LE GENOCIDE AMERINDIEN 2

                                       Dsc04224 10     ARTICLE DE ROLAND ROTH    5 30

       Tribus indiennes  400           

 

                     LES GUERRES ET EPURATIONS ETHNIQUES INDIENNES :


         
                               LE GÉNOCIDE AMÉRINDIEN  

 

                                                                  2e me partie  de 1850 à 1890 

 

                                                  

                                               

 

               Id             Introduction :           Indi

 

La domination progressive vers l’ouest des Anglais puis des Américains ne laisse aux Amérindiens d’autres choix que l’assimilation ou la relégation aux marges de la société américaine.

Pendant la guerre d’indépendance, ceux-ci soutiennent plutôt les Anglais en se méfiant des colons.

Dès les années 1830, au mépris des traités, la plupart des tribus sont déplacées de force vers l’ouest par les autorités et progressivement cantonnées dans des réserves.

Dans la première moitié du 19ème siècle, les États-Unis prennent possession de tous les territoires entre le Mississippi et l’océan Pacifique.

Avec l’achat de la Louisiane à Napoléon en 1803, le pays double sa superficie.

Dès 1853, le territoire continental actuel des Etats-Unis est ainsi constitué.

 

Ind            CHRONOLOGIE :            India

 

1850 : onze réserves indiennes sont créées au Québec. 

Des primes sont toujours payées pour les scalps tant en Nouvelle-France qu’en Nouvelle-Angleterre.

 

Dsc05175    1851 : septembre : premier traité de Fort Laramie :

                     Fort Laramie

Neuf tribus amérindiennes, parmi lesquelles les Sioux et les Cheyennes, signent avec le gouvernement des États-Unis le traité de Fort Laramie, également connu sous le nom de traité de Horse Creek. En échange de 50 000 dollars d'annuité versés durant cinquante ans et de marchandises, les Amérindiens voient leurs territoires délimités sur une carte, autorisent la construction de routes et de forts dans les plaines et s'engagent à ne pas attaquer les migrants Blancs et à cesser les guerres tribales. Les colons peuvent traverser les territoires indiens moyennant un droit de passage en nature et en argent.

La culture des Indiens des Plaines, la mauvaise volonté du gouvernement américain, le Congrès rectifiant le versement des annuités de cinquante à dix ans au moment de la ratification du traité, feront que le traité ne sera jamais respecté.

 

Capture d e cran 2017 10 09 a 10 46 52     1851 : le traité de la Traverse des Sioux (Traverse de Sioux Treaty)

                             Sioux

fut signé entre le gouvernement des États-Unis et plusieurs tribus de Dakotas Sioux du territoire du Minnesota dans lequel les Amérindiens ont cédé une partie de leurs territoires ancestraux au profit des colons américains.

En échange, les Américains leur promirent le versement d'une rente annuelle et la création d'une réserve le long de la rivière Minnesota mais l'irrégularité de ces versements finit par répandre la misère et aggrava les conditions de vie parmi les Dakotas.

Le mécontentement de l'ensemble des tribus Sioux du Dakota aboutira à la guerre des Indiens des plaines qui durera une trentaine d'années.

 

Sicangu   1854 : suite à un incident d’une vache abattue par un indien Sicangu,

             Sicangu

les soldats de Fort Laramie canonnent leur village avant d'être vaincus par une charge des guerriers Sicangus.

En représailles, les Américains attaquent le village du chef Petit Orage, tuent ou mutilent 136 Amérindiens et font 70 prisonniers. Malgré la reddition de Petit Orage, ils sont prisonniers pendant deux ans.

 

Seminoleindians      1855-1858 : Troisième guerre Séminole

                      Seminoles

Des accrochages ont lieu en 1855 entre Américains et environ 200 Séminoles restés en Floride.

1858 : le chef Jambes Arquées se rend avec ses quarante guerriers.

 

                        

 

Kit arson      1860-1864 : Guerre Navajo

              Kit Carson

Dans le cadre de la guerre des Navajos, le gouverneur militaire du district du Nouveau-Mexique, le général James Henry Carleton, a demandé à 18 chefs Navajos de déménager à Fort Sumner au Nouveau-Mexique.

Lorsque les Indiens refusent, le général Carleton ordonne au colonel Kit Carson de lancer une campagne simultanée contre les Mescelaro Apache et les Navajos à la suite de différents accrochages dans le Territoire du Nouveau-Mexique entre les Navajos et les troupes américaines.

Le 12 janvier 1864, Kit Carson envahit la citadelle Navajo du Canyon de Chelly dans le nord de l'Arizona actuel. Les Navajos, retranchés dans le Canyon, se défendent héroïquement contre les troupes américaines.

Mais les indiens Navajos se rendent finalement à Kit Carson qui fit détruire leurs biens.

