U.S.A. - PAYS D'IMMIGRATION ET DE METISSAGE - 1ère PARTIE

                     ARTICLE DE ROLAND ROTH 

 

 29 18   LES ETATS-UNIS - PAYS D’IMMIGRATION ET DE METISSAGE 

                                                                                                                                                                             

 

                                                                                               1e re partie

             

   Plusi            Les tous premiers immigrants, les vrais Américains, les Indiens d’Amérique !


La présence humaine sur le continent américain remonte au Paléolithique.
Les Amérindiens ou Indiens d’Amérique sont les premiers occupants des Amériques.
Les premières vagues d’immigration vers les Amériques ont traversé le détroit de Béring qui reliait la pointe nord-est de l’Asie à la partie la plus septentrionale du continent américain dans l’hémisphère occidental et qui était recouvert par les glaces et permettait ainsi un passage terrestre naturel entre l’Asie et l’Amérique emprunté par les populations asiatiques nomades. 


On admet que l’arrivée des premiers occupants du continent américain remonte il y a moins de 23 000 ans, à la dernière ère glaciaire et se réalisa en une seule grande vague migratoire. ( d'après les dernières trouvailles archéologiques, peut-être à 40 000 ans ! )
Il se peut également que certains migrants aient longé les côtes en bateau.
La présence humaine a été relevée en Alaska vers 20 000 av. J.-C., sur la côte est des Etats-Unis en Pennsylvanie, Virginie et Caroline du Sud vers 16 000 av. J.-C., sur le site Clovis du Nouveau-Mexique vers 13 000 av. J.-C. et en Floride vers 10 000 av. J.-C. 


Les différents sites préhistoriques prouvent l’existence de groupes de chasseurs-cueilleurs nomades. 

 Ces Paléo-américains chassaient les animaux comme les mammouths laineux ou bisons, d'autres pratiquaient la pêche et le ramassage de coquillages sur les côtes.
Ces groupes de premiers immigrants a peu à peu peuplé toute l’Amérique du Nord et du Sud et se sont divisés en différentes nations indigènes et peuple autochtone que nous appelons maintenant « Amérindiens », s’installant dans les actuels États-Unis, au Canada, au Mexique, en Amérique centrale et jusqu’au sud de l’Argentine. 

 

Et après ?

 

Avant les vagues plus récentes de colonisateurs européens, les explorateurs vikings avaient déjà atteint l’Amérique du Nord entre les 9ème et 15ème siècle, débarquant sur les côtes nord-ouest de l'océan Atlantique, sur le continent nord-américain, à Terre-Neuve au Canada, une expansion migratoire des Vikings de Scandinavie faisant d’eux la première civilisation européenne à atteindre l'Amérique. 
La colonisation commence à la fin du 9ème siècle avec l'établissement au Groenland d'une colonie par un groupe de Scandinaves venu d'Islande, mené par Erik le Rouge. 

                                                                    11 49 50


Ils attribuent aux terres qu'ils découvrent les noms de Helluland (Terre des pierres plates, probablement la Terre de Baffin), de Markland (la Terre des forêts, probablement le Labrador) et de Vinland (Terre de la vigne, probablement Terre-Neuve et le golfe du Saint-Laurent). 
Dans le Vinland, ils créent un ou plusieurs petits établissements dont Straumfjörðr (le fjord des courants forts) qui pourrait correspondre au site de L'Anse aux Meadows à Terre-Neuve, découvert en 1960. 
Il s'agit du seul site archéologique scandinave dans le Canada actuel.

Si les établissements du Vinland ne conduisent pas à un établissement permanent et définitif, la présence scandinave au Groenland dure tout de même jusqu'au début du 15ème siècle.


30 16 HISTOIRE DE L’IMMIGRATION AUX ETATS-UNIS 28 18

 

Quelle est la différence entre un immigré et un émigré ?

Le terme immigré a donné le nom immigration, désignant le processus d'installation d'une personne dans un pays étranger. Un « immigré » arrive dans un nouveau pays : il est donc un « émigré » pour son propre pays d'origine.

 

L'immigration est un phénomène démographique qui a généré d'importantes augmentations de population et changements culturels au cours de l'histoire de l’Amérique du Nord et des États-Unis.

Les États-Unis ont été fondés par des immigrants sur des terres déjà occupées par les Indiens d’Amérique, les Amérindiens (Native Americans/First Nations).

Les persécutions religieuses, ethniques, raciales, politiques et culturelles incitent les émigrants à quitter leur pays d’origine. 
Certains facteurs déterminants sont la famine, la guerre, les risques de conflits ou la persécution par les gouvernements.
Certains émigrants cherchent simplement à gagner assez d'argent pour s'assurer un avenir meilleur. D'autres fuient l'insécurité et la pauvreté et les persécutions des gangs, du crime organisé ou des fonctionnaires corrompus de leur pays. 

