LE GENOCIDE AMERINDIEN 1

                                Dsc04897 8    ARTICLE DE ROLAND ROTH          Dsc04224

       Tribus indiennes             200

 

                     LES GUERRES ET EPURATIONS ETHNIQUES INDIENNES :


         
                               LE GÉNOCIDE AMÉRINDIEN  

 

                                                                  1e re partie    de 1600 à 1849 

 

                                               

 

               Indien 1             Introduction :           Geronimo

 

Tout commence avec cette phrase : « Christophe Colomb a découvert l’Amérique en 1492 ». 
Ce qui n’est pas vrai !
Il ne fut pas le premier Européen à fouler le continent car avant lui il y eut les Vikings.
Et encore avant eux, les véritables découvreurs de l’Amérique sont les ancêtres des Amérindiens. 
Ils sont venus d’Asie, à l’époque glaciaire, il y a  environ 15 000 années avant notre ère, quand la Sibérie et l’Alaska étaient encore reliés par une bande de terre. 
Ces peuples asiatiques ont ainsi franchi à pied le détroit de Béring et colonisé les premiers l’Amérique du nord et du sud. 
L’arrivée de Christophe Colomb légitime soi-disant la colonisation européenne et l’appropriation des terres indiennes.

 

Durant toute la conquête de l'Ouest américain, le gouvernement fédéral des États-Unis a poursuivi un expansionnisme qui se devait de protéger les natifs du pays, mais en réalité il a procédé à un génocide colonial et n’a pas su voir et condamner les spoliations et les meurtres et l’élimination systématique des Amérindiens.
Il a précipité les tribus dans un exil douloureux aux conséquences souvent tragiques.
Les Amérindiens constituaient un ensemble varié de tribus et de clans, non solidaires entre eux et souvent avec des intérêts différents. 
C'est en partie ce manque d'unité qui conduisit à leur défaite finale.

Bien que le Congrès des États-Unis n'ait jamais officiellement déclaré aucune guerre aux autochtones, à partir de 1778 l'armée fut constamment en conflit contre ces Amérindiens.
La volonté expansionniste et la politique des colons anglais puis des Etats-Unis envers les Amérindiens, attirées par des terres vierges furent dans les faits, impitoyables : guerres successives, déportations, massacres, dévastations des territoires et des ressources, spoliation.
Les conflits interviennent dès lors que les colons veulent accaparer des terres ou affirmer leur domination.

Le gouvernement de chaque nouvel état membre des États-Unis peut contester les opinions du gouvernement fédéral jusqu'à nier les droits des Indiens. 
Les tensions extrêmes engendrées par la politique coloniale sont souvent attisées par l'afflux de chercheurs d'or ou par l’exode des pionniers à la recherche de nouvelles terres, une nouvelle patrie ! 
Certains états oppriment plus ou moins sévèrement la population indigène en organisant le nettoyage ethnique systématique ou des déclenchements de guerres infondées et inutiles. 

 

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Les guerres Indiennes ont commencé dès 1540 quand les conquistadors de Vazquez de Coronado s'affrontèrent aux guerriers Zuni du pueblo d'Hawikuh. Des étapes de ce génocide amérindien furent, entre autres, le massacre de Sand Creek (Colorado, 1864) et le massacre de Fetterman (Wyoming, 1866).

Les guerres cessèrent trois siècles et demi plus tard, en 1890, quand les troupes de l'U.S. Cavalry anéantirent les Sioux de Big Foot à Wounded Knee.

Aux Etats-Unis, entre 1776 et 1890, ces guerres indiennes opposent les colons d’origine européenne puis les gouvernements des États-Unis et du Canada aux peuples nord-amérindiens avec 65 conflits armés. 

En effet, à partir de 1778, l'armée américaine fut constamment en guerre contre ces nations indiennes alimentée par des violences et de nombreux massacres de la part et d’autre des deux camps. 
Les gouvernements américains successifs ont signé 371 traités avec les Amérindiens depuis 1776 (plus 175 entre 1607 et 1775) et les blancs Américains les ont tous violés et non respectés. 

 

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L'ensemble des guerres perpétuées par les États-Unis contre les Amérindiens a fait environ 19 000 victimes chez les blancs et plus de 30 000 du côté des nations amérindiennes y compris hommes, femmes et enfants. 