Le 16 janvier, 150 Navajos affamés ne peuvent échapper à leur déportation dans les régions désertiques et ont rapidement rejoint quelque 8 000 indiens dans la tragique « longue marche » à travers le Nouveau-Mexique jusqu'au Bosque Rendondo à Fort Sumner en Arizona.

La longue marche de 8 000 Navajos se fait sur 620 km à pied.

Ce fut une opération réussie pour l'armée américaine et fut le dernier engagement militaire majeur entre les Navajos et les Américains.

En 1868, après quatre ans d'exil et de sous-nutrition, les Navajos ont été autorisés à retourner sur leurs terres d'origine.

                                                                                                  

Paiute       1860 : Guerre des Païutes

                  Païute

Après un hiver rigoureux, les 6 000 Païutes du Nevada décident d'attaquer les colons américains qu’ils rendaient responsables de leur malheur pour avoir coupé trop d'arbres.

En mai, raid des indiens contre le Pony Express faisant cinq morts et d’autres raids ont fait 16 morts suivis de l’intervention de l'armée.

 

Littlecrow      1862 : Les Sioux de Little Crow au Minnesota chassent les Américains. Ils en tuent 500.

              Little Crow

 

                            

 

32 10    1862-1864 : après la répression de la révolte du Minnesota,

l’armée poursuit sa guerre contre les Sioux de l’Est et refoule ceux-ci vers l’Ouest.

 

Mangascoloradojpeg    1862 : Les Mimbrenos et les Apaches Chiricahuas,

     Mangas Coloradas

sous les ordres de leurs chefs Mangas Coloradas et Cochise, stoppent en juillet l’avance des blancs sur le sol Apache.

 

1862 : le Homestead Act accorde 62 ha de terres à l'ouest du Mississippi à toute famille « non-indienne » qui s'engage à les cultiver pendant cinq ans.

 

Dscn7176    1862 : le Pacific Railway Act est signé par Abraham Lincoln

qui autorise la construction de la première ligne de chemin de fer transcontinentale. Des chasseurs tuent des millions de bisons pour nourrir les ouvriers du rail.

 

Voir l’article : PROMONTORY POINT (GOLDEN SPIKE).  cliquez

 

Cochise      1861-1872 : Guerre des Apaches Chiricahua

             Cochise

Ce conflit fait suite à une affaire dans laquelle le chef Apache Cochise a été injustement accusé. Un traité de paix permet aux Apaches de s’établir dans la réserve sur leurs terres ancestrales d'Arizona contre l’arrêt de la guerre.

 

Littlecrow        A partir de 1862 : Guerres Sioux          7 25

             Little Crow

Le mécontentement des Sioux tourna à la révolte lorsque le gouvernement des États-Unis ne livre pas comme promis les marchandises dues pour l'achat de terres aux Sioux Santees (ou Dakotas) et aux tribus Sioux Sisseton-Wahpeton.

Le soulèvement des Amérindiens se généralisa bientôt dans tout le Minnesota et le Dakota voisin.

En août : pillage d'entrepôts et cinq Américains sont tués.

Craignant les représailles, les Sioux désignent Petit Corbeau (Little Crow) comme chef de guerre.

Les Indiens attaquent l’agence de Lower Sioux et 25 miliciens sont tués dans une embuscade à Redwood Ferry.

Dans les semaines qui suivent, plusieurs centaines de colons sont massacrés.

400 Sioux attaquent et pillent New Ulm et attaquent Fort Ridgely.

A la bataille de Birch Coulee les colons américains ont 22 tués, les Sioux deux. En septembre : à Wood Lake, les Sioux décrochent quand leur chef Mankato meurt avec une quinzaine de guerriers.

La même année se déroule la bataille d'Apache Pass.

Cette guerre fera plus d'un millier de morts dont plus de 800 Sioux et plus de 350 colons américains.

Près de deux mille Amérindiens furent capturés et ont été jugés dans des procès de masse par des tribunaux militaires.

Mankato minnes     303 indiens furent jugés coupable de crimes de guerre et condamnés à mort.

Sur ces condamnés, 38 hommes furent pendus à Mankato ce qui fut la plus grande exécution de masse de l'histoire des États-Unis.

Le Président Abraham Lincoln commua les autres condamnations à mort en peines de prison. Environ 1 500 Sioux furent détenus à Fort Snelling jusqu’au printemps 1863 et 130 meurent pendant leur détention.

Les chefs Shakopee et Medecine Bottle, réfugiés au Canada, sont kidnappés et pendus en 1863.

 

Bear hunter     1863 : Bear River Massacre, un des six grands massacre d'Indiens du Far West.

