LA VOIX DU VENT DES PLAINES

                      Cheyennes              LA VOIX DU VENT DES PLAINES 

 

  Mini-Roman historique pédagogique inspiré de faits réels 

 

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 CHER LECTEUR,

Cet histoire est une œuvre de fiction historique.

Les grands événements (Little Big Horn, Wounded Knee, Wild West Show de Buffalo Bill, réserves, rencontres avec Henry Farny, Big Foot) sont historiquement attestés.

Le narrateur, Vieux Bison Silencieux, ainsi que sa famille, sont des personnages fictifs, qui pourraient être réels, créés pour incarner l’expérience collective des Cheyennes du Nord au XIXᵉ siècle.
Les descriptions de la vie des Cheyennes s’appuient sur des sources ethnographiques, historiques et artistiques reconnues.

 

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                               PROLOGUE — JE PARLE TANT QUE LE SOUFFLE RESTE 

 

« Tant qu’un homme parle, la mort doit attendre. »

                  Je parle maintenant.
Je parle parce que mes poumons se remplissent d’ombre et que chaque respiration est une victoire. Je parle parce que la mémoire est plus forte que la maladie. Je parle parce que les Blancs écrivent leurs livres, mais que nos histoires vivent dans la voix.

Je m’appelle Vieux Bison Silencieux, Hó'ėstȯhóhéva.

Je suis d’une tribu des Cheyennes du Nord installée dans le Sud du Montana. 
Je suis né vers 1845, lorsque la terre était encore large et que le ciel ne connaissait pas de frontières. 

 

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                     CHAPITRE I — LA TERRE AVANT LES CLOUS DE FER.            3 30

« La terre n’a pas de bords, seulement des chemins. »

Je nais dans un monde sans lignes droites. Autour de moi, rien n’est enfermé, rien n’est découpé. La terre respire librement. Le ciel descend jusqu’à toucher l’herbe. 
Je viens au monde dans un tipi dressé près de la rivière Tongue au moment où les oies sauvages traversent le ciel vers le sud.
Mon père, Aigle-de-Pierre, me prend dans ses bras sans un mot.

Chez nous, les hommes parlent peu lorsqu’un enfant naît. 
Ma mère, Lune-de-Sauge, murmure un chant ancien pour appeler les esprits protecteurs. Elle me frotte la poitrine avec de la graisse de bison mêlée à de la sauge brûlée. Ainsi commence ma vie aux fin fonds de ce que l’on appellera le Far West.

Je grandis entouré de mes frères, Vent-Rapide et Main-de-Fer, plus âgés que moi, déjà impatients de prouver leur valeur. Ma sœur Pluie-de-Lumière arrive plus tard, comme une bénédiction tardive. Ensemble, nous apprenons les règles invisibles : respecter la terre, écouter les anciens, ne jamais prendre plus que nécessaire.

L’hiver est dur, mais il enseigne la patience. L’été est généreux, mais il exige la gratitude. Mon père m’emmène souvent à l’écart du camp. Il me montre comment lire les traces des animaux, comment sentir la pluie avant qu’elle arrive, comment reconnaître le mensonge dans les paroles d’un homme. Il dit : « La terre parle à ceux qui se taisent. »

La nature était éternellement jeune, belle et généreuse. Elle possédait le secret du bonheur et nul n'a su le lui ravir. 
Je comprends alors que je ne suis pas propriétaire de cette terre. J’en suis seulement le gardien provisoire. 

 

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               CHAPITRE II — LE BISON, NOTRE RESPIRATION.                   
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« Tant que le bison marche, le cœur de l’homme bat droit. »

Je me souviens du premier grondement avant même de voir le troupeau. La terre tremble sous mes pieds d’enfant. Les anciens murmurent, les chasseurs se peignent le visage. L’air sent la sueur, la poussière, la vie.

Le bison n’est pas seulement un animal. Il est notre respiration. Sa chair nourrit nos corps, sa peau nous protège, ses os deviennent outils et armes. Sans lui, nous ne sommes rien.

Je tiens un arc trop grand pour moi. Mon rôle est d’observer, d’apprendre. Quand les chasseurs lancent leurs chevaux, le monde se met à courir. Les flèches sifflent. Les bisons tombent, lourds comme des collines qui s’effondrent.
Après la chasse, nous remercions chaque animal. Ma mère m’oblige à poser ma main sur le flanc encore chaud d’un bison abattu. Elle me fait promettre de ne jamais oublier ce don.
Mon père me regarde droit dans les yeux. Il dit doucement : « Le jour où les bisons disparaîtront, notre peuple disparaîtra avec eux. » 
Je ne comprends pas encore que ce jour viendra bientôt. 