 

8 tif  Mais d’où viennent tous ces Américains ?  Etrangers

 

À la fin du 16ème siècle et au début du 17ème siècle, des colonisateurs venus de Grande-Bretagne, d’Espagne, de France, de Suède et des Pays-Bas, ont commencé à coloniser les Amériques principalement dans la région nord du continent.

L’Amérique du Nord et les États-Unis en particulier, n’existeraient pas aujourd’hui sans ces premières vagues d’immigrants coloniaux. 

Mais la majorité d'entre eux étaient des Anglais qui arrivèrent à partir du 16ème siècle et qui jusqu'aux années 1660 constituèrent le flux principal de migrants, cela grâce à une politique volontaire de la royauté britannique. 
Ces colons ont mené une série d’explorations visant à trouver des biens matériels et des ressources naturelles susceptibles d’être exportés vers l’Europe dans le but d’être encore plus puissante et plus riche.

L'établissement d'une première colonie eut lieu à Jamestown en 1607.
 

Ausy        Voir mon article : Jamestown  
cliquez

 

En 1620, la centaine de colons anglais du navire Mayflower qui débarquèrent dans le Massachusetts furent parmi les premiers immigrants des futurs Etats-Unis. 
Parmi les 102 passagers, 35 à 40 dissidents religieux anglais, des séparatistes protestants, les « Pilgrim fathers » ou « Pères pèlerins », très pieux, fuirent les persécutions du roi d’Angleterre Jacques (James) Ier pour installer une colonie permanente en Virginie.

 

14 53 14       Voir mon article : Mayflower  cliquez

 

En 1622 la couronne britannique décida d’intensifier la colonisation en faisant venir de la main d'œuvre en Amérique.
Elle incita les pauvres d'Angleterre à émigrer en leur promettant une terre et pour payer le voyage il suffisait de travailler gratuitement pendant un certain temps, souvent de 4 à 7 ans, ce qui revenait à être esclave temporairement.

En 1638, les Suédois commencèrent leur migration vers l’Amérique. Contrairement aux Pilgrim fathers du Mayflower, ils constituaient un groupe organisé envoyé par leur gouvernement pour établir une colonie américaine qu’ils cédèrent ensuite aux Hollandais en 1655. 

Jusqu'en 1662 l'exploitation des terres était assurée par des colons anglais venus d’Europe dans des conditions précaires et qui n’étaient pas bien meilleures que celles des esclaves indiens et africains. 
La majorité des immigrés étaient Anglais et protestants. Ils se mêlèrent avec plus ou moins de succès aux populations immigrantes catholiques.
Au moins 50 à 66 % des émigrants de 1600 à 1776 avaient été des « indentured servants », des serviteurs sous contrat.

 

Dès 1662, pour compenser la baisse d'immigration due aux guerres cromwelliennes de 1649 à 1661, (conquête de l'Irlande qui commence lorsque Oliver Cromwell débarque en Irlande en 1649 avec la New Model Army), la couronne britannique donna à la Compagnie royale d'esclavage africain, la « Royal Company of African Slave Trade » créée en 1660, le monopole sur le commerce d'esclaves. 
Les exploitants de coton et tabac promouvaient et exploitaient cette main d'œuvre gratuite. 
En 1650, les noirs représentaient seulement 5 % des habitants. Mais ce chiffre est passé à 22 % en 1776 alors qu’en Virginie la population noire passe de 2 000 à 188 000 personnes.

 

Entre 1680 et 1760, ces colons furent vite rejoints, à partir des années 1680, par des millions d'Écossais, Irlandais, Allemands, Français, Hollandais, Italiens, Russes, Polonais, Scandinaves, Grecs, Chinois, Japonais, Africains et Sud-Américains.
 Les États-Unis forment alors un véritable creuset de mosaïque multiculturelle, un melting pot. 
Ces migrants se mêlèrent au fil des ans aux populations autochtones des Amériques, les Amérindiens, que les futurs colons appelèrent 
« Native Americans ». 

En 1680, William Penn reçut une terre et fit venir 25 000 colons quakers anglais et gallois entre 1675 et 1725 qui s'établirent dans la vallée de la Delaware et militèrent pour l'abolition de l'esclavage et l'égalité des femmes/hommes. 

William Penn menait assidument une campagne de propagande pour inciter les Européens à venir aux Amériques et embellissait la vérité en parlant d'un paradis où les récoltes seraient toujours bonnes !

 

        22 23                   14 52 49                    14 59 00

 

De 1680 à 1760 les colonies britanniques passèrent de 250 000 habitants à environ deux millions. 
Parmi ces migrants la majorité était alors constituée de Nord Irlandais. 
Mais il y avait aussi 125 000 Allemands et 2 000 Huguenots français, chassés par la révocation de l'édit de Nantes en 1685 par Louis XI et qui s'établirent à Boston, New York et en Caroline du Sud. 
Des Suédois, Écossais et Hollandais s'y ajoutaient.