           Bear Hunter

Les troupes de l'US Army, commandées par le colonel Connor, étaient stationnées à Camp Douglas (plus tard appelé Fort Douglas) non loin de Salt Lake City. Ses objectifs étaient d'exercer une surveillance des Indiens.

Les Indiens, sous la conduite de leur Chef Bear Hunter, étaient accusés de poursuivre des raids pendant l'hiver 1862-1863 et de s'être appropriés des terres dans la vallée.

L'armée, sous le commandement du Colonel Patrick Edward Connor avec 200 volontaires californiens, auxquels il avait dit qu'il ne voulait pas faire de prisonniers, attaqua un camp de Northwestern Shoshone sous la conduite de leur chef Bear Hunter, situé au confluent de Beaver Creek et de Bear River dans Cache Valley.

L'attaque fit 250 Indiens tués, les autres restaient sans munition.

Les deux heures suivantes, les soldats achevèrent les hommes, femmes et enfants qui restaient vivants. Approximativement 400 Shoshones furent tués, les soldats poursuivirent leurs exactions et mirent le feu à ce qui restait du camp, abatant également 175 chevaux. Les corps furent laissés aux loups et aux corbeaux. Ceux qui échappèrent furent pris en charge par des mormons qui se trouvaient dans les parages.

La paix avec les Shoshones ne revient qu'avec la fermeture de la piste de l'Oregon en 1869.

 

 

Chef littlecrow   1863 : le 3 juillet, Little Crow est tué d'un coup de feu par un fermier, lors de sa fuite devant les troupes américaines.

         Little Crow

 

Mangascoloradojpeg  1863 : Au Nouveau-Mexique, des volontaires californiens assassinent traîtreusement

     Mangas Coloradas

le chef des Apaches Mangas Coloradas.

 

4 32    1864 : le 16 mai, un détachement commandé par le lieutenant George S. Eayre

se rendant au Kansas rencontra des Cheyennes sur leur territoire de chasse aux bisons près de la Smoky Hill River. Les chefs cheyennes Lean Bear et Star vinrent au-devant des soldats pour signifier leurs intentions pacifiques, mais furent abattus par les hommes de Eayre. Cet incident déclencha des raids vengeurs des Cheyennes sur les colons du Kansas.

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Black kettle     1864 : massacre de Sand Creek dans le Territoire du Colorado.

  

Après des violences indiennes pendant deux ans ou 200 civils blancs furent assassinés, une expédition punitive partant de Fort Lyon est conduite sur un village indien par le colonel John Chivington et les 800 hommes du 1er et 3ème régiment de cavalerie et un régiment de volontaires du Colorado.

Le 29 novembre, les soldats et miliciens commandés par Chivington attaquent le village pacifique de Black Kettle qui avait pourtant négocié et traité avec les blancs.

Un officier, le capitaine Silas Soule, refuse de suivre les ordres et demande à ses hommes de ne pas ouvrir le feu. Le reste des troupes attaque immédiatement, sans égards pour le drapeau des États-Unis flottant sur le camp, ni pour un drapeau blanc qui est brandi peu après les premiers coups de feu.

Les soldats de Chivington massacrent la plupart des indiens présents, souvent désarmés. Le massacre fait près de 600 morts, dont 150 hommes mais surtout femmes et enfants. Les soldats s'empressent de prélever de grandes quantités de scalps et mutilent les cadavres. 

Ceci lança les Cheyennes dans une guérilla de représailles contre les Blancs, notamment les Dog Soldiers. 

 

 

                                                                   

Indiens arapaos     1865 : Expédition punitive de l’armée contre les Arapahos près de Powder River.

              Arapahos

 

Sandcreek        1865 – 1871 : Guerre des Plaines.         Kiowa 

Le massacre de Sand Creek scandalise les tribus indiennes. De nombreuses tribus entament alors les hostilités, conduisant des raids par ci par là, obligeant les soldats à stationner le long de la piste de l'Oregon pour la protéger, notamment à Platte Bridge.

 

Dull knife   1865 : à la bataille de Platte Bridge, les Cheyennes de Dull Knife (Couteau Emoussé)

              Dull Knife

et les Sioux Oglalas de Red Cloud (Nuage Rouge) attaquent un détachement de soldats près de Platte Bridge et les tuent presque tous.

En septembre, expédition indienne de la rivière Powder : trois colonnes de tuniques bleues tentent de rejoindre Rosebud Creek, deux d'entre elles échouent totalement.

 

Redcloud    1866 : les chefs sioux Red Cloud et Tashunca-Uitco dit Crazy Horse attaquent le fort Kearny.

             Red Cloud

 

Fetterman  1866 : en juin : le gouvernement des États-Unis organise une conférence de paix à Fort Laramie.

                  Massacre Fetterman

Le général William Sherman demande aux chefs l'autorisation de traverser leurs terres, et de construire trois forts sur la Piste Bozeman (entre la Platte et le Montana). Le chef Red Cloud (Nuage Rouge) refuse.

