020 07 05 a 16 12 16 COMMENT S’APPELLENT LES COWBOYS AILLEURS ? 

 

Le cowboy se rencontre également dans d’autres régions du monde.

Dans l'Outback australien, le cowboy se nomme « stockman » ou « catleman » (ou encore « jackaroos »).

En Argentine, en Uruguay, au Paraguay et dans le sud du Brésil c’est le « gaúcho ».

Au Mexique c’est le « vaquero », le « chalán » et le « Morochuco » au Pérou, le « llanero » au Venezuela et le « huaso » au Chili.

Il y a aussi le cow-boy hawaïen, le « paniolo ».

 

Le terme « buckaroo » mais également « hacendados » est aussi utilisé aux Etats-Unis principalement dans le Grand Bassin et en Californie  et au Texas « cowpuncher » et dans les états environnants 

Le cowboy était appelé « cowhunter » ou « cowboy cracker » en Floride au 19ème et au début du 20ème siècle et avait des traditions distinctes du Texas et de la Californie. 

Les cowboys de Floride n'utilisaient pas de lassos pour rassembler ou capturer le bétail et leurs principaux outils étaient les fouets et les chiens.

 

Des variations sur le mot cowboy sont apparues en 1852 selon les régions comme « cowhand » et « cowpoke » en 1881, à l'origine désignant des cowboys qui poussaient le bétail avec de longs poteaux pour les charger sur les wagons du chemin de fer pour l'expédition. 

Les "mustang-runners" ou "mesteñeros" étaient des cowboys et des vaqueros qui ont attrapé les Mustangs dans les grandes plaines et la vallée de San Joaquin en Californie et plus tard dans le Grand Bassin, les ont domptés et conduits sur les marchés du nord du Mexique et dans les territoires américains de ce qui est maintenant le Texas, le Nouveau-Mexique et la Californie. 

 

En France, on connait bien en Camargue les « gardians », en Hongrie les « csikós » qui gardent les chevaux et les « gulyás » qui s'occupent du bétail. 

Les éleveurs de la région de la Maremme en Toscane en Italie sont appelés « butteri » (ro au pluriel). 

La population pastorale asturienne dans le nord-ouest de l’Espagne est appelée « vaqueiros de alzada »

 

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Au 16ème siècle, les conquistadors espagnols exploraient les régions situées au nord de la Nouvelle-Espagne et les colonisèrent à partir du 17ème siècle. 

Lors des expéditions dans le Sud-Ouest américain appelé alors « Nouveau Mexique », notamment lors de l'expédition de Francisco de Coronado en 1540, beaucoup de bovins s'échappèrent et retournèrent à la vie sauvage.

Des chevaux espagnols firent de même et retournèrent aussi à la liberté.

 

Lorsque les Espagnols s'installèrent au Nouveau-Mexique, au Texas puis en Californie, ils introduisirent l'élevage d'animaux jusqu'ici inconnus des Américains (moutons, boeufs, chevaux). 

Les missions franciscaines espagnoles pratiquèrent un élevage extensif avec l'aide des Américains sur place.

Les grands propriétaires confiaient les troupeaux de bovins à la surveillance de vaqueros, des ouvriers agricoles à cheval. 

Ils rassemblèrent les bêtes au cours du rodear et portèrent un costume adapté à leur activité : un sombrero pour les protéger du soleil, un bandana pour ne pas respirer la poussière, des jambières et des éperons pour monter à cheval et un lasso afin de capturer les animaux. 

( Je reviendrai sur la tenue à la fin de l’article …)

 

De nombreux premiers vaqueros étaient des Amérindiens qui furent formés pour travailler et s’occuper des troupeaux pour les missions espagnoles 

En 1598, Don Juan de Oñate envoya une expédition à travers le Rio Grande au Nouveau-Mexique (et plus tard au Texas) en y apportant 7000 têtes de bétail.

Les traditions mexicaines se sont propagées au sud et au nord, influençant les traditions équestres et d’élevage de bétail d’Argentine au Canada.

La plupart des « hacendados » (propriétaires de ranch) étaient des « criollos » ethniquement espagnols.