Dans les ports on trouvait aussi des communautés juives comme à Savannah, Charleston, Philadelphie, New York ou Newport.

Cette vague subite de migrants a suscité des peurs chez les premiers établis car le nombre de Nord Irlandais était tel que les Américains craignaient d'être submergés démographiquement et détrônés socialement par eux.
 
Dès 1698, on prit des mesures notamment contre ces Nord Irlandais, mais aussi contre les catholiques en Caroline du Sud, au Maryland, en Virginie, en Pennsylvanie etc. 
La « terre promise » américaine, terre de liberté et de prospérité économique, n'était pas toujours une réalité et les nouveaux arrivés déchantaient souvent.
 Dans leurs courriers, certains continuaient pourtant d'entretenir le mythe auprès des Européens pour convaincre les sceptiques de les rejoindre.
 
Beaucoup d’immigrés repartaient vers leur terre d'origine et dépeignaient une mauvaise image du pays se référant aux expériences vraies et vécues comme par exemple des pionniers massacrés par les Indiens.


Le voyage transatlantique était très difficile et pouvait durer de six semaines à six mois selon les conditions climatiques en mer.
Chaque passager avait rarement plus de 2 m2 pour le voyage. 
La maladie était présente, les conditions d'hygiène étaient lamentables et les problèmes de nourriture et d'eau se posaient.
Les plus jeunes, les moins robustes et les plus vieux mouraient en cours de route. 
En 1741, un bateau irlandais débarqua 60 des 106 passagers, les 46 autres étaient morts. 
En 1752, un bateau hollandais débarquant à Philadelphie n'avait plus que 21 de ses 340 passagers d'origine, les autres étaient morts de faim.

 

24 23     31 18    33 16

 

 Parmi les survivants, il y avait beaucoup de pauvres qui avaient promis de payer leur voyage en échange d'un service de deux ou trois ans auprès de leurs créditeurs. 
Ainsi, des familles entières furent séparées à leur débarquement entre différents maîtres et parfois les enfants orphelins étaient éduqués et utilisés comme esclaves par les créditeurs jusqu'à leurs 21 ans. 

Le Congrès des Etats-Unis voulait une Amérique blanche et protestante en déclarant en 1790 que seules les personnes blanches et libres qui ont émigré aux États-Unis ou seront appelées à le faire, pouvaient prétendre à devenir des citoyens nationalisés américains. 

 

14 39                Les Africains                Esclavage

 

La Couronne britannique a engagé le commerce d’esclaves africains qui fut fortement controversé. Créée en 1672, la Compagnie Royale d’Esclavage Africain (Royal Company of African Slave Trade) reçoit le monopole sur le commerce d’esclaves. Représentant seulement 5 % de la population en 1650, les Noirs en constituent 22 % en 1776.
Malgré l'arrivée massive des « immigrants forcés », les esclaves africains surtout à partir des années 1660, le système des « indentured servants », des serviteurs sous contrat, n'était pas aboli et continuait à l’afflux d’autres immigrés anglais. Le développement de l’esclavage était mal accueilli par ces « indentured servants » qui y voient une concurrence déloyale. 

Entre 1625 et 1866, environ 388 000 Africains ont été ramenés de force en Amérique à des fins de traite des esclaves et de servitude sous contrat.

Une fois arrivées, de nombreuses familles ont été séparées et vendues avant d’être contraintes de servir le plus souvent dans des conditions brutales.

L’institution légale de l’esclavage a été officiellement abolie dans tout le pays avec la proclamation d’émancipation signée en 1865.

La couronne britannique décida également d'envoyer en Amérique (comme en Australie) des prisonniers en échange de leur liberté mais ne recevant pas un très bon accueil des locaux. 

Le développement de l'esclavage dans les colonies américaines ne convenait pas aux blancs pauvres. D’autres voyaient aussi d’un mauvais œil ces arrivées comme les humanistes puritains qu’étaient les quakers, qui étaient par principe contre l'esclavage. William Penn était l'un d'eux. 

L’Ouest fut un refuge pour ces anciens esclaves plus encore que pour les Européens, la conquête de l’Ouest américain était une opportunité sans précédent. 
Car sur les terres situées à l’ouest du Mississippi, le compromis historique dit « du Missouri », signé en 1820, interdisait l’esclavage.
 
C’est après la découverte des gisements d’or, vers 1850, qu’arrivèrent en Californie les premières vagues d’Afro-Américains, des affranchis venus de l’Est, des fugitifs échappés des plantations du Sud. 

Mais l’espoir fut brisé en 1857 par l’arrêt de Dred Scott qui refusait la citoyenneté américaine aux anciens esclaves et déclarait inconstitutionnel le compromis de 1820. 
Expropriés, chassés des mines, ils trouvèrent pour la plupart refuge à San Francisco et Sacramento comme ouvriers, dockers ou domestiques.