Toute vie est sacrée, imprégnée d'un esprit et interconnectée.

 

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                   CHAPITRE III — LE SANG DES JEUNES HOMMES.                     
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« Un homme devient guerrier quand il apprend à dominer sa peur, pas quand il verse le sang. »

Je deviens adolescent au moment où le monde change. Chez nous, un garçon ne devient pas homme par l’âge, mais par les actes. Le courage n’est pas une parole, c’est une trace laissée dans la poussière.
Les guerres entre tribus ne sont pas des guerres de conquête comme celles des Blancs. Elles sont anciennes, ritualisées, parfois nécessaires. Les Crow sont nos ennemis traditionnels. Ils connaissent la terre aussi bien que nous. Chaque rencontre est un test.

Je pars pour la première fois dans une expédition de vol de chevaux. La nuit est noire, sans lune. Nos corps sont peints de noir et d’ocre. Mon cœur frappe ma poitrine comme un tambour affolé. J’ai peur, mais je n’ai pas le droit de la montrer.
Quand je touche la crinière d’un cheval ennemi et que je coupe la corde qui l’attache, je sens le monde basculer. Nous repartons au galop, silencieux, poursuivis par des cris lointains. Cette nuit-là, je deviens un homme.

Au retour, les anciens m’autorisent à porter une plume d’aigle. Mon père ne me félicite pas. Il pose simplement sa main sur mon épaule. Cela suffit.
Je comprends alors que le mal n’est jamais une victoire, seulement un passage.
 

 

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                        CHAPITRE IV — LES BLANCS APPROCHENT           
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« Le danger n’avance pas toujours à cheval ; parfois il arrive avec des mots. »

Les premiers Blancs que je vois ne portent pas d’uniformes. Ce sont des hommes fatigués, traînant leurs chariots comme des coquilles vides. Ils parlent fort, rient trop, regardent la terre comme si elle était déjà à eux.

Puis viennent les soldats.
Ils dressent des forts. Ils plantent des drapeaux. Ils parlent de traités que nous ne comprenons pas. Ils dessinent des lignes sur du papier et disent : « Ceci est désormais votre terre. » alors qu’elle nous appartenait depuis toujours.

Je vois des bisons abattus pour leur langue ou leur peau, laissés à pourrir. Je vois des enfants cheyennes mourir de maladies inconnues. Je vois des anciens pleurer en silence.
Un jour, mon père me dit : « Le danger n’est pas le fusil. Le danger c’est l’idée qu’ils ont de la terre. »

Je comprends lentement que nous ne combattons pas seulement des hommes, mais une vision du monde qui ne nous laisse aucune place. Nous sommes considérés comme des sauvages, des bêtes !
La colère grandit en moi, mais elle est mêlée d’un sentiment plus lourd encore : la certitude que quelque chose d’irréversible est en marche.

 

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CHAPITRE V — LE SERPENT DE FER                         
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« Quand le fer crie plus fort que le vent, la terre commence à mourir. »

L’année 1869 arrive sans bruit, mais elle apporte avec elle le plus grand vacarme que j’ai jamais connu. D’abord, ce sont des rumeurs. Un monstre qui avance sans jambes. Un animal de métal qui crache de la fumée noire. Nous rions. Puis nous doutons. Puis nous voyons.
Je suis sur une colline quand le train apparaît pour la première fois. Il déchire la plaine comme une blessure ouverte. Son sifflement traverse mon corps. Les chevaux se cabrent. Les enfants hurlent. Les anciens restent immobiles, perplexes.

Je comprends aussitôt que ce serpent de fer n’est pas seulement une machine. Il est une promesse pour les Blancs et une condamnation pour nous tous.
Avec le train arrivent les chasseurs professionnels. Ils tuent les bisons par centaines, parfois par milliers. Ils laissent les carcasses blanchir au soleil. La terre elle-même semble malade.

Ma mère dit : « Quand les bisons tomberont tous, les hommes tomberont à leur tour. »
Je sens pour la première fois le goût amer de l’impuissance.