 

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Avant la guerre américano-mexicaine de 1846/1848, les marchands de la Nouvelle-Angleterre qui se rendaient par bateau en Californie rencontraient des « hacendados » et des vaqueros en échangeant des produits manufacturés de l’Est contre les peaux, les cornes et le suif produits dans les vastes ranchs de bétail de l’Ouest. 

Les commerçants américains fréquentèrent la future Santa Fe Trail en ayant des contacts similaires avec les vaqueros. 

À partir de ces premières rencontres, le style de vie et le langage du vaquero se sont mêlés avec les traditions culturelles anglaises et a généré ce qui est devenu la culture américaine sous le nom de « cowboy ». 

 

        

 

Lors de la ruée vers l'or au milieu du 19ème siècle, de nombreux hommes arrivèrent en Californie puis dans tout l'Ouest américain. 

Voir mon article :   California Gold Rush

 

Cet afflux de population provoqua un accroissement de la demande en viande. Mais la guerre de Sécession entre 1861 et 1865 emporta l'élevage dans la tourmente.

La terrible sècheresse de 1862/1863 décima les troupeaux livrés à eux-mêmes. 

Au départ de la guerre, l'armée sudiste se nourrissait de ce bétail en errance, mais le blocus du Mississipi à l'automne 1863 stoppa le dernier débouché des éleveurs qui devaient alors brader leurs bêtes au Mexique contre du ravitaillement. 

A la fin de la guerre, le Texas était ruiné, mais bien vite le troupeau se reconstitua. 

En 1865/1866, 5 millions de bêtes sont à nouveau disponibles.

 

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Au début des années 1860, l'immigration vers les Etats-Unis amena à développer le marché de la viande bovine, surtout sur la côte Est. 

A cette époque, les habitudes alimentaires changèrent et la consommation de boeufs remplaça peu à peu celle du porc considérée alors comme un plat de pauvre. 

Comme il fallait nourrir les soldats de l'Ouest, le bétail de l'Est du pays ne suffisait plus à approvisionner les grands centres de la viande et les grands abattoirs de l'Est de Cincinnati ou de Chicago avaient besoin de matières premières. 

Le Texas pouvait répondre à cette demande mais il y avait le problème de l'acheminement des bêtes.

Après la guerre de Sécession et à la fin des années 1860, l'industrie du bétail a recommencé de prospérer et d'anciens soldats de l'Union et de la Confédération s’étaient installés dans l'Ouest à la recherche de travail. 

 

Un grand nombre récent d'affranchis afro-américains étaient également attirés par la vie de cowboy. 

 

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Un nombre important de Mexicains et d'Amérindiens qui vivaient déjà dans la région travaillaient également comme cowboys.  

La conduite du bétail fut une activité économique importante dans l’Ouest américain en particulier entre 1856 et 1896. 

En 1898, alors qu’iI n’y avait plus de bisons sauvages depuis longtemps, le long de la Cimarron River au Colorado, des centaines de bovins surveillés par des cowboys, paissaient près d’un ranch. 

 

John W. Iliff (1831-1878), surnommé « le roi du bétail des plaines », fit fortune en créant le plus grand ranch du Colorado qui comprenait plus de 35 000 bovins.

Un Allemand immigré à New York en 1846, Henry Miller (1827-1916) était un éleveur germano-américain connu sous le nom de « Cattle King of California » qui à un moment donné, à la fin du 19ème siècle, était l'un des plus grands propriétaires fonciers des États-Unis possédant directement 1 400 000 acres (5 700 km2 ) et contrôlant près de 22 000 milles carrés (57 000 km2 ) de bétail et de terres agricoles en Californie, au Nevada et dans l’Oregon.

 

           LES COWTOWNS 

 

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Au 19ème siècle les élevages de l'Ouest alimentaient en viande l'ensemble du pays.

A la fin de la guerre civile américaine, Philip Danforth Armour avait ouvert une usine de viande à Chicago qui était connue sous le nom d'«Armour and Company ». 

Un marchand de bestiaux de l'illinois du nom de Joseph Mc Coy chercha alors un site comme point d'échange entre les éleveurs et les acheteurs que l'on puisse atteindre sans trop de dangers.