Les Indiens d'Amérique du Nord ont été estimés entre 9 et 11,5 millions à la fin du 15ème siècle et n’étaient plus que 250 000 en 1890 ce qui est une hécatombe sans équivalent dans l'histoire et qui est due essentiellement aux guerres, aux massacres et déportations, aux épidémies provoquées par les virus des Européens contre lesquels les Amérindiens n'étaient pas immunisés et aux famines liées à la chasse intensive du bison dont la population estimée à 60 millions au début du 16ème  siècle  n’était plus que moins d’un millier à la fin du 19ème siècle.

Depuis la déclaration d’indépendance en 1776, les États-Unis ont participé à 105 guerres, dont la guerre de Sécession livrée contre eux-mêmes. 
L’esclavage est aboli aux États-Unis par ce conflit qui a tué 620 000 personnes, soit 2% de la population américaine. 
Cette guerre, la plus meurtrière des États-Unis, a provoqué la mort de 6,4% des hommes nordistes et de 18% des sudistes, âgés de 13 à 43 ans. 
À la même époque, en 1861, le tsar Alexandre II de Russie émancipa plus de 23 millions de serfs sans que personne ne soit tué !

 

                                                  

 

53 4            CHRONOLOGIE :            12 22

 

Entre les années 1600 et 1610 : de nombreux accrochages eurent lieu entre les colons américains et les populations indiennes.

 

23 1    1610 – 1645 : Powhatan War, la guerre des Powhatans 

 

Mdl    1610-1614 : première des guerres entre les Anglais et les Indiens Powhatans,

qui a opposé les colons de la colonie anglaise de la Virginie à Jamestone à la confédération amérindienne des Powhatans. 
Thomas West, 3e Baron De La Warr, a envoyé ses soldats dans les villages indiens pour brûler les maisons, confisquer les provisions et détruire les cultures. Les guerriers Indiens Pamunkey, conduit par Opechancanough, contre-attaquaient en faisant le siège de Fort James. Il faillit y parvenir lorsque le capitaine John Smith fut blessé accidentellement. Une entente de paix fut finalement conclue en 1614, scellée par le mariage de Pocahontas et du colon John Rolfe.
A la fin, les Anglais contrôlent une grande partie de la rivière James. 
Les tribus Kicoughtan et Paspehegh sont définitivement décimées et les Arrohattoc et les Quiockohannock sont dispersées.

 

Powhatan      1622-1632 : deuxième guerre Anglo – Powhatan 

Le premier accès de violence sanglant se produisit en Virginie le 22 mars 1622 : Opechancanough attaque des colons de Virginie, provoquant la mort de 347 personnes dont un groupe de missionnaires qui venaient d'arriver à Jamestown. La décennie après fut une période de guerre continue, suivie d'une paix fragile.

 

Photo pocahontas        Voir mes articles :  cliquez

L'HISTOIRE DE JAMESTOWN (VIRGINIA) 

POCAHONTAS

LE MAYFLOWER

 

1 29   1636-1638 : guerre des Pequots. 
Cette guerre est liée aux premiers recours à l'esclavage en Nouvelle-Angleterre et en Virginie.
En 1638 à Boston, William Pierce le capitaine du « Desire » importe la première cargaison d'esclaves de la Barbade qu'il échange contre des esclaves amérindiens établissant ainsi la première présence d'esclaves noirs au Massachusetts.
La tribu des Pequots s'opposait à la colonisation de la région de la rivière Connecticut et à partir de 1633 les relations entre les Pequots et les colons anglais s’enveniment.
En mai 1637, les Anglais de la colonie du Massachusetts attaquent le village Pequot de Missituck avec des mercenaires Mochegans et Narragansetts causant 400 à 700 morts.
Les Pequots émigrent vers Long Island et la région de New York.
Les survivants sont traqués et vendus comme esclaves.

 

1643-1645 : guerres avec les Narragansetts et les Wampanoags.

 

Chef pow    1644-1645 : troisième guerre Anglo - Powhatan. 

             Powhatan

Le 18 avril 1644 : révolte et attaque du chef Algonquin Opechancanough de la confédération amérindienne Powhatan, en Virginie. La jeune colonie compta presque 500 tués. La guerre s'acheve en 1646, lorsque le gouverneur, sir William Berkeley, réussit à capturer le chef indien et le tue. 
De nombreuses tribus ont été décimées, les hommes de plus de 11 ans sont déportés sur l'île de Tangier. 
Les Anglais continuent de massacrer les tribus locales et la confédération des Powhatans se désintégre. 