En décembre 1866 ce fut le massacre Fetterman ou la Battle of a Hundred Slain : Attirés dans une embuscade par une ruse des Sioux, les 81 hommes du capitaine Fetterman sont anéantis.

 

Voir mon article : FORT LARAMIE  CLIQUEZ

 

General hancock  1867 : 18 avril 1867 : l'expédition Hancock, à laquelle participe Custer,

         Général Hancock

veut négocier avec des Indiens Sioux et Cheyennes. Mais, approchant trop du village, Hancock inquiète les chefs qui s'enfuient avec leurs familles.

Les Indiens ayant massacré 20 civils blancs plus au nord, Hancok fait brûler 251 des 291 tipis, avec tout ce qu'ils contenaient.

La guerre recommence et de nombreuses attaques se succèdent dans les mois qui suivent.

Les 1er et 2 août 1867, les attaques simultanées des Sioux et des Cheyennes sur la piste Bozeman sont repoussées avec succès par l’armée américaine.

 

5 28    1867 : les Comanches parvenaient à maintenir leur indépendance et même à agrandir leur territoire.

Mais ils passèrent près de l'annihilation à cause de la vague d'épidémies introduite par les colons blancs ainsi que de l'épuisement de leurs ressources en chevaux et bisons. Les épidémies de variole (1817, 1848) et de choléra (1849) coûtèrent très cher en vies humaines aux Comanches dont la population chuta d'environ 20 000 au milieu du siècle à seulement quelques milliers vers 1870, 

Les efforts pour déplacer les Comanches dans des réserves commencèrent à la fin des années 1860 avec le traité de Medicine Lodge (1867), qui leur accordait des églises, des écoles et un revenu annuel en échange d'un vaste morceau de terrain dépassant les 160 000 km2. Le gouvernement promit d'arrêter les chasseurs de bisons qui massacraient les grands troupeaux des Plaines, à condition que les Comanches, avec les Apaches, les Kiowas, les Cheyennes et les Arapahos, s'installent dans une réserve de moins de 13 000 km2 de superficie.

 

46 5   1867 : Après la guerre de Sécession, le général Philip Henry Sheridan devient l'adversaire impitoyable des Indiens.

     Général Sheridan

On lui attribue en partie sa notoriété à la férocité avec laquelle il a mené ces guerres génocidaires.

C'est lui qui confiera à son ami, le lieutenant-colonel George A. Custer (un autre bourreau des Indiens), le soin de les poursuivre dans le nord-ouest des États-Unis, en particulier dans la région des Black Hills où a été découvert de l'or.

Ses théories sur la guerre totale envers les peuples amérindiens consistent à traquer les femmes et enfants jusque dans leurs villages et de détruire systématiquement les abris, les réserves de nourriture et les chevaux des Indiens, de préférence au cœur de l’hiver au moment où les Indiens sont le plus vulnérables.

Il insiste aussi pour la construction d'un réseau de forts qui quadrillent tout le pays.

Il ternit sa réputation acquise pendant la guerre de sécession par son racisme et goût de génocide en raison de sa politique d’extermination des femmes et enfants Amérindiens.

C'est en 1869, pendant sa campagne contre les Indiens, lors d'une rencontre avec le chef comanche Tosawi, que ce dernier lui aurait dit dans un anglais approximatif « Me, Tosawi; me good Injun » (« Moi Tosawi ; moi bon Indien »), ce à quoi Sheridan aurait répondu « The only good Indians I ever saw were dead » (« Les seuls bons Indiens que j'ai jamais vus étaient morts »). La citation aurait été déformée en « The only good Indian is a dead Indian » (« Le seul bon Indien est un Indien mort »).

Lors de la campagne hivernale de 1868–69, Sheridan attaque les Cheyennes, Kiowas et Comanches dans leurs quartiers d'hiver, tuant ceux qui résistent et déportant les autres dans des réserves, après leur avoir pris leurs provisions et leur bétail.

Lors de sa déposition au Congrès, Sheridan encourage la chasse et l'abattage en masse des bisons des Grandes Plaines afin de priver les indiens de leur principale source de nourriture. Des chasseurs professionnels, braconnant sur les terres indiennes, tueront plus de 4 millions de bisons jusqu'en 1874.

Sheridan s’en félicite en ces termes : « Let them kill, skin and sell until the buffalo is exterminated. » (« Au nom de la paix, laissez-les tuer, dépouiller et vendre les bisons jusqu'à leur extermination »).

Sheridan suggère que le législatif offre une médaille au chasseur, portant sur une face un bison mort et sur l'autre un Indien dépité.