 

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                      CHAPITRE VI — LITTLE BIG HORN (1876).                  
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« Nous avons gagné le combat, mais perdu l’avenir. »

Nous sommes nombreux, plus nombreux que jamais. Le camp s’étend à perte de vue le long de la rivière. Les tipis des Lakotas, des Cheyennes, des Arapahos forment une mer de peaux bronzées sous le soleil.
Je vois le grand Sitting Bull prier. Il danse jusqu’à tomber. Il parle d’une victoire annoncée. Crazy Horse, quant à lui, ne parle pas. Il observe. Il attend.

Quand les soldats arrivent, tout va très vite. Le bruit des fusils, la poussière, les cris. Je monte à cheval. Mon cœur est calme. Mon corps agit seul.
Je vois les hommes de George Armstrong Custer se diviser. Je comprends leur erreur avant eux. Nous les encerclons. Le combat est bref et terrible.
Je suis sur la colline quand je vois Custer tomber. Il ne crie pas. Il s’effondre simplement, comme tous ses hommes.
Quand le silence revient, la victoire a un goût étrange. Je regarde les morts. Je sais que les Blancs ne pardonneront jamais.
Ce jour-là, nous gagnons une bataille. Ce jour-là, nous signons notre arrêt de mort. 

 

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CHAPITRE VII — LA FAIM APRÈS LA VICTOIRE.                
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« La faim est l’arme que l’ennemi préfère : elle tue sans bruit. »

La victoire ne dure pas. Elle se dissout comme la neige au soleil. Après Little Big Horn, les soldats reviennent, plus nombreux, plus organisés, plus déterminés. Ils ne cherchent plus à négocier. Ils cherchent à nous écraser.

L’hiver arrive sans pitié. Les bisons ont presque tous disparus. Nous marchons longtemps pour trouver de quoi manger. Les enfants ont le ventre gonflé par la faim. Les anciens n’ont plus la force de raconter les histoires.
Les soldats brûlent nos tipis, abattent nos chevaux, coupent nos routes. La liberté devient une fuite.

J’apprends que le chef Crazy Horse a été arrêté et a été lâchement assassiné le 5 septembre 1877. Quelle misère !
Un jour, un officier nous annonce que la guerre est finie. Il dit que c’est pour notre bien. Il dit que nous aurons de la nourriture, des couvertures, une terre.

Je regarde mon peuple. Je vois la fatigue dans les yeux. Je vois la résignation s’installer comme une maladie lente. C’est terrible !
Nous acceptons la réserve non comme un choix, mais comme une dernière respiration. 

 

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CHAPITRE VIII — MA FEMME ET MES ENFANTS.                
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« Les femmes portent la vie, les enfants portent la mémoire. »

C’est dans ces temps de pénurie que je prends épouse. Elle s’appelle Belle-Colombe-des-Plaines. Elle est issue d’une tribu amie des Sioux. Son regard est calme. Sa parole est juste.

Elle a connu Buffalo Calf Road Woman, une Cheyenne du Nord comme nous. Elle parle d’elle comme d’une sœur de courage. Buffalo Calf Road sauve son frère guerrier blessé, Chief Comes in Sight, lors de la bataille de Rosebud en juin 1876. Son sauvetage contribue à rallier nos guerriers cheyennes et à remporter la bataille.

Je sais alors que mon épouse porte en elle la force des femmes qui tiennent le monde debout.
Notre fils naît le premier. Nous le nommons Bison-Étoilé pour qu’il se souvienne du ciel et de la terre. Puis vient notre fille, Fleur-de-Rivière, douce et déterminée.

Je leur raconte les chasses, les batailles, les bisons. Je vois dans leurs yeux un monde qu’ils ne verront jamais.
Je comprends que mon rôle n’est plus de combattre, mais de transmettre. 

 

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CHAPITRE IX — VOYAGE A WASHINGTON                   
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« Les grandes maisons de pierre n’entendent pas les petites voix. »

On me choisit pour accompagner une délégation à Washington. Le voyage est long. Les villes me donnent le vertige. Les bâtiments de pierre étouffent le ciel.
Je parle devant le Président James Garfield. Je parle lentement. Je dis la faim, la maladie, l’humiliation. Je dis que les traités sont rompus. Je dis que nos enfants meurent.
Il m’écoute. Il hoche la tête. Il promet.

 En sortant, je sais que les promesses sont légères quand elles ne touchent pas la terre et qu’elles ne seront pas tenues comme d’habitude.
Je rentre avec des papiers et peu d’espoir tout de même.