 

Algonquins    1655 à 1664 : guerres entre les Algonquins et les colonies des Provinces-Unies (les actuels Pays-Bas)

              Algonquins

dans la colonie néerlandaise de la Nouvelle-Hollande (actuellement les États de New York et du New Jersey). 
Les Néerlandais se heurtèrent à plusieurs reprises aux Indiens Algonquins. 
En 1655, les Indiens attaquèrent la Nouvelle Amsterdam (New York), déclenchant un conflit qui dura jusqu'en 1664. Au cours de cette période, les Néerlandais assujettirent la plupart des tribus des Algonquins.

 

Jamestown     1670 : des colons originaires de la Nouvelle Angleterre et d'une île des Caraïbes (la Barbade)

occupèrent la région de la Caroline du Sud. La colonie de Charleston est fondée et la traite des Amérindiens des Carolines vers les Antilles débute et représentera au total entre 24 000 et 51 000 indiens.

 

Caribindian       1674 : Sir John Yeamans et John West autorisent le docteur Henry Woodward,

un scientifique et explorateur anglais, à signer des contrats importants pour l'achat de captifs avec les tribus des indiens Westos de Virginie. 

 

Kingphilip      1675-1676 : guerre du roi Philip 

            Roi Philip
En 1621, Massasoit, père du chef indien appelé « le roi Philip », grand sachem de la tribu Wampanoag, forma une alliance avec les Pères pèlerins et les colons du Mayflower.
Mais une première guerre a lieu en 1675, le roi Philip fils se nommant Metacomet ou Metacam fut couronné en 1662 et était obligé de déposer les armes suite aux tensions territoriales entre colons et indiens. 
L'assassinat d'un indien converti au protestantisme conduit à l'exécution de trois Indiens Wampanoags alliés aux blancs.
En juin 1675 : les Wampanoags, rejoints par les Nipmucks et les Narragansets, brûlent en représailles la ville de Swansea (Massachusetts). 
Les Mohawks refusent de rejoindre le roi Philip. 
Ces derniers, ex-mercenaires des colonies des Pays-Bas, sont en effet passés du côté des Anglais qui ont racheté New-York aux Hollandais.
En 1676 : les Narangasetts sont vaincus et leur chef Canonchet fut tué. 
En août, le roi Philipp est trahi et tué. 
Cette guerre aura fait 600 morts du côté des colons anglais et 4 000 du côté des Amérindiens.

 

Nathanielbacon      1676 : La Révolte de Nathaniel Bacon 

         Nathaniel Bacon
Les planteurs de Virginie craignaient une attaque générale des Indiens.
Une échauffourée entre Indiens Susquehannocks et colons de Virginie conduit au massacre des Ocaneechees par Nathaniel Bacon.
En effet, malgré l'interdiction qui lui en avait été faite, Nathaniel Bacon attaque la tribu amie des Ocaneechees, puis en septembre 1676, il sacage la ville de Jamestown et mourut d'une fièvre maligne un mois plus tard. 

 

Pueblos      1680 : Pueblo Rebellion : La Révolte des Pueblos

                               Pueblos
L'Espagne avait mis en place des avant-postes dans la région du Rio Grande au début du 17ème siècle avec l'intention de convertir les tribus Pueblo au christianisme, un programme plusieurs fois retardé par la rébellion des Pueblos, jusque vers 1680. Ceux-ci se révoltèrent contre les missionnaires espagnols dans la région de Taos au Nouveau Mexique. Ils reprirent momentanément leurs territoires pendant 12 ans.

 

Mol    1689 : alliance entre les Anglais et les Iroquois contre la France. 

             Iroquois
Début de la Première Guerre inter-coloniale en Nouvelle-France (Canada et Louisiane) ou guerre franco-iroquoise. Elle se termine en 1697 avec le traité de Ryswick.
Les guerres franco-iroquoises sont une série de guerres entre les colons français implantés au Canada et la tribu des cinq nations (plus tard six), connue sous le nom d’Iroquois. 
Les Iroquois sont historiquement proches de leurs partenaires commerciaux de la Nouvelle-Néerlande, néerlandais jusqu’en 1666, puis anglais. 
Ces derniers entraient en guerre contre la France à partir de 1689. 
Lorsque les Français arrivent, les Iroquois sont organisés en une confédération de « Cinq nations » : les tribus des Agniers (Mohawks) établies à l’Ouest de l’actuelle New York, celle des Onneyouts (Oneida), des Onontagués (Onondaga), des Goyogouins (Cayuga) et enfin celle des Tsonnontouans (Seneca). Les guerres franco-iroquoises ont eu des motifs principalement commerciaux, les Iroquois se battant contre les Hurons et les implantations françaises de la vallée du Saint-Laurent afin de contrôler le commerce des fourrures en provenance de Nouvelle-France et des colonies hollandaises de New York et du New Jersey.