Il avait choisi Abilène dans le Kansas comme terminus ferroviaire de la « Kansas Pacific Railroad ». Il passa un contrat avec la compagnie, puis il développa alors autour de la ville toutes les infrastructures nécessaires à la vente et à l'embarquement des bêtes à bord des trains qui les conduiront vers le nord-est.

 

        

 

En 1867, les premiers wagons chargés de bovins partaient pour Chicago. 

Le bétail pouvait être vendu sur les marchés du nord jusqu'à 40 $ par tête, ce qui était très rentable pour les bovins venant du Texas malgré les longues distances à parcourir.

Il ne resta donc plus qu’à amener les bêtes de leur point d'origine jusqu'à la gare soit un parcours de près de 1000 kilomètres vers le nord.
C'est là que débuta l'aventure qui a rendu célèbre les cow-boys : la grande transhumance.

Le cowboy avait pour mission de conduire les bêtes à travers le sud des Grandes Plaines. 

Durant cette période et dès 1866 environ 27 millions de bovins ont été amenés du Texas en Arkansas, au Kansas ou à Sedalia au Missouri pour être acheminés par chemin de fer à Chicago et ailleurs. 

Les longues distances parcourues et le besoin de repos périodique des cowboys et des animaux a conduit au développement des « cowtowns » ou « catletown », « villes de vache » à travers la frontière.

 

En 1867, une installation pour l'expédition de bétail a été construite à Abilene au Kansas et elle est devenue un centre important en chargeant cette année-là plus de 36 000 têtes de bétail. 

La piste du Texas à Abilene, connue sous le nom de « Chisholm Trail », fut créée par Jesse Chisholm et traversait l'Oklahoma actuel, alors territoire indien. 

Plus tard, d'autres pistes ont bifurqué vers différentes gares ferroviaires du Kansas. 

Voir mon article :   Chisolm Trail

 

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Les "cowtowns" ou « cattle towns » avaient servi de base pour les décors des westerns hollywoodiens depuis le début du 20ème siècle. 

Pour les habitants, l'arrivée des troupeaux, conduits par les cow-boys, est à la fois une aubaine et une source de problèmes. 

Les cowboys ont généralement une mauvaise réputation, mais ces derniers dépensent la quasi-totalité de leur salaire dans les commerces et saloons locaux, ce qui faisait vivre une grande partie de la population locale et des commerces. 

Les cowboys, après des mois de travail monotone, de nourriture monotone et d’abstinence de toutes sortes, déboulaient dans ces villes. 

En effet, après avoir touché leurs gages, les cowboys profitèrent des facilités et conforts offerts dans ces villes comme des bains chauds, le barbier, le bottier, le chapelier et le tailleur. Ils s’achetèrent de nouveaux vêtements en se précipitant dans les saloons pour boire à gogo.

 

Le saloon permettait de mettre un terme aux semaines d'abstinence forcée et les beuveries se transformaient souvent en bagarre. 

Ce saloon, indissociable de la mythologie de l’Ouest sauvage où l’on servait bière et whiskey, avait l’air rudimentaire comme ses clients qui semblaient patibulaires. 

Au départ, ces baraques sommaires disposaient très rarement d’une porte à double battant et elles n’offraient aucune protection. 

On estime que le premier saloon ouvrit ses portes en 1822 à la frontière du Wyoming et de l’Utah afin d’accueillir les trappeurs durant les grandes années du commerce de la fourrure.

 

Les dance-halls, les salles de jeu ou les maisons closes sont également très populaires auprès des cowboys.

Ceux-ci allaient s’amuser dans des quartiers réservés à la prostitution et au jeu, les salles étant ouvertes vingt-quatre heures par jour et avec des saloons où ils pouvaient boire, fumer et s’amuser. 

L’entrée était la plupart du temps refusée aux Mexicains, Indiens et Métis.

La débauche débridée et éhontée animait les dance- halls dans ces villes de la Frontière.

 

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La plupart des cowtowns ont été animées par les cowboys, les chasseurs de bisons, les gangs de hors-la-loi, les ouvriers de la construction de chemin de fer, les mineurs et toute sorte d’aventuriers de l’ouest.

Dans ces « cowtowns », les hommes éméchés provoquaient de fréquentes bagarres et la violence était de mise et devait être endiguée par des « agents de la paix » dont certains marshals et shérifs à poigne faisaient régner l’ordre et sont devenus célèbres comme James Butler Hickok, Wyatt Earp et Bat Masterson. 