 

La fin de la guerre de Sécession et l’abolition de l’esclavage en 1865 allaient faire renaître l’espoir pour se construire un avenir, telle était la promesse faite aux esclaves libérés par le président Lincoln. 

Dans les années 1870, la « Cotton Belt » (la « ceinture du coton », rassemblant les états du Sud) restait un enfer : terres insuffisantes, lynchages et pendaisons perpétrés par les suprémacistes du Ku Klux Klan, renforcement de la ségrégation raciale par les lois Jim Crow... 

A la fin de la décennie, 20 000 d’entre eux s’en allèrent chercher la liberté dans l’ouest du Kansas et en Californie. 
Ceux qui ne cultivaient pas la terre se spécialisèrent dans le convoyage des troupeaux au point qu’un cowboy sur quatre aurait été afro-américain, une réalité longtemps occultée dans le mythe du Far West.


20 28               Les Irlandais (Nord-Irlandais)             Irlandais

 

Les Nord Irlandais, Scotch-Irish en anglais, étaient les descendants des Écossais établis en Ulster depuis 1616. 
Le gros de leur immigration se produisit après 1717. 
Ils étaient généralement poussés à l'émigration par les famines consécutives. 
Ils étaient très pauvres et réduits à voler, mendier, organiser toutes sortes de trafics pour survivre et avaient de ce fait une mauvaise réputation. On disait d’eux qu’ils étaient sales, ivrognes, querelleurs, papistes ….

Au milieu des années 1840, la famine de la pomme de terre en Irlande a perdu plus d’un tiers des 8,5 millions d’habitants car un million de personnes ont péri pendant la pénurie et 2 autres millions ont fui le pays dans les années qui ont suivi. 
L’immense majorité d’entre eux, soit 1,5 million de personnes, ont émigré en Amérique entre 1845 et 1855.

Ils représentent le deuxième groupe d'immigrés le plus nombreux après les Anglais avec 250 000 individus qui s'établirent de 1717 à 1776. Il était rare que des immigrants issus d’une même nation arrivaient en si grand nombre et en si peu de temps dans les ports américains. 
Pour eux, l’exode était une question de vie ou de mort. 
Leur pauvreté les poussait souvent à migrer vers la frontière avec les Indiens où les conflits étaient nombreux. 
Ils furent les principales victimes de la rébellion du chef indien Pontiac en 1763.
Etant moins qualifiés que les ouvriers venus d’Allemagne ou d’Angleterre, les travailleurs irlandais se sont d’abord établis dans les villes industrielles du Nord-Est et furent employés comme dockers, terrassiers ou creuseurs de canaux. 
Ils étaient entassés dans des logements insalubres de New York, Boston ou Chicago et faisaient l’objet d’incessantes attaques xénophobes. 

Par la suite, on les trouvait aussi nombreux dans les mines de la Californie, du Nevada et du Colorado.

Ils ont également joué un rôle clé dans l’épopée ferroviaire et entre 1860 à 1869 ils ont construit depuis Omaha dans le Nebraska, le tronçon «est-ouest» de la première ligne de chemin de fer transcontinentale.
Les émigrés chinois ont effectué le tronçon depuis Sacramento en Californie, le tronçon «ouest-est». 
C’est grâce à cet effort des Irlandais et Chinois que New York ne se trouva plus qu’à une semaine de trajet de San Francisco au lieu de six mois avant.

 

Dscn7224         Voir mon article :  PROMONTORY POINT (GOLDEN SPIKE)   cliquez

 


54 4                Les Allemands                  Allemands jpg  

L'histoire de l'émigration allemande en Amérique s'est faite sur plusieurs siècles, tout en connaissant un temps fort au 19ème siècle. 
Les États-Unis formèrent la principale destination des Allemands même si un nombre important choisirent également l'Amérique du Sud. 

D’après le recensement de 2010, près de 50 millions d’Américains ont déclaré être d’origine allemande aux États-Unis soit plus de 15 % de la population, formant ainsi le groupe ethnique le plus nombreux du pays. 
Les descendants d’Allemands vivent principalement dans les États du nord du Midwest comme le Dakota du Nord qui a pour capitale Bismarck et où ils représentent 44,4 % de la population, le Wisconsin avec 42,7 % et le Dakota du Sud avec 41,3 %.

 

Les premiers Allemands arrivés dès le 17ème siècle sont des paysans fuyant la misère et la persécution religieuse dans leur pays. Puis ce sont des artisans et des commerçants qui ont créés des villes entières dans le Midwest, au Texas et ailleurs. 

William Penn, le fondateur en 1681 de la Pennsylvanie et de sa capitale Philadelphie, a été à l’initiative d'une émigration allemande très assidue. 
En 1677, il visita les quakers ayant plusieurs communautés en Hollande et en Allemagne et pactisa avec eux. 
Il concéda en 1680 à des quakers allemands et des responsables Mennonites de Crefeld et de Francfort, des terres à perpétuité, au prix de 100 livres les 5 000 acres et moyennant un loyer annuel dérisoire : 1 penny par acre.
Les Mennonites de Francfort constituèrent une compagnie, la « Frankfurter Gesellschaft » qui acquit ainsi 25 000 acres de terres et la communauté de Crefeld en acheta 18 000. 