Sheridan avait dit de son ami personnel George Armstrong Custer tué lors de la bataille de Little Big Horn : « Custer est l'homme le plus capable de la cavalerie ».

Au début des années 1880, Sheridan est pourtant nommé Commanding General of the United States Army (Commandant général de l'armée des États-Unis.)

 

Dsc05157  1868 : 29 avril 1868 : le second traité de Fort Laramie reconnaît le territoire ancestral des Sioux

                  Fort Laramie

entre le Missouri à l'est, la Platte River au sud et les monts Big Horn à l'ouest ; des vivres et des matériels seront donnés annuellement aux Sioux. Une réserve pour les Sioux est créée entre le Wyoming et le Dakota. Les États-Unis renoncent à la piste Bozeman au droit de traverser les Black Hills et à se les approprier.

Le 3 juillet 1868 : révision du traité de Fort-Bridger (datant de 1863) qui garantissait une réserve aux Shoshones. Elle est réduite de 16 fois.

Ils conservent cependant le droit de chasse sur leur territoire.

Les États-Unis s'engagent à construire divers bâtiments (moulin, école, église) L'United States Rail Road est autorisée à construire une ligne de chemin de fer sur le territoire shoshone.

Le 27 novembre 1868 : bataille de Washita River. En représailles à des raids meurtriers d'indiens Cheyennes, le lieutenant-colonel George A. Custer attaque le village de Black Kettle. Le chef et sa femme y perdirent la vie.

Le massacre de Washita ne fut pas une belle victoire pour Custer.

Il tua 130 guerriers Indiens Arapahos et Cheyennes ainsi que 20 civils, il fait 53 prisonniers et abat 800 chevaux et libère trois otages captifs blancs (une femme et deux enfants) dans un campement de 50 tipis situé sur la rivière Washita (Oklahoma).

 

                                 

 

Cheyenne dog soldier    1869 : bataille de Summit Springs entre l'armée américaine et les Cheyennes Dog Soldiers.

       Cheyenne Dog Soldier

Le 5ème de cavalerie du colonel Eugene Carr attaque le campement et tue 25 Indiens.

 

Pieds noirs       1870 : massacre des Indiens Pied-Noirs près de la rivière Marias.

             Pieds-Noirs

 

1871 : Indian Appropriation Act : le Congrès met fin aux traités signés avec les tribus indiennes indépendantes. Cependant, les 371 traités signés depuis 1776 (plus 175 entre 1607 et 1775) sont toujours officiellement reconnus.

Les règlements adoptés dans les années suivantes les vident de toute substance.

 

Modocs      1872-1873 : Guerre des Modocs

                Modocs

Les Modocs vivent dans le nord de la Californie et le sud de l'Oregon.

Ils conduisent quelques raids sur les premiers trains du chemin de fer.

Les colons de la vallée de la Lost River demandent que les Indiens soient déplacés dans la réserve des indiens Klamaths et des Snakes.

372 indiens Modocs finissent par s'installer dans leur réserve qu'ils quittent en avril 1869.

Le 28 novembre 1872, l'armée envoie une colonne pour ramener les Modocs dans la réserve et incendie leur village.

Les Modocs de Hooker Jim tuent en représailles 14 colons à Tule Lake puis rejoignent ceux de du chef Kintpuash.

Le 16 janvier 1873, à Stronghold, 300 soldats et volontaires recherchent 50 Modocs sans les trouver. Ceux-ci les attaquent et leur infligent de lourdes pertes, les obligeant à fuir en abandonnant armes et bagages.

Le 11 avril 1873, au cours de négociations de paix, Kintpuash, influencé par Hooker Jim et un chaman, tue le général Canby.

Le 3 juin : Kintpuash est capturé, jugé pour le meurtre de Canby et pendu le 3 octobre 1873 avec trois autres Modocs. Les Modocs sont déportés dans la réserve Quapaw.

 

Dsc02727 3      1874-1875 : Guerre de la rivière Rouge

Elle est provoquée par la pression territoriale des colons, protégés par la construction de forts par l'armée, les coutumes indiennes de guérilla permanente et l'anéantissement des troupeaux de bisons par les chasseurs blancs.

Le général Sherman exterminait les bisons pour affamer les Sioux du Dakota et les déporter dans des réserves.

L’extermination des bisons a été commandée à Buffalo Bill, à Wyatt Earp et à bien d’autres, ceci pour nourrir les ouvriers du chemin de fer en construction, satisfaire le besoin de peaux en Europe et surtout pour affamer les Indiens des plaines.

Il y avait, en 1862 environ 9 millions et demi de bisons dans les plaines entre le Missouri et les montagnes Rocheuses. Presque tous ont été tués.

À cette même date, il y avait environ 165 000 Pawnees, Sioux, Cheyennes, Kiowas et Apaches dont l’alimentation annuelle dépendait de ces bisons.