 

Apachescalp    1703 : le scalp d'un Indien autochtone est rémunéré par 40 £.

Scalp est un mot d'origine scandinave et non d'origine indienne importé par les Anglais.

 

Tuscarora     1711 à 1713 : A l'Est, les colons anglais provoquèrent des soulèvements

            Tuscarora 

lorsqu'ils commencèrent à vouloir s'étendre de la région côtière de l'Atlantique vers l'intérieur des terres : guerre des Tuscaroras en Caroline contre des amérindiens qui protégeaient les esclaves fugitifs. Les Tuscaroras (6ème nation) entrent dans la Ligue des Iroquois.

 

22 1      1715 et 1716 : guerre des Yamasee en Caroline et en Georgie

contre des amérindiens qui craignent d'être réduits en esclavage.

 

Natchezindiens    1729 : les Français du Québec et de l'actuel Etat du Mississippi

                        Natchez

livrèrent eux aussi des guerres à leurs voisins indiens, à l'exemple des Natchez vers 1728. 
Au début du 17ème siècle, les Français s'installèrent en Louisiane où ils nouèrent des relations d'abord cordiales avec les Natchez. Obligés de céder des terres, les Natchez se révoltèrent en 1729. L'attaque des Français en 1731 provoqua la mort ou la réduction en esclavage de nombreux Natchez qui furent presque exterminés, les rares survivants ayant trouvé refuge chez les Cherokees et les Chickasaw.
Au milieu du 18ème siècle les échauffourées se propagèrent des Appalaches vers la région des Grands Lacs.

 

Pima    1740 : une révolte indienne éclata contre les espagnols chez les Indiens Pimas en Arizona.

                Pimas

 

27 1     1750 : le scalp d'un Indien adulte (homme de plus de douze ans) est payé 100 £, c

elui d'une femme ou d'un enfant de moins de douze ans : 50 £.

 

Shawnee     1756 à 1757 : le gouverneur des Carolines déclare la guerre aux Shawnees et aux Delawares.

                        Shawnees


52 3       1759
 :  massacre de paisibles Amérindiens en Pennsylvanie.


1763 : proclamation du roi d’Angleterre interdisant aux colons de s'établir au-delà des Appalaches. Cette proclamation fut une des causes de la guerre d'indépendance.

 

Pontiac       1763 : Guerre de Pontiac 

                 Pontiac
Pontiac, chef des Outaouais (Ottawas), une tribu des Grands Lacs, allié des Français, prend la tête des tribus de l'Ohio et des Grands Lacs pour chasser les Britanniques de la région. 
Malgré l'occupation militaire de la Nouvelle-France, Pontiac continue le combat pour protéger son territoire contre les Britanniques, guerre qui va se propager chez de nombreuses tribus amérindiennes.
Ce conflit débutera la dernière année de la guerre de Sept Ans franco-anglaise (1754 - 1763).
Cet épisode est connu sous le nom de révolte de Pontiac. Lorsque la France dut signer la paix avec la Grande-Bretagne, Pontiac resta seul et fut vaincu.


13 21       1768 : traité de Fort Stanwix,

premier traité concernant les transferts de territoire dont les territoires iroquois de la vallée de l'Ohio qui sont donnés aux colons, contre des terres de la colonie de New York. 
Les tribus des Lenapes, Mingos et Shawnees s'y opposent.

 

johnmurray     1774 : Guerre de Lord Dunmore 

       Lord Dunmore
Au printemps 1774, des Shawnees tentent de se débarrasser des colons britanniques.
3 mai : en représailles, les colons tuent onze Indiens Mingos.
Le chef Mingo Logan originaire du peuple Cayuga, tue treize colons en Pennsylvanie.
Lord John Murray Dunmore, gouverneur de Virginie, soutient les colons de Pennsylvanie à la répression : sept villages Mingos sont détruits, un fort est construit à Little Kanawha River.
10 octobre : bataille de Point Pleasant, les Britanniques battent les Shawnees. Le général Amherst donne l'ordre de distribuer des couvertures infectées de variole. Plusieurs milliers d'Amérindiens Lenapes sont contaminés et infectent de la variole d'autres nations indiennes. La paix leur est ainsi imposée. 
Des miliciens de Virginie détruisent pendant les négociations plusieurs villages Shwanees.


Lenape     1778 : premier traité des États-Unis avec une tribu indienne, la tribu des Lenapes.

                       Lenapes

 

Iroq      1779 : pendant la guerre d'indépendance le commandant de l'armée continentale,

               Iroquois

George Washington, ordonne que les territoires des Iroquois, alliés aux Britanniques, soient conquis et dévastés.