Dès 1683, la ville de Germantown (Philadelphie) est fondée.
Ces nouveaux colons furent suivis par des adhérents de sectes variées 
plus ou moins persécutées et qui prospérèrent en vase clos
100 Labadistes qui s'installèrent en 1684 sur les bords de la rivière Bohemia dans le Maryland, 40 Rose-Croix théosophes en 1694 dans la vallée du Wissahicka près de Philadelphie ou encore 
les Ménonistes, les Amish, les Piétistes radicaux, les Moraviens, les Swenkfelders, les Dunkers etc.

 

 Allem    Allema    53 5

 

La Pennsylvanie fut la porte d'entrée des immigrants dans les colonies d'Amérique au 18ème siècle dont une partie s'engageait ensuite le long de la « Great wagon road » pour aller fonder des villages dans les Appalaches dans la partie ouest du territoire de la Virginie puis de la Caroline du Nord.

Vers 1760, on comptait aux États-Unis 18 communautés allemandes et vers 1780 elles étaient 30. 

Au cours du 18ème siècle, 200 000 Allemands émigrent aux États-Unis pour s’installer pour la plupart dans les colonies de Pennsylvanie où ils représentent par la suite un tiers de la population de l’état. 
Le premier recensement national en 1790 montre la présence de 270 000 allemands. 

Entre 1830 et 1840, on trouve en Pennsylvanie plus de 30 journaux hebdomadaires allemands rédigés souvent dans un style déplorable. 
À Philadelphie, les Allemands sont alors 38 000 sur 200 000 habitants et créent des associations, des lieux de vie, des écoles …. 

 

L’Allemagne impose au début du 19ème siècle des mesures discriminatoires contre les Juifs en Allemagne et particulièrement en Bavière. 
Des manifestations antisémites se produisent en 1818 et 1819. 
En Prusse, dès 1822, ils ne peuvent plus prétendre à un emploi public et le nombre de mariages juifs est limité. 
Ainsi, dès 1836, les Juifs émigrent de Bavière vers les États-Unis. 
On les retrouve souvent colporteurs, quincailliers ou artisans, particulièrement dans la confection. 
Des communautés juives seront fondées plus tard à Saint-Louis (1837), Chicago (1845), La Nouvelle-Orléans et San Francisco.

Entre 1830 et 1840, les Allemands sont 152 000 à entrer aux États-Unis, contre 46 000 pour les Français. 

Au total, sur la décennie 1850-1860, 2,6 millions d'immigrants sont arrivés aux États-Unis dont 700 000 Allemands, 650 000 Irlandais, 150 000 Anglais, 60 000 Français, 45 000 Scandinaves et 40 000 Suisses. 

La progression a atteint son maximum en 1854 et retombe ensuite. 
La guerre de Crimée a alors provoqué un regain de prospérité agricole, le monde étant privé du blé russe et ukrainien (déjà !).

Le gouvernement du Wisconsin cherchant à encourager l’immigration allemande, crée en 1852 une « Commission de l’immigration » pour vanter les charmes de l’État. 
Les Allemands qui s’installent à Milwaukee se retrouvent dans des associations musicales ou sportives, des associations prônant la liberté de pensée, des sociétés d’horticulture, des cercles culturels, des groupes politiques et des communautés religieuses. 
Depuis trente ans, chaque année en juillet, Milwaukee organise la « German Fest ».

En 1910, un américain sur quatre ayant des parents nés hors-Amérique est originaire d'Allemagne.
 

31 5                     Voir mon article : LES AMISH   cliquez                        5 9

 

Les Quakers anglais appréciaient le pacifisme de ces sectes qui refusaient de porter les armes mais furent rejetés des autres populations. 
Vers 1740, les Moraviens qui s'étaient établis en Géorgie furent forcés de s’installer en Pennsylvanie vers 1760 où ils représentaient 10 % des immigrés allemands. 
On promit aux Allemands de leur payer leur voyage pour l’Amérique s'ils travaillaient dans les chantiers navals et des milliers d’immigrants s'établirent ainsi à Rhinebeck, un quartier de New York. 
Les Allemands étaient considérés comme étant très stricts, très renfermés et très durs au travail. On disait qu’ils traitaient mieux leurs vaches que leurs enfants. 
Ils étaient mal vus des Anglais parce qu’ils continuaient à parler l’Allemand plutôt que l’anglais. 
La germanisation de la Pennsylvanie fit craindre aux « Anglais » établis qu'ils imposent leurs mœurs et leur langue. 
Pour forcer leur intégration on créa la « Society for the Propagating of Christian Knowledge among the Germans » mais les colons germaniques concernés s'y opposèrent et elle dut fermer dès 1763.