La guerre de la rivière Rouge se déroule dans le sud des Grandes Plaines.

Le 27 juin 1874, la bataille d'Adobe Walls oppose à des chasseurs de bisons américains 700 guerriers Comanches, Kiowas, Cheyennes et Arapahos commandés par Quanah Parker et Isa-Tai.  Les Indiens sont repoussés avec 70 morts, contre trois dans les rangs des chasseurs.

58 2    Cette bataille entraîna l’intervention de l'armée,

commandée par William T. Sherman et Philip Sheridan, afin de s'assurer le contrôle des plaines du sud.

Une importante action est la prise le 26 septembre 1874 par le colonel Mackenzie de plusieurs villages dans le canyon de Palo Duro (au Texas) avec deux tués parmi les Indiens.

Les campagnes d'hiver de l'armée américaine renforcée par plusieurs détachements, aboutissent à la reddition des principaux chefs au printemps 1875. Leurs guerriers étaient affamés par le manque de nourriture.

 

Cochise     1874 : Mort le 8 juin du Chef Cochise, chef de la tribu Apache Chiricahua. Son fils ainé Taza lui succède.

              Cochise

Regain des luttes contre les Apaches en Arizona et Nouveau-Mexique.

Les Indiens des plaines et de la prairie se battent farouchement pour s’opposer au massacre des bisons.

 

Kickingbird     1875 : mort du chef Kiowa Kicking Bird.

          Kicking Bird

 

Flot      1876-1886 : Guerre des Apaches chiricahua

              Geronimo

Le traité signé en 1872 n'est plus respecté depuis que le Congrès a décidé d'exiler les Apaches dans une réserve de l'Oklahoma. Une grande partie des Apaches s'y rend tandis que l'autre déterre la hache de guerre.

Une décennie de guérillas dans le sud de l'Arizona, du Nouveau Mexique et la province de Sorano au nord du Mexique se termine par la capitulation de Geronimo.

 

Georgecrook     1876 : Guerre des Black Hills (Territoire du Dakota).       Dsc04829 1     

         Général Crook                                                                                                                                            

La ruée vers l'or entraîne des accrochages entre Sioux, Cheyennes et l’armée des États-Unis.

17 juin 1876 : le général George Crook, avec 1 050 soldats et 260 éclaireurs crows et shoshones, est attaqué dans la vallée de la Rosebud par environ 750 guerriers de Crazy Horse (« Cheval Fou ») et Crook doit rebrousser chemin. Cette bataille est appelée par les Américains la « bataille de la Rosebud » et par les Indiens « Bataille où la fille sauva son frère », (une jeune Cheyenne vint au secours de son frère pris sous son cheval mort).

 

                         

 

Capture d e cran 2017 10 09 a 10 47 49       1876 : bataille de Litte Big Horn

         Little big Horn Battle

Sitting Bull, chef des Sioux Hunkpapas Tetons, attise la flamme de la résistance parmi les Sioux, les Cheyennes et les Arapahos.

1870 : Sur les conseils de Sitting Bull et de Crazy Horse les Sioux et les Cheyennes s’unissent.

Le 25 juin1876 : bataille de Little Bighorn : le lieutenant-colonel Custer, du 7ème

Régiment de cavalerie et 260 de ses hommes, sont tués par les Cheyennes de Two Moon et les Sioux Lakotas des chefs Sitting Bull et Crazy Horse.

Les Cheyennes du Nord et quelques Cheyennes du Sud participèrent à la bataille de Little Bighorn.

Avec les Sioux Lakotas et une petite bande d'Arapahos, ils massacrèrent George Armstrong Custer et son contingent près de la rivière Little Bighorn et mettent enfin fin à ses cruautés.

On estime la population du campement des Cheyennes, des Lakotas et des Arapahos près du lieu de la bataille à environ 6 000 (dont 2000 guerriers) ce qui en faisait le plus grand rassemblement amérindien en Amérique du Nord avant la généralisation des réserves.

Ce fut la plus grande victoire des Indiens, qui, pour cette fois, auront le dernier mot.

Le Little Big Horn Battlefield National Monument est le symbole du courage et de la bravoure des Indiens.

 

Voir les articles :

Crazy Horse    cliquez

Sitting Bull      cliquez

 

Taza       1876 : mort de Taza, chef de la tribu Apache Chiricahua et fils de Cochise.

               Taza

Son frère cadet Naiche lui succède. Il partage le pouvoir avec Geronimo.

 

                      

 

29 11       1877 : Guerre des Nez-Percés.

            Nez-Percés

La pression des colons conduit à un premier traité délimitant le territoire Nez-Percés en 1855. Le gouvernement des États-Unis demande la révision du traité en 1863 en diminuant la surface de la réserve de 90 %.