 

Shawneeten squat     1784 : second traité de Fort Stanwix.

Les Shwanees donnent toutes leurs terres à l'est et au sud de l'Ohio.

                Shwanee

 

20 16       1787 : l'ordonnance du Nord-Ouest (Northwest Ordinance)

ouvre la colonisation des territoires du Nord-Ouest entre les Appalaches, les Grands Lacs, le Mississippi et le Tennessee. 
« Aucun territoire indien ne leur sera retiré sans leur consentement, sauf à l'issue d'une guerre déclarée par le Congrès ». 
Et pourtant, aucune guerre ne fut jamais déclarée aux tribus par le Congrès.


1789 : la Constitution réaffirme les principes énoncés dans la Northwest Ordinance.

 

Littleturtle       1790-1794 : La guerre de la Jeune Amérique 

            Little Turtle
À la suite de l'ordonnance du Nord-Ouest, les colons ont commencé à avancer de plus en plus sur les territoires des tribus Shawnees, Outaouais et Miamis. Ces tribus se sont donc réunies pour combattre les armées fédérales. 
Le chef Michikinikwa (Little Turtle), chef des tribus des Miamis, inflige en 1790 une défaite aux troupes américaines sur la rivière Miami.
4 novembre 1791 : à la bataille de la Wabash, les Indiens de Little Turtle surprennent et vainquent le major Arthur Saint-Clair qui perd 610 hommes sur un total de 1 300. Les Indiens ont 61 morts et blessés. C'est la pire défaite américaine dans les guerres indiennes.
20 août 1794 : le général Anthony Wayne bat Veste Bleue et la coalition de Shawnees, de Delawares et de Miamis
 à la bataille de Fallen Timbers de la vallée de l'Ohio. À la suite de cette défaite, les Indiens perdirent la guerre ce qui permit aux colons de s'installer dans le nouveau territoire de la Northwest Ordinance.

 

Tecumseh     1795 : avec la signature du traité de Greenville, Little Turtle et dix autres nations indiennes

             Tecumseh

cèdent leurs droits sur l'Ohio et l'Indiana. Mais Tecumseh, un chef Shawnee et son frère Tenskwatawa, refusent de signer ce traité. 
Ils organisent alors une résistance contre l'expansion des colons vers l'Ouest.

 

56 4    1800 : il y avait environ 75 millions de bisons dans les Grandes Plaines.

            massacre des bisons

Ils constituaient la première ressource des Sioux, des Pied-Noirs et d'autres tribus des Plaines. Pour approvisionner les ouvriers du chemin de fer et les touristes, les chasseurs blancs, les tirant du train, réduisent leur nombre à environ 800 en 1890.

 

Louisiane 1803    1803 : Napoléon Bonaparte vend le territoire de la Louisiane française aux Américains

ce qui ouvre la porte aux migrations forcées des Amérindiens.

 

voir mon article : VENTE DE LA LOUISIANE 1803      cliquez

 

44 4     1803 : premier traité de Fort Wayne.

 

1804 : le Congrès autorise le Président des Etats-Unis à négocier avec les tribus pour échanger leurs territoires contre des réserves.

 

Thomasjefferson    1805 : Au début du 19ème siècle Thomas Jefferson obtint du congrès une subvention de 2 500 $

         Thomas Jefferson

pour envoyer des officiers explorer l'Ouest sauvage avec tous ses territoires.
L'expédition avait entre autres pour objectif l'étude des tribus amérindiennes dont on connaissait déjà beaucoup de choses grâce aux trappeurs qui sillonnaient la région mais il fallait aussi examiner la faune, la flore, les montagnes, les vallées et les fleuves tels que les rivières Kansas, Platte, le petit Missouri, la rivière Yellowstone, Kooskooskee et Snake.
Lewis et Clark furent désignés par le Président pour cette aventure et ils savaient tout de suite qu'il fallait compter sur la collaboration des Indiens pour réussir leur mission. 
La tribu des Mandan leur donnait de la nourriture, la protection militaire et les informations pour pouvoir poursuivre l’expédition.
Cette expédition transcontinentale de Lewis et Clark (de 1804 à 1806) était avant tout une occasion pour faire connaissance avec des tribus amérindiennes en leurs apportant quelques cadeaux comme des pacotilles, du tabac, des couteaux, des étoffes, de l’alcool ! …..
L’expédition fraternisera avec des tribus comme avec les Otos, les Missouris, les Nez-percés, les Shoshones, les Sioux Yanktons, les Sokulks. 
Un chef Shoshone sauvera même l'expédition en leurs offrants quatre chevaux. 
En août 1804, ils découvrirent que le peuple Mahas a massacré tous les siens, simplement à cause d'une épidémie de petite vérole et de l'alcoolisme. 
Pour subsister au froid, l'expédition passa l'hiver à Fort Mandan dans l’actuel Dakota du Nord. Ils profitèrent pour réparer et entretenir leurs équipements et matériel, à commercer avec les Indiens, à chasser et recueillir des informations sur les moeurs et coutumes des autochtones.
Le reste de l'expédition continua de remonter le Missouri avec 32 personnes affamées. Lewis sera obligé d’abattre un cheval puis les Amérindiens Nez-Percés leur donneront du poisson et des racines et les Sokulks du saumon.
Leur expédition est à l'origine de la découverte et de l'identification de plus de 50 tribus indiennes.