                                                                                                                          Immigusa

 


1 52                    Les Néerlandais                  Holland

 

Avant l'occupation de New York par les Anglais, en 1664, cette ville s'appelait Nouvelle-Amsterdam. 
Les Néerlandais se concentraient dans la vallée de l'Hudson, l'Est de Long Island et dans le New Jersey. 
Comme les Allemands, les Néerlandais étaient renfermés et restaient essentiellement dans leur communauté.
Même au 20ème siècle encore leurs descendants parlaient des dialectes locaux basés sur le néerlandais. 
Mais ils étaient tout de même plus ouverts que les Allemands.
Au 18ème siècle ils perdirent peu à peu leur culture après que leur éducation s'était longtemps faite en néerlandais jusqu'en 1750.
Les Néerlandais étaient connus comme bons skieurs, cavaliers, buveurs et leurs femmes passaient pour fumer beaucoup.


13 jpeg                  Les Britanniques                Groupe emmigr

 

Pendant longtemps, l’Amérique était la chasse privée de l’Angleterre. 
En 1790, lors du premier recensement aux Etats-Unis, il y avait 6 % de la population de souche européenne qui se revendiquaient d’origine britannique. 
Au cours du 19ème siècle, la Grande-Bretagne constituait le troisième pays de l’émigration vers l’Amérique après l’Irlande et l’Allemagne. 
Ils sont partis surtout pour trouver de l’espace. 
L’explosion démographique en Angleterre et l’exode rural ont poussé une partie de la population vers d’autres horizons. 

Au cours des années 1860, ils furent en moyenne annuellement 50 000 émigrants à franchir l’Atlantique. 

En 1870, dans l’Ouest, les Britanniques représentaient le troisième groupe d’étrangers après les Irlandais et les Chinois. 

C’était surtout des paysans des Highlands chassés par la famine de la pomme de terre mais aussi des fermiers gallois submergés par la révolution industrielle ou encore des Anglais investisseurs des classes supérieures et naturellement les anciens mineurs de charbon venus tenter leur chance dans l’extraction de l’or ou de l’argent dans le Nevada, le Colorado et la Californie.

Les Mormons britanniques sont venus bâtir la nouvelle Jérusalem au centre-nord et ensuite dans l’ouest américain. 
Entre 1840 et 1870, 38 000 mormons venant principalement des régions minières du Royaume-Uni, se sont établis dans la région du Lac Salé en Utah. 

 

 Dscn7286     Voir mon article :   les Mormons   cliquez

 


       49                        Les Écossais                        35 12

 

Dans les années 1680, environ 600 Écossais débarquèrent et s'installèrent dans l'Est du New Jersey. 
La plupart étaient de riches marchands et propriétaires bien éduqués. 
Ils s’intégrèrent très facilement et rapidement malgré leur petit nombre et leurs descendants représentaient 15 % de la population du New Jersey en 1750. 

Entre 1763 et 1776 une autre vague d'immigrés Écossais arriva et prospéra dans le commerce. 
Parmi eux les Écossais des Highlands étaient méprisés alors que les Écossais des Lowlands accédèrent vite à des charges importantes dans le pays.


 Juifs ny              Les communautés juives                37 11

 

En 1654, 23 familles juives venant du Brésil débarquent à la Nouvelle-Amsterdam qui était à l'époque hollandaise. 
Puis ils s'établirent dans l'État de Rhode Island mais leur venue fut freinée par les restrictions religieuses d'autres États où les non-chrétiens n'étaient pas admis. 
Vers 1750, ils travaillaient beaucoup dans le commerce maritime surtout avec les Caraïbes à partir de villes comme Philadelphie, Charleston et d'autres. 
Les immigrés juifs arrivant aux Etats-Unis créent pour s'aider des sociétés d'entraide la plupart fondées entre 1760 et 1790 comme : les Écossais fondent la Scots Charity Box en 1657 à Boston ; les Allemands ont la Die Deutsche Gesellschaft, les Français la Société française de bienfaisance basée à Philadelphie, les Irlandais The Friendly Sons of St Patrick, etc….

Ces immigrants juifs venaient majoritairement de l’Allemagne où leur statut avait été modifié au début du 19ème siècle. 
En effet, en Bavière, un édit promulgué en 1813 leur avait permis d’acquérir des biens fonciers sous réserve d’abandonner les métiers dits « traditionnellement juifs » de colporteurs, maquignons et fripiers.
 En 1822, en Prusse, ils ne pouvaient pas accéder aux emplois publics sauf s’ils se convertissaient. 
Beaucoup ont donc décidé de tenter leur chance en Amérique.