Certains chefs dont Lawyer signent ce traité et vont dans une réserve de l'Idaho. Par contre 5 tribus refusent d'être enfermées dans une réserve dont le vieux Chef Joseph. Son fils Jeune Chef Joseph continue de refuser ce traité.

Les Nez-Percés ne trouvant pas de terrain convenable dans la réserve en Idaho, refusent toujours, jusqu'à l'ultimatum du général Oliver Howard, le 3 mai 1877.

Les Nez-Percés restants libres se divisent en trois groupes : certains rejoignent la réserve, d'autres se dirigent vers les plaines à bisons, le dernier groupe tente de s'échapper au Canada.

 

Ohl    1876 et 1877 : Les 9 et 10 septembre 1876 : le général George Crook,

                         Sioux

poursuivant les Indiens victorieux à la bataille de Little Bighorn, surprend le campement d'American Horse (« Cheval Américain » et brûle le campement. La contre-attaque des 800 guerriers Sioux Oglalas de Tashunca-Uitco (Crazy Horse) qui campaient à proximité, est repoussée sans mal par le général Crook qui dispose de 2 000 cavaliers. American Horse est tué dans la bataille.

 

Indien    1877 : 7 septembre  : mort violente de Crazy Horse à Fort Robinson     Dsc04867 1

             Crazy Horse                                                                                                                                                                     Crazy Horse

        

(Little Big Man y aurait participé) alors que les Sioux Oglalas avaient fait leur reddition et s'étaient rendus dans une réserve.

 

Whitebear santata      1878 : mort du chef Kiowa White Bear - Satanta.

              White Bear

 

Littlewolf       1878-79 : Guerre des Cheyennes

            Little Wolf

Après la bataille de Little Bighorn, l'armée des États-Unis capture les Cheyennes du Nord aux ordres de Dull Knife et de Little Wolf qui capitulent.

Un groupe de 972 Cheyennes fut déporté le 1er mai dans les Territoires indiens de l'Oklahoma en 1877 où ils doivent se rendre à pied.

Là, les conditions de vie étaient terribles, beaucoup de Cheyennes du Nord furent atteints de malaria.

En 1878, les deux principaux chefs, Little Wolf et Morning Star (Dull Knife), réclamèrent la libération des Cheyennes afin qu'ils puissent retourner vers leurs territoires du nord.

La même année, un groupe d'environ 350 Cheyennes quitta les Territoires indiens en direction du nord, mené par ces deux chefs.

Les soldats de l'armée et des volontaires civils, dont on estime le nombre total à 13 000, furent rapidement à leur poursuite.

La bande se sépara en deux groupes. Le groupe mené par Little Wolf retourna dans le Montana. La bande de Morning Star fut capturée et escortée à Fort Robinson au Nebraska.

On leur ordonna de retourner en Oklahoma, ce qu'ils refusèrent fermement. Les conditions devinrent de plus en plus difficiles à la fin de l'année 1878 et bientôt les Cheyennes furent confinés dans leurs quartiers, sans nourriture, ni eau, ni chauffage.

En janvier 1879, Morning Star et ses compagnons s'évadèrent de Fort Robinson et la plupart furent abattus en s'enfuyant.

On estime à 50 le nombre de rescapés, qui rejoignirent les autres Cheyennes du Nord dans le Montana. Grâce à leur détermination et à leur sacrifice, les Cheyennes du Nord ont gagné le droit de demeurer dans le Nord près des Black Hills. En 1884, par ordre de l'exécutif, une réserve destinée aux Cheyennes du Nord fut établie dans le sud-est du Montana.

 

Bannocks       1878 : Guerre des Bannocks

                     Bannocks.    

 

1879 : révolte des Apaches Mimbres menée par Victorio. Près de 400 colons et soldats sont tués.

 

Victorio      1880 : Victorio est tué au Mexique et son groupe décimé.

               Victorio

 

Qjsuei   1885 : La reddition de Geronimo mit fin à la guerre apache qui avait mené des opérations de guérilla

                Geronimo

dans le Nouveau-Mexique de 1862 à 1872. Il fut déporté dans une réserve en Oklahoma.

 

                     

        

Ghkl 1886 : Geronimo, dernier chef Apache à résister à la déportation des siens dans une réserve se rend au général Miles

             Geronimo

 

1887 : vote du General Allotment Act ou Dawes Severalty Act par le Congrès, autorisant le Président des Etats-Unis à vendre les terres indiennes en petites parcelles à des particuliers. Ce lotissement est amplifié par le Burke Act de 1906. Il vise à supprimer la propriété collective des terres et à transformer les Indiens en fermiers.

 

Wovoka      1889 : janvier : le chaman païute Wovoka a une vision qui inspire la Danse des esprits (ghost dance).