 

Moiey      Voir mon article : L' EXPEDITION DE LEWIS & CLARK.    cliquez

 

33 9       1806 : début des déportations d'Amérindiens.

Les Indiens ont toujours subis ces déportations car ils étaient menacés d'expéditions punitives s'ils ne signaient pas les traités. 

 

2 29     De 1806 à 1830 : 50 tribus sont déportées.

 

                  

 

30 1       1809 : le deuxième traité de Fort Wayne

permet aux États-Unis d'obtenir 11 600 km2 de la vallée de la Wabash, abandonnés par les Amérindiens Lenapes, Shawnees, Potawatomis, Miamis, Eel River, Weeas, Kickapoos, Piankashaws, et Kaskas.

 

3 29   1810 : massacre des Chutes d'Ywahoo. Les colons massacrent des femmes et des enfants Cherokees. 

               Cherokee

 

Shoshone       1811 : le chef shawnee Tecumseh lance des appels à l'unité indienne,

mais​​​​ ​​​le général Harrison inflige une défaite aux Shawnees dirigés par Tenskwatawa, le frère de Tecumseh, à la bataille de Tippecanoe dans la vallée de la rivière Wabash faisant 200 morts de part et d'autre. Il pille la ville indienne de Prophet's town, les Indiens ayant abandonné le combat faute de munitions.

 

Andrewjackson     1812 à 1814 : Guerre américano-britannique

        Andrew Jackson
Le 12 juillet 1812, allié des Britanniques, l'Indien Tecumseh et ses guerriers tendent une embuscade à Brownstown et tuent 20 soldats américains.
16 août 1812 : les Britanniques et Tecumseh prennent Fort Détroit.
13 mai 1813 : Tecumseh vainc les Américains à la bataille de la Maumee River.
5 octobre 1813 : Tecumseh est tué pendant la bataille de la rivière Thames ; les Britanniques du général Henry Proctor se sont enfuis.
27 mars 1814 : victoire d'Andrew Jackson à la bataille de Horseshoe Bend (Alabama) sur les Indiens Creek. À la suite de cette bataille, Andrew Jackson négocie neuf des onze traités qui font abandonner petit à petit leurs terres aux cinq tribus civilisées, les Cherokees, les Chickasaws, les Choctaws, les Séminoles et les Creeks, nommées ainsi car étant sédentaires et pratiquant l'agriculture. 

 

De 1814 à 1824 : des membres de ces nations dites civilisées migrent volontairement.

 

Seminole      1817-1818 : Première guerre séminole 

                Seminoles
Les Séminoles sont des Indiens Creeks établis en Floride dans les années 1700. 
1816 : le fort Séminole d'Apalachicola est rasé par les Américains.
Décembre 1817 : Les Indiens séminoles prennent les armes lorsque Andrew Jackson envahit la Floride avec son armée. L’expédition aurait été organisée en représailles des vols commis par les Séminoles dans les plantations de Géorgie et de l’aide fournit aux esclaves en fuite.
Alors territoire espagnol, la Floride passera aux Etats-Unis en 1819. Au début des années 1830, un traité sera signé pour que les Séminoles quittent l’est du Mississipi. 

 

                   

 

Cherokeephoenixpng       1821 : Sequoyah crée l'alphabet Cherokee.

Cette invention témoigne de l'avancement de la culture Cherokee, peuple d'agriculteurs et d'artisans, qui établit rapidement des écoles au début du 19ème siècle, ouvertes aux garçons et aux filles. De plus, ils accueillaient les esclaves échappés des plantations.


2 31    1824
: création du Bureau des affaires indiennes,

qui succède au Comité des affaires indiennes. Il dépend du ministère de la guerre et il est chargé de libérer les terres indiennes pour leur exploitation par les colons.