Ces immigrants juifs de la première moitié du 19ème siècle étaient composés de marchands ambulants, de quincailliers et de petits artisans.
Ils s’intégrèrent parfaitement à l’économie américaine en plein essor comme le démontre les deux dynasties qui sont parties de rien, les Lehman et les Guggenheim. 
Dans l’Ouest américain, les pionniers juifs ne creusaient pas dans les mines mais firent fortune en équipant les mineurs. 
Deux hommes illustrent ce succès à l’américaine. 
Levi Strauss (1829-1902), d’origine bavaroise, fonda des établissements commerciaux à San Francisco dans les années 1850 en créant des vêtements essentiels pour les bûcherons et les mineurs : le blue-jeans.
 

15 23         Voir mon article :  le Jeans.    
cliquez

                               Levi Strauss

 

L’homme d’affaires Charles Moses Strauss (1840-1892), également allemand de par ses parents, fut responsable d’un commerce de gros à Tucson en Arizona, avant de se lancer dans la politique et de devenir maire de la ville en 1883 : le magistrat juif du Far West. 


3 49             Les Chinois :             Chinois

 

Les premiers migrants chinois se nommaient eux-mêmes «Gamsaanhaak », «les invités de la montagne d’or» lors de la fièvre de l’or à partir de 1848 en Californie. 

 

 Dscn1033         voir mon article :  Gold Rush   cliquez

 

Ces paysans pauvres étaient originaires pour la plupart du Delta de la rivière des Perles situé dans la province de Guangdong au sud de la Chine. 

La famine mais aussi une guerre civile meurtrière, la révolte des Taiping (1851-1864) les ont poussés à s’exiler. 
Leur plan consistait à s’enrichir et à retourner au pays, mais ils se sont bien trompés.
En effet, ils étaient souvent endettés auprès d’organisations sino-américaines qui avaient financé leur voyage et se retrouvaient liés à leurs employeurs par des contrats de plusieurs années. 
Les immigrants chinois ont été généralement amenés à effectuer les tâches subalternes les plus pénibles.
Ils furent travailleurs agricoles (coolies), cuisiniers, blanchisseurs autour des gisements, travaillaient dans les mines ou emballaient des cigares ou encore comme simples ouvriers. 
Ils se distinguèrent par leur endurance et leur âpreté à la tâche et en tant que manœuvres, notamment en 1863 pour la construction du chemin de fer transatlantique et des ponts souvent au prix de leur vie en traversant les canyons, en creusant les montagnes de la Sierra Nevada à la pioche et à la dynamite.
Les recruteurs n’hésitèrent pas à se rendre jusqu’en Chine pour embaucher de nouvelles recrues.

 

Angelisland hospital        Immig chinois       Angel island                             


Au total, 250 000 Chinois débarquèrent en Californie entre les années 1849 et 1882. 
En 1869, le chemin de fer fut terminé et des milliers de travailleurs chinois se retrouvèrent brusquement sans emplois et placés en concurrence avec les Blancs sur le marché du travail, en alimentant un fort sentiment xénophobe. 

La haine ne tarda pas à se déchaîner contre ces Chinois, culturellement trop différents du reste des colons. 

Lors du référendum de 1879, les électeurs de l'État de Californie votèrent à 94 % contre la présence d'immigrants chinois, ce qui prépara le terrain à la loi d'exclusion des Chinois de 1882. 

En effet, le gouvernement fédéral avait décidé d’en finir avec ces problèmes et adopta une loi d’exclusion le 6 mai 1882, le « Chinese Exclusion Act »,  qui interdisait toute nouvelle entrée de ressortissants chinois sur le territoire américain.
Ils étaient aussi moins payés que les Blancs et devaient acquitter une taxe spéciale que les Blancs ne payaient pas. 
Dans chaque ville, ils vivaient dans des quartiers réservés pour eux appelés Chinatown. 
Les Chinois sont les cibles parfaites concernant plusieurs émeutes. 

 

Les Chinois n'avaient pas le droit de témoigner devant les tribunaux en Californie et leurs agresseurs bénéficiaient d'une impunité presque totale. 
Le 24 octobre 1871, à Los Angeles, des immeubles du quartier chinois sont pillés et 20 de leurs habitants sont abattus par balles ou pendus. 
Sur les quelque 600 émeutiers, 10 seulement sont inculpés mais furent acquittés par la cour suprême.

Dans les mines du Nevada, les ouvriers chinois furent chassés de leurs emplois dès la fin de la guerre civile. 
Lors d'un incident à French Corral, toutes les cabanes des Chinois furent incendiées et un grand nombre de leurs habitants battus. 
L'instigateur de l'émeute est condamné à une simple amende. 
En septembre 1885, des miliciens envahirent les mines de charbons à Rock Springs dans le Wyoming pour en expulser les travailleurs chinois dont 22 furent tués et une cinquantaine de maisons incendiées.

Les femmes chinoises étaient peu nombreuses (7,1 % de la population chinoise selon un recensement de 1870), et n’étaient pas autorisées à travailler dans les cuisines ou au comptoir des bars et des restaurants, ni même à faire le ménage des bureaux des mines. 
Nombre d'entre elles sont alors contraintes à la prostitution. 
Elles y étaient parfois obligées par leurs maîtres blancs car l'esclavage des Chinois n'était pas rare en Californie.