 

Mais les homicides restaient finalement assez rares. A Dodge City, entre 1867 et 1890, on recensait 55 homicides seulement dont 16 par la police elle-même et un seul cow-boy a été abattu. 

Sur tout le Wyoming il n’y eut que 4 meurtres en 1872. 

Dans toutes les « villes à vaches », le port des armes à feu était en principe interdit. 

Les quartiers du jeu et de la prostitution étaient nettement séparés des quartiers où vivaient les "honnêtes gens". 

Les villes minières de l'Ouest étaient finalement beaucoup plus violentes que les « cowtowns » et ces bourgades étaient bien moins dangereuses que certaines villes d’aujourd’hui.

 

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Des villes du Kansas comme Wichita, Ellsworth, Newton et Dodge City ont pris le relais d’Abilene et avaient souvent mauvaise réputation. 

Les villes des cowboys se ressemblaient toutes. Près de la gare, des milliers de bêtes étaient parquées avant leur départ par train.

Dans les années 1880, Dodge City se vantait d'être la « capitale cowboy du monde ».

Voir mon article :   Dodge City

 

 Dans d'autres états des « villes à vaches » régionales ont poussé comme des champignons comme Ogallala au Nebraska, Cheyenne au Wyoming, Miles City au Montana, Medora au Dakota du Nord, Amarillo, Fort Worth et Wichita Falls au Texas, Prescott en Arizona, Greeley au Colorado et Las Vegas au Nouveau-Mexique.

En 1877, la plus grande des villes du boom du transport de bétail, Dodge City au Kansas, expédiait 500 000 têtes de bétail. 

 

Les cow-boys des années 1880 n’avaient généralement pas ou rarement leurs deux colts à leur ceinture comme dans les films westerns, puisqu’ils n’étaient que de simples travailleurs à cheval s’occupant de leurs troupeaux, le convoyant entre les grandes plaines et les gares du Kansas. 

Un colt pouvait aussi gêner le travail du bétail et il ajoutait du poids supplémentaire.

Porter une arme à feu pour garder les vaches était risqué car une détonation pouvait effrayer les bovins et les disperser à travers les grands espaces.

 Mais il y avait tout de même certains cowboys qui portaient un revolver de gros calibre tel que le simple action .44-40 ou .45 Colt Peacemaker. 

Cependant, de nombreux cowboys possédaient des fusils dans un fourreau à côté de la selle comme certains modèles Sharps, Remington, Springfield, ainsi que le Winchester modèle 1873 ou 1876 et les utilisaient le plus souvent pour la chasse, les mauvaises rencontres et surtout pour se protéger contre les animaux sauvages. 

 

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Le plus souvent, seuls les responsables s’occupant de l’encadrement des équipes de cowboys, détenaient une arme qu’ils devaient d’ailleurs laisser à l’entrée des hôtels et des saloons.

Finalement, au Far West, les colts à la ceinture étaient plutôt réservés aux tueurs à gages ou aux hors-la-loi.

Les cowboys utilisaient traditionnellement une certaine forme de couteau de poche comme le couteau pliant pour bétail ou le couteau de chasse et le couteau à plusieurs lames. 

Le lasso ou lariat vient de l'espagnol « la riata » qui signifie « la corde ». 

 

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Il s'agit d'une corde raide et torsadée, à l'origine en cuir brut faite avec une petite boucle à une extrémité appelée « hondo ». 

Lorsque la corde traverse le hondo, elle créée une boucle qui glisse facilement, se tend rapidement et  elle est assez rigide pour être lancée pour attraper des animaux. 

Pour leur travail, les cowboys utilisaient le plus souvent des lassos et des fouets. 

 

        

 

Les éperons ou « spurs » sont un dispositif métallique fixé au talon de la botte, comportant une petite tige métallique, généralement avec une petite roue dentée (une roulette) pour permettre au cavalier de fournir au cheval un repère de jambe plus fort ou plus précis.

 

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      Aaae         FIN DE LA 1ère PARTIE 

 

 

                    A SUIVRE :  2ème Partie  cliquez 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 18/02/2024