 

Indiens cherokees       1827 : les Cherokees constituent un gouvernement.

                            Cherokees

ils adoptent une constitution et se déclarent indépendants. La Cour suprême des États-Unis reconnaît ce gouvernement mais déclare les Cherokees sous tutelle.

 

Cherokee indian    1828 : début de la publication du Cherokee Phoenix, journal indien bilingue anglais-cherokee,

          Chef Cherokee

qui paraît jusqu'en 1834.
Confiscation des territoires Cherokee par l'État de Géorgie.
Ces territoires sont répartis en lots de 64 hectares distribués dans une loterie. Les Indiens ne peuvent pas attaquer en justice les Américains et ne peuvent s'exprimer publiquement contre l'immigration.

 

Johnross     1829 : John Ross, le Chef "Oiseau Blanc",

                John Ross

qui fut le premier chef Cherokee élu, proteste officiellement à Washington contre ces mesures. Andrew Jackson lui répond que les Cherokees doivent émigrer à l'ouest du Mississippi.

 

Andrewjackson   1830 : Indian Removal Act : le Président Andrew Jackson fait voter une loi

          Andrew Jackson

l’autorisant à accorder des terres à l'ouest du Mississippi afin d'exploiter l'or situé sur les territoires indiens et installer les migrants venus d'Europe, ceci en échange de terres indiennes à l'intérieur des frontières existantes de l'État et déportant les Indiens vivant à l'est du Mississippi à l'ouest du fleuve, principalement en Oklahoma. 
Parmi ces déportés figurent les Cherokee et les Séminoles qui refusent catégoriquement de se séparer de leurs terres. Mais cette nouvelle loi ne leur laissera pas le choix. Dans les années qui suivront, l’armée américaine rassemblera des dizaines de milliers d’individus indiens pour les conduire au-delà du fleuve.
Cette loi est déclarée anticonstitutionnelle par la Cour suprême et entraîne des guerres avec les Cherokees jusqu'en 1838. 
Jusqu'en 1850, 100 000 Indiens seront tout de même déportés.


Cherockee ind       1831
: la Cour suprême décide que la nation Cherokee

                        Cherokees

n'est ni une nation souveraine ni une nation étrangère résidant au sein des États-Unis.

 

Cherokee     1832 : désignation au ministère de la guerre d'un Commissaire aux affaires indiennes.

                 Cherokees

La Cour Suprême décide que les lois de Géorgie ne peuvent s'appliquer aux Cherokees et que le gouvernement fédéral a obligation de faire respecter les traités conclus avec la nation Cherokee. Cette décision n'a jamais été appliquée par le président Jackson.

 

Blackhawk 2      1832 : Guerre de Northwest de Black Hawk 

          Sauk Black Hawk
Le guerrier Sauk Black Hawk (Faucon noir) tente de chasser les colons installés sur des terres de son peuple. 
Allié aux Mesquakies, il quitte le territoire de l'Iowa pour reconquérir ses terres ancestrales.
6 avril : 800 Indiens de Sauk franchissent le Mississippi provoquant la panique chez les colons. Le général Edmund Gaines tente de négocier, sans succès.
14 mai : bataille de Stillman's Run, Black Hawk met en fuite les Tuniques Bleues qui subissent la perte de douze hommes, contre cinq chez les Amérindiens.
28 juillet : menacés de famine, les Sauk descendent le Wisconsin pour repasser le Mississippi. 
James Henry avec 750 miliciens lance la bataille de Wisconsin Height et 68 Amérindiens y trouvent la mort.
1er août : les Amérindiens arrivent au Mississippi et commencent la traversée du fleuve. Pris sous le feu d'un navire à vapeur de guerre, Black Hawk hisse le drapeau de la reddition, mais le feu du navire continue en faisant 23 morts chez les Indiens.
2 août : massacre de Bad Axe River : Black Hawk est attaqué par les troupes américaines qui massacrent 300 hommes, femmes et enfants. 
27 août : reddition de Black Hawk.