              Wovoka

Le message : « laissez faire le grand esprit » est interprété par les Américains comme un appel à la révolte.

En avril : en application du General Allotment Act, le territoire de l’Oklahoma des Cinq tribus civilisées où les Indiens Cherokees, Séminoles, Creeks, Chickasaws et Choctaws avaient été déportés dans les années 1830, est ouvert aux colons.

 

                     

 

Cvn     1890 : 15 décembre : Sitting Bull, le chef Sioux est assassiné à Standing Rock

           Sitting Bull

par les Américains au cours de son arrestation préventive par crainte d'une révolte suscitée par la Danse des esprits.

Une quarantaine d'agents de la police indienne pénétrèrent chez Sitting Bull, dans la réserve Sioux de Standing Rock. Celui-ci refusa de les suivre. Une bousculade s'ensuivit, au cours de laquelle un coup de feu éclata et Sitting Bull s'écroula mort.

 

Capture d e cran 2020 11 28 a 13 24 44      1890 : 29 décembre : massacre de Wounded Knee :

                       Wounded Knee

c’est un massacre par les soldats du 7ème de cavalerie commandé par le colonel James W. Forsyth, de près de 300 Indiens Sioux Miniconjous Lakota à Wounded Knee Creek sur la réserve indienne de Lakota Pine Ridge dans l'État américain du Dakota du Sud dont 130 civils, hommes, femmes et enfants ainsi que leur chef Big Foot.

25 Américains sont tués dont certains par des tirs amis.

Le régiment était soutenu par une batterie de quatre canons-mitrailleuses Hotchkiss qui arrosaient de balles les malheureux indiens.

Un acte odieux, un génocide !

 

                         

 

Woundedknee 1      1890 : Ce massacre marque la fin (officielle) des guerres indiennes !

                       Wounded Knee

 

Voir mon article : Wounded Knee.  cliquez

 

Après Wounded Knee en 1890, il ne reste plus que 50 000 Indiens.

 

Indie                Conclusion :               3 30

On estime, entre 1492 et 1900, à environ 12 millions d’Indiens tués de différentes manières à l'intérieur des frontières géographiques actuelles des États-Unis depuis l’implantation sur le continent américain des premiers colons, selon Russell Thornton, anthropologue américain de la nation Cherokee et professeur d'anthropologie à l'université de Californie à Los Angeles.

L'immense majorité des Amérindiens tués sont les victimes des épidémies, des mauvais traitements infligés, des guerres comme les guerres des Indiens contre Indiens, Indiens contre Européens, guerres inter-coloniales, guerres civiles et d'indépendance, victimes indirectes.

Aux Etats-Unis, c’est l’US Army qui se chargea de l’expulsion, de la déportation et de l’extermination des Amérindiens, aidée par les milices blanches des différents États, sous les acclamations des Américains blancs qui y habitaient.

La marche forcée « The Trail of Tears » (La Piste des larmes) serait aujourd’hui considérée par la communauté internationale comme un acte de génocide.

 Les actes de génocide ou d’éthnocide des peuples autochtones en Amérique, également appelés extermination suite notamment aux guerres indiennes, désignent certains meurtres collectifs, directs ou indirects, ainsi que d'autres persécutions, perpétrés contre des villages, des tribus ou des ethnies et nations amérindiennes.

Ces crimes divers et espacés dans le temps sur des siècles furent commis par des conquérants et des colons pour la plupart espagnols dès le 16ème siècle ou anglais depuis le 17ème siècle ou par des Euro-Américains surtout au 19ème siècle.

 

En arrivant au pouvoir en 2021, le Président Joe Biden a nommé pour la première fois une native américaine à un poste de ministre : Deb Haaland.

Debhaaland      Debra Anne Haaland est née le 2 décembre 1960 à Winslow (Arizona).

Le 6 novembre 2018, elle fut élue représentante des États-Unis pour le Nouveau-Mexique et devient la première personne autochtone à siéger à la Chambre des représentants des États-Unis et au Congrès.

En décembre 2020, le président élu Joe Biden la choisit en tant que secrétaire à l'Intérieur des États-Unis dans sa nouvelle administration.

Elle est confirmée par le Sénat le 15 mars 2021, ce qui fait d'elle la première personne amérindienne à occuper cette responsabilité, un seul autre Amérindien avait fait partie d’un cabinet américain :

Charles Curtis, vice-président des États-Unis républicain de 1929 à 1933 durant la présidence de Herbert Hoover.    Charlescurtis

C’est une nomination porteuse d’espoir pour les communautés amérindiennes des Etats-Unis.

                                                                         

 

                         37 7      PROVERBES AMERINDIENS

 

300 500 600

 

                                               

 

                                                                                                                           THE END

 

 

 

 


 

Date de dernière mise à jour : 18/02/2024