 

                                                                                      

 

  • Italiens                    Les Italiens                     Italiens 1

 

De 1880 à 1914, environ 13 millions d'Italiens ont émigré partout dans le monde faisant de l'Italie l'une des plus grandes émigrations volontaires de l'histoire. 

Durant cette période de migration massive, 4 millions d'Italiens sont arrivés aux États-Unis, dont 3 millions entre 1900 et 1914. 
La principale raison de cette immigration de masse provient de l'unification italienne en 1861 qui a considérablement influencé les conditions économiques de la population suite à des troubles politiques et sociaux, de l'allocation par le gouvernement de beaucoup plus de ressources à l'industrialisation du Nord qu'à celle du Sud, d’une charge fiscale inéquitable et des tarifs douaniers sur les produits du Sud, l'épuisement et l'érosion des sols et la conscription militaire durant sept ans. 
La grande majorité des immigrés italiens prévoyaient de rester quelques années dans leur pays d’accueil, gagner de l'argent pour aider leurs familles et de rentrer chez eux.
On estime que 49 % des Italiens qui ont émigré aux Etats-Unis entre 1905 et 1920 ne sont pas restés. 
Certains ont été empêchés de revenir suite au déclenchement de la Première Guerre mondiale. 
La très grande majorité de ceux qui sont restés se sont assimilés à la nation et à la culture américaine.

Les immigrés italiens ont parfois été sujets à une certaine xénophobie et furent 
présentés comme des individus d’une race suspecte, « criminelle » à la peau basanée et aux cheveux crépus et on les taxait de « métèques » ou d’insultes carrément racistes comme « nègres blancs » et « nègres macaronis ».

Ils pouvaient alors être exclus de l’accès aux écoles, aux cinémas et aux syndicats, dans les églises ils étaient placés aux bancs réservés aux Noirs. 

Une grande manifestation de cette xénophobie se produisit lors du lynchage du 14 mars 1891 à la Nouvelle-Orléans, quand 11 Italiens ont été tués lors d'une irruption de la foule dans la prison de la ville. 
19 Italiens avaient été accusés du meurtre du chef de la police David Hennessy et 9 d'entre eux avaient été inculpés. 
6 avaient été acquittés lors du procès et une annulation du procès a été déclarée pour les 3 autres car le jury n'avait pas réussi à s'entendre sur leurs verdicts. 

La couverture de l'événement par la presse américaine a été largement élogieuse et les responsables du lynchage n'ont jamais été inculpés. 
Le Washington Post assura que le lynchage mettrait un terme au « règne de la terreur » qu’imposait les Italiens. 
Le futur président Theodore Roosevelt, qui appréciait peu les Italiens, estima que ce lynchage fut « plutôt une bonne chose ».

Pour apaiser les tensions avec l'Italie et les immigrés italiens, le président Benjamin Harrison a déclaré la première célébration nationale du Jour de Christophe Colomb en 1892, commémorant le 400ème anniversaire du débarquement de l'explorateur italien dans le Nouveau Monde. 

 

Mexicains             Les Mexicains 

 

La majorité des immigrés mexicains aux États-Unis sont partis pour des raisons économiques. 

Le 2 février 1848, le traité de Guadalupe Hidalgo mettait fin à deux années de conflits territoriaux entre l’Amérique et le Mexique. 
Suite à cela, la Californie, le Nevada, l’Utah, le Texas, ainsi qu’une partie de l’Arizona, du Nouveau-Mexique, du Colorado et du Wyoming revenaient aux Etats-Unis. 
Le rêve américain commençait suite à la découverte de pépites d’or au nord-est de Sacramento. 
Les Mexicains demeuraient des citoyens de seconde zone. 
Le surnom donné par les Blancs aux Mexicains était les Greasers (les graisseux). 

 

                            Mexicains 1                                       Latinos 


Au fil des ans, leurs droits fonciers garantis par le traité de 1843 furent méthodiquement grignotés. 
Quant aux Mexicains venus de l’autre côté du Rio Grande, ils constituaient le cinquième groupe d’étrangers du Sud-Ouest américain au cours de la seconde moitié du 19ème siècle. 
Ils travaillaient comme saisonniers dans les champs de maïs et de coton du Nouveau- Mexique et ils gagnaient pour le même travail entre 20 à 50 % de moins que les « anglos ». 

 

                                                                           

 

2 50                     9 46                  10 44

 


                                                                                
A suivre :

 

                                                                                                 32 jpg

                                                                         LES ETATS-UNIS 
                                                 PAYS D’IMMIGRATION ET DE METISSAGE

  •                                                                          2ème PARTIE

 

 

 


 

 

Date de dernière mise à jour : 18/02/2024