 

Dsc04846     1838 : La « piste des Larmes », la « Trail of Tears ».
29 décembre 1835 : traité de New Echota : 465 des 17 000 Cherokees vivant à l'est du Mississippi, la délégation Ridge menée par les chefs Cherokees John Ridge et Elias Boudinot signent au nom de l'ensemble de la nation un traité qui cède aux États-Unis leurs terres pour cinq millions de dollars ceci en violation des lois Cherokees. Le Congrès ratifia ce traité l'année suivante d'une voix. 
Les 465 Cherokees signataires partirent pour l'ouest en 1837.
18 mai 1838 : le général Winfried Scott commence à faire rassembler les Cherokees dans 31 forts avec uniquement les vêtements qu'ils portaient et ils sont ensuite rassemblés fin juillet dans onze camps prévus à cet effet dont 10 au Tennessee et un en Alabama.
Environ 3 000 Cherokees firent route par voie fluviale et arrivèrent en septembre dans le Territoire indien.
16 octobre 1838 : départ des Cherokees restant par les chemins. 
Ils parcourent 1 750 km, atteignent le Mississippi en novembre, mais les 5 000 derniers restent bloqués sur la rive, et, ceci, pendant tout l'hiver. Les premiers groupes arrivent en janvier 1839 à Fort Gibson, les derniers en mars 1839.
Environ entre 4 000 d'entre eux et 8 000 sont morts en chemin, le long de la « Piste des Larmes ».
Les quatre autres Nations civilisées connurent aussi leur piste des Larmes et furent déportées de la même manière. 
Ce nom vient des larmes de compassion versées par les Américains qui les voyaient passer devant eux. Quelques Cherokees réussirent à se cacher dans les montagnes et des Séminoles dans les marais des Everglades.

 

Voir mon article : TRAIL of TEARS - LA PISTE DES LARMES    cliquez

 

                                    

 

Seminole indien     1835-1854 : Deuxième guerre séminole

           Seminole 
Selon le même processus que pour les Cherokees, le gouvernement fit signer en 1832 à une minorité de Séminoles le traité de Payne's Landing qui leur imposait de quitter leurs terres dans les trois ans. En 1835, l'armée américaine fut envoyée pour faire appliquer ce traité. Au plus fort de la guerre, 10 000 soldats réguliers et 30 000 miliciens affrontèrent 5 000 guerriers qui pratiquaient une guerre d'embuscades et de harcèlements, les pertes américaines furent de 1 500 hommes.
1842 : des négociations permettent une trêve qui reconnaissait des territoires de chasse et de culture aux Séminoles, mais sans signature de traité. 
De nombreux Séminoles furent toutefois envoyés vers le Territoire indien de l'Oklahoma dans les années suivantes.

 

18 17      1846 à 1849 : la Californie est un territoire inorganisé pris au Mexique et placé par les États-Unis

sous l'autorité d'un gouverneur militaire. Des immigrants américains et étrangers s'installent en nombre et empiètent sur les terres indiennes. 
La législation du nouvel État californien prive rapidement les Indiens de nombreux droits à tel point que le kidnapping d'enfants ou encore la séparation forcée des hommes et des femmes deviennent des actes courants presque impossible à punir. 
Le mot « extermination » se lit dans la presse. 
Selon le premier gouverneur civil Peter Burnett hostile à la présence des Noirs et des Chinois en Californie, « une guerre d'extermination entre les races se poursuivra jusqu'à l'extinction de la race indienne ». 
On estime qu'environ 150 000 Amérindiens habitaient la Californie en 1846. 
Ils étaient probablement cinq fois plus à l'arrivée des Espagnols mais les maladies européennes les avaient décimés. 
Ils n'étaient plus que 30 000 en 1870. Les recenseurs en enregistrent 16 277 en 1880.
On cite souvent l’exemple de la quasi-disparition des Yukis : cette tribu, qui comptait entre 7 000 et 11 000 membres en 1850, vivait à Round Valley. 
La faim oblige certains Yukis à retourner dans la vallée sur les propriétés de colons armés qui les haïssent. 
Une longue série de meurtres, de viols, d'enlèvements, dans ou hors de la réserve où sévissent angoisse, famine et maladies, détruisent la tribu, parfois sous les yeux de militaires et d'employés fédéraux passifs.
On ne dénombre plus que 85 hommes et 215 femmes en 1864. 
Dans le cas des Indiens de Californie, de nombreux auteurs reconnaissent un génocide et parfois un génocide d'État. 


5 28   1848
: le Bureau des affaires indiennes passe au ministère de l'Intérieur.    10 24

Il est chargé des relations entre l'État fédéral et les Indiens.
La même année, découverte d'or en Californie, ce qui provoque une ruée vers l'or et les colons passent par la piste de l'Oregon qui traverse les territoires indiens.

 

                                

 


                                                                 FIN DE LA 1ère PARTIE 

 Ind     à suivre ..... LA 2ème PARTIE    CLIQUEZ.      1 31

 


 

Date de dernière mise à jour : 18/02/2024