 

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CHAPITRE X — BUFFALO BILL ET SON SHOW               
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« Ils applaudissent notre passé pendant qu’ils enterrent notre avenir. »

Dans les années 1880, je rejoins le Wild West Show de Buffalo Bill. Je traverse l’océan avec mes frères de sang. Je rejoue les batailles que j’ai vécues. Le public applaudit quand je tombe.
Je porte mes plumes comme un costume. Je souris quand on me le demande. 
Je comprends que survivre prend parfois la forme de l’humiliation.

Mais je comprends aussi que nos visages voyagent, que notre mémoire résiste. 

 

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CHAPITRE XI — FARNY ET OGALLALA FIRE             
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« Certains Blancs prennent la terre, d’autres tentent de la comprendre. »

C’est pendant ces années que je rencontre ce grand peintre, Henry Farny. Il ne peint pas comme les autres. Il regarde longtemps avant de tracer une ligne.
Je rencontre aussi Ogallala Fire, le Sioux taciturne. Il pose pour Farny. Son silence est ancien.
Farny nous parle de lumière, de mémoire.

Il dit que ses tableaux survivront aux mensonges. Je le crois. 

 

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CHAPITRE XII — BIG FOOT ET WOUNDED KNEE.          
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« À Wounded Knee, même la neige a cessé d’être blanche. »

Le grand Sitting Bull a été assassiné le 15 décembre 1890. 
Je connais
Big Foot. Je connais sa fatigue.

Quand j’apprends ce qui s’est passé à Wounded Knee, le 29 décembre 1890, je reste longtemps sans voix, sans parler.
Des femmes. Des enfants. De la neige rouge. La honte !

Je comprends que la guerre est finie parce que le monde ancien est mort.

 

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CHAPITRE XIII — OKLAHOMA ET LA RESERVE              
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« Une terre étrangère ne reconnaît pas les pas de ceux qu’on y exile. »

La réserve de l’Oklahoma est plate, étrangère. La terre ne reconnaît pas nos pas.
Je commence à tousser. Le sang vient avec l’hiver.
La tuberculose me ronge lentement. Je regarde mes enfants grandir. Je parle encore. Toujours.

 

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CHAPITRE XIV — LA MORT ARRIVE             
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« La mort n’est qu’un silence où la parole continue de marcher. »

Je sais quand la fin arrive. Je ne lutte pas.
Je demande à être enterré près du village, face au soleil levant.
Je confie mes histoires à ma fille. Je ferme les yeux. 

 

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ÉPILOGUE — CEUX QUI RESTENT.                       
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« Un peuple ne meurt pas tant qu’un enfant se souvient. »

Bison-Étoilé devient fermier.
Fleur-de-Rivière enseigne notre langue.
        Je suis encore là.

 

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                                    Indien                               Citations de chefs et sages Cheyennes

 

Morning Star (Dull Knife / Lame Blanche)
« Nous ne voulons pas la terre des Blancs. Nous voulons seulement marcher là où nos pères ont marché. »
« Un peuple ne peut pas vivre enfermé comme un animal sans perdre son âme. »
 

Little Wolf (Petit Loup)
« Quand un homme est affamé, ses paroles deviennent courtes et son cœur devient lourd. »
« La liberté ne se donne pas, elle se respire. »
 

Wooden Leg (Jambe de Bois)
(guerrier cheyenne présent à Little Big Horn)
« Je n’ai pas combattu pour tuer des hommes, j’ai combattu pour que mon peuple vive. »
« Après la bataille, le silence parlait plus fort que les cris. »

 

 

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                                  Indienne jpg                                 Proverbes et sagesse cheyenne

 

« La terre ne nous appartient pas, nous appartenons à la terre. »
(idée largement partagée chez les Cheyennes et autres peuples des Plaines)

« Un homme sans histoire est comme un tipi sans feu. »

« Le vent emporte les paroles vaines, mais il garde celles qui viennent du cœur. »

« Écoute deux fois plus que tu ne parles : tu as deux oreilles et une seule bouche. »

 

 

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                                                Dei 1                   VOIR MES ARTICLES :

                                                   cliquez :          Sitting Bull,

                                                              Crazy Horse

                                                             Wounded Knee,

                                                    Wild West Show de Buffalo Bill,

                                                            Henry F. Farny.

 

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                                                                                                                                                                    ROLAND 

 

                                                                                                                                                                 THE END

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 29/12/2025